Contrôle technique : vers un report des échéances des visites
Contraints de rester confinés pour limiter la propagation du coronavirus, beaucoup d’automobilistes n’osent plus se déplacer dans les centres de contrôle technique pour passer leur visite périodique. Résultat : les contrôleurs ne savent toujours pas s’ils doivent maintenir ou non leur activité et plusieurs centaines de centres restent encore ouverts au public… Une situation dénoncée par de nombreux professionnels de la filière qui attendent désormais que le gouvernement mette un terme à cette ambiguïté.
"Sans clarification de la part des autorités, de nombreux centres restent ouverts avec des contrôleurs qui effectuent leur travail la peur au ventre. Et pourtant l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et protéger la santé physique et mentale des employés de sa société", déplore Alexandra Herbel, directrice générale du groupe Secta (Autosur, Technosur, Diagnosur).
Dans ce contexte, l’ensemble des opérateurs du marché plaident pour un report des dates de contrôle technique et de contre-visite de 40 jours. En outre, les professionnels demandent une suspension des agréments des centres et des contrôleurs pendant la période de confinement. "En Italie, en Belgique et en Espagne, des mesures ont été prises en ce sens. L’Etat a acté un report des contrôles techniques et contre-visites pour permettre aux centres de fermer et ainsi protéger leurs salariés, leurs familles et leurs clients", note Karine Bonnet, directrice générale de Dekra Automotive.
Précisons que les contrôleurs n’appellent toutefois pas à un arrêt complet de leurs activités. De nombreux réseaux se disent prêts à ouvrir une partie de leurs centres s’ils devaient être réquisitionnés pour effectuer les contrôles des véhicules de santé et des véhicules dit "prioritaires" (gendarmerie, ambulance, pompier, etc.).
C’est le cas notamment des centres franciliens Controleplus.fr qui, malgré leur fermeture, restent joignables pour répondre aux demandes de leurs clients, en particulier les entreprises propriétaires de poids lourds dont certaines sont contraintes à des astreintes publiques obligatoires (transports en commun, ramassage des ordures ménagères, pompiers, etc.).