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Edito : Ticket gagnant pour le réparateur ?

Publié le 20 juin 2013
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
On dit le réparateur et le carrossier au centre de toutes les préoccupations. Ce sont eux qui bénéficieraient, in fine, des luttes fratricides de leurs fournisseurs.
On dit le réparateur et le carrossier au centre de toutes les préoccupations. Ce sont eux qui bénéficieraient, in fine, des luttes fratricides de leurs fournisseurs.

Ce sont eux, encore, qui, infidèles, iraient de l’un à l’autre pour trouver la bonne pièce, leur seule motivation résidant dans la satisfaction de leur client, forcément pressé et exigeant. Et ce sont toujours eux, qui, au bout du compte, gagneraient la guerre de la Toile. Même si, aujourd’hui, ils semblent indécis, quant à l’attitude à avoir face à ce mode de fonctionnement, qui aide les particuliers à contourner leurs services, ou les écarter pour un semi-pro… ou à acheter des pièces moins chères et les ramener chez les réparateurs, pour le montage.

Bref, là, l’avenir est encore à lire dans une boule de cristal. Maintenant, l’actualité doit les laisser perplexe, au regard de la concentration de la distribution à laquelle nous assistons. Le groupe Alliance, présidé par Jean-Jacques Lafont serait en passe d’engloutir (avec son consentement) tout ou partie du très beau groupe de Jean-Pierre Treize, TPA. Après Partner’s, et APO, Précisium Groupe et quelques autres, cette acquisition semble suivre une stratégie de couverture du territoire en autant de plates-formes qui ne disent pas leurs noms. Là où l’Autodistribution avait échoué en construisant, Alliance semble réussir en rachetant. Au point de devenir un mastodonte inquiétant, pour les fournisseurs (les relations ressemblant de plus en plus à celles de la Grande Distribution) comme pour les petits distributeurs. En outre, le duopole Alliance, Autodistribution s’éloigne des codes du métier de distributeur pour arborer ceux de la finance : ce sont deux fonds d’investissement qui régissent aujourd’hui la distribution indépendante. Faut-il s’en plaindre (qui fixe les prix ?) ou s’en réjouir, en voyant des champions français défendre les lignes “indépendantes” face à des concurrents plus agressifs (réseaux constructeurs comme groupes internationaux) ? L’avenir le dira. Cela nous ramène aux réparateurs et aux défis qu’ils ont à relever. Leur indépendance est-elle menacée, ou sont-ils mieux armés ? Les équipementiers choisiront-ils de s’exonérer des groupements pour livrer des intermédiaires, ou utiliseront-ils, cette fois, véritablement Internet pour se conserver un droit de parole, de vente et de marge et s’adresser directement aux réparateurs ? En tous les cas, il n’a jamais été aussi question qu’aujourd’hui, d’indépendance…

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