Distrigo : une résiliation et beaucoup d’interrogations
C’est une résiliation qui rappelle de mauvais souvenirs aux distributeurs du groupe Stellantis. Près d’un après avoir mis un terme aux contrats de vente et de distribution de ses marques, le constructeur vient d’annoncer à son réseau la résiliation des contrats DOPRA (distributeurs officiels de pièces de rechange) sur l’ensemble de l’Europe.
Les plateformes Distrigo concernées ont reçu un courrier de résiliation, avec préavis de deux ans, accompagné d’une lettre d’intention augurant des futurs contrats qui leur seront proposés. Interrogé sur la raison de cette résiliation et les contours des prochains contrats, le constructeur n’a pas répondu à nos questions.
Pour Stellantis, impossible d’éviter la résiliation
Selon nos informations, il semblerait que cette démarche ne soit pas liée à une contrainte juridique européenne mais plutôt à l’élargissement du périmètre des plateformes de distribution Distrigo, à la suite du rapprochement avec le groupe FCA. Stellantis officialisera ainsi la commercialisation des pièces de rechange FCA via les DOPRA dès le 1er juin 2023. En effet, malgré le préavis de deux ans, il sera possible de débuter la commercialisation de ces pièces par anticipation.
Pour autant, de nombreux concessionnaires se sont interrogés sur la raison de cette résiliation alors que le rachat d’Opel, en 2017, et l’intégration de la distribution des pièces de la marque allemande n’avaient pas entraîné une cessation des contrats en cours chez les DOPRA. Visiblement, il semblerait que la fusion avec FCA présente une complexité contractuelle qui n’a pas permis au constructeur, cette fois-ci, d’élargir le périmètre de ses contrats actuels.
Peu de changement pour les plateformes Distrigo en France
Une explication qui n’a pas totalement rassuré les concessionnaires du groupe, qui avaient déjà accusé le coup l’an dernier à l’annonce de la révocation de leurs contrats de distribution.
A la tête de Stellantis, on se montre toutefois prudent sur ce point. Le constructeur a confirmé à ses distributeurs que les futurs contrats, qui devraient être dévoilés dans les prochaines semaines, ne bouleverseront pas l’organisation des DOPRA. Si le groupe tricolore entend abaisser le niveau des standards actuels, pour renforcer son maillage de plateformes de distribution en dehors de nos frontières, les critères actuellement en vigueur en France ne devraient quasiment pas évoluer.
Dans l’Hexagone, le constructeur compte aujourd’hui 38 plateformes Distrigo, auxquelles s’ajoutent 41 points Relay / Market qui devraient voir le jour prochainement. Précisons d’ailleurs que les projets de contrats Distrigo Relay et Distrigo Market sont toujours en cours de finalisation.