Comment Nexus Automotive veut accélérer ses activités à l’international
L'Amérique, Nexus Automotive veut l'avoir, et l'aura très prochainement. De plus en plus tourné vers les marchés outre-Atlantique, l’international trading group (ITG) a officialisé l'ouverture d'un second siège aux États-Unis, à Dallas. Placée sous la direction de Thierry Mugnier, la structure constituera un nouveau point d’ancrage pour le groupement fondé en Europe, à Genève (Suisse).
Une nouvelle base stratégique en Amérique du Nord
En prenant pied aux USA, Nexus Automotive espère effectivement répondre aux attentes des acteurs locaux. L’objectif est d’aider les équipementiers européens à pénétrer les marchés nord-américains et inversement : faciliter le développement des fournisseurs américains sur le Vieux Continent. La création de cette entité favorisera aussi le déploiement de la marque privée Drive+.
"Le modèle des ITG est très nouveau aux États-Unis, ce qui ne facilite pas notre déploiement, explique Gaël Escribe, CEO du groupe. De plus, les fournisseurs et professionnels ont des besoins spécifiques sur ces marchés, et nous allons aider nos partenaires à répondre à ces exigences".
Pour mémoire, l’ITG a amorcé son expansion nord-américaine dès 2015, avec l’arrivée dans ses rangs d’Automotive Distribution Network. Par la suite, Automotive Parts Associates (APA), Vipar Heavy Duty, ou encore le géant Advance Auto Parts (environ dix milliards de dollars de chiffre d’affaires) ont progressivement consolidé ses positions outre-Atlantique. En 2023, Nexus Automotive y a ainsi réalisé 14 % de son chiffre d’affaires global, qui s’est élevé à 42 milliards d’euros.
Ambitions réaffirmées en Afrique
Mais au-delà de ses ambitions nord-américaines, l’ITG souhaite avant tout rééquilibrer son développement sur ses différents marchés. En effet, l’Europe constitue toujours le principal moteur du groupement, représentant 55 % de ses activités. "Nexus est global mais ne progresse pas de la même manière partout dans le monde", concède Gaël Escribe. Raison pour laquelle le dirigeant veut aussi passer à la vitesse supérieure en Afrique et en Asie.
Sur le sol africain, les partenaires fournisseurs de Nexus Automotive se heurtent aujourd’hui à la concurrence de leurs homologues chinois qui ont pris une longueur d’avance.
Nos activités ont reculé en Afrique au cours du premier semestre… C’est inacceptable pour Nexus qui s’est construit à partir des marchés émergentsdéplore le CEO.
Après avoir établi une entité locale (IAMaga) en 2020 et tenu son premier événement africain l’an dernier (One Africa Business Summit), l’ITG veut désormais y revoir son approche commerciale. C’est à cette fin qu’a été recruté Anis Boughzala, chargé de déployer cette nouvelle stratégie. Ce dernier sera accompagné d’une équipe dédiée qui sera rapidement renforcée.
"Nous allons organiser en novembre un nouvel événement en Afrique du Sud, à Johannesburg, qui sera le point de départ de cette nouvelle approche", annonce Gaël Escribe.
Un nouveau programme de formation avec l'INSEAD
En Asie, Nexus Automotive fait également face à des marchés "qui évoluent dans des directions différentes". Pour accélérer sa croissance sur le continent, le groupement prévoit donc de prendre part à plusieurs salons majeurs, dont les salons Automechanika Shanghai (2 au 5 décembre 2024) et Dubaï (10 au 12 décembre 2024). Une édition des Connecting Days, événement de la communauté Nexus, sera également tenue à Kuala Lampur, en Malaisie, en octobre.
En rééquilibrant ses forces à l’échelle internationale, le groupement espère homogénéiser son développement, et garantir un meilleur accompagnement de ses membres. Un soutien indispensable alors que l’activité aftermarket fait face à un ralentissement assez net depuis le début de l’année, selon Gaël Escribe.
Notre performance sur le premier semestre, comprise entre +8 % et +9 %, est positive. Mais le contexte reste compliquéobserve-t-il.
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Dans cette conjoncture, l’ITG veut d’ailleurs aider ses adhérents à mieux appréhender la dynamique complexe du secteur de la rechange. À cette fin, il a mis au point un nouveau programme de formation, en partenariat avec l’école de management INSEAD. D’une durée de 2,5 jours, la première session de ce programme aura lieu du 22 au 24 janvier 2025 au Palace de Menthon, près du lac d'Annecy. "Nous espérons, à terme, proposer deux sessions chaque année", conclut le CEO.