Rachat de Rial par IDLP : quel avenir pour AFP ?
Avec le rachat des sociétés Rial et Espace Dépôt par IDLP, c'est aussi le groupement Orion qui s'éteint. Fondé en 1963, celui-ci rassemblait dernièrement, en plus des plateformes de Patrick Jouannin, celles de Serge Falco, AFP et AMG 92, toutes deux situées à Gennevilliers (92). Au printemps dernier, le dirigeant nous avait d'ailleurs reçu pour évoquer, notamment, la situation de Rial.
Plombée par la perte de Mister-Auto en 2016, l'un de ses plus gros clients, la société lyonnaise avait été reprise en mains par Serge Falco qui ambitionnait d'y appliquer une méthodologie et un savoir-faire ayant fait leurs preuves chez AFP. Las, ce dernier constate aujourd'hui que "la situation était trop dégradée. Il nous a manqué le soutien de certains fournisseurs pour relancer la structure".
Une plateforme attractive
"J'aurais aimé pouvoir reprendre Rial et Espace Dépôt mais l'investissement humain et financier était trop important. Je crois qu'avec la famille Godefroy, ces sociétés sont entre de bonnes mains. Ce sont les seuls à avoir fait une offre sérieuse et ce sont également, à mon sens, les seuls à avoir l'amplitude économique pour les relancer", ajoute le dirigeant. Se pose désormais la question de l'avenir d'AFP.
Compte-tenu de sa santé (60000 références en stock, d'une valeur de 3M€, un CA 2017 estimé à 14M€ et un entrepôt investit en 2016 au potentiel indéniable), la plateforme parisienne ne devrait pas pâtir de ce rachat. En revanche, sa nouvelle indépendance risque d'agiter le secteur. Par exemple, un acteur comme Van Heck, qui recherche désespérément un point de chute dans la région, pourrait ainsi y trouver son compte. "Tout est possible, je reste ouvert à la discussion", conclut Serge Falco. Les prochaines semaines et la tenue d'Equip Auto devraient permettre d'y voir plus clair.