IDLP se donne de l'air à Fresnes avec un nouveau bâtiment
C'est un projet de longue date qui voit enfin le jour pour IDLP. À l'étroit dans ses 4 000 m² depuis de longues années, la plateforme historique de Fresnes (94) va se donner de l'air avec une nouvelle extension. Depuis mars, le distributeur a, en effet, pris possession d'un nouvel entrepôt, idéalement situé face à son premier bâtiment. Celui-ci s'étend sur une superficie de 2 500 m², qui pourrait passer à 5 000 m² en développé.
"Ce bâtiment avait déjà été dans notre viseur il y a quelques années, mais nous l'avions raté à l'époque. Lorsque nous avons appris qu'il était disponible, nous avons sauté sur l'occasion", retrace Fabrice Godefroy, directeur général d'IDLP.
Avant de s'installer définitivement dans ces nouveaux locaux, l'entreprise familiale a dû l'adapter à ses attentes. Après plusieurs semaines de travaux, les aménagements ont été terminés début juin et le déménagement a suivi. Le site est déjà opérationnel et devrait atteindre son rythme de croisière courant juillet.
Des nouvelles capacités de stockage au service du catalogue
Grâce à cette nouvelle extension, IDLP va pouvoir se "donner de l'air" à Fresnes, où son outil logistique était arrivé à saturation. "On poussait les murs", reconnaît Christophe Combes, directeur des opérations du groupe. Même discours du côté de Fabrice Godefroy, qui estime que cette situation représentait "un caillou dans la chaussure" du groupe. "Nous étions complètement sclérosés", concède-t-il.
Avec la croissance d'IDLP et l'essor du groupement Alternative Autoparts, les capacités de stockage de la plateforme ne permettaient plus aux équipes de travailler dans des conditions optimales. Une situation qui avait d'ailleurs conduit les dirigeants à envisager, dès 2019, un agrandissement de leur entrepôt. L'objectif était alors de doubler sa surface. Des démarches avaient été initiées auprès d'un architecte et des autorités locales, ne manquaient que les premiers coups de pioche. Mais en mars 2020, l'épidémie de Covid-19 en décidait autrement…
Quatre ans plus tard, IDLP a finalement trouvé chaussure à son pied et peut entrevoir son avenir plus sereinement à Fresnes. Dans un premier temps, le distributeur va pouvoir mettre en place une nouvelle organisation de ses flux logistiques, puisque la nouvelle extension sera réservée aux expéditions de pièces lourdes et encombrantes.
En désengorgeant son premier bâtiment, IDLP va, en outre, pouvoir élargir son catalogue à de nouvelles familles de produits et à des équipementiers additionnels. "Cela fait partie de l'ADN du groupe : le stock, le stock et encore le stock !", glisse Christophe Combes, qui rappelle que l'offre n'a cessé de s'étendre ces dernières années, en passant de 150 000 à 280 000 références.
Parmi les gammes qui enrichiront le stock de Fresnes, l'opérateur francilien envisage notamment de renforcer ses lignes d'équipements d'atelier. "Par manque de place, on en stockait moins jusqu'ici", confie le directeur des opérations. Autre gamme qui pourrait prendre de l'ampleur : Novalt, la marque privée d'Alternative Autoparts. Lancée l'an dernier, la MDD ne cesse de s'étoffer avec l'arrivée de nouvelles familles de produits.
Des conditions de travail plus confortables
Parmi ses autres bénéfices, cette nouvelle extension va surtout permettre à IDLP d'améliorer les conditions de travail de ses salariés. À commencer par la réception/expédition des marchandises, qui manquait jusqu'ici de fluidité à cause de la configuration du bâtiment historique.
Les flux de camions de livraison étaient complexes à gérer en raison du manque d'espace… Avec cette extension, la circulation des poids lourds sera plus simple. D'autant que nous allons bénéficier d'une quarantaine de places de parking supplémentairesindique Fabrice Godefroy.
Dans l'entrepôt, les magasiniers et préparateurs de commandes vont également gagner en confort de travail. "Avec notre nouveau site, nous allons bénéficier de 300 m² d'espace de bureaux supplémentaires. Nous avons aussi prévu l'installation de locaux de repos et de relaxation. Ce qui s'inscrit dans le cadre de la politique RSE engagée par le groupe : le bien-être du personnel est un sujet prioritaire", souligne Christophe Combes.
La nouvelle extension devrait aussi profiter à l'atelier situé dans le bâtiment historique de Fresnes. L'accroissement de l'activité maintenance et réparation du site était jusqu'ici limité en raison du manque d'espace.
IDLP vise une croissance à deux chiffres
Une offre élargie, une logistique fluidifiée et des conditions de travail améliorées : tous ces bénéfices permettront à IDLP de poursuivre son développement avec plus de sérénité. "Ça va donner un coup de turbo à notre activité régionale et évidemment à nos flux nationaux", confirme Fabrice Godefroy. De bon augure pour l'entreprise familiale qui a enregistré une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires l'an dernier (+11,5 %), à 248 millions d'euros.
Cette dynamique s'est maintenue en ce début d'année, et ce, alors que l'inflation ne soutient plus artificiellement la croissance du marché. "Ce qui signifie que l'activité se porte bien, traduit le directeur général d'IDLP. Selon moi, c'est dû à deux raisons principales. D'une part, le parc roulant continue de vieillir, à hauteur de trois mois tous les ans depuis cinq ans. Et le contexte réglementaire nous est favorable puisque les règles de mise en place des ZFE ont été assouplies."
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Dans cette conjoncture, le grossiste se montre optimiste et entend poursuivre sa stratégie de conquête de marché. Ces dernières années, un rapprochement a notamment été opéré avec plusieurs enseignes de réparation rapide et centres autos. "Ce travail mené avec cette nouvelle typologie de clients porte ses fruits", ajoute Fabrice Godefroy.
Ruptures problématiques…
Seule ombre au tableau pour le dirigeant : des difficultés d'approvisionnement qui se multiplient auprès de certains fournisseurs. Après les ruptures liées à la désorganisation industrielle provoquée par la crise de la Covid-19, le distributeur affirme être de plus en plus souvent confronté à des équipementiers stoppant brutalement la production de certaines gammes.
De plus en plus de produits sortent de leur catalogue. Je suppose que c'est lié notamment à la première monte : les équipementiers sont contraints de mobiliser une partie de leurs investissements sur l'électrique, et réduisent leur périmètre en seconde monte. Ce qui les conduit à arrêter plus rapidement certaines références qu'avant à l'aftermarketanalyse Fabrice Godefroy.
Si le dirigeant confie parvenir à identifier des alternatives pour chaque gamme en rupture, il reste malgré tout préoccupé, redoutant une hausse des complications de son sourcing les prochaines années. "C'est particulièrement compliqué pour les pièces électroniques. Nous restons vigilants et avons même dédié une personne à plein temps à ce sujet."