Edito : Démontrons, démontrez !
Sans morgue, sans râles, sans orgueil mal placé. Parce que les uns et les autres savent qu’il faut un grand salon à l’Algérie pour bénéficier des dernières innovations, qui existent ou vont arriver dans les voitures, pour pouvoir intervenir dessus, simplement, et évidemment, quand plus de 200 000 voitures s’ajoutent en immatriculation chaque année (en exagérant à peine) au score de l’année précédente. Pour voir ceux qui fabriquent, comprendre comment ça se monte, et surtout voir ceux qui sont derrière les boîtes, les vrais, les OEM ou les fabricants honorables, ceux qui vous suivent, vous apportent les conseils et les bonnes informations. Et qu’importe si le voisin est aussi votre concurrent, c’est également un pro qui veut servir son marché et se battre au même niveau. Plusieurs équipementiers français (ou dont la division export est en France) ont fait le déplacement : ce n’est pas assez, voire incohérent. Se plaint-on d’un marché trop mature et sans progression en France pour ne pas aller chercher les parts de marché disponibles dans un pays francophone ? Alors que la seule ambition des professionnels de l’automobile en Algérie est de travailler avec vous, et ensemble, contre la marée chinoise ?
Demain, se déroulera Equip Auto Paris, un salon international mais aussi notre salon national en ce qu’il révèle le dynamisme de nos acteurs de l’automobile. Les inscriptions se font bien, les équipementiers préparent des animations, les organisateurs multiplient les actions en faveur du business et de la formation, c’est très bien. Mais ce qui serait encore mieux, c’est que tous les grands réseaux après-vente, indépendants ou non (dont certains ont déjà sauté le pas), utilisent ce rendez-vous pour leurs conventions, leurs congrès annuels, leurs rencontres professionnelles afin que tous les acteurs de terrain puissent bénéficier de l’effet démultiplicateur d’une grande manifestation, ressentir la force d’une profession, les bienfaits d’une mutualisation des savoirs. Demain, il faudra choisir entre un pays “musée” pour des touristes arrogants, ou un pays acteur de sa propre destinée, fier de sa Recherche et de l’application de ses innovations. Il faudra choisir entre se plaindre d’un chiffre d’affaires en peau de chagrin ou se réjouir des opportunités de développement, de diversification, de renouveau. Une filière se construit quand les grands enjeux deviennent communs - et si on ne l’a pas encore compris, mieux vaut apprendre le mandarin. Ne diluons plus, rassemblons !