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Reprise : la FNA révèle sa feuille de route

Publié le 24 avril 2020
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Alors que la levée progressive du confinement se confirme, la fédération a dévoilé aux pouvoirs publics son plan de reprise. Objectif : aider les entreprises de la filière automobile à sortir de la crise dans les meilleures conditions. 
Pour réussir la reprise, la FNA veut accompagner les entreprises de la filière par des mesures fortes.

La reprise se précise pour la Fédération nationale de l’automobile (FNA). Alors que ces dernières semaines de confinement ont mis à mal la situation financière des entreprises du secteur, le syndicat patronal a bâti "un plan de reprise de notre économie à la hauteur de la gravité de la situation", en tenant compte de ses remontées terrain. Ce plan s’articule autour de quatre axes.

Tout d’abord, la FNA réclame des mesures sanitaires efficaces et accessibles. Pour reprendre sereinement l’activité et accueillir à nouveau du public, la fédération estime que l’Etat doit mettre en place une plateforme publique de référencement et de mise en relation entre fournisseurs et acheteurs d’équipements conformes aux normes sanitaires, à des prix plafonnés. "Cette plateforme nous la voulons pérenne et connue de tous. Par ailleurs, la réalisation des tests de dépistage du Covid-19 doit, en cas de suspicion, être obligatoire et accessible avec célérité à la demande du chef d’entreprise ou du salarié", insiste la FNA.

Renflouer les trésoreries

Le deuxième volet de ce plan de reprise porte sur la trésorerie des entreprises qui doit être reconstituée par des mesures complémentaires. L’exonération de charges sociales et de fiscalité directe pour les petites entreprises de moins de 20 salariés est devenue un impératif selon la FNA. Pour accompagner la reprise d’activité, celle-ci appelle, en outre, à une exonération totale de charges sociales et de fiscalité sur les heures supplémentaires.

Quant aux dispositifs de soutien mis en place par les pouvoirs publics, la fédération les juge perfectibles. Avec l’U2P, l’organisation professionnelle a déjà obtenu un renforcement du fonds de solidarité. D’autres combats sont en cours dont l’ouverture de l’aide régionale aux entreprises n’ayant pas de salariés et le plafonnement du taux du prêt garanti par l’Etat sur toute sa durée. Dans ce contexte, la FNA en appelle également à la solidarité des acteurs économiques et institutionnels, et notamment des assureurs. Alors qu’ils ont réalisé de précieuses économies avec la baisse de la sinistralité, estimée à 2 milliards d’euros, ceux-ci sont invités à prendre en charge une partie des pertes d’exploitation.

Un accompagnement personnalisé

Dans le troisième axe de son plan, la FNA plaide pour des mesures sectorielles par métier, demandant une prise en compte de leurs spécificités pour mieux soutenir l’aval de la filière automobile. L’instance syndicale met tout particulièrement en exergue la situation des professionnels qui seront confrontés à un redémarrage lent de leurs activités en raison d’une clientèle qui ne fera pas de l’automobile leur priorité à l’issue du confinement.

Enfin, pour aller plus loin, la FNA réclame un accompagnement renforcé à la mutation vers le numérique, jugé insuffisant et inadapté aux TPE, ainsi qu’un de la formation professionnelle.

 

 

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