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Contrôle technique

Une ruée vers les centres de contrôle technique avant la nouvelle réglementation ?

Publié le 19 octobre 2017
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Les centres de contrôle technique vont connaître un début d’année 2018 animé. Alors que la nouvelle réglementation encadrant les visites périodiques entrera en vigueur en mai prochain, les professionnels craignent une anticipation des automobilistes et une saturation de leurs ateliers.
Le pneumatique et le freinage sont les deux fonctions qui devraient être le plus concernées par les défaillances "critiques".

A partir de janvier prochain, les centres de contrôle technique (CT) pourraient bien connaître une forte progression de leur fréquentation. A l’approche de l’application de la nouvelle réglementation encadrant leur activité, prévue le 20 mai 2018, les professionnels du CT redoutent en effet un engorgement de leurs ateliers, en particulier lors du premier trimestre du prochain exercice. Le durcissement annoncé des visite périodiques devraient en effet inciter bon nombre d’automobiliste à anticiper leur contrôle pour éviter une mauvaise surprise une fois la réglementation entrée en vigueur.

"Nous allons assister à un phénomène d’engorgement, c’est certain, confirme Laurent Palmier, p-dg de Sécuritest. Nous avons commencé à préparer notre réseau pour l’aider à anticiper cet afflux soudain et, ensuite, à la baisse soudaine de trafic à laquelle il devrait vraisemblablement faire face". Même discours du côté de l’enseigne Auto Sécurité, qui fait aussi partie du groupe SGS, où une sensibilisation sera menée lors d’une tournée régionale organisée en fin d’année.

Un taux de contre-visite multiplié par deux

Conformément à la nouvelle directive européenne, la visite technique périodique va en effet se durcir à partir de l’été prochain puisque le nombre de points contrôlés va être revu à la hausse (123 à 132) et, surtout, la liste des défaillances à constater, qui passe de 453 à 606 éléments. Les anomalies nécessitant une contre-visite vont également augmenter, passant de 196 à 467.

Deux-tiers des défaillances observées conduiront donc à une remise en état du véhicule contre un tiers aujourd’hui. Autre nouveauté : un niveau de sanction supplémentaire – appelé "critique" – pour les défaillances qui nécessiteront une remise en état dans la journée. La validité du contrôle technique sera donc réduite au jour du contrôle pour ces défauts constatés. Potentiellement 3 à 5% du parc roulant serait concerné selon le groupe SGS, leader du contrôle technique en France avec ses réseaux Sécuritest et Auto Sécurité.

Compte-tenu de ces différentes évolutions, le taux de contre-visite va augmenter à partir de juin prochain. S’élevant aujourd’hui à 18% des véhicules contrôlés, il pourrait doubler selon Sébastien Danvel, directeur général du réseau Auto Sécurité.

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