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Constructeurs

Renault se prépare à racheter Indra pour renforcer sa stratégie circulaire

Publié le 10 septembre 2024
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Renault pourrait bientôt devenir l’unique propriétaire d’Indra Automobile Recycling, entreprise jusqu’alors co-détenue avec Suez. Selon l’Autorité de la concurrence, le constructeur se prépare à racheter l'ensemble des parts via sa filiale The Future is Neutral. Un signe fort de ses ambitions dans le domaine du recyclage automobile.
Indra Renault recyclage
Indra Automobile Recycling emploie près de 230 collaborateurs répartis sur quatre sites en France et s’appuie sur un réseau de plus de 330 centres VHU agréés. ©Indra

Le constructeur automobile Renault s’apprêterait à acquérir la totalité du capital d'Indra Automobile Recycling, coentreprise qu’il partage avec Suez depuis 2008.

Cette prise de contrôle a fait l'objet d'une notification auprès de l’Autorité de la concurrence, qui a confirmé que l’opération "dépasse les seuils de contrôle fixés par les lois encadrant la concentration économique en France".

L’approbation de cette acquisition dépend donc de l’examen de l'autorité compétente. Elle n’en reflète pas moins l’ambition grandissante de Renault sur le marché du recyclage automobile.

Renault accélère dans le recyclage automobile

En 2022, Renault avait déjà marqué les esprits avec le lancement de sa filiale spécialisée, The Future is Neutral. Celle-ci est entièrement dédiée au recyclage et à la valorisation des véhicules en fin de vie.

"Notre ambition est de faire entrer le recyclage dans une nouvelle ère et devenir le leader européen de l’économie circulaire automobile", avait alors déclaré Luca de Meo, CEO de Renault Group.

Pour atteindre ses objectif, le constructeur a dégagé une enveloppe de 500 millions d’euros pour investir dans le développement de nouvelles solutions autour de l’économie circulaire.

Avec le rachat d’Indra Automobile Recycling, le groupe tricolore passe donc à l’action, et renforce son contrôle sur un réseau de plus de 330 centres agréés pour le traitement des véhicules hors d’usage (VHU). L'entreprise dirigée par Florence Bailleul compte également trois sites en propre. Chaque année, Indra traiterait environ 375 000 épaves parmi le million de véhicules hors d'usage recyclés par la filière.

Une mainmise renforcée sur le réseau Indra

Cette acquisition est d'autant plus stratégique que la filière automobile doit désormais se conformer à la réglementation de la responsabilité élargie des producteurs (REP) imposée par la loi Agec. Cette législation exige des constructeurs qu'ils assument une part active dans le recyclage de leurs produits.

A l’instar d’un grand nombre de marques automobiles, Renault a fait le choix du système individuel pour gérer ses VHU. Pour mettre en œuvre ce dispositif, le constructeur a très logiquement prévu de s’appuyer sur le réseau Indra.

A lire aussi : Indra : 175 recycleurs intéressés par la loi Agec

L’objectif est de garantir des taux de collecte et de recyclage conformes aux obligations légales, tout en maximisant la réutilisation des composants et la récupération des fluides.

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