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Carrosserie

RestorFX ouvre une nouvelle voie dans la carrosserie

Publié le 8 novembre 2022
Par Mohamed Aredjal
4 min de lecture
À mi-chemin entre le poli-lustrage et le smart repair, RestorFX veut s’imposer dans le paysage de la carrosserie avec sa technologie unique de reconditionnement automobile. Des atouts que l’enseigne a mis en avant à Equip Auto, où elle a fait la promotion de son concept désormais développé en franchise.
RestorFX
RestorFX élimine de manière permanente rayures et micro-rayures du vernis, le ternissement lié aux UV et efface les traces d’usure liées aux intempéries en restaurant la finition de peinture d’origine.

C’est une première pour RestorFX. Cinq ans après son arrivée dans l’Hexagone, l’enseigne de rénovation de carrosserie a pris part au dernier salon Equip Auto. Une participation plutôt réussie puisque la marque a remporté le trophée de la catégorie "Carrosserie et peinture" des Grands prix de l'innovation automobile 2022. Mais au-delà de cette récompense, cette participation à Equip Auto représente une nouvelle étape dans le développement du réseau créé en France par Nicolas Delahay et Maxime Dufour. Ces derniers ne s’en cachent pas : ils veulent accélérer leur conquête du marché automobile et séduire de nouveaux franchisés.

"Nous avons participé à Equip Auto pour nous faire connaître et présenter notre technologie en réalisant des démonstrations auprès des visiteurs", affirme Vincent Desbordes, directeur du développement de RestorFX en France. Pour convaincre les professionnels de la filière, l’enseigne mise effectivement sur la singularité d’un concept sans équivalent sur le marché tricolore.

Un reconditionnement du vernis sans peinture

RestorFX a été créé en 2001 par Nadia et Alexandre Kay. Cet étudiant en chimie et fils d’un professionnel du VO s’était fixé pour ambition de trouver une solution de remise en état économique des carrosseries. Il parvient alors à mettre au point un système facilitant la réparation de rayures. Brevetée, la solution repose sur une technologie dite "polymimétique" sans peinture (Paintless Clearcoat Repair), qui permet un reconditionnement en profondeur du vernis par fusion chimique et auto-réticulation.

Le vernis abîmé est régénéré, le véhicule retrouvant ainsi son éclat d’origine. Après quinze ans de recherche et d’essais continus, le procédé a été optimisé et se présente aujourd’hui comme l’un des meilleurs concepts de réparation en carrosserie. "Ce n’est pas de la magie, c’est de la chimie ! Nous sommes capables d’intervenir sur tous les défauts de vernis. Notre procédé peut aussi atténuer les dommages qui ont atteint la base. En revanche, quand celle-ci a été trop endommagée, nous ne pouvons plus intervenir. C’est notre limite", précise Vincent Desbordes.

RestorFX se positionne ainsi entre le poli-lustrage et la carrosserie rapide avec des prestations brèves (entre 24h et 48h selon l’opération à réaliser) et plus respectueuses de l’environnement. "La consommation d’énergie est quasi nulle car nous n’employons pas de cabine de peinture, et les techniciens sont soumis à moins de COV puisque l’application est manuelle et non pulvérisée."

Cap sur la franchise

Séduit par la performance de ce concept, Maxime Dufour se rapproche alors de Nicolas Delahay pour signer la master franchise de la marque dès 2017, avant de déployer l’enseigne. Les deux associés ouvrent dans la foulée leur premier centre à Villeneuve d’Ascq (59), puis étendent le maillage dans les Hauts-de-France à Seclin, Dunkerque (59) et Saint- Omer (62). Pour faciliter leur expansion dans le reste du pays, les deux dirigeants cèdent une licence de marque à des professionnels de l’automobile, en 2018. Une dizaine d’ouvertures sont ainsi réalisées. Cette année, RestorFX France a décidé de revoir sa stratégie de déploiement.

"Nous avons adopté un développement en franchise qui nous semble aujourd’hui plus en accord avec nos ambitions, confirme Vincent Desbordes. Avec la licence de marque, la notion de reconditionnement de véhicules s’était progressivement perdue."

L’enseigne affiche d’ambitieux objectifs de développement puisqu’elle vise l’ouverture, d’ici à 2025, d’une cinquantaine de sites pour 100 000 véhicules conditionnés par an. Pour parvenir à ses fins, RestorFX peut déjà s’appuyer sur une solide base de clients professionnels. "Historiquement, notre activité s’est concentrée à 80 % auprès des concessionnaires, marchands VO, etc. Les professionnels ont très vite compris qu’en optimisant les frais de remise en état, ils disposaient d’un levier non négligeable pour améliorer leurs marges."

RestorFX a déjà ouvert un centre franchisé à Rennes (35), fin mai, et un deuxième à Beauvais (60), en septembre.

RestorFX a déjà ouvert un centre franchisé à Rennes (35), fin mai, et un deuxième à Beauvais (60), en septembre.

Dans son plan de conquête, RestorFX entend aussi s’adresser à terme aux particuliers. Avec l’essor du leasing automobile, les dirigeants de l’enseigne estiment, en effet, avoir une belle carte à jouer… "Tous les automobilistes qui ont été confrontés à une restitution de véhicule savent que les frais de remise en état peuvent être très élevés", souligne Vincent Desbordes. Des atouts que RestorFX n'a pas manqué de valoriser auprès des professionnels à Equip Auto, dans le cadre d’Univers VO.

Pour accéder au réseau, ces derniers devront débourser environ 25 000 euros afin de s’acquitter du droit d’entrée, de la formation et du "starter kit". À cet investissement, il faut ajouter le financement du bâtiment et les frais d’aménagement. "Nous demandons un atelier avec une surface de 150 à 200 m², offrant une température contrôlée via un chauffage, ou une cellule isolée. Le traitement du véhicule nécessite en effet une température d’environ 20° C. Il est donc préférable d’éviter les grands espaces soumis aux courants d’air." Le coût global investi par les franchisés varie de 50 000 et 80 000 euros.

Une prestation rentable

En contrepartie, l’enseigne promet à ses affiliés un retour sur investissement plutôt conséquent. "Nos prestations dégagent une marge brute d’environ 80 % pour un bénéfice net observé dans nos centres d’environ 15 %. Le seuil de rentabilité est atteint à partir d’un véhicule par jour. En sachant qu’un centre avec un opérateur peut réaliser jusqu’à deux véhicules par jour. En général, il faut six mois à un an pour atteindre ce seuil de rentabilité", détaille le directeur du développement.

Des chiffres éloquents que Vincent Desbordes tient à relativiser. "Un travail sur le terrain est indispensable pour développer l’activité. Il est indispensable de se constituer un réseau auprès des professionnels locaux", insiste-t-il. Autrement dit, la réussite passe par un savoir-faire qu’il convient d’abord de faire savoir.

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