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Toyota et Tesla mis en garde par la Feda

Publié le 4 mai 2021
Par Mohamed Aredjal
< 1 min de lecture
Informée de pratiques contraires à la libre-concurrence par ses adhérents, la Feda vient d’appeler les constructeurs Tesla et Toyota à cesser ces initiatives, qui entravent les interventions des opérateurs indépendants de l’après-vente.
Tesla conditionne l’accès au système de maintenance et au logiciel de diagnostic et de programmation des véhicules de sa marque au paiement d’une redevance de 125 € de l’heure.
Tesla conditionne l’accès au système de maintenance et au logiciel de diagnostic et de programmation des véhicules de sa marque au paiement d’une redevance de 125 € de l’heure.

Accusées de pratiques mesures discriminatoires à l’égard des réparateurs indépendants, les marques Tesla et Toyota ont été rappelées à l'ordre par la Feda, qui estime ces actions non respectueuses de la libre-concurrence.

Pour la marque américaine de véhicules électriques, la fédération pointe du doigt les frais exigés (125 € par heure) pour accéder à son système de maintenance, de diagnostic et de programmation. "Cette condition a manifestement pour objectif d’exclure les opérateurs indépendants du marché de la réparation des véhicules Tesla. Les ateliers de réparation concernés se retrouvent en effet dans l’impossibilité de proposer, à des prix compétitifs, des services comparables aux ateliers agréés qui ne supportent pas cette lourde contribution", déplore la Feda.

Dénonçant cette pratique excessive, l’organisation professionnelle rappelle à ce sujet que la réglementation européenne veille à garantir aux opérateurs indépendants l’accès aux informations techniques des véhicules et aux outils de réparation spécifiques d’une marque dans les mêmes conditions que les membres des réseaux agréés.

Une extension de garantie jugée abusive pour Toyota

Du côté de Toyota, la Feda s’interroge sur l’offre d’extension de garantie "Toyota Relax", prenant effet à l'issue de la garantie constructeur. Cette extension s'applique aux opérations d'entretien et de réparation réalisées auprès du réseau agréé jusqu'aux 10 ans du véhicule et jusqu’à 160 000 km.

"Contraire à la lettre et à l’esprit des traités européens, l’utilisation abusive des extensions de garantie a été condamnée sans ambiguïté par la Commission européenne. Ce type d’offre contribue à verrouiller le marché au profit des seuls ateliers agréés des constructeurs", insiste la Feda.

Cette dernière attend désormais les nécessaires clarifications des deux constructeurs sur ces pratiques qui semblent être de nature anti-concurrentielle. La fédération prendra ensuite toutes les mesures adaptées à la défense de la libre-concurrence, au profit de ses adhérents comme des consommateurs.

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