La Fnaa en réflexion
Près de 250 personnes avaient fait le déplacement à Paris où l’assemblée permanente des chambres de métiers, proche de l’Arc de Triomphe, accueillait les congressistes le lendemain de l’assemblée générale qui a vu Gérard Polo reconduit au poste de président. Les thèmes de la journée de travail ont été variés, avec, en toile de fond, l’objectif d’apporter une plus grande compétitivité aux entreprises. De nombreux moyens ont été définis, avec des exemples d’adhérents et des conseils pratiques. Pour cadrer le débat, Eric Devos, du Gipa (Groupement interprofessionnel de l’automobile), est venu commenter les données globales du marché de l’automobile et de l’après-vente. Des chiffres qui positionnent en bonne place les indépendants de la réparation, s’ils utilisent les bons leviers pour exploiter ses atouts et corriger ses faiblesses.
Au menu des tables rondes, l’optimisation de la gestion, avec l’exemple d’un réparateur qui a choisi de faire de la prospective comptable et la chasse aux mauvaises bonnes idées. Et la mise en valeur de l’aspect manuel et artisanal des métiers des réparateurs indépendants. “Nous avons arrêté les vidanges au forfait, revendique l’épouse du réparateur, qui tient la comptabilité de l’entreprise. Non seulement nous avons augmenté nos prix, mais nous avons accru les volumes de cette prestation.” D’autres intervenants ont classé les bonnes et les mauvaises pratiques du pilotage d’entreprise, avec le positionnement avec les banquiers et en commentant la pérennité possible de la société.
Dans sa phase de conseil, la Fnaa a apporté ses recommandations sur l’optimisation de l’équipement du garage et la rentabilisation d’outils, dont on oublie trop le coût, telles la géométrie et la climatisation. Des équipementiers ont été appelés en renfort sur ce thème : Hazet Werk, Hella Gutmann, Bosal Distribution et Daf Conseil. Les auditeurs ont ensuite vu comment développer l’entreprise, conquérir et fidéliser les clients, approvisionner les VO, pour terminer avec la position de la Fnaa face aux instances européennes. La défense des intérêts des indépendants passe en effet par le Conseil européen, où la Fédération assure une présence assidue.
Avec de nombreux chantiers en cours ou lancés pour l’ensemble des métiers de l’automobile, la Fnaa est donc bien ordonnée. “Nous ne sommes pas là pour faire le business des réparateurs, défend Gérard Polo, le président. La Fédération doit défendre les intérêts des adhérents, et apporter des solutions aux questions qui se posent dans le quotidien des réparateurs automobiles.”