Edito : Fines particules
Pourtant, tandis que la filière camion tente d’imposer sa légitimité, jamais les véhicules industriels n’ont été l’objet d’aussi nombreuses avancées en matière de sécurité, de développement durable, d’économie et d’innovations technologiques. Le véhicule industriel sur ce dernier point s’apparenterait facilement à la F1, tout en polluant nettement moins. Ce qui ressort néanmoins des dernières diatribes sur la nocivité du Diesel montre à quel point les normes Euro 5 et 6 ont bénéficié d’une insuffisance notoire de communication. On continue de stigmatiser le camion comme le plus gros pollueur, quand c’est lui qui amène le plus d’amélioration en qualité d’air. Après avoir jeté l’anathème sur tout ce qui est Diesel, la Mairie des Paris, a, quand même, effectué un rétrogradage pour le moins heureux. Dans le cadre de la mise en place des “zones à basses émissions”, “les véhicules ne sont plus classés en fonction de leur type de motorisation mais selon la norme qu’ils respectent”*. Consciente de l’impact sur les détenteurs de véhicules Diesel plus anciens, la mairie de Paris a promis une aide pour l’achat de véhicules hybrides rechargeables ou électriques, elle aurait pu agir plus justement en intégrant les Diesel propres*. Mais rendre justice aux nouveaux Diesel s’avère insuffisant, ce qu’il faut, c’est assurer la promotion du Rétrofit ou comment doter un camion ancien, d’un filtre à particules sur la ligne d’échappement. Des équipementiers français et allemands (Eminox, HJS, etc.) disposent de solutions pour tous les véhicules pour les rendre propres à la circulation dans les ZAPA (zones d’action prioritaire pour l’air). En dehors du service qu’elles peuvent rendre aux transporteurs, ces solutions constituent autant de chiffre d’affaires complémentaire et en croissance pour tous les installateurs- réparateurs professionnels. Et cela est, aussi, une bonne nouvelle.
*Selon Association Diéséliste de France