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Constructeurs

PureTech : Stellantis face à une nouvelle action collective en France

Publié le 11 mars 2025
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Déjà visé par une première action collective, le groupe Stellantis fait face à une deuxième procédure de ce type pour les défaillances de son moteur PureTech. Elle est menée par le cabinet de maître David Guyon, qui entend faire reconnaître la responsabilité du constructeur.
Stellantis action collective puretech
Avec cette nouvelle action collective, Maître Guyon veut obtenir justice pour les propriétaires des véhicules Stellantis lésés et envoyer un signal clair aux constructeurs afin qu'ils assument "leurs responsabilités". ©AdobeStock

Après une première procédure initiée en février par Maître Christophe Lèguevaques, Stellantis est désormais sous la pression d'une deuxième action collective visant ses moteurs PureTech 1.0 et 1.2. Elle a été initiée par Maître David Guyon pour obtenir réparation après une série de pannes et de casses moteur constatée sur ce bloc essence.

Un défaut récurrent sur la chaîne de distribution

Principalement pointée du doigt : la chaîne de distribution. Cette pièce essentielle présente un défaut récurrent, susceptible de causer des dommages importants au moteur. Malgré un rappel récent portant sur 250 000 voitures, Stellantis ne couvrirait pas l'intégralité des frais de réparation, laissant de nombreux automobilistes face à des factures imprévues et élevées.

"Le moteur PureTech largement utilisé par plusieurs marques du groupe Stellantis (Peugeot, Citroën, DS, Opel) souffre de dysfonctionnements récurrents affectant la chaîne de distribution et entraînant des casses moteurs prématurées. Malgré la reconnaissance partielle du problème par le constructeur, des milliers de propriétaires se retrouvent aujourd’hui avec des véhicules inutilisables ou des réparations coûteuses non prises en charge", indique l'avocat.

Trois objectifs principaux

Cette démarche poursuit plusieurs buts précis. En premier lieu, elle vise à obtenir la prise en charge intégrale par Stellantis des coûts de réparation ou du remplacement du moteur défectueux. L’action vise aussi à obtenir des indemnisations pour les préjudices financiers et moraux liés à l’immobilisation des véhicules.

Ensuite, cette procédure entend contraindre le constructeur à clarifier les raisons techniques précises des défaillances constatées. Elle cherche aussi à exposer les éventuelles insuffisances du constructeur en matière d'information et de communication envers ses clients.

Enfin, cette initiative entend alerter l'opinion publique et interpeller les autorités compétentes comme la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et le ministère des Transports, afin d'encourager une réponse judiciaire et réglementaire appropriée.

Ouverture des inscriptions à l'action collective

Les propriétaires concernés peuvent s'inscrire sur une plateforme dédiée mise en ligne par le cabinet de Maître David Guyon. Chaque dossier individuel sera constitué de témoignages et documents justifiant les dommages subis.

Avant de lancer officiellement les procédures judiciaires, le cabinet prévoit d'adresser une mise en demeure à Stellantis, afin de lui offrir une opportunité de résoudre amiablement la situation. "Par cette action collective, nous voulons obtenir justice pour les propriétaires lésés et envoyer un signal fort aux constructeurs : ils doivent assumer leurs responsabilités", conclut Maître David Guyon.

À noter que Maître David Guyon est déjà à l’origine d’une action collective contre Stellantis dans le cadre du scandale des airbags Takata.

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