“L’aftermarket chinois est dominé à 70 % par les OES”
Pourquoi venir à Automechanika Shanghai ?
C’est la première fois que nous sommes présents à Automechanika Shanghai. Nous ne souhaitions pas y participer auparavant car la majorité des visiteurs n’étaient pas des Chinois. Beaucoup venaient du Moyen-Orient, voire d’Europe. Nous préférions alors des salons plus locaux. Désormais, il faut veiller à ne pas céder trop de terrain.
Quel potentiel représente ce marché ?
La Chine est importante, ne serait-ce qu’au vu des chiffres. Ce marché tend à devenir le plus important dans l’aftermarket mondial. Sa spécificité, c’est qu’il est dominé à 70 % par l’OES, il s’agit donc d’un véritable challenge pour les acteurs de la rechange indépendante.
Hella dispose d’une société commerciale en Chine, depuis 2002. Nous sommes présents sur nos quatre piliers, mais nous allons plus loin. La Chine le permet. Nous nous lançons donc en mars sur les batteries. A nous de monter en puissance progressivement.
Quels moyens mettez-vous en place ?
Nous avons le concept “Hella Fast Fit”, lancé en mai dernier et dédié aux marchés en plein développement. Nous nous focalisons sur des magasins, avec une base de cinq, en propre. Ce serait une base solide pour ensuite lancer la franchise.
Des sociétés de grande distribution s’installent, mais ce sont de trop gros concepts. Il faut des entités de plus petite taille. L’idée est de fournir un outil de distribution structuré. C’est un concept où nous apportons du cadre ainsi qu’une bonne partie de l’offre produit.
Vous êtes président du China Aftermarket Forum (CAF), que réalise cette instance ?
J’ai en effet été élu récemment à la tête du CAF. C’est une plateforme de discussions et d’échanges au niveau de l’industrie, qui est là pour accompagner la croissance de ses membres. Au-delà du networking, le CAF, c’est aussi des salons, des opérations de lobbying et, bien entendu, la remontée d’informations de marché.