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Carrosserie

Esthetic Auto 37 : Jessica Descoubes, optimiste en toutes circonstances

Publié le 10 février 2023
Par Romain Baly
2 min de lecture
Profondément attachée à son entreprise et son métier de carrossière, Jessica Descoubes est une gérante attentive aux évolutions du secteur. Proactive en matière d'innovations, la jeune femme n'en reste pas moins consciente des défis futurs, et considère avoir les cartes en main pour les relever.
Jessica Esthetic Auto 27
Après avoir débuté dans le monde pharmaceutique, Jessica Descoubes a fait un virage à 180 degrés en reprenant, en 2013, l'iconique carrosserie Esthetic Auto 37.

Neuf ans après avoir repris Esthetic Auto 37Jessica Descoubes n'a pas uniquement réussi sa reconversion professionnelle. Elle a aussi, et peut-être même surtout, atteint une forme d'épanouissement personnel qui rayonne sur son propos. C'est que la cheffe d'entreprise sait d'où elle vient. "J'ai un parcours atypique", concède-t-elle.

Bac S en poche, elle s'oriente logiquement vers une filière scientifique qui l'amènera à obtenir un master en qualité et gestion des risques de l'université de pharmacie de Tours, et un autre en innovation, sensoriel et R&D. Jessica Descoubes rejoint alors une TPE faisant de la recherche pour de grands groupes pharmaceutiques. Heureuse et à sa place, elle prend un nouveau virage il y a une dizaine d'années, aux côtés de son mari, Jérémy Antigny, qui dirige un centre de recyclage automobile (ADCO) depuis 2005 à Chambray-lès-Tours.

En 2013, celui-ci a l'opportunité de reprendre la carrosserie Esthetic Auto 37. Une adresse iconique, fondée en 1948 par Gabriel Fouquet. En charge de la flotte du général de Lattre de Tassigny pendant la Seconde Guerre mondiale, l'homme était du genre visionnaire, l'un des premiers dans la carrosserie à avoir adopté une organisation spécialisée par tâche, et avoir proposé un véhicule de courtoisie à ses clients…

Rapidement adoptée par les siens !

En 2013, une dizaine d'années après avoir été cédée à d'anciens collaborateurs, la société vivote. Jérémy Antigny veut donc la relancer, mais entend s'appuyer sur une personne à temps plein pour la gérer. Et qui mieux que son épouse pour assumer cette responsabilité ? "C'était un vrai challenge. Mon mari a été un appui et un tremplin", se souvient-elle.

Première étape : se défaire d'un machisme persistant. "L'une des premières questions qu'on m'a posées, c'est : "Comment allez-vous faire pour manager des hommes ?" C'est dingue, comme réflexion ! Manager des hommes, je ne faisais que ça ! Et des médecins, en plus !" Deuxième étape : observer et écouter avant d'agir.

Exemple, au bout de quelques jours, ne comprenant pas pourquoi certains techniciens travaillent à genoux sans table élévatrice, elle s'attaque à cette problématique de bien-être et de santé. La suite sera jalonnée d'autres actions fortes qui, associées à un sens du relationnel assez aigu, vont lui permettre de tisser du lien dans cette entreprise.

La première carrosserie équipée de Moonwalk

Neuf ans plus tard, le défi est largement relevé. Esthetic Auto 37 est redevenue la plus grosse carrosserie régionale avec un chiffre d'affaires de 3,5 millions d'euros, et 27 salariés, dont six apprentis. Soutenue depuis le début par le réseau Acoat Selected, Jessica Descoubes n'élude pas les sujets qui obscurcissent son activité (manque de main-d'œuvre, baisse du kilométrage et de la sinistralité, technicité accrue des véhicules…).

"Il y a des défis à relever, c'est vrai, mais ils sont à notre portée." Pour ne pas laisser les trains passer, Esthetic Auto 37 se montre innovant. La carrosserie demeure, par exemple, la première à s'équiper de la machine de mélange des teintes MoonWalk de PPG.

"Je suis issue du monde de l'innovation, c'est mon cursus et mon ADN, et MoonWalk s'inscrit précisément dans cette démarche", explique-t-elle. À titre personnel, comment voit-elle la suite ? Avec objectivité, assurément. "Je fais un métier passionnant, qui m'intéresse toujours énormément. Après, je ne me ferme aucune porte. J'ai un attachement viscéral à l'automobile mais peut-être qu'un jour, je ferai autre chose…"

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