TR 2020 : Alternative Autoparts porte définitivement bien son nom
Si le raz-de-marée provoqué par son arrivée au printemps 2016 a perdu de sa puissance, Alternative Autoparts continue malgré tout d’agiter le marché de la rechange tricolore. Preuve de la force de son concept, de son dynamisme et de la place qui est désormais la sienne. À l’heure d’évoquer ce Prix de la Stratégie de l’année attribué au groupement qu’il a fondé avec ses homologues d’Atac, Fabrice Godefroy juge que cette récompense “est une reconnaissance de la validité de notre projet”.
Mais le directeur général d’IDLP et d’Alternative Autoparts n’en oublie pas que les débuts ont exacerbé les “on dit”. Plutôt traditionaliste, le monde de la rechange ne voyait pas d’un bon œil la création de cette nouvelle organisation, émanant de deux ex-représentants Alliance Automotive (Précisium pour IDLP, Partner’s pour Atac). Il se disait alors que la raison d’être d’Alternative Autoparts n’était que d’offrir une bannière commune aux adhérents de la famille Godefroy ou que, dans le cas contraire, considérant le marché saturé, le groupement ne récupérerait que les “petits”.
“Parce que deux gros acteurs concentraient à peu près tout, certains se disaient que l’horizon était bouché. En réalité, c’est tout l’inverse qui s’est produit, car beaucoup de professionnels attendaient une alternative”, explique Fabrice Godefroy. C’est précisément sur cette analyse que repose le nom de la structure, et aussi sa raison d’être : offrir aux distributeurs et réparateurs une autre solution pour exister. Indépendance, technicité et proximité ont été érigées en maîtres-mots auxquels il convient d’ajouter équité, dans la redistribution des profits et dans le mode de fonctionnement.
La valeur ajoutée des relais techniques
Doté d’une organisation dédiée et complètement indépendante de ses entités mères, Alternative Autoparts a rapidement réussi à fédérer des professionnels en dehors de toute structure, mais aussi des déçus de celles existantes. Les 5 années qui viennent de s’écouler ont vu ce nouvel arrivant se transformer en leader en puissance avec 14 plateformes, 105 distributeurs, 150 garages Technicar Services et 38 Relais Techniques. Ce dernier concept matérialise d’une certaine façon à lui seul le projet Alternative Autoparts.
Le monde de l’automobile se transforme, se complexifie, la tension se fait chaque jour plus forte et il devient difficile pour un atelier d’investir pour être toujours à la pointe. “Nous avons été les premiers à créer ce concept, c’est notre valeur ajoutée et ça fonctionne”, ajoute le directeur général. Cette “mutualisation technique et locale dans une même communauté”, comme le souligne Yannick Fichot,
directeur des opérations, est un vrai service proposé aux adhérents et vient renforcer la crédibilité de tous ces professionnels.
Beaucoup de professionnels attendaient une alternative”
L’autre force tient aussi dans ce réseau de plateformes. Un maillage quasi unique dans l’Hexagone avec une couverture totale du territoire depuis l’arrivée de PLVL (Nancy) au début de l’automne dernier. “C’est un trésor de guerre, résume Julien Merlaud, responsable marketing. Il faut capitaliser sur ce réseau et l’harmoniser pour qu’il soutienne tout le groupement.” L’avenir d’Alternative Autoparts ressemblera à ça. Une destinée peut-être moins clinquante, mais tout aussi importante.
Le diable est dans les détails et c’est aussi la vie “normale” d’un groupement que de travailler là-dessus. D’autres défis se posent et se poseront, tels que la diversification et la formation. Jamais, en revanche, l’indépendance ne sera remise en question. “Nous ne dépendons d’aucun fonds, nous n’avons pas la pression d’actionnaires, nous sommes maîtres de notre destin”, conclut Fabrice Godefroy.