La FNA installe son nouveau siège à La Défense
La soirée d’inauguration fut aussi l’occasion de présenter la nouvelle identité visuelle de la FNA : logo modernisé, typographie actualisée et palette de verts, pour donner à la Fédération une image plus lisible et contemporaine.
Avec ses 83 000 entreprises et 280 000 salariés, l’artisanat automobile n’est pas un secteur de niche mais joue un rôle moteur dans l’économie française. Garagistes, dépanneurs, carrossiers : ces professionnels de proximité assurent chaque jour la mobilité de millions d’automobilistes.
Mais la filière fait face à de nombreux défis : transition écologique, mutation numérique, inflation réglementaire. Lors de l’inauguration, plusieurs responsables publics et institutionnels, dont Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l’Yonne et ancien ministre, et Joël Fourny, président de CMA France, ont insisté sur la nécessité de mieux accompagner ces petites entreprises.
Automobile : coup de frein sur les ventes
La FNA n'a pas éludé la crise qui touche le secteur. Les ventes de véhicules neufs ont reculé de 22 % entre 2019 et 2024. En cause : des prix en hausse (+24 % en quatre ans) et une fiscalité renforcée avec la multiplication des malus. Résultat : un marché affaibli et des recettes fiscales en baisse. Pour y répondre, la Fédération propose une réforme de la TVA écologique simple, modulée selon les prix et les émissions. Objectif : redonner confiance et marges de manœuvre aux ateliers.
Si l'électrique reste au cœur des débats, la FNA défend le principe de neutralité technologique. Hybrides, biocarburants, GNV ou carburants de synthèse : toutes les alternatives doivent être explorées. Autre priorité : agir sur le parc roulant, dont l'âge moyen atteint près de douze ans. La Fédération défend le "contrôle 5 gaz", un dispositif permettant de mesurer les émissions réelles à l'échappement et de promouvoir l’éco-entretien plutôt que les sanctions.
Cap sur 2030
À l'horizon 2030, la FNA se fixe trois priorités : accompagner la transition énergétique, préparer massivement les compétences de demain et rappeler le rôle central des artisans dans la vie économique et sociale.
"Ce que nous pouvons souhaiter d'ici 2030, c'est que nous ayons collectivement réussi à accompagner les professionnels de l'automobile dans toutes leurs transitions, et que nous fassions partie d'une fédération forte, reconnue et toujours fidèle à ses valeurs d'indépendance, de confiance et de proximité", résume Robert Bassols, président de la FNA.
Un nouveau siège, une nouvelle identité, mais une mission intacte : défendre les artisans et rappeler que sans eux, la mobilité quotidienne des Français risquerait vite de tomber en panne.