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REPORTAGE VIDÉO - La formation, pilier de Mayeur Car Service

Publié le 16 septembre 2024
Par Nicolas Girault
3 min de lecture
La carrosserie de Combs-la-Ville (77) est probablement l’une de celles qui forment le plus de jeunes en France. Mayeur Car Service investit largement dans la transmission des savoir-faire. Un véritable levier de croissance pour cette structure réparant les véhicules les plus techniques.

Dès le premier regard, on observe que les jeunes sont légion chez Mayeur Car Service, tant à l’accueil que dans l’atelier. Mais en y regardant de plus près, on constate que le mélange des générations est l'un des points marquants de cette immense carrosserie de Combs-la-Ville. Ici, les plus anciens transmettent leur savoir-faire. "Plus de la moitié des jeunes de l'entreprise ont été formés par nous, précise Morad Benkassi. La formation fait partie de l’ADN de l’entreprise, car nous suivons la valeur du partage".

31 postes de travail

Dix à quinze apprentis et alternants y sont employés à tous les postes de l'entreprise, tant en gestion qu'en réparation. À la fin, tous n'y restent pas. Mais dans le contexte de pénurie générale de main-d'œuvre, l'entreprise puise parmi eux pour répondre à ses besoins.

Cette carrosserie fait partie des cathédrales de la réparation automobile francilienne. Adhérent d’Acoat Selected et membre de Prefikar, son dirigeant y a industrialisé la réparation. Chaque année, plus de 3 500 véhicules sont réparés dans ses 2 100 m2 d’ateliers. Ceux-ci accueillent les réparations les plus techniques. En effet, l'entreprise est notamment agréée par Jaguar et Land Rover, pour réparer leurs véhicules avec ses techniques et équipements de pointe. La carrosserie génère ainsi un chiffre d'affaires annuel de sept millions d'euros. Néanmoins, malgré le nombre de salariés, un état d'esprit familial règne dans l'entreprise.

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Les véhicules y sont réparés sur 31 postes de travail. Ainsi, la vaste zone d'accueil de 150 m2 jouxte cinq baies de réparation mécanique. Derrière, l'atelier de carrosserie est articulé autour d'une allée centrale. L'un des côtés est réservé à la tôlerie, avec une aire consacrée à la réparation aluminium. L'autre est constitué de sept aires de préparation et du laboratoire de peinture. Cette dernière est flanquée de deux cabines de peinture – dont une de grand volume, pour utilitaires et camping-cars.

Intéresser, former et responsabiliser

Les réparateurs de cet atelier idéal parviennent à résoudre la difficile équation de la productivité et de la formation. Pour y parvenir, "chaque salarié qualifié a pour mot d'ordre «partages tes connaissances». Chacun prend en charge un jeune ou deux pour partager", explique Morad Benkassi. De l'autre côté, il insiste sur l'importance de fédérer les apprentis à l'entreprise, en les responsabilisant progressivement. "Il faut d'abord les intéresser, pour les faire entrer crescendo dans le monde professionnel, sans oublier que ce sont encore des adolescents." Les jeunes passent par tous les postes. Progressivement, on leur confie des tâches de plus en plus compliquées, au fur et à mesure de leur acquisition de compétences.

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Du côté des jeunes, la recette semble fonctionner. "J'apprécie l'atmosphère de l'entreprise, ainsi que la flexibilité sur les différentes tâches", explique Renane Aya, alternante en contrôle de gestion. Actuellement, je traite les avis de remise, les comptes, les clôtures de dossiers. L'an prochain je devrais aussi vérifier les normes comptables". Elle apprécie particulièrement l'autonomie qui lui est laissée, après seulement deux mois dans l'entreprise.

Pas d'obstacle à la productivité

Dans l'atelier, plusieurs apprentis partagent le même enthousiasme. Ils constatent que certains de leurs camarades de formation s'épanouissent moins dans d'autres entreprises. Morad Benkaci est conscient de cette problématique. "Souvent, les apprentis quittent les garages, car ils sont affectés à des tâches répétitives et ne se sentent pas intégrés. Cela est souvent dû au manque de temps et de moyens dans les ateliers", constate-t-il. Il se refuse toutefois de donner des leçons à ses confrères, conscient des difficultés rencontrées par la profession.

Mais il a néanmoins trouvé la parade pour éviter cet écueil. Ainsi dans son atelier et ses services administratifs, les jeunes sont responsabilisés. Ils sont poussés vers de plus en plus de responsabilités, au fur et à mesure de leur parcours. Tandis que leurs formateurs sont maintenant rodés. L'enseignement ne bride pas la productivité de l'entreprise.

Et ces efforts alloués à la formation n'entravent pas le développement de la carrosserie. Celle-ci vient d'être agréée par Tesla, constructeur particulièrement exigeant sur la haute technicité des réparations. À côté de la carrosserie, un nouveau bâtiment sort de terre. Celui-ci abritera l'activité réparation de véhicules haut de gamme.

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Là où certaines structures sont obligées de renoncer à grandir faute de main-d’œuvre qualifiée, Mayeur Car Service ne devrait pas en manquer pour croître. L’un de ces projets à moyen terme serait même de passer à la vitesse supérieure, en ouvrant un centre de formation.

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