Scandale des pièces captives : l'association Hop alerte l’Autorité de la concurrence
L’enquête de Mediapart sur la hausse injustifiée du prix des pièces de carrosserie Renault et PSA continue de faire des vagues. Alors que la Feda a de nouveau appelé l’Etat à mettre fin au monopole sur ces pièces, l’association Halte à l’obsolescence programmée (Hop), en collaboration avec l’avocat Emile Meunier, vient de saisir l’Autorité de la concurrence, la Commission européenne ainsi que le ministère de l’Economie pour dénoncer ces dérives.
L’association suspecte en effet "une pratique anticoncurrentielle de type entente horizontale de prix entre les constructeurs", prohibée par le Code du commerce et le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. "L’obsolescence programmée touche aussi le secteur automobile. Face aux plaintes de consommateurs et aux enjeux écologiques, nous formulons des propositions et appelons le gouvernement et les entreprises à des avancées concrètes pour améliorer la durabilité et la réparabilité du secteur automobile", annonce Laetitia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de Hop.
Parmi ses propositions, l’association préconise une ouverture contrôlée et progressive à la concurrence du marché des pièces détachées visibles ainsi qu’un accès facilité aux informations sur la réparation et l’entretien des véhicules. "D’autres mesures importantes comme l’amélioration du contrôle de la performance dans le temps des pneus et des plaquettes de freins ou l’affichage de la durabilité dans le secteur automobile permettraient de donner plus de visibilité aux consommateurs sur la durabilité des équipements", conclut l’organisation.