Le Garac s'électrise toujours plus avec le soutien de l'Avere
Sur le fond comme sur la forme, le Garac est en pleine évolution. D'ici le début 2026, l’École nationale des professions de l'automobile poussera les murs de son campus historique d'Argenteuil. Après plusieurs mois de travaux et des retards de livraison, l'établissement val-d'oisien prendra possession d'un bâtiment flambant neuf comprenant de nouvelles classes, des ateliers supplémentaires et un vaste amphithéâtre. Cet espace permettra également d'augmenter la capacité d'accueil de l'internat.
À l'évocation de ce développement, Laurent Roux, directeur général du Garac, ne cache pas sa satisfaction. Grâce à cette extension, l'établissement fondé en 1948 optimisera le quotidien de ses élèves et pourra aussi en accueillir de nouveaux. Les 1 580 jeunes inscrits en cette rentrée 2025 (dont 89 filles, total en constante progression) constituent un nouveau record pour le Garac qui a presque doublé ses effectifs sur les douze dernières années (837 élèves en 2013).
2 000 étudiants seront accueillis dans le futur
Mais en poussant les murs, tout en restant fidèle à son campus et son implantation centrale dans le nord-francilien, l’École ambitionne d'atteindre rapidement les 2 000 étudiants, du bac pro au diplôme d'ingénieur en passant par le BTS, la licence et autres CQP. Au total, plus de 26 cursus sont proposés à Argenteuil. Et le "mix" des formations a quelque peu évolué ces dernières années. Pour répondre aux mutations du parc automobile, l'établissement a développé des cursus inédits centrés sur les nouvelles mobilités décarbonées.
Le Garac a par exemple mis sur pied une FCIL (formation complémentaire d'initiative locale) maintenance des véhicules électriques à batterie visant, comme son nom l'indique, à réaliser des opérations de maintenance et de réparation complexes spécifiquement sur des véhicules électriques ou hybrides, qu'ils soient sous ou hors tension. D'ici la rentrée 2026, une licence "nouvelles mobilités électriques" verra également le jour pour former les prochaines générations à ce type de problématiques.
Sensibiliser et former
Évoquant cette "transition énergétique accélérée", Laurent Roux juge "essentiel pour les professionnels d'être bien sensibilisés et bien formés sur ces enjeux." De façon complémentaire, l'établissement s'est donc rapproché de l'Avere France. L'association, qui rassemble l'ensemble de l'écosystème de l'électrique, pilote le programme national Advenir Formations. Si celui-ci, avec son budget de 500 millions d'euros, vise principalement à financer des infrastructures de recharge sur le territoire, 10 % de cette enveloppe est consacrée à la formation.
Grâce au soutien d'Advenir, l'école va organiser d'ici la fin d'année cinq sessions de formation auprès des étudiants des filières techniques (maintenance, ingénierie, après-vente…). Celles-ci "ont pour objectif de leur transmettre les connaissances indispensables sur la mobilité électrique, en complément de leur parcours académique", explique l'établissement.
"En sensibilisant et en formant les jeunes générations dès aujourd’hui, nous préparons les professionnels de demain à comprendre les enjeux technologiques, économiques et environnementaux liés au développement du véhicule électrique", commente de son côté Antoine Herteman, président de l'Avere France.