Cyclevia : un bilan encourageant et des perspectives prometteuses
L'éco-organisme en charge de la collecte et du traitement des huiles usagées a connu une montée en puissance significative en 2023. Fédérant plus de 300 acteurs de la filière, Cyclevia se targue de résultats supérieurs aux objectifs fixés par les pouvoirs publics. Ce qui lui permet de se projeter dans l'avenir avec des projets structurants.
Cyclevia réunit aujourd’hui 300 adhérents, tous producteurs de lubrifiants, représentant plus de 90 % du marché. ©Norauto
Cyclevia dresse un bilan de son exercice 2023. Créé en 2022, l’éco-organisme dédié au traitement des huiles et lubrifiants usagés se félicite de réunir aujourd’hui plus de 300 acteurs de la filière. Autre chiffre positif : 413 000 tonnes d'huiles ont été déclarées et éco-contribuées en 2023. Soit plus de 90 % des volumes mis en marché. Au total, 239 000 tonnes brutes ont été collectées dont 51 % auprès des professionnels de la maintenance automobile.
Finalement, Cyclevia affiche un taux de collecte de 60 %. Un résultat conforme aux objectifs fixés par les pouvoirs publics, indique l’éco-organisme. Ce dernier précise d’ailleurs que la qualité des huiles usagées collectées s'améliore aussi progressivement. Exemple : le nombre de pollutions aux PCB (PolyChloroBiphényles) a diminué de plus de moitié par rapport à 2022.
"2023 a été une année de montée en puissance. Nous sommes aujourd’hui plus autonomes, plus structurés, plus performants. Nous avons réussi à normaliser nos rapports avec les opérateurs et acquis une stabilité et une légitimité qui nous donnent les moyens d’agir", annonce André Zaffiro, directeur de Cyclevia.
Cyclevia avance sur la régénération des huiles
Du côté de "l'éco-modulation", le bilan est, en revanche, plus contrasté. Mise en place le 1er janvier 2023, celle-ci permet aux adhérents d’ajuster leur contribution financière en fonction de la performance environnementale des huiles mises en marché. Mais après un an d’application, Cyclevia a observé 10 % de produits dangereux mis en marché, 9 % d'huiles régénérées incorporées et une part encore infime d'huiles éco-labellisées (0,2 %).
Autre axe d’amélioration pour Cyclevia : le recyclage des huiles. Pour mémoire, l’organisme a initié en février un appel à projets visant à l'implantation, en France, d'une unité de régénération. Ce site sera capable de produire des huiles de base de groupes 2 et/ou 3. Une première dans l'Hexagone.
Regrouper le traitement des lubrifiants et les emballages usagés
Pour préparer l’avenir, Cyclevia a annoncé son passage en REP mixte. S’il contribuait financièrement aux opérations et offrait aux opérateurs un fonctionnement à "guichet ouvert", l’éco-organisme verra, à partir du 1er janvier 2025, son activité évoluer. Il assurera aussi les opérations de collecte et de régénération, et ce, sur une partie du gisement.
Enfin, rappelons que Cyclevia a demandé aux pouvoirs publics un élargissement de ses obligations aux emballages des huiles. Si aucune décision n’a encore été prise par l’État, l’éco-organisme préciser travailler déjà à la mise en place de ce regroupement et prépare à ce titre une expérimentation.
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"Si notre REP avance à bon pas, il était crucial pour Cyclevia de se projeter dès 2023 sur les six ans de son agrément, pour imaginer et préparer, en interne et en externe, les grands projets qui mèneront la filière vers plus de responsabilité et de circularité. Notre demande de « regroupement » est en cela emblématique de notre état d’esprit", conclut André Zaffiro.
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