Adas : Five Star prône la mise en place d'un T4
"La performance, ça se paye !" C’est en termes qu’Alain Bessin, président du GIE Five Star, a proposé à son réseau, lors de son congrès annuel organisé du 14 au 16 juin, de mettre en place un T4 pour la réparation des systèmes Adas dans leur atelier. Un nouveau niveau de tarification de main d’œuvre qui permettrait aux carrossiers de mieux valoriser ces prestations appelées à se multiplier dans les prochaines années.
Un chiffre illustre l'ampleur du défi qui attend les professionnels de la réparation - collision : en 2030, plus de 50 % du parc roulant sera équipé de systèmes de freinage d’urgence selon une étude présentée par Franck Cazenave, président de Megacities Institute et directeur B.U Smart Cities et véhicule autonome de Bosch.
Pour intervenir sur ces technologies et procéder à leur calibration, les carrossiers vont devoir anticiper ces évolutions et investir dès aujourd’hui dans un matériel adapté. Ce n’est pas tout : les ateliers devront nécessairement passer par la case formation pour faire monter en compétences leurs techniciens. "La réparation des systèmes Adas sera finalement un concept très élitiste puisque ces interventions de haute technicité exigent d’importants investissements qui doivent se payer", insiste Alain Bessin.
Convaincre les apporteurs d’affaires
Alors que le T3 plafonne autour d’une soixantaine d’euros, ce dernier estime que ce niveau de facturation, associé au barème constructeur afférent, ne permet pas de couvrir l’ensemble des frais engagés par les ateliers. "Aujourd’hui, certains experts estiment que le T3 peut être suffisant mais cette position ne sera plus acceptable lorsque ces prestations vont se généraliser. La rémunération des carrossiers doit être à la hauteur des enjeux qui pèsent sur leurs épaules", complète le président du GIE Five Star.
Si les carrossiers devraient adhérer sans réserve à cette initiative, reste à convaincre les apporteurs d’affaires, peu enclins à faire preuve de souplesse dans leur maîtrise du coût de gestion des sinistres. "Ils reconnaissent la technicité de ces prestations… Il faudra qu’ils prennent conscience qu’une rémunération adaptée est indispensable", confie Alain Bessin.
Dans cette perspective, Five Star espère faire front commun sur ce sujet avec l’ensemble des enseignes de carrosserie. "Le sujet a été abordé lors des dernières réunions de la Fédération des réseaux de carrossiers indépendants (FRCI). Si nous sommes plusieurs à prêcher la bonne parole, nos demandes n’en seront que plus pertinentes", conclut le dirigeant du GIE.