GPA présente le centre VHU de demain
Parmi les quelque 1 700 centres VHU agréés sur le territoire, et même à l’échelle européenne, GPA fait figure d’exception. Il y a un an, la société familiale a en effet ouvert les portes, après plusieurs mois de travaux, d’un nouveau centre de démolition aux dimensions XXL.
"Nous sommes encore en travaux sur les parties extérieures. L’usine de déconstruction est quant à elle exploitée depuis décembre 2019 et la partie logistique des pièces depuis octobre 2020", indique Johan Renaud, directeur développement et industrie de GPA.
Aujourd’hui, le site s’étend sur 24 hectares, emploie 200 personnes et génère un chiffre d’affaires de 37 millions d’euros en recyclant environ 24 000 véhicules par an. En parallèle, le déconstructeur a largement investi dans l’informatisation de son activité, en développant ses propres DMS, WMS (gestion de stock) et MES (gestion de production). Au total, l’entreprise drômoise a investi pas moins de 23 millions d’euros pour ce site unique sur le Vieux Continent.
Une success story familiale
Plus spacieux et plus moderne, ce centre de traitement de VHU 2.0 préfigure l’avenir d’une filière qui connaît une profonde professionnalisation de ses activités depuis quelques années. Pour Johan Renaud, ce site industriel représente également l’aboutissement d’une aventure familiale démarrée par son grand-père, dans les années 60.
Tout a commencé avec mon grand-père, Edward Renaud, qui collectait les déchets ultimes dans les garages environnants : chiffons, huiles de vidange, chambres à air… Jusqu’au jour, où ce dernier récupère une carcasse de véhicules et comprend qu’il y a des pièces détachées et des matières premières secondaires qu’il est possible de valoriser. C’est ainsi qu’est née l’entreprise", rappelle le dirigeant.
Jusqu’à 50 000 VHU par an
Mais les ambitions de GPA sont à la hauteur de l’investissement, comme en témoigne le directeur du développement : "Historiquement, ces activités de recyclage qui traitent, comme nous, uniquement du véhicule d’assurance, sont assez peu rentables. Nous avons tendance à dire dans le métier qu’il faut vendre une voiture pour en recycler deux. Nous voulions sortir de ce schéma et notre pari est le suivant : en conjuguant l’industrialisation des process et l’effet volume, nous allons devenir rentables".
A terme, le recycleur ambitionne de traiter 50 000 VHU par an. Un pari qui semble à la portée de ce nouveau "géant" qui se distingue de ses concurrents en pratiquant uniquement de la vente à distance, et qui veille à une qualité de service. "Ce qu’il faut retenir c’est que lorsqu’elle est disponible, la pièce de réemploi peut être une alternative au neuf, elle est moins chère, plus verte, et livrée en J+2 gratuitement, nous avons donc des arguments pour séduire les réparateurs", confie Johan Renaud.
Une démarche RSE globale
Mais la démarche vertueuse du recycleur ne s’arrête pas là. Chez GPA, l’engagement RSE est partout. Ainsi, l’entreprise a décidé d’investir avec le concours des communautés de communes, un fonds régional de financement du développement durable, Engie et un acteur local du photovoltaïque, pour couvrir son parc d’ombrières photovoltaïques.
Un projet qui permettra d’alimenter en électricité deux villes les plus proches, Livron-sur-Drôme et Loriol (26), soit environ 5 000 foyers. Une initiative gagnant-gagnant qui renforce l’image de l’entreprise au niveau régional ainsi que son attractivité.
Un dossier consacré à la PIEC sera à retrouver dans notre prochain numéro du J2R de décembre 2020.