ZFE-m : la Feda dénonce des "zones d’exclusion"
Adopté par l’Assemblée nationale le 4 mai dernier, le projet de loi Climat et résilience prévoit la mise en place des zones à faibles émissions mobilité dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants avant le 31 décembre 2024.
Or la Feda a exprimé sa préoccupation sur le calendrier et les modalités de déploiement de ces ZFE-m, qui réduiront fortement la mobilité aux abords des métropoles. La fédération s’inquiète plus particulièrement de la situation en région parisienne.
"L’interdiction de circulation des véhicules de catégorie Crit’air 4 (dès juin prochain), Crit’air 3 (en 2022) et Crit’air 2 (en 2024) aura un impact considérable sur les ménages vivant dans cette zone. Ce sont en effet 75 % des véhicules qui y roulent aujourd’hui qui seront bannis, soit près de deux millions de véhicules particuliers d’ici 2024 !", déplore l’organisation professionnelle.
Renforcer les aides à l’achat
Estimant cette mesure discriminatoire, la Feda indique que la ZFE-m francilienne pourrait constituer une "véritable zone d’exclusion" pour les automobilistes qui n’ont pas les moyens de remplacer leur véhicule. Elle émet donc des doutes sur l’acceptabilité économique et sociale de ces interdictions successives.
Dans ce contexte, la fédération des distributeurs automobiles appelle l’exécutif régional à renforcer les aides à l’achat de véhicules propres pour qu’elles bénéficient au plus grand nombre. Rappelons que l’organisation professionnelle soutient également la proposition de l’Eco Entretien qui réclame la création d’une dérogation temporaire dans les ZFE-m pour les véhicules entretenus selon son protocole.
Pour éviter une "nouvelle fracture sociale", la Feda a prévu de s’adresser aux responsables politiques nationaux dans les prochaines semaines.