SKF casse les codes du roulement avec l'impression 3D
Acteur historique du roulement avec plus 1 400 références, SKF a reçu, lors d'Equip Auto, le Grand prix de l'innovation dans la catégorie "développement durable et économie circulaire" pour son nouveau process de fabrication additive pour tous types de roulements. "C'est une véritable rupture technologique : nous fabriquons des roulements en impression 3D !", se félicite Rodrigo Lopes Rocha, chef des ventes aftermarket France.
Un procédé qui offre à SKF une plus grande flexibilité dans la conception des pièces. "Nous pouvons fabriquer un roulement sur demande, une pièce qui n'existe pas encore, ce qui n'est pas possible sur le plan industriel", poursuit Rodrigo Lopes Rocha. Surtout, la pièce sortie de l'imprimante 3D voit son poids réduit de 30 % par rapport à un roulement classique. Sans perdre en résistance.
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Autre avantage, non négligeable dans le contexte actuel : une réduction des émissions de CO2. "Il n'y aucune perte de matière, affirme le chef des ventes. Le roulement est fabriqué en poussière d'acier et rien n'est gaspillé, on ne fabrique que ce dont on a besoin." L'impression peut être réalisée en moins d'une journée. Ayant racheté une usine de fabrication 3D en Suède, SKF ne compte pas faire de ce process de fabrication un simple effet de mode.
Une première offre de freinage
Sur son stand, Porte de Versailles, l'équipementier a également dévoilé en exclusivité sa première offre de freinage. "Il ne nous manquait plus que cette famille !" Stéphane Gendron, directeur rechange pour l'Europe de l'Ouest, ne cache pas sa fierté. "Nous avons développé une offre sur tout ce qu'il y a autour du roulement, qui est notre cœur de métier, et nous arrivons enfin au freinage", ajoute-t-il. En effet, seuls des disques avec roulements intégrés été jusqu'ici commercialisés par SKF.
Le groupe inaugurera cette nouvelle gamme avec une offre de plaquettes, qui bénéficient d'un revêtement de surface coated. Ce traitement optimise l'interaction avec le disque pour un meilleur freinage. "Contrairement à une plaquette traditionnelle, la performance est garantie dès le premier kilomètre", assure Stéphane Gendron.
Le traitement scorching explique, quant à lui, la couleur sombre de la plaquette. Le chef de produits détaille : "Nous brûlons la surface de la plaquette, car elle est composée d'éléments organiques. Ce qyu évite que ceux-ci brûlent une fois sur le véhicule quand la température monte." Enfin, SKF a utilisé de la céramique sur certaines pièces pour créer moins de poussière de frein et réduire le bruit de friction. "C'est important car le bruit est généralement ce qui inquiète le plus l'automobiliste", commente Stéphane Gendron.
Les plaquettes en janvier, les disques en juin
Déjà visible sur TecDoc, la gamme de plaquettes sera disponible à la rechange en janvier 2023, avec 600 premières références. Dans les semaines suivant le lancement, 300 supplémentaires s'y ajouteront pour couvrir plus de 90 % des ventes. "Notre objectif est d'atteindre les 1 200 références pour couvrir plus de 95 % du parc", confie Stéphane Gendron.
En juin 2023, SKF enchaînera avec sa ligne de disques, conforme comme celle de plaquettes à la norme ECR 90. Ils disposeront également tous du traitement Coating pour éviter la rouille. En termes de références, l'équipementier conservera la même logique : couvrir un maximum de ventes dans un premier temps, avant de s'attacher à couvrir la quasi-totalité du parc. "Nous complèterons la famille au fur et à mesure : friction arrière, flexibles, etc.", conclut Stéphane Gendron.