EXCLU - PSA planche sur un réseau secondaire pour Distrigo
Après le déploiement réussi de ses plateformes Distrigo, le constructeur tricolore veut aller encore plus loin pour renforcer sa stratégie après-vente. PSA devrait ainsi donner naissance, au premier semestre 2021, à un réseau secondaire baptisé Distrigo Relay.
En plus du stock mondial de pièces de Vesoul, PSA s'appuie sur 38 plateformes Distrigo en France.
Une performance globale en pièces "très significative", une croissance de la gamme Eurorepar "à deux chiffres" et un fonctionnement désormais optimal dans l'ensemble du réseau Distrigo avec un taux de service supérieur à 90 %... L'année 2019 s'est avérée très satisfaisante pour le groupe PSA sur le plan de l'après-vente. Toujours très ambitieux sur cette activité si stratégique, le constructeur tricolore espérait s'atteler à un nouveau projet d'envergure avant que la crise sanitaire ne s'en mêle.
La chute a été rude avec une perte d'activité de 90 % dans la foulée du confinement, ramenée à 70, voire 60 %, à partir de mi-avril grâce à la réouverture des ateliers Peugeot, Citroën, DS et Opel ainsi qu'aux mesures sanitaires déployées dans les plateformes hexagonales pour relancer la machine. La feuille de route "Covid-19" sitôt actée et déployée, la direction pièces et service de PSA a pu reprendre sa marche en avant.
Des stocks de proximité
Objectif 2020 ? Donner un petit frère à Distrigo ou, plus concrètement, définir les contours d'un réseau secondaire. L'appétit vient en mangeant, c'est bien connu, et c'est précisément parce que cette "stratégie fonctionne" et que "les résultats sont là", comme le souligne Jacques-Edouard Daubresse, que le groupe souhaite à présent franchir un palier supplémentaire. "Nous voulons avoir une couverture encore plus élevée qu'aujourd'hui partout sur le territoire avec des stocks de proximité", ajoute le directeur pièces et service France.
Les 38 plaques tricolores, soutenues par le magasin mondial de pièces de Vesoul (Haute-Saône), offrent à PSA un rayonnement presque sans équivalent sur le marché. Mais aussi développé soit-il, ce réseau ne permet pas toujours d'assurer un niveau de service aussi élevé qu'espéré dans un rayon au-delà de 90 minutes autour de certains sites, ce qui constitue ici le juge de paix.
Beaucoup de points encore à éclaircir
Si les zones visées, la volumétrie des stocks, le taux de service attendu ou les outils déployés sont autant de points encore à définir, un nom a déjà été trouvé à ce réseau qui s'appellera Distrigo Relay. Il sera soutenu à la fois par PSA Retail et par les distributeurs du groupe.
PSA espère d'ailleurs convaincre une partie de ses ex-DPR2, son ancien deuxième niveau de distribution (soit aujourd'hui des concessionnaires ayant gardé une activité pièces importante), de contribuer au projet. Une façon de limiter les coûts de structure, d'accélérer la concrétisation et de renforcer les liens avec eux. Ce projet ne devrait pas se limiter à la France et une concrétisation est attendue pour le courant du premier semestre 2021.
