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Edito : “L’envie du jeune”

Publié le 23 mai 2013
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
Que veut le jeune d’aujourd’hui, est-il partant pour construire une carrière, pour se former, pour intégrer une équipe, pour “se salir les mains” ou tout simplement les utiliser dans un métier plus “mécanique” ?
Que veut le jeune d’aujourd’hui, est-il partant pour construire une carrière, pour se former, pour intégrer une équipe, pour “se salir les mains” ou tout simplement les utiliser dans un métier plus “mécanique” ?

Les réponses sont aussi vastes que vagues sont nos connaissances sur ces jeunes. C’est ce constat que fait, un brin désabusé, ce jeune et brillant entrepreneur qu’est Jacques Rifflart, notre “Homme du Mois”, dont on vous conseille la lecture de l’entretien. A commencer par ce message : “Nous revenons à l’autoformation interne et accompagnée pour des jeunes motivés, niveau BTS, n’ayant pas peur de se salir les mains. (…) Mais l’essentiel repose sur l’envie du jeune à se former et à évoluer, ce qui est loin d’être la motivation principale de la majorité de la génération actuelle”. Sans aller jusque-là, force est de constater que l’apanage du jeune d’aujourd’hui ne se révèle pas dans l’expression d’une motivation effrénée – malgré de fort louables exceptions. Cependant, à côté de cela, il faut quand même souligner une réalité dérangeante (à l’heure des records en matière de chômage), et pour ce faire, redonnons parole à Jacques Rifflart : “La formation demande également un budget conséquent, et nous faisons face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, particulièrement dans le Diesel”.

La folle aventure du 80 % des élèves au bac des années 80 a tourné au court et ce, au détriment des cursus professionnels et de l’apprentissage. La bonne idée, louable et vertueuse, s’est retournée contre nous. Nous manquons cruellement de jeunes ayant envie de se tourner vers des métiers manuels – ou apparentés, puisqu’avec l’électronique, nous sommes loin de l’écrou et de la clé à mollette. Et notre responsabilité est engagée à tous les niveaux de la profession. Que ce soit sur le plan de l’incitation par les ministères et l’Education Nationale, que ce soit par l’attractivité des écoles et des centres de formation, ou encore par la communication d’un nouveau genre, qu’il va falloir mettre en place. Stages, apprentissage, accompagnement, choisissons les modes qui nous conviennent, mais il est devenu urgent de réintégrer les notions de passion et de carrière au sein des métiers de l’automobile, afin de redonner l’envie à ce jeune… inconnu.

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