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Convention Indra : 175 recycleurs intéressés par la loi Agec

Publié le 23 février 2023
Par Nicolas Girault
3 min de lecture
Le réseau de centres VHU a organisé sa convention pour préparer l'application de la loi Agec. Devant 175 entreprises de recyclage, Indra Automotive Recycling a présenté les opportunités de la mise en place des mesures anti-gaspillage et de l'économie circulaire dans l'automobile.
CONVENTION INDRA
Au cours de sa convention, le réseau Indra a invité plusieurs spécialiste du recyclage automobile pour sa conférence dont Jean-Luc Vaussy (Honda), Olivier Gaudeau (Indra), Éric Lecointre (Ademe), Clémence Liebert (PFA) et Jimmy Thibaudeau (CVHU Jamot).

C'est pas moins de 500 participants qu'a réussi à réunir Indra Automobile Recycling pour sa dernière convention organisée à Monaco, les 29 et 30 janvier 2023. La joint-venture des groupes Suez et Renault a exposé aux 175 centres VHU de son réseau présents les opportunités de l'application de la loi Agec.

"Les planètes sont aujourd’hui alignées, leur a déclaré Loïc Bey-Rozet, directeur général d'Indra. Il y a une prise de conscience des constructeurs de la nécessité de constituer une offre étoffée de pièces issues de l’économie circulaire (Piec, ndlr) pour la réparation des voitures et celle d’augmenter la réintégration de matière automobile recyclée dans la production de véhicules neufs".

La nouvelle législation vise à transformer l'économie linéaire (produire-consommer-jeter) en économie circulaire, en repensant les systèmes de production et de consommation en profondeur. La loi Agec ambitionne donc d'accélérer ces mutations en limitant les déchets, en préservant les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. Aussi, ses 130 articles incitent à lutter contre les différentes formes de gaspillage… Et donc à améliorer la valorisation de Piec dans le domaine automobile.

Avec Indra, 1 milliard de Piec en 2030

Parallèlement, l'UE prépare la prise en compte d’un taux de réincorporation de matières chez les constructeurs auto. Aussi, Indra affirme que ce contexte doit pousser les centres VHU agréés à revoir leurs méthodes, leur outillage et à placer la production de pièces de réemploi et de matière au centrer de leur modèle économique. Parallèlement, ils doivent réduire progressivement la revente des véhicules sinistrés.

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Objectif : passer de 530 millions de Piec produites en 2022 à un milliard en 2030 (contre 300 millions en 2017). Tandis que le tri en amont du broyeur devrait être encore affiné. Car, dans l'automobile, le produit en fin de vie représente une valeur cruciale. La récupération des métaux rares et précieux (notamment dans les batteries de VE et les pots catalytiques des thermiques) occupe une place stratégique en matière de souveraineté sur les matériaux critiques – notamment pour produire les véhicules de demain.

Relation "gagnante-gagnante" avec les constructeurs

En France, la mise en place de la filière REP (Responsabilité élargie du producteur) oblige les fabricants à s’organiser pour recycler leurs produits, en les dirigeant vers les filières adéquates. Dans l’automobile, cette tâche repose sur un système individuel (plutôt que sur des éco-organismes). Toutes les obligations portent donc sur les constructeurs automobiles, avec un cahier des charges exigeant pour respecter les futures obligations européennes.

Pour y répondre, les recycleurs doivent abandonner leur traditionnelle gestion empirique des matières. Ils devront investir à la fois dans des outils de pointe (de gestion numérique et d'équipements de recyclage). Tandis qu'ils devront aussi employer des techniciens de plus en plus qualifiés… Mais à la fin, Indra entrevoit pour eux une relation "gagnante-gagnante" avec les constructeurs…

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Le spécialiste a déjà investi dans cette voie, au sein de son réseau. Conséquence : ses résultats lui permettent de revendiquer la place de premier acteur du recyclage avec deux sites pilotes en nom propre à Romorantin (41) et à Vienne (38). Indra anime 360 centres VHU (véhicules hors d’usage), dont 123 concessionnaires.

En 2021, ce réseau a traité 380 918 véhicules – soit 28,3 % des 1 346 825 unités recyclées en France. Son taux de réutilisation et de recyclage cumulé atteint 88,1 % (contre 87,9 % pour l'ensemble des recycleurs). Tandis que son taux de recyclage et de valorisation s'élève à 96,2 % (contre 95,9 % pour tous). L'entreprise entend donc faire partie des modèles à suivre pour mettre en place cette économie circulaire.

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