De nouvelles voies pour le rétrofit
Bonne nouvelle pour la filière rétrofit : trois arrêtés viennent d’être publiés pour accélérer le développement de son activité. Ces textes facilitent la conversion de véhicules spéciaux (dépanneuses, camping-car, etc.) et élargissent la pratique à de nouvelles énergies (GNV, hydrogène, etc.).
Le gouvernement a simplifié les procédures d’homologation pour le rétrofit, qui ne nécessitent plus de recueillir l’avis technique du constructeur. ©R-Fit
Le gouvernement allège la réglementation sur le rétrofit ! Trois arrêtés ont, en effet, été publiés pour élargir le rétrofit à de nouvelles solutions technologiques (GNV, hybride, hydrogène, etc.) et à de nouveaux types de véhicules.
Plus de simplicité et de possibilités pour le rétrofit
Concrètement, l’arrêté modificatif publié le 24 octobre 2023 au Journal officiel permet de faire évoluer le cadre réglementaire instauré par l’arrêté du 3 avril 2020, qui encadre l’activité du rétrofit électrique en France. Ce texte prévoit que les véhicules spéciaux tels que les dépanneuses, camping-cars et grues mobiles sont désormais éligibles aux opérations de conversion.
Ce n’est pas tout : la dispense d’un avis technique par les constructeurs pour le rétrofit de véhicules âgés de plus de cinq ans est aussi élargie. Désormais, elle ne concerne plus exclusivement la conversion électrique mais aussi le GNV, GPL, hybride et hybride rechargeable, ou encore le rétrofit hydrogène thermique. Pour les poids lourds, l’installation d’un système de dépollution efficace atteignant le niveau de dépollution Euro 6, permettra de prétendre à un certificat Crit’Air 2.
Ajoutons que les opérations de rétrofit électrique et à pile à combustible à hydrogène ont fait l’objet de simplifications réglementaires spécifiques. Désormais, les opérateurs peuvent réaliser l’homologation de leur kit rétrofit auprès de tous les services techniques agréés en France (et non plus seulement auprès de l’Utac). De plus, ils n’auront plus à passer certains essais d’homologation, et notamment les masses et dimensions ou encore la détermination de la puissance.
La filière rétrofit (enfin) prête à passer à la vitesse supérieure
Ces mesures, qui s’inscrivent dans le cadre du plan d’action national rétrofit lancé le 26 avril dernier, ont été unanimement saluées par les organisations professionnelles du secteur. La Feda s’est notamment réjouie de cette avancée au regard de la création d’emplois et favorable au développement de la filière naissante du rétrofit.
"Ce succès s’inscrit non seulement dans la démarche environnementale de la distribution automobile indépendante, mais aussi dans le combat qu’elle mène depuis des années pour une transition écologique douce, et non brutale, du parc automobile des Français", ajoute la fédération.
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Chez Mobilians, Clément Fleau, coprésident de la branche rétrofit et cofondateur de Noil, a salué le "grand signal" envoyé par le groupement. "Il appuie l’idée que le rétrofit est une véritable solution d’accompagnement de la décarbonation des mobilités."
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