Agréments 2025 : dernière chance pour négocier avec les assureurs
Chaque année à cette époque, les assureurs envoient à leurs réparateurs agréés les nouveaux barèmes tarifaires pour le prochain exercice. Tous ont maintenant reçu la réévaluation de leurs différents taux horaires. Ceux-ci tiennent théoriquement compte de l'inflation et de l'évolution des prix. Mais ces mises à jour restent généralement défavorables aux réparateurs. Pourtant, "près de 97 % des carrossiers les reçoivent et les acceptent sans négocier", souligne Patrick March, président de la Socca.
Plusieurs voix encouragent donc les réparateurs à négocier avec leurs partenaires assureurs. Parmi eux, l'association la Voix des Carrossiers Français a récemment organisé une réunion avec ses adhérents pour les sensibiliser à ce sujet. "Il est maintenant impératif de négocier les tarifs des agréments, martèle Max Alunni, son président. Mais les réparateurs ne doivent pas entamer la discussion avec leurs partenaires assureurs sans s'y être préparés, en étayant notamment leurs arguments avec des chiffres.
Mieux vaut tard que jamais
"Les différents acteurs du secteur que nous avons interrogés prévoient une hausse de 4,5 à 5,5 % des ingrédients peinture en 2025. Le prix des pièces de rechange devrait augmenter de 7 % et l'outillage de 2 à 4 %. Sans oublier la masse salariale qui devrait croître de 3 %", prévient Max Alunni. Autant de chiffres à faire valoir auprès des assureurs pour que les carrossiers voient leur travail correctement indemnisé.
Du côté de la FFC, on incite d'ailleurs les ateliers à anticiper le plus tôt possible ces négociations. "Nous rédigeons un courrier sur le sujet à nos adhérents dès le mois d'octobre, explique Christophe Bazin. Car il est préférable de s'adresser en premier aux assureurs, sans attendre leur courrier". En effet, le secrétaire général de la branche FFC Mobilité précise que les assurances prévoient généralement des enveloppes pour ceux qui renégocient leurs agréments.
"Mais dans tous les cas, il vaut mieux réclamer quelque chose, même tard, que rien du tout. Autrement, les carrossiers qui ne renégocient pas leurs agréments tous les ans prennent du retard. Année après année, leur marge se réduit." Dans le contexte inflationniste actuel, il en va donc de la santé de leur entreprise, voire de leur survie même dans le pire des cas.