Edito : Le distributeur au centre
Et ces derniers temps, les événements de la distribution indépendante ayant été pléthore, la remise à plat des idées toutes faites a bien rempli son office. En effet, mécaniciens, réparateurs, garagistes, carrossiers ne pratiquent pas la langue de bois, questionnent ou répondent sans parti pris ni précaution oratoire aux interrogations multiples. C’est ainsi, que, m’enquérant auprès de deux garagistes sur leurs fournisseurs, j’en suis venu au FAP qui fit un flop. Pour ces professionnels – reconnus – la question n’avait pas de raison d’être puisque “le FAP ne se change pas, à cause de son prix trop élevé, il se nettoie, et nous sommes contents des produits dont nous disposons”. L’argumentaire consistant à faire valoir le manque à gagner sur ce type de produits, puisque des solutions de remplacement peu chères existent, n’a pas reçu plus de succès. Parce que c’était nouveau, donc pas “vendu” par le distributeur…
Bien que tous les groupements de distributeurs établissent des programmes d’accompagnement réseaux, il n’en demeure pas moins que le travail sur le terrain appelle un investissement colossal qu’on ne mesure sans doute pas à sa juste valeur. Un travail, qui doit venir des commerciaux des distributeurs, des animateurs réseaux, des forces de vente des fournisseurs, etc. avec comme objectif principal le développement de nouvelles sources de revenus, d’offres diversifiées, de produits à plus forte marge. Un patron de réseau primaire en après-vente évoquait récemment la nécessité d’ouvrir de nouveaux marchés, de vendre d’autres pièces ou de créer de nouveaux services, à destination de tous les acteurs, indépendants ou en réseaux de marque. Parce que les gâteaux diminuent tant et tant. Aussi, laisser échapper FAP, sondes lambda, capteurs, et globalement tout ce qui est au catalogue commun de la, réparation relève du non-sens. Alors même si les programmes existent, il s’avère toujours capital de prendre la route pour aller dispenser la bonne parole.
Bonnes fêtes à tous