Le coronavirus peut rester jusqu’à six jours dans un véhicule
Quelle est la durée de vie du coronavirus dans un habitacle ? C’est la question que se posent tous les professionnels de l’automobile depuis le début de cette crise sanitaire. Une interrogation légitime puisque de nombreux réparateurs accueillent aujourd’hui dans leur atelier des véhicules potentiellement infectés. Seul souci : la durée exacte de survie du SRAS-CoV-2 en dehors du corps humain n’est pas très précise.
Jusqu’à cinq jours sur l’acier et le verre
Plusieurs études scientifiques ont été menées ces dernières semaines pour estimer la période durant laquelle le virus restait infectieux sur des surfaces inertes. Et cette donnée dépend de nombreux facteurs. Selon une étude publiée dans la revue médicale anglaise Journal of Hospital Infection, des souches viables du virus ont été retrouvées jusqu’à cinq jours après pulvérisation sur l’acier, le verre ou la céramique, sans avoir pu mesurer quelle quantité a été retrouvée sur ces surfaces. Des résultats assez variables (de deux à six jours) ont été obtenus pour le plastique tandis que sur le latex et l’aluminium, quelques heures suffisent à tuer toutes les souches.
Une autre étude américaine menée notamment par des chercheurs des Instituts américains de la santé, publiée dans le New England Journal of Medicine, a conclu à une "viabilité" possible du virus sur du plastique et de l’acier inoxydable, jusqu'à 2 à 3 jours. Le coronavirus pourrait également vivre dans l'air jusqu'à trois heures, selon les auteurs de ce rapport.
Ces deux études s’accordent dont sur un point : le plastique, l’acier et le verre, que l’on retrouve évidemment dans un habitacle, sont les surfaces où la stabilité du virus a été la plus longue.
Un kit de lutte contre le coronavirus
Ces données doivent toutefois être appréhendées avec précaution. Les experts peinent en effet à déterminer la dose infectante du virus. Si celle-ci est minime, cela signifierait qu’une surface reste infectieuse bien plus longtemps que si cette dose infectante est élevée.
Dans le doute, pour nettoyer les surfaces infectées, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’utilisation de désinfectants à base d’eau de javel ou de chlore, de solvants, d’éthanol à 75%, d’acide peracétique et de chloroforme. Tous les ateliers se doivent, en outre, d’appliquer l’ensemble des mesures barrières en matière d’hygiène et de sécurité avec notamment l’utilisation de gants jetables et de masques pour leurs interventions.
Rappelons à ce sujet que le ministère du Travail a mis au point un kit de lutte contre le Covid-19 destiné aux garagistes. Ce document précise, dans le détail, toutes les recommandations à suivre pour éviter une transmission du virus.