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Edito : Gants blancs et livrée bleue

Publié le 23 novembre 2011
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
Ces dernières semaines, il fut beaucoup question de comptages dans notre landernau de la maintenance automobile.
Ces dernières semaines, il fut beaucoup question de comptages dans notre landernau de la maintenance automobile.

A peine le salon d’Equip Auto fini, le nombre de visiteurs était réclamé, alors que déjà une polémique s’enflait sur l’annonce tonitruante de la FFC de son recensement des carrossiers réparateurs français. Aussitôt, mis cause par un fournisseur de données bien connu, qui, d’un catalogue - répertoire, faisait une mise au point digne d’une mise en demeure pour obtention de régularisation. Parallèlement, le dénombrage des distributeurs stockistes comme celui des distributeurs tout court ou concessionnaires, faisait lécher les mines des crayons de calcul de nombreux professionnels. Site primaire, secondaire, filiale, point de vente, relais, agence obstruaient les esprits des plus scientifiques. Quant aux électriciens spécialisés de l’automobile ou entreprises spécialisées de l’automobile, ils démultipliaient les acronymes, ESA, GNESA, ou encore FESA, afin d’offrir au véhicule électrique la plus grande force au service de la maintenance. Et du commerce. Mais de tout cela, que doit-on faire ?
Ce qui ressort de tous ces comptages, se résume, en fait, en peu de mots : les acteurs de l’après-vente, quelle qu’ils soient, se raréfient. Les ateliers, soit ferment, soit sont englobés dans de plus grosses structures. Quant aux savoir-faire, ils ont du mal à perdurer, faute de combattants. Car, ce que tous ces professionnels ont en commun, c’est leur désespoir face à la cruelle nécessité de recruter des employés qualifiés ou sur le point de le devenir. D’une part, parce que les jeunes intéressés privilégient l’emploi régulier offert par le constructeur d’automobiles ou le fabricant d’équipements alors que nous savons tous que l’emploi dans ces structures est voué à se rétrécir comme peau de chagrin, et, d’autre part, parce que l’automobile respire encore ses salissures d’antan et ne se vend pas, comme on le voudrait, auprès des jeunes. Pourtant, là où il y a de la place, c’est sur le terrain, tout le monde y revient d’ailleurs gentiment, et les compétences y sont recherchées autant que celles des plombiers, chauffagistes et autres réparateurs. Il apparaît vital aujourd’hui, de tendre la main - et de les payer comme il se doit - aux jeunes, tout en leur faisant comprendre, dès le collège, que la voiture aujourd’hui se traite comme un de ces appareils électroniques qu’ils savent maîtriser, intuitivement souvent, et qu’un brin de formation leur assurerait un emploi où ils veulent. Et demain, sans doute, en gants blancs et livrée bleue.
 

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