Pour ses 30 ans, Five Star se digitalise comme jamais
L’outil DMS Global Star Repair va devenir obligatoire pour les membres du réseau de réparateurs. Les nouveaux entrants devront l’adopter à partir de septembre. Tandis que les anciens membres auront jusqu’à 2024 pour se l’approprier à leur tour – si ce n’est pas déjà fait. Five Star l’a annoncé à ses adhérents lors de son congrès 2022, organisé sur le domaine des Arcs, à Bourg-Saint-Maurice (73).
Cette décision d’accélérer sur la digitalisation fait partie d’un dispositif plus vaste mis à leur disposition, par le biais d’outils numériques, de produits de peinture innovants et d’autres services. L’objectif de l’enseigne est maintenant d’améliorer les performances globalement très élevées de ses carrossiers.
Métaphore rugbystique
Car, dans le contexte des crises actuelles, "un carrossier qui ne sait pas combien il gagne avec la peinture et avec les pièces risque de rencontrer des problèmes à court terme", affirme Alain Bessin, président de Five Star. L’ancien rugbyman Fabien Pelous – invité pour en convaincre les carrossiers – a su filer une métaphore efficace pour faire passer le message : "lors de la dernière coupe du monde à laquelle j’ai participé, le taux de réussite moyen des gestes techniques était de 90 %. Le vainqueur a été celui qui est parvenu à atteindre 92 %. Cet écart de 2 % est très faible, mais il fait la différence entre la victoire et la défaite", leur a-t-il expliqué. Autrement dit, les carrossiers doivent désormais piloter leurs entreprises au plus près, pour progresser et s’adapter aux contraintes actuelles.
Pour y parvenir en gagnant du temps, le réseau a récemment ouvert son portail Five Star Galaxy. Celui-ci est destiné à réunir tous les outils digitaux exploités par les carrossiers : rendez-vous en ligne, commande de supports PLV et goodies du réseau, service d’assistance Imatech, annuaire du site Five Star (prestations, horaires d’ouvertures, etc.), ainsi que le fil d’informations du réseau. Prochainement, il intégrera aussi le Color Control Center d’Axalta (recherche de teinte), Sidexa (chiffrage) et Global Star Repair…
Ce dernier outil présenté en 2019 (créé par Romuald Rozet) est déjà employé par plusieurs dizaines de carrossiers du réseau. Il permet au gestionnaire de suivre l’activité et la rentabilité de sa carrosserie en temps réel. Plusieurs de ses utilisateurs – détenteurs de "petites" et "grandes" carrosseries – ont témoigné devant leurs pairs de son efficacité pour toutes les tailles d’entreprises. Ses indicateurs (suivi de chiffre d’affaires, des marges pour chaque poste, gains avec les différents apporteurs d’affaires, etc.) permettent d’organiser et d’adapter l’activité de l’atelier. Tandis qu’il simplifie le travail des administratifs, leur évitant d’oublier certaines lignes (facturation de véhicules de prêt, etc.
Adopter des produits plus performants
Autre point sur lequel a insisté la tête de réseau : les outils et produits de peinture Axalta les plus récents. Le fabricant a ainsi récemment mis à disposition de ses clients l’outil digital Color Control Center. Celui-ci permet d’optimiser le poste peinture. Ici aussi, à l’heure où les coûts de l’énergie et des produits de peinture explosent, le pilotage au plus serré est impératif.
L’emploi de la gamme Fast Cure Low Energy est encouragé. "Il s’agit de réaliser le bon calcul. Car si ces produits sont plus chers à l’achat, ils permettent de réaliser jusqu’à 70 % d’économie d’énergie", affirme Redhwan Amine, directeur commercial Axalta. Il précise qu’en désencombrant la cabine de peinture et en accélérant les temps de réparation, ils permettent aussi au carrossier d’augmenter sa productivité.
A la fin, une optimisation des différents postes permet d’exploiter au mieux les autres dispositifs du réseau. Celui-ci poursuit notamment ses opérations de communication vers le grand public – au travers de publicités télévisées – pour améliorer la notoriété de leur enseigne. Tandis que le concept de réparation Repair Zen poursuit également son développement. Ainsi, trois centres spécialement dédiés devraient prochainement être ouverts, portant leur nombre total à sept – avec pour objectif d'en présenter quinze d'ici à la fin de l'année. Tandis que 235 carrosseries consacrent déjà une partie de leur atelier à cette activité. L’objectif est d’en compter 300 à la fin de l’année…
Un réseau qui recrute encore
Plus globalement, Five Star vise 750 à 800 membres pour couvrir correctement l’ensemble de la France. Car il reste encore des trous dans son maillage, notamment en Bretagne et dans le Centre. Pourtant, les candidats ne manquent pas. "Nous recevons des centaines de candidatures. Mais nous acceptons environ que 20 %", explique Catherine Duyck, responsable marketing et services du réseau. "Nous devons d’abord respecter les zones de chalandises de nos membres actuels… Et nous sommes aussi plus restrictifs sur nos critères", complète Alain Bessin. Ceux-ci impliquent désormais un minimum de cinq productifs dans l’atelier… Les agents de marque font parties des recrues de choix car "ils savent comment fonctionne un réseau".
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Reste néanmoins des problématiques encore difficiles à surmonter. Ainsi, avec un peu plus de 650 participants (carrossiers et partenaires), ce congrès a rassemblé un peu moins de réparateurs que d’habitude. "Beaucoup de carrossiers qui avaient prévus de venir se sont désistés au dernier moment à cause de problèmes de main d’œuvre", précise Catherine Duyck. La responsable précise que certains d’entre eux, les plus anciens et assidus, n’avaient jamais raté une édition. Un signe que ce problème touche quasiment toutes les carrosseries (dans l’atelier ou le service administratif), comme l’affirme Alain Bessin… Un mal qui complique un peu plus la gestion d’entreprise, plaidant aussi pour leur gestion affinée.
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