Nouveau départ pour EBP MéCa
Sa prise de parole était attendue. Après avoir pris la présidence d’EBP MéCa fin 2021, succédant à Etienne Astruc, Grégoire Leclercq a dévoilé son plan d’action pour les prochains mois. Pour l'exercice à venir, l'éditeur de DMS vise une hausse de 12 % de son chiffre d'affaires pour franchir ainsi la barre symbolique des 2 millions d'euros.
Pour parvenir à ses fins, le groupe entend notamment séduire de nouveaux usagers avec son outil MRoad. Arrivé à maturité, le produit et son environnement SaaS tendent à convertir de plus en plus de clients de EBP MéCa fonctionnant toujours dans l'ancien environnement C++. Fin 2021, l’éditeur comptait 6 700 entreprises utilisatrices d'une licence, dont 4 300 de C++ contre 2 100 clients MRoad et 326 agents Renault. Ces derniers disposent d'une version optimisée de MRoad dans le cadre d'un accord avec la marque. "Nos efforts vont d'abord se concentrer sur cette population", explique le président de EBP MéCa.
Ce dernier estime avoir les moyens de ses ambitions. Après la migration des activités, il a conservé 75 % des ressources humaines qui ont fait le succès des premières années. "Une expertise sur laquelle nous pouvons capitaliser", dit-il. A l'issue de cette opération de rapprochement avec le groupe, EBP MéCa a gagné des forces commerciale, marketing, technique et logistique. "Nous allons industrialiser l'hébergement des clients ou encore mettre à contribution des équipes capables de déployer dans des grandes entreprises. Ainsi, MRoad pourra entrer dans une nouvelle phase", souligne Grégoire Leclercq. L'an passé le SaaS a généré 314 576 euros, soit "à peine" 17,6 % du CA. L'idée est d'aller de l'avant.
Les grands comptes en ligne de mire
EBP MéCa recense 20 000 utilisateurs environ. Pour la grande majorité il s'agit de MRA. Grâce à une approche de commerce en marque blanche, l'éditeur souhaite renforcer ses positions en attirant des grands comptes. A l'instar de son partenariat avec Renault, où il entend monter à 50 % de pénétration, ou avec les assureurs, le fournisseur de DMS espère nouer de nouveaux contrats afin de réaliser 10 à 15 % de son chiffre d'affaires annuel via ce canal.
Quid de l'innovation ? "Elle restera au cœur de nos préoccupations, assure Grégoire Leclercq. Certes EBP MéCa a rejoint une organisation plus codifiée, néanmoins les relations avec des tiers seront toujours d'actualité pour apporter des nouvelles fonctionnalités que nous ne souhaitons pas ou que ne nous pouvons pas concevoir en interne".
Selon le président, 2022 marquera une étape de stabilité fonctionnelle, mais dès l'année suivante l'éditeur projette de développer des modules pour s’adapter aux évolutions du secteur. Les services dédiés aux atelier mobile, interventions rapides ou aux usines de reconditionnement VO figurent parmi les pistes de réflexion.