Les prix de la réparation automobile en hausse de 11,5 %
iDGarages.com publie son baromètre 2023 des prix de la réparation automobile en France. Son étude souligne notamment les effets de l'inflation sur le prix des pièces et de la main d'œuvre. Des disparités persistent toutefois d'une région à l'autre.
Ce baromètre a été établi à partir des 7 millions de devis générés au premier trimestre 2023, dans plus de 4 300 garages indépendants, agents de marque, centres auto et enseignes multimarques, sur iDGarages.com. ©iDGarages.com
Sans surprise, les prix de la réparation automobile se sont maintenus à des niveaux élevés (+11,5 %) au premier trimestre 2023 selon le dernier baromètre d'iDGarage.com. Si le coût de la main d'œuvre dans les garages n’a augmenté que de 3,5 %, le tarif des pièces de rechange a bondi.
En moyenne, le prix d'une révision générale a ainsi augmenté de plus de 11 %. Celui d'un changement de freins avant est en hausse de 17,9 %, d'une distribution de 10,9 % et le remplacement d'un kit d'embrayage de 10,1 %. En revanche, les opérations reposant principalement sur la vente du temps de main d'oeuvre augmentent moins : +6,9 % pour un parallélisme de train avant, +4,85 % pour la révision de la climatisation et +1,8 % pour le décalaminage.
"Nous constatons que les prestations intégrant un changement de pièces, comme le freinage, l’embrayage ou les amortisseurs, subissent les plus grosses augmentations de prix. À l’inverse, les prestations principalement basées sur la main d’œuvre connaissent des augmentations beaucoup plus maîtrisées", observe Jonathan Bloch, directeur général d’iDGarages.com.
Les garagistes s'adaptent
En regardant les chiffres sur le terrain, on constate que les prix varient énormément selon les prestations et la région. ©iDgarages.com
"Cette année est exceptionnelle par l’inflation", ajoute Jonathan Bloch. En conséquence, le dirigeant observe que "les garagistes ont été contraints de s’adapter et des stratégies commerciales différentes ont pu être mises en place se focalisant soit sur le maintien de la marge, soit sur le nombre d’entrées en atelier".
Ce contexte a d'ailleurs accentué les disparités régionales. Cela, alors que le baromètre lancé en 2017 relevait une tendance à l’homogénéisation des prix entre les régions en raison notamment du développement des plateformes d'intermédiation (comme iDGarages.com), qui facilitent la comparaison entre garages.
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Très cher Paris...
C'est en Île-de-France que les disparités d'évolution des prix des garagistes sont les plus fortes. On observe 18 points d'écart entre le département le plus cher et celui le moins coûteux. ©iDGarages.com
Le baromètre pointe donc du doigt un écart grandissant entre régions les plus chères et celles aux tarifs les plus attractifs. Entre la région la plus chère et la région la moins chère, la différence tarifaire moyenne s'élève aujourd'hui à 6 points contre 5 points en 2022.
À ce jeu, l’Île-de-France détrône l’Auvergne Rhône-Alpes au titre de région la plus chère. Tandis que la Bourgogne-Franche-Comté devient la région la moins chère – place occupée par le Centre-Val de Loire l'année dernière.
Plus en détail encore, l'Île-de-France reste profondément déséquilibrée. Alors qu'a Paris intramuros les prix ont augmenté de 10 %, ils ont diminué de 8 % en Seine-Saint-Denis… Pendant que les tarifs dans le Val-d'Oise et le Val-de-Marne ont respectivement baissé de 5 et 3 %. Dans les Hauts-de-Seine, ils ont augmenté de 5 % et de 2 % dans l'Essonne.
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Stabilisation de l'inflation en vue
À l'origine de cette tension sur les prix, les équipementiers ont répercuté la hausse des coûts de production. Celle-ci englobe à la fois la logistique d’Asie en Europe, le coût des matières premières, etc. La transition vers les motorisations électriques – qui alourdit les charges des fabricants de pièces – joue également sur cette flambée tarifaire.
"Face à cette situation, les garagistes ont augmenté le tarif de la main d’œuvre à un niveau inférieur à celui des pièces, afin, certainement d’éviter des défauts d’entretien des véhicules", analyse Jonathan Bloch. Le dirigeant d'iDGarages estime que les réparateurs ont aussi réduit le nombre d'opérations promotionnelles pour compenser la hausse des frais annexes comme ceux de l’électricité.
Néanmoins, l'étude laisse entrevoir un ralentissement de l'inflation dans les prochains mois. Elle prévoit un troisième trimestre 2023 beaucoup moins fort en termes d’augmentations des prix en raison d'une diminution sensible de l’inflation des pièces. Le baromètre a déjà constaté une stabilisation de la hausse des prix au second trimestre grâce à une activité promotionnelle traditionnellement plus importante avant la saison estivale et le pic d’activité lié aux départs en vacances.
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