Plan Qualité de l'Air : des réactions mitigées
Tantôt bleu, jaune, rouge ou encore bordeaux, elles seront sept et arriveront sur nos pare-brises à compter du 1er janvier 2016. Qui donc? Les nouvelles pastilles écologiques ! La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a présenté en début de semaine son "Plan Qualité de l'Air", un nouveau dispositif d'identification des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Gratuites pendant six mois puis facturées 5€, leur couleur correspondra au type de motorisation ou à la date de première immatriculation du véhicule.
Si le CNPA salue "une mesure incitative en faveur d'un parc sobre, propre et sûr", ce dernier regrette que l'accent soit une nouvelle fois mis sur la conception des véhicules sans prendre en compte l'entretien, expliquant ainsi que "Le niveau des émissions (polluantes, ndlr) des véhicules se mesure tout au long du cycle de vie" d'où l’importance de "l'entretien du parc roulant pour réduire les émissions inhérentes à l'usage du véhicule".
Les énergies alternatives oubliées
Du côté de l'association Diéséliste de France, on regrette surtout que cette mesure ne prenne pas en compte la technologie Euro6, en notant que la segmentation actuelle ne les inclut pas dans la catégorie 1, celle des véhicules les moins polluants". Une absence qualifiée de "surprenante", dans la mesure où cette technologie est capable de capter 99,9% des particules fines tout en ayant une efficacité face aux oxydes d'azote semblable aux motorisations essence.
Un sentiment partagé par la FEDA qui appelle, quant à elle, les pouvoirs publics à faire preuve "d'une neutralité technologique dans ses orientations". "Il n'est pas compréhensible que les véhicules diesel Euro6 b et c soient traités différemment des véhicules essence Euro6 b et c." La Fédération regrette par ailleurs que ne soient jamais mentionnés "les carburants alternatifs tels que le GPL ou le GNV" aux avantages pourtant certains d'un point de vue environnemental.