Sécheresse : les professionnels du lavage menacés par les arrêtés
La France connaît une sécheresse historique. Aujourd’hui, 93 départements sont concernés par une restriction de l’usage de l’eau au-delà de la vigilance, sur au moins une partie du territoire. Or ces restrictions sont définies des arrêtés préfectoraux à l’application hétérogène… Ce qui rend leur compréhension complexe, tant pour les usagers que pour les professionnels du lavage dont l’activité est aujourd’hui mise en péril.
En effet, 90 % des points de lavage (stations-service traditionnelles et centres de lavage) se sont vus frappés d'une fermeture administrative de plusieurs semaines (jusqu'à 8 mois pour certains).
Une situation dénoncée par Mobilians, qui regrette que ces arrêtés se soient alignés sur le Guide national de la Direction de l'eau et de la biodiversité, qui ne tient pas compte des spécificités du métier du lavage, occultant ses atouts écologiques.
Un modèle économique menacé ?
En effet, Mobilians rappelle, dans son dernier communiqué, que les spécialistes du lavage jouent un "rôle stratégique" dans la maîtrise de l'usage et la préservation de la qualité de l’eau. Le lavage automobile en centre professionnel permet de retraiter chaque année en France 48 000 tonnes de boues polluées (hydrocarbures, résidus d’huiles, de pneus, etc.) et d’éviter à ces polluants de s’infiltrer dans le sol et les eaux souterraines.
Dans ce contexte, l’organisation professionnelle veut alerter les ministères de la Transition écologique et de l'Economie. Elle appelle à une rencontre pour "tirer les enseignements de ces derniers mois, et d'envisager un plan d'actions adapté aux enjeux de la profession".
Dans le cas contraire, c’est le modèle économique des spécialistes du lavage qui serait remis en cause, ne pouvant faire face à plusieurs mois par an de fermeture totale.