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Feda

Union sacrée autour de l’Eco Entretien

Publié le 6 décembre 2017
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Pour défendre l’Eco Entretien, les syndicats se serrent (enfin) les coudes. CNPA, Feda, FNA, SPP et Fiev ont décidé d’unir leurs forces pour lancer un appel auprès du gouvernement afin d’accélérer le déploiement de leur programme encourageant un meilleur entretien du parc roulant.
Jacques Rifflart, président de l’association Eco Entretien (AEE).

"C’est un moment historique !" Jacques Rifflart, président de l’association Eco Entretien (AEE), pèse ses mots. Et pour cause : pour la première fois de leur histoire, toutes les organisations de la filière de l’après-vente automobile (CNPA, Feda, FNA, SPP et Fiev) ont uni leurs forces au sein de l’AEE pour lancer un appel aux pouvoirs publics. En perspective de la loi d’orientation sur les mobilités, prévue pour le premier semestre 2018, les syndicats professionnels espèrent en effet convaincre le gouvernement de soutenir la généralisation de l’Eco Entretien.

"C’est un projet d’intérêt général qui nécessitait que nous soyons tous réunis", confirme Alain Landec, président de la Feda. Dans le détail, l’AEE appelle à la mise en œuvre de deux typologies d’initiatives. Destinées aux automobilistes, les premières mesures prévoient notamment la création d’incitations fiscales ou d’autre nature pour encourager les automobilistes, en particulier les plus démunis, à entretenir leur véhicule. "L’Etat pourrait, par exemple, prendre en charge le coût du premier Eco Diagnostic, première étape de l’Eco Entretien", annonce Gérard Polo, président de la FNA.

L’AEE estime que le gouvernement pourrait également encourager les "comportements de mobilité vertueux". Parmi les idées proposées, la création d’un compte personnel mobilité crédité au gré des déplacements respectueux de l’environnement (covoiturage, autopartage, etc.) qui pourrait être récompensé par des facilités de circulation ou d’avantages chez des partenaires privés.

4 000 ateliers labellisés en 2019

Du côté des professionnels, l’AEE demande la mise en place d’aides à l’investissement pour l’équipement en matériels des ateliers labellisés. "Cet investissement se chiffre, en fonction du niveau d’équipement des garages, entre 4 et 8000 euros. Et ce montant ne tient pas compte du coût de la labellisation, qui s’élève à 75 euros par an" précise Jacques Rifflart.

Afin de promouvoir les services de l’Eco Entretien auprès du grand public, l’association appelle aussi au lancement, dès 2018, d’une campagne nationale d’information sous l’égide du ministère de la Transition écologie et solidaire. Enfin, pour préparer l’avenir, les syndicats professionnels souhaiteraient la mise en place d’une mission d’information et de recherche sur l’Eco Entretien. Son rôle serait de travailler une extension du concept à toutes les sources de pollution des véhicules ainsi qu’aux autres technologies.

Ambitieuse, l’AEE s’est fixé pour objectif de déployer au moins 4000 ateliers labellisés d’ici à 2019. Aujourd’hui seuls 500 garages bénéficient de cette certification. 

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