Électrique : comment les ateliers se préparent-ils ?
Le chiffre peut surprendre. Selon une étude réalisée par Meyle, en partenariat avec l'institut de recherche Innofact, près de 20 % des garages indépendants ne misent pas sur le véhicule électrique pour leur avenir. À l’inverse, 40 % des ateliers interrogés s’attendent à voir leur activité augmenter dans les dix prochaines années grâce à ces nouvelles motorisations.
Autant dire que l’enquête réalisée par l’équipementier, auprès de 274 réparateurs en Allemagne, en Autriche et en Suisse, met en lumière des positions assez divergentes face à la mobilité électrique. Actuellement, seuls 3 % des MRA génèrent plus de la moitié de leur chiffre d'affaires grâce à l’électromobilité.
En revanche, 40 % des professionnels interrogés ont déclaré recevoir des voitures électriques dans leur garage au moins une fois par semaine. Il s’agit, en majorité, de prestations liées aux pneumatiques (58 %), aux réparations générales (49 %) et à des interventions en rapport avec le système de freinage (38 %).
Des garages équipés, mais peu formés
Dans son étude, Meyle note qu’une grande majorité des ateliers sont équipés pour prendre en charge ces véhicules. En effet, 78 % des garagistes affirment pouvoir accueillir ces modèles "zéro émission". Mais seuls 20 % d'entre eux sont qualifiés pour intervenir sur des systèmes à haute tension. Ainsi, 70 % des sondés soulignent la nécessité d’une formation spécialisée.
Dans le domaine de la formation, il y a d’ailleurs un autre sujet qui mobilise les garages : les Adas. Leur maintenance est perçue comme un enjeu majeur. 83 % des réparateurs estiment que ces opérations seront essentielles pour leur activité future. Ce n’est pas tout : les professionnels anticipent également une demande croissante pour la réparation des systèmes d'infodivertissement et la gestion durable des batteries électriques.
Les équipementiers, partenaires clés
Pour répondre à ces nouveaux défis, les ateliers indépendants comptent sur leurs partenaires, en particulier les équipementiers automobiles. Ces derniers sont considérés comme les alliés les plus importants pour 64 % des interrogés, suivis des fabricants d'outils de diagnostic (58 %) et des distributeurs/groupements (52 %). Les réparateurs attendent des fournisseurs qu’ils leur offrent des solutions comme l’accès à des outils de diagnostic, des formations certifiantes et des supports techniques en ligne.
Parmi les formations ciblées, outre les véhicules électrifiés, l'intelligence artificielle (60 %) ainsi que les nouvelles technologies de service et de communication (58 %) font partie des sujets les plus demandés.
C’est justement pour satisfaire ces exigences que Meyle a déployé sa plateforme IAM:CONNECT. Visant à renforcer les interactions avec les acteurs de l'après-vente indépendante, ce portail collaboratif permet d'échanger sur les transformations en cours et de développer des solutions adaptées aux besoins des garages et de leurs partenaires.
A lire aussi : Quels sont les véhicules électrifiés les plus réparés en France ?
Outre cette plateforme, l'équipementier de Hambourg propose un portefeuille de produits et services développé spécifiquement pour les véhicules électriques, baptisé eSolutions. On y retrouve notamment plusieurs gammes couvrant le parc Tesla : des filtres d'habitacle pour la Model Y, des bras de suspension (3 et Y) ou encore des kits de vidange de transmission (S, X, 3 et Y).