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Omia accélère tous azimuts

Publié le 22 octobre 2015
Par Frédéric Richard
3 min de lecture
Le fabricant charentais de cabines de peintures pour l’Automobile, le Poids Lourd et l’Industrie, entame le déploiement d’un plan à 5 ans, destiné à doubler son chiffre d’affaires. Au menu, des nouveautés bien sûr, ainsi qu’un développement à l’international, soutenu par un nouvel actionnaire.
Le fabricant charentais de cabines de peintures pour l’Automobile, le Poids Lourd et l’Industrie, entame le déploiement d’un plan à 5 ans, destiné à doubler son chiffre d’affaires. Au menu, des nouveautés bien sûr, ainsi qu’un développement à l’international, soutenu par un nouvel actionnaire.

Sans fausse modestie, Denis Delrieu, président-directeur général d’Omia et son équipe de direction, constituée de Philippe Joret, directeur de la division Automobile France et International, Michel Boidron, directeur de la division Industrie et enfin Lionel Rodrigues, directeur de la division Services, annoncent vouloir doubler le chiffre d’affaires de l’entreprise d’ici 2019, sous le regard bienveillant de l’actionnaire, Naxicap, qui a racheté la société au fonds d’investissements Ciclad cet été. Une ambition qui mérite quelques éclairages, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de passer à presque 60 millions d’euros d’ici 4 ans !

Les leviers pour réussir

Le challenge s’appuie sur de nombreux atouts, le premier d’entre eux touchant à des capacités en R&D uniques sur le secteur. 24 ingénieurs et techniciens au bureau d’études travaillent au quotidien pour adapter les cabines et leurs implantations selon les besoins des clients. Autre avantage indéniable, Omia maîtrise l’ensemble de sa production, grâce à son site d’Angoulême, qui lui offre une grande réactivité et qualité sans faille. Sans oublier un service après-vente constitué de 24 techniciens assurant la maintenance de 3 900 cabines annuelles, (dont 300 provenant de la concurrence), avec 92 % des interventions solutionnées à la première visite, dans tout l’Hexagone.

Bien sûr, en marge de ce socle incroyablement solide, l’entreprise bénéficiera désormais du soutien de son nouvel actionnaire, pour mettre en musique d’autres volets du plan fomenté par la direction. Par exemple, Omia vise l’international (Afrique du Nord et Europe de l’Est), et lance une production au Maroc. Le site sera principalement dédié à la fabrication d’une cabine d’entrée de gamme, présentant des normes adaptées à ces marchés émergents, qui serait évidemment impossible à commercialiser en France.

Vrai levier de conquête

Un produit qui devrait se positionner 30 % moins cher que le premier modèle commercialisé par Omia dans l’Hexagone. “Nous n’avons pas pour ambition de nous lancer dans le low cost, confie Denis Delrieu. Dans ces pays, il subsiste un gros potentiel de ventes pour nos produits haut de gamme, qui peuvent toucher les concessionnaires, les grands groupes locaux… Certes, cela ne représente que 20 % des volumes, mais 50 % de la valeur ! Or, pour toucher ces prospects, nous devons proposer à nos distributeurs sur place un produit capable de toucher les 80 % des clients à faible pouvoir d’achat”. Selon les projections d’Omia, il devrait tout de même se vendre environ 180 cabines “low cost” d’ici 2020.

L’industrie ne sera pas en reste, puisqu’Omia va se lancer sur une nouvelle activité, le tunnel de traitement de surface. Une diversification qui permettra, selon Marc Boidron, de se battre pour des marchés sur lesquels Omia n’était, jadis, même pas consulté. Le marché de cette activité avoisine les 30 millions d’euros, et Denis Delrieu confesse vouloir s’en accaparer au minimum 25 % à terme.

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FOCUS - Histoire riche de rebondissements

Omia, acronyme de la marque originelle, Omnium de Matériel Industriel et Agricole, date de 1947 quand le grand-père de l’actuel directeur de l’activité Automobile, Philippe Joret, reprend l’entreprise et entame son développement. Dix ans plus tard, une unité de production voit le jour. OMIA naît officiellement. Les premiers équipements de ventilation et de chauffage destinés à l’application des peintures sur les véhicules arrivent en 1967. L’industrie, pour sa part, ne sera traitée qu’à partir de 1976, avec des cabines de peinture grands volumes, cabines de grenaillage, de poudrage, etc.

En 1997, sous l’égide d’Annie Enixon, qui a pris la direction de la société, un très important plan d’investissements de 1,2 million d’euros est lancé. Le chiffre d’affaires de la société est alors multiplié par 1,5, grâce au développement des services. Une nouvelle ère s’ouvre de nouveau en 2007, puisque Omia est repris par un premier fonds d’investissements, le groupe financier Ciclad. Sigismond Hagemeijer prend la direction de l’entreprise, et lance une nouvelle gamme de produits (Luxia, Valoria), tout en développant le service après-vente. Après son décès brutal en 2013, c’est Denis Delrieu qui assure la continuité, optimisant la performance industrielle, et améliorant la profitabilité de l’entreprise. Il bâtit notamment, avec l’équipe de management, un plan de développement à 5 ans. Enfin, en juillet dernier, Ciclad arrive aux termes de sa collaboration avec Omia et vend la société au groupe Naxicap (Banque Populaire-Caisse d’Epargne), et l’équipe de Direction fait son entrée au capital. L’entreprise est en ordre pour mettre en place le plan de développement.

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FOCUS - Du service, on vous dit !

En marge d’un SAV très performant, Omia a mis en place de véritables process d’accompagnement client. Ainsi, la société dispose de nombreux outils d’analyse du besoin, pour permettre de mieux cerner ses attentes. Les équipes du fabricant étudient ainsi la charge de la cabine en place le cas échéant, calculent le coût d’exploitation, définissent le produit idéal, et vont même jusqu’à modéliser l’atelier en 3D, avec le chiffrage correspondant.

Après la pose, outre des contrats de maintenance calculés au plus juste, Omia propose des extensions de garantie, et peut aussi se charger du transfert d’une installation, ou de l’adaptation d’une cabine existante dans le cas de demandes particulières. L’intérêt et la réactivité d’un bureau d’études intégré.
 

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