Automotor ou un multicartes avisé
De Carbon de retour !
Fondée en France en 1953, De Carbon, marque mythique d’amortisseurs de grande qualité, a été malmenée par des rachats successifs, avant d’être cédée par Delphi au groupe BWI (dont nous reparlerons). Ce fut donc avec surprise que nous avons vu le relancement de la marque en avant-première sur le salon Equip’ Auto Algeria, et l’affirmation par Didier Gigandet, le directeur de l’activité rechange indépendante (amortisseurs-suspension) de BWI Group, d’une qualité toujours au rendez-vous : “Nous avons conservé l’identité de la marque et du produit, un produit toujours pressurisé et orienté performance. Nous lançons, aujourd’hui, deux gammes de pièces axées performance et premium. Ce qui a du sens, parce que, d’une part, De Carbon est connue dans le Maghreb comme marque premium et, d’autre part, BWI, présent aussi en OE, souhaite capitaliser sur cette image.” Automotor, qui a déjà distribué De Carbon par le passé, s’est imposé comme un partenaire idoine pour cette région. “Et nous voulions montrer aussi, poursuit Didier Gigandet, que l’on pouvait vendre du premium en Algérie et à des prix compétitifs, ce que nous permet l’une de nos usines dédiées en Pologne.”
Sogefi déroule ses gammes
Pour Fabien Moebs, directeur des ventes export de Sogefi (hors Europe et Etats-Unis), l’appétit vient en mangeant. Après l’Iran et les Emirats, Sogefi a confié à Automotor le soin de distribuer ses produits en Algérie et au Nigéria, “des zones difficiles où les équipementiers ne sont pas assez organisés et structurés”. Depuis 2005, Purflux a ainsi envahi l’Algérie via le réseau de distribution monté par Automotor autour de trois gros distributeurs répartis dans tout le pays. “Notre ambition est de développer une gamme, d’être reconnus aussi en PL et de dépasser notre réputation en applications françaises, pour faire connaître nos applications allemandes et asiatiques. Et depuis 2005, date de notre accord sur l’Algérie avec Automotor, nous sommes devenus l’une des principales “cibles”, car nous tenons une place prédominante sur le marché algérien.”
Yacco est bien français !
Un brin désabusé, Pascal Frémont, le directeur export de Yacco, quand on le prend pour un Américain, enfin son groupe. “Peut-être en raison de notre façon de communiquer un peu US”, commente-t-il, avant de préciser que “Yacco est né en 1919 en France et poursuit son travail de qualité en privilégiant un très fort contenu technique. Nous avons été les premiers à stabiliser les huiles minérales par adjonction d’additifs, ce qui a ouvert une nouvelle ère aux lubrifiants”. En Algérie, Yacco compte redevenir un acteur de poids et promouvoir la qualité : “Il est facile pour un automobiliste de s’apercevoir si son huile est de bonne qualité et, pour nous, c’est une bonne porte d’entrée de manière à concurrencer les grands du secteur. Par ailleurs, nous ne sommes pas gênés par les produits fabriqués en Algérie qui sont uniquement des huiles minérales, alors que nous proposons des produits de synthèse qui conviennent aux véhicules récents.”
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FOCUS - Batteries CBS : une exclu algérienne
Rare équipementier, en Algérie, CBS Batteries (Sarl El Chafek) fabrique actuellement 250 000 batteries par an et peut en fournir jusqu’à 350 000 sans problème. Offrant une gamme complète (pas encore AGM) pour VL et VUL, Rachid Aghrout, son directeur général, s’étonne que les Français préfèrent acheter à l’Est, ce qu’ils ont en Algérie, pays qui achète français… Proposition ?