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MRA

Autodistribution s’intéresse à l’électrique…

Publié le 29 mai 2023
Par Mohamed Aredjal
3 min de lecture
Autodistribution veut prendre le virage de la réparation et de la maintenance de véhicules électriques. A cette fin, le groupe s’est rapproché des marques Eon Motors et de Kate pour son enseigne de réparateurs AD. Du côté du poids lourd, le groupement va plus loin et officialise son partenariat avec Volta Trucks.
Eon Motors Kate Autodistribution
Denis Mergin et Christophe Charles, directeur commercial et président d’Eon Motors. ©Autodistribution

Si l’inertie de la transition énergétique du parc roulant devrait assurer de l’activité aux MRA pendant encore quelques années, le groupe Autodistribution veut préparer l’avenir. Et cet avenir sera électrique. "Il ne faut pas s’attendre à un raz-de-marée immédiat mais nous nous donnons les moyens de faire face à l’arrivée de ces nouveaux véhicules dès maintenant", explique Laurent Desrouffet, directeur général des réseaux et de la réparation véhicules légers, lors du dernier congrès du réseau au triangle rouge, tenu du 18 au 21 mai 2023.

Devant de telles perspectives, le groupement s’est rapproché de nouveaux acteurs de la mobilité électrique. Mais là où plusieurs réseaux tricolores ont noué des accords avec des constructeurs chinois, Autodistribution privilégie des fabricants made in France. Pendant son congrès, à son salon des partenaires, le groupe a ainsi accueilli Eon Motors et Kate. Encore méconnues au niveau national, ces deux jeunes pousses entendent pourtant se faire un nom sur le marché national.

Kate et Eon Motors, deux nouveaux venus dans l’électrique

Kate Eon Autodistribution

Quatre mois après avoir fait l’acquisition de Nosmoke, Kate a levé 7 millions d’euros pour produire son nouveau modèle, l’Original. ©Autodistribution

Créée en 2022 par trois entrepreneurs – Thibaud Elziere, Pierre Escrieut et Matthias Goldenberg (ex-Valeo) – la marque Kate est née du rachat de NoSmoke, fabricant d’un petit pick-up s’inspirant de la Mini Moke, doté d’une motorisation électrique. Outre ce modèle (rebaptisé Kate Original), la jeune société prépare la conception d’un nouveau véhicule quatre places, la K1, dont l’homologation est prévue pour septembre.

"Nous avons prévu d’en produire 200 exemplaires dès cette année et d’augmenter rapidement le volume de production dans les prochaines années", précise Matthias Goldenberg. A cette fin, les cofondateurs ont levé 7 millions d’euros en début d’année et prévoient d’investir prochainement dans la conception d’une nouvelle usine à Cerizay, dans les Deux-Sèvres. Un nouveau tour de table est d’ailleurs à l’ordre du jour pour financer ce projet.

Quant à Eon Motors, il s’agit d’un constructeur originaire de Digne-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence, fondé par Denis Mergin. La marque a développé la Weez City-Pro, un véhicule qui se distingue par ses quatre moteurs électriques placés dans les roues. Le fabricant prévoit de lancer dès octobre 2023 sa déclinaison quatre places avec sa Weez City-4.

Autodistribution "prend le pouls du marché"

Interrogées sur la nature de leurs discussions avec le groupe Autodistribution, les deux marques ont confirmé n’avoir noué aucun accord pour le moment. Mais toutes les options sont aujourd’hui envisagées avec le réseau au triangle rouge. "C’est une enseigne avec laquelle nous échangeons, confirme Christophe Charles, directeur commercial d’Eon Motors. Le réseau AD pourrait devenir le réseau officiel de maintenance, et l’opérateur du contrat de garantie. Ce sont des sujets à l’étude."

Même discours du côté d’Autodistribution, qui veut démontrer sa capacité à être partenaire des nouveaux acteurs de la mobilité électrique. "Nous avons des atomes crochus et c’est une façon de prendre le pouls de ce marché", confie Laurent Desrouffet.

Alors que les constructeurs semblent s’interroger sur l’évolution de leur maillage de concessionnaires, laissant place à de nouveaux partenariats avec les acteurs multimarques, le groupe Autodistribution ne ferme pas la porte à de possibles alliances de ce type… "J’ai toujours pensé qu’il pouvait y avoir une meilleure coopération avec les constructeurs. Mieux interpénétrer les deux univers peut avoir du sens", conclut Stéphane Antiglio, président de PHE (maison mère d’Autodistribution).

Volta Trucks s’allie à AD Poids Lourds

Volta Zero AD Poids Lourds

Avec Volta Trucks, AD Poids Lourds renforce la montée en compétence de son réseau avec l’ambition que chaque site dispose d’une habilitation électrique. ©Volta Trucks

Une stratégie que le groupement a mis en exécution sur le marché du poids lourd en nouant un nouvel accord avec Volta Trucks. A l’occasion de son dernier congrès, AD Poids Lourds a, en effet, officialisé une alliance avec la marque de camions électriques. Le réseau deviendra ainsi l’un des partenaires chargés de la maintenance des modèles Volta Trucks dans l’Hexagone, aux côtés de Top Trucks. Le premier site AD Poids Lourds concerné sera celui de Goussainville (95), en Ile-de-France. Mais le groupement précise que d’autres signatures seront prochainement annoncées.

"Nous voulons tester l’appétence des réparateurs", indique Guillaume Faures, directeur général des activités poids lourds d’Autodistribution. Les deux partenaires veulent toutefois privilégier une approche "pragmatique", estimant que seuls les garages pouvant répondre au VMS (Volta Minimum Standard) seront habilités à déployer ce partenariat.

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