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Texa du confort au Konfort

Publié le 19 août 2014
Par Hervé Daigueperce
5 min de lecture
A l’occasion de la présentation de la gamme Konfort et de son petit dernier, le 705R, nous avons été confrontés au nouveau site de production de Texa. Sidérant.
A l’occasion de la présentation de la gamme Konfort et de son petit dernier, le 705R, nous avons été confrontés au nouveau site de production de Texa. Sidérant.

En de nombreuses occasions, on a pu être surpris par l’organisation de sites industriels, par le soin apporté aux conditions de travail des ingénieurs en recherche et développement ou encore par l’importance des investissements en matériel et équipement. Mais, ce que dévoile le site de Texa à Monastier di Treviso appelle à une plus grande collection de qualificatifs. L’originalité première de la société italienne naissant de la particularité de son métier, de création permanente dans le domaine de l’électronique et de l’informatique (le télédiagnostic en étant l’une des récentes illustrations), exigeant des collaborateurs hautement qualifiés (70 % du personnel est diplômé !), dont il faut protéger la matière grise façon cocooning (la moyenne d’âge est de 32 ans !). Ajoutons à cette particularité, la personnalité du président, Bruno Vianello, épris d’art – et en particulier de Léonard de Vinci, mais aussi passionné de traditions séculaires empreintes de particularismes locaux et l’on s’approchera d’une vision hors du commun d’un site industriel. Dont il faut donner une idée avant de le décrire en écoutant le directeur commercial monde : “Depuis le début, Texa travaille seul, se développe seul, sans acheter de technique. Le plus important pour nous, ce sont nos valeurs, et la culture de l’entreprise qui nous apparaissent plus solides que l’acier. Certes, avec un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros (2013), nous avons en face de nous des concurrents beaucoup plus gros, mais la dimension de l’entreprise n’est pas importante (nous ne réalisions que 5 millions en 1999 !). Nous n’avons pas les ressources financières des plus gros ni leur organisation internationale mais nous pouvons compenser cette situation grâce à notre souplesse, notre flexibilité et la capacité à lancer des produits toujours plus innovants. C’est sur notre réactivité en innovation produits que nous faisons la différence et sur les mises à jour logicielles et logistiques.” Et Texa, avec 450 personnes, un investissement en R&D de 12 % de son chiffre d’affaires et 30 % de son effectif, s’est ainsi installé dans 75 pays avec 8 filiales et 750 distributeurs. De quoi déjà en découdre…

De verre et de pierres de taille

Lorsqu’on arrive devant le nouvel établissement ultramoderne de Texa, c’est une organisation très rigoureuse des rampes de verre qui sautent aux yeux et correspondent aux lignes de production “High Tech” de l’intérieur. En pleine nature… soit 30 000 m2 de bâtis sur un terrain de 100 000 m2. L’alliance verre et jardins se retrouve déclinée sous une autre forme à l’intérieur. En effet, Bruno Vianello a tenu à offrir à ses employés (pardon à ses “membres”, titre officiel des collaborateurs) un village ancien, à l’intérieur du bâtiment, occupant tout un étage. Le sol est recouvert des pavés du village, les murs de pierre font ressortir derrière un jardin et une fontaine, un bloc de verre enserrant le cœur vibrant de l’entreprise, à savoir, la salle des serveurs informatiques. Restaurants, bar, théâtre, salle de jeux, kiosque concourent au bien être des membres qui sont, sinon, branchés, non-stop, devant leur écran. Un parc arboré de 40 000 m2 et un jardin suspendu… sur le toit leur donne “l’oxygène” et la détente nécessaires pour plus de performance ! Si Texa est suffisamment renommé, maintenant pour attirer des ingénieurs – qui s’installent aux alentours – la nécessité de leur apporter tout le confort afin de concevoir de nouveaux produits et logiciels dans les meilleures conditions est une priorité pour le groupe. Parce qu’il ne faut pas oublier que tout est produit ici, dans ce lieu unique, tous les appareils de diagnostic, VL et PL (entre autres, toutes les stations de charge de climatisation), tout est fabriqué au sein même de “la Texa” car Bruno Vianello est un fervent défenseur du “Made in Italia”, lui qui est né à Trévise : “Le Président Vianello pense qu’il est encore possible (c’est même un devoir éthique du chef d’entreprise) de produire en Italie, qui plus est, en maintenant des rapports plus que corrects entre patron et salariés” écrivait dans son message aux professionnels, Claudio Pavanello, le directeur de la communication au moment de l’inauguration. Et le “Made in Italy” doit se refléter aussi bien dans l’architecture que dans le design des produits, le savoir-faire italien… Soit autour de 40 000 outils de diagnostic fabriqués par an et 8 000 stations de charge sur le site.

Stations de clim à la carte !

De la production à l’utilisation, les produits (outils de diagnostic comme stations de climatisation) sont conçus pour faciliter la vie des techniciens, comme le rappelle Francis Pègues, directeur de Texa France : “En termes de diagnostic, nous sommes les seuls à entrer sur autant de véhicules mais ce n’est pas le seul avantage. Nos outils sont polyvalents, de manière à ce qu’un client puisse passer, avec un seul outil, du deux-roues au TP, du VL au PL, etc. Nous proposons un seul type d’ergonomie pour le software comme pour le hardware, et avons en “magasin” 350 000 sélections de motorisation. En clair : un seul outil, une seule formation, une seule “hot line” pour tous les appareils. Et le VUL est aussi bien intégré dans le VL que dans le PL.” La même philosophie préside à la sélection des stations de charge, puisque Texa a lancé les stations de gaz pour le nouveau R1234yf, et offre la possibilité de bénéficier d’une station bi-gaz. L’équipementier italien a sorti une nouvelle station dédiée à “l’ancien gaz”, le R134 A, en entrée de gamme, le nouveau modèle Konfort 705R. Et c’est plus facile d’aller vite, car tous les projets de conception sont effectués au même endroit : “Texa est la seule société qui peut fabriquer un système de climatisation, une station de charge de manière autonome. Nous avons créé, poursuit Stefano, le responsable de ce domaine, une nouvelle génération de stations de recharge dont même les services sont protégés par les brevets. En tout, nous comptons 8 brevets !”. Et de citer l’identification de l’huile qui permet au garagiste de ne pas se tromper entre les deux (thermiques et hybrides) en se bloquant en cas d’erreur, ou encore l’identification du réfrigérant (deux brevets), certifié notamment pour les véhicules allemands et qui reconnaît la pureté des deux réfrigérants, le R134A et le R1234yf. Mais surtout, par l’intégration du diagnostic dans la station de clim : celle-ci ayant la possibilité de faire son autodiagnostic (interface multimarque). En tout, sept machines composent la gamme Konfort !

La preuve par 7

Aujourd’hui, plus de 30 modèles de véhicules utilisent le nouveau gaz R1234yf, et l’on compte 300 000 voitures en Europe l’utilisant, les prévisions d’Honeywell tablant sur 2 millions de véhicules en Europe pour la fin de l’année. C’est pourquoi, autant le démarrage a été lent compte tenu des atermoiements des uns et des autres, autant, maintenant les commandes affluent avec 6 000 stations de charge vendues dont 1 000 pour le R1234yf d’ici à la fin de l’année. En France précise Francis Pègues, “40 % des ventes Texa sont en 1234yf ou en Bi-gaz, et plutôt en concessions”. D’où la sortie de la Konfort 705R, dédiée au réfrigérant R134A et positionnée en entrée de gamme. Car, le parc est toujours majoritairement en R134A. Du coup, Texa a ajouté à sa gamme ce produit pour aider les MRA à accueillir plus de véhicules avec un produit de qualité. Elle hérite des innovations des autres modèles, en plus de la carte SD de mémorisation des données et le service d’entretien à réaliser, les 4 roues pivotantes, les tuyaux de 3 m, etc. Une machine déjà plébiscitée par 16 constructeurs et assurément un produit pour les indépendants qui cherchent une station à un prix attractif. De la belle ouvrage, à l’italienne !
 

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