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Formation

Le CNVA ouvre une promotion internationale

Publié le 6 février 2020
Par Nabila Albour
2 min de lecture
Le Conservatoire national des véhicules anciens (CNVA), organisme de formation destiné aux métiers de la restauration automobile, annonce l'ouverture, en septembre 2020, d'une classe pour les étudiants étrangers.
Le CNVA a formé 9 promotions depuis sa création en 2015, soit plus de 350 stagiaires.

A l'occasion du salon Rétromobile du 5 au 9 février 2020, Luc Maurel, directeur fondateur du Conservatoire national des véhicules anciens, a annoncé la création d'une classe internationale pour la rentrée de septembre 2020.

Après avoir formé 9 promotions depuis sa création à Antony (92), soit plus de 350 stagiaires, le CNVA a constaté une demande internationale croissante. De plus en plus de stagiaires étrangers rejoignent le centre de formation (en provenance d'Italie, de Grande Bretagne, de Belgique ou d'Allemagne) et un nombre croissant de stagiaires formés sont embauchés dans des ateliers à l'étranger (Angleterre, Pays-Bas...)

Localisée également à Antony (92), la nouvelle classe bénéficiera - comme la formation française - de 1000 heures de cours, en présentiel et à temps plein, sur une période pouvant aller de 6 à 9 mois et répartis entre 30 % de théorie et 70 % en atelier pour les travaux pratiques. Particularité de cette formation internationale, les cours seront dispensés en anglais par des professeurs et intervenants bilingue anglais ou nativement anglophones. Son coût ? Un peu moins de 17 000 € ou environ 10 000 € après abattement en cas d'autofinancement.

Une vingtaine d'élèves dès la rentrée 2020

Au programme de cette formation qui se veut "très transversale" selon le directeur, un focus sur la mécanique et la carrosserie mais aussi cours de sellerie, de formage ou encore d’histoire de l’automobile. La nouvelle promotion qui devrait accueillir une vingtaine d'élèves dès la rentrée 2020 s’adresse à tous types de profils (50 % de jeunes de 18 à 24 ans titulaires de BTS, Bac pro, BEP CAP et 50 % d’adultes en reconversion) avec pour véritable critère déterminant : la passion des anciennes ! A terme, le directeur souhaite former 40 stagiaires par an dans cette promotion internationale et ouvrir une antenne du CNVA à l'étranger d'ici trois ans.

L'organisme qui accueille plus de 120 stagiaires en formation longue (de septembre à mai et de janvier à septembre), à raison de deux sessions par an, promet un taux de placement en emploi à l’issue de son cycle de formation de plus de 90 %. Ainsi, les 72 stagiaires que compte la session qui a démarré en janvier 2020 devraient alimenter un marché de l’emploi en pleine évolution avec près de 4000 ateliers de restauration de véhicules anciens.

Outre un examen de fin de cursus, la formation de technicien en restauration de véhicules anciens fait l’objet d’un audit en mars prochain afin de se voir inscrite au RNCP (Répertoire national de la certification professionnelle). Une évidence pour Luc Morel qui estime que le CNVA répond ainsi à l’absence de formation sur les véhicules classiques ainsi qu’à une forte demande venant notamment de l’étranger sur des savoir-faire qui se raréfient. Ainsi, le marché de la restauration de véhicules anciens déplore chaque année près de 400 postes non pourvus.

 "Nous avons des perspectives de développement considérables dans de nombreux pays, d'abord en Europe mais pas seulement, explique Stéphane Guarato, directeur du programme international. Nous sommes en train d'identifier des interlocuteurs par pays, au premier rang desquels le Royaume-Uni qui figure au même titre que la France parmi les pays inventeurs de l'automobile... Et parallèlement à l'accueil d'une promo étrangère à Antony, nous travaillons à l'ouverture d'un site à l'étranger à l'horizon 2022."

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