Assistance automobile : une année 2020 inédite
Pour la première fois, le secteur de l’assistance automobile a enregistré, en 2020, une baisse sensible du nombre de dossiers traités (-10,5 %). En cause, la crise sanitaire qui a perturbé l'activité, poussant les assisteurs à faire preuve d’agilité.
Pour la première fois, le SNSA enregistre une baisse du nombre de dossiers traités dans le cadre de l’assistance automobile, soit -10,5 %.
Le Syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA) est formel : en 2020, le nombre de dossiers automobiles a chuté de 10,5 % par rapport à 2019 (6 407 472 dossiers). Du jamais vu dans le secteur. A contrario, le chiffre d’affaires généré par cette activité, lui, très légèrement augmenté de 0,5 % (soit 2,157 milliards d’euros). En cause, des dossiers certes moins nombreux, mais des primes contenues et des sinistres plus coûteux.
L’assistance automobile a, sans surprise, subit les affres du Covid-19. A titre d’exemple, la baisse des interventions a été plus marquée sur les dépannages à +50 km et à l’étranger. En revanche, une hausse sensible de l'activité a été enregistrée sur les trajets inférieurs à 50 km (+32 % chez certaines sociétés membres du SNSA).
Des assisteurs plus flexibles
En dehors du bilan chiffré, c’est davantage dans la stratégie des assisteurs que se mesure l’impact de la crise. En effet, durant le premier confinement, l’environnement contraint par les règles sanitaires, et le réseau de prestataires lui-même "affecté", ont exigé de la part des sociétés d’assistance toujours plus d’adaptation.
Certaines ont dû par exemple mettre en place un réseau de location de véhicules complémentaire à celui habituellement utilisé pour pallier le manque de véhicules disponibles dans les parcs des loueurs courte durée. En mai 2020, la profession a également dû se réorganiser afin de faire face au pic de pannes, notamment de batteries, sur les véhicules restés immobilisés pendant plusieurs semaines. Enfin si l’activité est globalement restée plutôt stable durant la période estivale, elle a cependant été très volatile ce qui a nécessité une importante flexibilité pour les organisations.
"Nous avons observé une satisfaction client record, notamment pour les dépannages automobiles (…). Nous avons eu à cœur de maintenir la continuité de nos services tant au niveau des plateaux d’assistance que des prestataires", affirme Serge Morelli, nouveau président du SNSA.
Une activité modérée au premier trimestre 2021
Reste qu’en ce début d’année 2021, couvre-feu, télétravail et réduction de trajets en périodes de vacances scolaires continuent d’altérer l’assistance automobile, dont l’activité a été très limitée au premier trimestre. A une exception près : la vague de grand froid du 8 au 14 février, qui a provoqué un pic d'interventions si exceptionnel que l’une des sociétés membre du SNSA a ouvert, au cours de cette période, pas moins de 42 000 dossiers !
Pour mémoire, le SNSA regroupe 9 sociétés d’assistance, représentant 96 % de la profession : Acta Assistance, Allianz Partners/Mondial Assistance, AXA Partners, Europ Assistance, Fidelia Assistance, Filassistance, groupe IMA (Inter Mutuelles Assistance), Mutuaide, Opteven.
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