Véhicules électriques et hybrides : plus chers à réparer
L'observation des expertises de sinistres automobiles par SRA indique que le coût des réparations a augmenté de 6,2 % en 2024. L'observatoire a comparé attentivement les différences de coûts selon les motorisations. Il confirme ses précédentes observations sur les factures de carrosserie pour les véhicules électriques (VE) et hybrides, plus chers à réparer.
Dans les faits, la part de ces véhicules continue logiquement à augmenter dans l'ensemble de ces dossiers. Ils représentent désormais 11,5 % des sinistres réparables en 2024, contre 7,8 % en 2023. Mais plus en détail, la facture carrosserie des premiers est 14,3 % plus élevée que la moyenne et celle des seconds 15,7 % plus chère. Taux horaire, main-d'œuvre, pièces : tous les postes de réparation y sont plus élevés, excepté la peinture.
VE pas nécessairement "jetables"
Ces chiffres nécessitent néanmoins d'être modérés. "Ils s'expliquent en partie par le fait qu'il s'agisse souvent de véhicules plus récents, précise Rodolphe Pouvreau. Le directeur de SRA poursuit en expliquant que ces modèles "sont souvent réparés dans les réseaux constructeurs, avec des tarifs plus élevés. Par ailleurs, ces véhicules nécessitent en plus une mise en sécurité" par rapport à leurs équivalents thermiques.
Paradoxalement, cette étude dément une idée reçue qui se répand depuis plusieurs années. Elle révèle ainsi que les modèles électrifiés ne sont pas nécessairement jetables, contrairement à ce que laissaient entendre de précédentes observations. En effet, seuls 3,5 % des modèles hybrides sinistrés et 3,1 % des électriques de tous âges sont détruits. Mais comme leurs homologues thermiques, seuls certains sont plus problématiques à réparer.
En règle générale, "les VE sont plus coûteux à réparer, mais leur valeur est également plus élevée", souligne Rodolphe Pouvreau. En comparaison, les modèles diesel partent davantage à la casse. Cependant, "nous nous posons la question de savoir si cela sera toujours le cas lorsqu'ils seront majoritaires dans le parc. Car leur valeur résiduelle en véhicule d'occasion a pour l'instant tendance à baisser plus vite." Soit une tendance à surveiller sur le plus long terme.