AAG clôture une année stratégique avec un FAB réussi

Le Forum Automotive Business (FAB), première édition du genre, a permis à Alliance Automotive Group (AAG) de rassembler, le 16 novembre dernier, l’ensemble de ses réseaux (Groupauto, Precisium, Pieces Auto, G-Truck, etc.) au parc des expositions de Villepinte (93). Sur 19 000 m², 5 000 participants ont découvert les offres et innovations des 176 exposants présents.

"Nous souhaitons fédérer toute la communauté AAG", a déclaré Thomas Tabiasco, directeur général France. Distributeurs et réparateurs de toutes les enseignes du groupement – VL, PL, carrosserie – ont pu assister à des conférences sur des thématiques comme les Adas et les véhicules électriques, et participer à sept conventions réseaux.

Une année marquée par de grandes transformations

Ce rendez-vous a couronné une année stratégique pour AAG, avec notamment le lancement de sa plateforme nationale First. Située à Saint-Fargeau-Ponthierry (77), cette structure de 50 000 m² centralise désormais les stocks des sites de Sainte-Geneviève-des-Bois (91) et SAS, avec une montée en puissance prévue pour 2025. Aujourd’hui, 100 % des filiales AAG s’y approvisionnent et les adhérents Precisium et Groupauto seront connectés d’ici fin 2024.

Parmi ses principales annonces, Alliance Automotive a également présenté la nouvelle articulation de ses équipes dédiées aux réseaux. Organisées désormais par spécialités (VL, PL et carrosserie), elles visent une relation plus ciblée avec les clients. Ajoutons qu’une nouvelle directrice marketing rejoindra le groupe en février 2025 pour accélérer la digitalisation et dynamiser les enseignes. Objectif annoncé : atteindre 3 000 réparateurs adhérents d’ici 2028, contre 2 200 actuellement.

Focus sur Napa et les pièces techniques

Autre axe stratégique de la filiale de GPC : la marque privée Napa. Déployée en France depuis 2019, elle poursuit son ascension et devrait atteindre 7 500 références en 2025, contre 6 600 aujourd’hui, avec une cible de 9 000 produits d’ici à 2028. Actuellement, elle représente 9 % du chiffre d’affaires du groupement, soit environ 100 millions d’euros, et pourrait grimper à 15 % dans quatre ans.

Les pièces techniques restent également au cœur des priorités du groupement. "Nous devons renforcer ces gammes qui font partie de notre ADN", souligne Thomas Tabiasco. En réponse à l’âge croissant du parc automobile (11,9 ans en moyenne), AAG veut étoffer ce portefeuille. En parallèle, la centrale aide ses distributeurs et réparateurs à mieux appréhender ce marché dans leurs ateliers avec de nouvelles formations.

Une stratégie tournée vers la durabilité

Engagé dans une transition durable, AAG a aussi pour ambition d’accélérer ses activités autour de la décarbonation du parc roulant. Ce qui va se traduire par de nouveaux développements pour Back2Car. La marque d’économie circulaire propose plus de 400 000 pièces, dont 20 % issues de remanufacturing, et a récemment ajouté une gamme de batteries de traction reconditionnées.

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Bien qu’encore limitée (30 références), cette initiative prépare le réseau à l’essor des véhicules électriques. "C’est un bon terrain d’expérience", partage Luc Fournier, directeur des activités Green et Innovation. Pour compléter cette démarche, la centrale étoffe son offre de pièces neuves pour hybrides et électriques, stockant déjà 6 000 références couvrant le top 10 des modèles en circulation.

Un marché en transition, des ambitions intactes

Malgré une croissance modérée en 2024 (entre 0 et 5 %), AAG affiche sa détermination à transformer les défis en opportunités, accompagnée d’un maillage qui reste solide. Parmi ses adhérents, la centrale compte aujourd’hui 350 Groupauto, 115 Precisium, 285 Pièces Auto, 115 G-Truck et 95 MP Truck.

Avec le soutien de sa maison mère Genuine Parts Company, le groupement estime poser les bases d’une croissance durable dans l’Hexagone, en restant à l’avant-garde pour ses partenaires.

Découvrez notre article complet consacré au FAB et à la stratégie d'Alliance Automotive dans le J2R n°149 de décembre 2024.

Bosch taille dans ses effectifs : plus de 5 500 postes supprimés

Le groupe Bosch a déclaré ce vendredi 22 novembre une nouvelle réduction d’effectifs touchant 5 550 postes dans le monde. Une majorité de ces suppressions interviendra en Allemagne, principalement dans les usines de Hildesheim et Schwäbisch Gmünd. Ces mesures, prévues d'ici 2030, concernent exclusivement la division automobile, qui représente près des deux tiers du chiffre d’affaires du groupe.

Les suppressions d’emplois annoncées concernent des activités clés, notamment les logiciels pour la conduite autonome, l’électrification des véhicules, ainsi que les systèmes traditionnels comme les freins et la direction.

Le groupe justifie cette décision par des perspectives peu encourageantes pour l’industrie mondiale. "La production mondiale de véhicules va stagner cette année à environ 93 millions d'unités, voire même légèrement reculer par rapport à l'année précédente", a indiqué Bosch dans un communiqué.

Un secteur sous pression

La crise du secteur automobile ne se limite pas à Bosch. L’ensemble de la filière européenne est affecté par une baisse de la demande et une transition vers l’électrique plus lente que prévu. Les industriels du Vieux Continent doivent également faire face à une concurrence féroce des fabricants chinois, qui bénéficient de coûts de production inférieurs.

"Le secteur d'activité est en concurrence avec des fournisseurs qui, en raison de leur production dans des pays où la structure des coûts est moins élevée, ont des avantages évidents", souligne le géant allemand dans sa communication.

L’annonce de Bosch fait d’ailleurs échos à plusieurs plans de restructurations annoncées ce derniers mois. En Allemagne, Volkswagen négocie actuellement un plan d’économies d’envergure qui pourrait entraîner des milliers de licenciements et la fermeture d’usines. Ford prévoit également de supprimer 4000 postes en Europe d’ici fin 2027, dont une grande partie en Allemagne.

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Du côté des équipementiers, Schaeffler a dû annoncer, début novembre, de nouvelles coupes dans ses effectifs avec 4700 postes menacés en Europe. La France n’est pas épargnée : Michelin et Walor ont récemment annoncé des plans sociaux.

L'indépendance sourit au groupe Sofrap

Né en 1966, le groupe Sofrap (Société française de pneumatique) est devenu, au fil de son demi-siècle d'expérience, un acteur majeur du pneumatique, du dépannage et de l'entretien dans l'ouest de la France. "Notre métier numéro un, c'est quand même le pneu, rappelle Pascal Laroche, responsable grands comptes. Il représente 80 % de notre activité. Nous stockons entre 110 000 et 120 000 enveloppes." Dans quelques semaines, le groupe familial va boucler une année d'indépendance.

Indépendant depuis début 2024

Adossé à un réseau pendant plusieurs décennies, le groupe Sofrap est donc indépendant depuis le début de l'année 2024. Un changement de stratégie payant. "Nos clients viennent acheter chez nous. Pour nos équipiers, peu importe l'enseigne. Pour le particulier, cela a pu faire bizarre au début, mais rien n'a changé pour lui", rassure Pascal Laroche, qui rappelle les valeurs de l'entreprise : "Excellence, famille et indépendance."

De sa première agence à Nantes, Sofrap a grandi au fur et à mesure dans le Pays de la Loire. Au point d'atteindre cette année les 25 agences, quand il n'en comptait que 14 il y a encore sept ans. "Notre envie est toujours de nous agrandir dans le Grand Ouest, mais nous voulons avoir un maillage intelligent. Il ne s'agit pas d'avoir 35 agences juste pour créer des points sur la carte", poursuit le responsable industriel.

"Mieux servir nos clients"

Le groupe aux 250 salariés, qui n'est affilié à aucun manufacturier, fait de la réactivité son cheval de bataille, voulant toujours être "plus rapide qu'internet". Et lorsqu'on interroge Chloé Maillard, responsable communication, sur les projets de l'entreprise, elle répond : "Mieux servir nos clients, en attirer de nouveaux et fidéliser les nôtres."

Mettant l'accent sur le service, tant pour les pneus que pour l'atelier, Sofrap a également ouvert un centre de réparation pour motos et propose des dépannages pour poids lourds, avec des camions qui se déplacent directement chez les transporteurs. Le service au cœur de l'engagement du groupe.

Parts Holding Europe à la conquête de l'Espagne et du Portugal avec PHI

Après avoir multiplié les acquisitions ces dernières années sur le marché ibérique, notamment en Espagne, Parts Holding Europe veut désormais y structurer ses activités. Le groupe et AD Parts ont décidé d'unir leurs forces pour donner naissance à Parts Holding Iberia (PHI). Basée à Riudellots de la Selva, en Espagne, cette nouvelle centrale d’achat ambitionne d’offrir à ses clients une gamme de produits diversifiée, assortie de conditions compétitives.

L’objectif de PHI est de mutualiser les négociations d’achat pour le compte des membres du réseau AD Parts – premier groupement de grossistes implanté en Espagne, au Portugal et en Andorre – qu’ils soient indépendants ou filiales de PHE. Cette initiative couvre une large gamme de produits, incluant des pièces pour VL et poids lourds, des équipements de garage et de l’outillage.

Une gouvernance commune

Parts Holding Iberia est détenue majoritairement par PHE. La direction est confiée à une équipe bicéphale composée de Juan-Carlos Martin et Christophe Boutemy, épaulée par Joan Reixach, directeur administratif et financier, et Julien Bonnel, directeur des opérations. La présidence est assurée par Josep Bosch Sayols, également aux commandes d’AD Parts.

Selon ce dernier, la naissance de PHI marque un nouveau jalon dans la coopération entre PHE et AD Parts : "Avec la création de Parts Holding Iberia, l’union entre les deux entreprises et les valeurs qu’elles partagent se confirment. Cette collaboration ouvre de nouvelles opportunités et renforce les résultats, tant pour nos fournisseurs que pour nos clients".

Des bénéfices pour les fournisseurs et les réparateurs

Parts Holding Iberia promet de renforcer les relations avec les fournisseurs stratégiques en leur proposant des synergies commerciales dans plusieurs pays. Ces alliances doivent aussi permettre une diffusion plus rapide des produits sur le marché, tout en répondant aux exigences croissantes des réparateurs indépendants en termes de qualité et de services.

Pour Stéphane Antiglio, président de PHE, cette étape traduit une vision commune des deux groupes : "La création de Parts Holding Iberia reflète une volonté partagée de soutenir la réparation indépendante. En offrant à nos partenaires fournisseurs un front uni, nous accélérons la diffusion de leurs produits et consolidons notre rôle auprès des garages".

Arrivé sur la péninsule ibérique en 2019, par l'intermédiaire d'AD Parts Intergroup, le groupe PHE a réalisé plusieurs opérations de croissance externe depuis. AD Bosch, AD Marina, Regenauto, Auto Recambios Vilber, AD Levante, AD Masanes et AD Egido sont déjà tombés dans son giron. Parts Holding Europe est désormais présent dans les provinces de Gérone, Barcelone, Navarre, Rioja, Castellon, Valence, Biscaye, Alava, Guipuscoa, Lerida, Huesca et Andorre.

Pourquoi le vitrage automobile fait recette

Peu dépendant du pouvoir d’achat des ménages, pas menacé par l’électrification du parc et de plus en plus rémunérateur en raison des technologies émergentes : le vitrage serait-il devenu le nouvel eldorado du marché de l’après-vente automobile ? Ce n’est pas impossible si l’on en croit le dernier Autofocus de l’ANFA consacré au secteur du vitrage.

Des opérateurs de plus en plus nombreux

Selon cette étude, cette activité représente aujourd’hui un pilier essentiel du commerce et de la réparation automobile. En 2024, la France compte près de 3 550 points de service dédiés, un chiffre en augmentation constante depuis 2017 (+7 % par an). Cette dynamique est soutenue par un marché diversifié, comprenant des centres spécialisés (environ 2 000), et des points franchisés par des enseignes de carrosserie, de pneumaticiens ou encore de centres autos.

En y incluant les services itinérants et tous les ateliers automobiles, 25 000 professionnels de la branche pratiquent le vitrage. Soit 50 % des établissements employeurs du commerce et de la réparation automobile. Si les principaux réseaux, comme Carglass, France Pare-Brise ou Mondial Pare-Brise, concentrent une grande part de l’activité, de nombreux opérateurs indépendants ou non agréés ont également élargi l’offre.

Un marché porteur

Les performances économiques du secteur, estimées à 1,69 milliard d’euros en 2022, justifient cette progression régulière du nombre de réparateurs de bris glace. Il faut dire que le vitrage, contrairement à d’autres secteurs de l’après-vente, reste peu affecté par la transition vers l’électromobilité ou les fluctuations du pouvoir d’achat.

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Autre facteur favorable, le volume d’opérations de bris de glace VL est stable depuis trois ans : 2,7 millions d’interventions prises en charge par an sur les véhicules particuliers (3,5 millions en comptant l’ensemble des véhicules assurés).

Si la sinistralité reste stable, le coût moyen des bris de glace ne cesse, quant à lui, de progresser. Il a augmenté de 42 % entre 2018 et 2023, selon France Assureurs ! L’ANFA identifie deux raisons pour justifier cette hausse : une technicité croissante des vitrages (antigivre, chauffant, électrochrome, athermique, etc.) et des coûts de productions plus élevés. "Par ailleurs, la main-d’œuvre peut contribuer à augmenter les prix des sinistres de bris de glace", ajoute l’ANFA.

Technologie : le vitrage monte en gamme

Dans cet environnement porteur, le vitrage s’impose comme une filière créatrice d’emplois avec environ 5 000 techniciens spécialisés et un besoin estimé à plusieurs milliers de recrutements annuels. Chaque centre spécialisé compte en moyenne 2,5 techniciens dédiés. Les postes, souvent accessibles sans qualifications initiales, attirent un public varié.

Toutefois, la formation reste un enjeu clé, notamment pour accompagner l’adoption des nouvelles technologies. En effet, l’intégration croissante des systèmes Adas dans les véhicules, l’innovation dans les matériaux et les procédés de réparation font de la montée en compétences des techniciens une priorité stratégique. L’ANFA précise qu’en 2023, près de 350 personnes étaient en formation dans cette spécialité, la majorité via des certifications professionnelles (CQP).

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"Avec un volume en offres d’emploi conséquent, c’est une filière qui permet aux personnes sans qualification préalable d’accéder aux formations et aux métiers des services de l’automobile. C’est aussi un secteur où se sont multipliées les aides à la manutention, rendant le métier nettement moins physique qu’autrefois", conclut Jocelyn Gombault, responsable de projets au sein de l’Observatoire des métiers des services de l’automobile de l’ANFA.

Pierre Migliara prend la responsabilité des ventes France de Sonic

Animer l’équipe de vente, développer et accompagner le déploiement des référencements clients… C’est ce qui attend Pierre Migliara dans son nouveau poste de responsable des ventes France de Sonic. Le fabricant d’outillage à main a bien choisi son homme. Effectivement, Pierre Migliara peut se targuer d’une solide expérience dans ce domaine. Après des premières passages Würth puis Facom, Pierre Migliara a rejoint en 2014 LKQ Van Heck Interpieces pour gérer l’équipe commerciale Sud.

Le nouveau collaborateur de Sonic déclare : "Je suis ravi de rejoindre Sonic Equipment qui connaît une dynamique de croissance importante. Mon objectif est d’accompagner nos équipes pour proposer des solutions adaptées aux besoins de nos clients et de nos partenaires."

Sonic, jeune et ambitieux

En vingt ans, Sonic a su s’imposer comme une marque de choix parmi les fabricants d’outillage. D'ailleurs, sa gamme large de plus de 6 000 produits lui permet de vendre dans plus de 65 pays du monde entier.

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Alors que l’équipe de Sonic Equipment est composée de six commerciaux et deux administrateurs des ventes, Charles Mangin, son président, déclare : "L’arrivée de Pierre Migliara s’inscrit dans la stratégie ambitieuse de l’entreprise pour renforcer notre position sur le marché français. Cela nous permettra de renforcer notre présence terrain et d’être encore plus proches de nos clients." En 2025, Sonic Equipment compte continuer de développer ses équipes.

La Feda s’interroge sur l’avenir des poids lourds et utilitaires

Le prochain Club de la distribution automobile (CDA) de la Feda se tiendra le jeudi 5 décembre 2024 à Paris, au Cloud Business Center. Cette édition spéciale, consacrée aux véhicules industriels et utilitaires, réunira experts et professionnels autour des grands enjeux qui façonnent l’avenir de ces parcs roulants.

La première table ronde abordera les défis liés à leur décarbonation. Les intervenants (Gilles Baustert - Scania, Clément Chandon - Iveco, Dominique Guilluy - Renault Pro+, Jean-Jacques Serraf - Qinomic) exploreront les solutions à la disposition des professionnels du transport, telles que l’électrification et les carburants alternatifs, et discuteront des moyens pour l’après-vente de s’adapter à ces transformations.

Par la suite, une carte blanche sera consacrée à l’évolution de la logistique urbaine et à ses conséquences sur la maintenance des véhicules. Olivier Poncelet, délégué général de l'Union TLF, analysera notamment les impacts des zones à faibles émissions (ZFE) et des zones à trafic limité (ZTL).

Cette prise de parole se poursuivra avec la présentation du baromètre Feda, par la voie de Laurent Frelat, du cabinet Xerfi. Il présentera une analyse des tendances et chiffres clés du marché de la distribution de pièces de rechange.

Le multimarquisme face aux évolutions technologiques

Enfin, une deuxième table ronde s’interrogera sur l’avenir du multimarquisme dans le secteur des véhicules industriels. Jérôme Brunner (Alliance Automotive Group), Gildas du Cleuziou (bilstein group), Guillaume Faures (AD Poids Lourds), Benoit Migeon (TVI), Frédéric Menestrot (Jost France) ainsi que Thibault Castellanos (Norca) échangeront sur les défis à relever pour les distributeurs, ateliers et équipementiers.

La matinée s’achèvera par la conclusion d’Alain Landec, président de la Feda, tandis que les échanges se prolongeront autour d’un cocktail déjeunatoire.

A noter que l'accès au CDA est réservé aux membres de la Feda. Pour assister à ces tables rondes, l'inscription est obligatoire.

La carrosserie Rabatel révolutionne la peinture avec le robot PaintGo

La carrosserie Rabatel de Saint-Marcellin (38) est la première en Europe à confier la peinture des véhicules et des pièces à un robot. Depuis fin octobre 2024, elle exploite le PaintGo 90E, conçu et fabriqué par le chinois Onew. Cet automate est déjà exploité depuis deux ans en Chine, notamment par plusieurs concessionnaires. Depuis, Onew a amorcé sa commercialisation à l'international, en le présentant notamment au dernier salon Automechanika de Francfort (Allemagne).

Compatible avec toutes les marques de peinture

De son côté, la carrosserie Rabatel l'avait commandé en septembre dernier. Au départ, "j'étais sceptique au sujet des capacités du robot. Mais après l'avoir vu à l'œuvre en conditions réelles, je me suis tout de suite dit qu'il fallait que je l'adopte dans ma carrosserie ", raconte Grégory Chave, dirigeant de la carrosserie. En effet, après avoir appris son existence sur internet, ce dernier s'est déplacé jusqu'à Wuhan (Chine) pour l'examiner.

Et le déplacement en valait la peine. En effet, PaintGo présente de nombreux atouts. Le robot est, tout d'abord, programmé pour peindre avec toutes les marques de peinture. Ses réglages lui permettent notamment de réaliser des raccords ou de peindre des demi-pièces. Avec un encombrement proche d'une servante d'atelier, il se déplace dans la cabine de peinture autour du véhicule ou des pièces à peindre.

Plus précis, et rapide qu'un peintre, il permet aussi d'économiser le produit appliqué. Un testeur d'épaisseur de peinture a confirmé sa très grande régularité. Autrement, il est facilement démontable et installable d'une cabine de peinture à une autre. PaintGo nécessite cependant d'être approvisionné par un opérateur – pas nécessairement peintre – l'équipant avec pistolet et godet.

Onew, partenaire de PaintGo France pour l'Hexagone

Séduit par les multiples fonctionnalités du robot, Grégory Chave a non seulement décidé de l'adopter dans son atelier, mais aussi de le distribuer en France. Avec des associés et le soutien du fabricant, l'entrepreneur a ainsi créé la société PaintGo France, chargée de l'importation de la machine dans l'Hexagone.

Objectif : répondre aux besoins de carrosseries confrontées à d'importantes problématiques de recrutement depuis plusieurs années. C'est d'ailleurs la raison qui a conduit l'atelier de Saint-Marcellin à s'intéresser à PaintGo. Le carrossier précise que le robot ne remplace pas ses peintres (notamment pour certaines applications complexes), mais il les assiste. Nul doute donc que l'automate, commercialisé à hauteur de 110 000 euros, intéressera d'autres réparateurs. Il pourrait aussi convaincre des centres de reconditionnement VO et professionnels d'autres secteurs (nautisme, ameublement, etc.).

Découvrez notre article complet consacré au robot PaintGo dans le J2R n°149 de décembre 2024.

Mapiècedoccase simplifie l'accès à la pièce de réemploi

Mapiècedoccase continue de se développer pour faciliter l’utilisation de la pièce issue de l’économie circulaire (Piec). Pour sa place de marché, Global PRE a ainsi mis en place le paiement en fin de mois et une facturation centralisée.

Faciliter les commandes

Cette nouvelle fonctionnalité permet aux professionnels de l’entretien et la réparation automobile de regrouper leurs achats en une seule facture. Cela facilite les commandes de leurs collaborateurs tout en maîtrisant leur trésorerie avec des paiements plus flexibles.

Une nouveauté qui entend alléger les charges administratives et simplifier la gestion financière. Notons que, pour "rassurer ses centres VHU adhérents", Global PRE s’est adossé à une assurance-crédit pour "s’assurer de la solvabilité de ses partenaires et gérer les contentieux".

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Sur Mapiècedoccase, les professionnels peuvent aussi bénéficier d'une interface personnalisée pour l’achat de pièces de réemploi. "Grâce à un espace dédié, les réseaux peuvent profiter d’une vitrine adaptée à leur enseigne, sans avoir à gérer une plateforme distincte, tout en utilisant les services et l'infrastructure de Mapiècedoccase", précise le communiqué.

Comment Dasir optimise sa digitalisation avec le Golda

Continental développe des capteurs de pneus recyclables

En intégrant le projet européen Circ-uits (Intégration circulaire de chaînes d'approvisionnement inversées indépendantes pour la réutilisation intelligente de semi-conducteurs importants pour l'industrie), Continental va proposer d’ici à 2030 de nouveaux capteurs TPMS à partir de matériaux recyclables.

Ces capteurs devraient permettre l’économie de plusieurs tonnes de déchets par an. Quant au financement de cette avancée écologique, il est en partie assuré par l’Union européenne à hauteur de 6 millions d’euros.

Circ-Uits : un projet européen innovant et ambitieux

Continental produit plus de 40 millions de TPMS par an, dont 7 millions dans son usine située à Toulouse. La durée de vie moyenne de ces capteurs vérifiant la pression et la température des pneus est d’environ 10 ans en fonction du kilométrage parcouru. Le nombre de capteurs hors d'usage ne cesse donc de croître.

En prenant part au projet Circ-uits, Continental s'inscrit dans le programme global Horizon Europe. Cette initiative vise à démontrer l’amélioration de la circularité dans les secteurs de l’automobile et de l’électronique grand public, dans un contexte de crise des semi-conducteurs.

Dans le cas des capteurs TPMS, la valve, la vis, le capteur, la carte de circuit imprimé et le boîtier pourront ainsi disposer d’une seconde vie et intégrer des circuits d’économie circulaire. Plus globalement, l'équipementier automobile table à terme sur le recyclage chaque année d'environ 70 tonnes de batteries lithium et 200 tonnes de matériaux.

Omia optimise son laboratoire de peinture

La nouvelle version du laboratoire de peinture d'Omia - le Box Lab - est désormais ventilée en continu. Il s’agit de la principale nouveauté de cet équipement du fabricant installé près d'Angoulême (16). Ce dernier adapte ainsi son Box Lab à la norme NF T35-014 :2022.

Celle-ci exige que la ventilation de ce local spécialisé fonctionne même en l'absence d'un opérateur à l'intérieur pour réduire au minimum l’exposition des peintres aux COV (composés organiques volatils).

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Le laboratoire Box Lab est désormais doté d'un nouveau circuit de ventilation. Un variateur de fréquence lui assure deux régimes de fonctionnement. Lorsque son éclairage est allumé, l'extraction d'air y atteint un débit nominal de 2 500 m3/h. Autrement, celui-ci est ramené à 500 m3/h à l'extinction de la lumière. L’installation permet ainsi d’économiser de l’énergie tout en respectant la réglementation en vigueur.

Plus sûr et moins gourmand en énergie

Parallèlement, l'espace de stockage des déchets reste spécifiquement ventilé en continu. Tandis que l’ensemble de ce local est équipé de deux entrées d’air. Celles-ci sont aménagées à l’opposé de la table, pour balayer l’ensemble du box.

Par ailleurs, d'autres améliorations sécurisent et facilitent encore davantage le travail du peintre. Ainsi, la table de travail installée sous la hotte aspirant les COV en est désolidarisée. Les vibrations ne parasitent donc plus les pesées de produits de peinture sur la balance. En dessous de celle-ci est aménagé l’emplacement du bac à déchet ventilé, déjà cité plus haut. Cet ensemble est éclairé avec des Led, moins gourmandes en énergie que l’éclairage traditionnel.

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Le fabricant rappelle que les équipements annexes – balance électronique, meuble agitateur et ordinateur – doivent impérativement être conformes à la réglementation (Atex). Il souligne aussi que les dimensions de ce laboratoire l’autorisent à accueillir les dernières générations de meubles agitateurs. L’installation est également conforme à la Directive machine 2006/42/CE et au guide INRS ED6406 (2021). Elle assure ainsi au carrossier de remettre à niveau son installation. Cela, tout en améliorant l’ergonomie des peintres et en générant des économies d’énergie pour l’entreprise.

Le marché du pneumatique reprend des couleurs en Europe

Si 2023 a laissé un goût amer aux professionnels du pneumatique, l’année 2024 affiche une dynamique encourageante. Après neuf mois consécutifs de croissance, le marché européen semble retrouver un équilibre. La hausse trimestrielle de 5 % des ventes de pneus TC4 de remplacement, atteignant 57,8 millions d’unités entre juillet et septembre, en est une preuve supplémentaire.

Une fois encore, le segment des pneus toutes saisons tire son épingle du jeu avec une croissance impressionnante de 13 % sur cette période. À titre de comparaison, les pneus été progressent modestement (+2 %), tandis que les ventes de pneus hiver restent stables.

Sur l’ensemble des neuf premiers mois, le marché européen a distribué 166,7 millions d’unités TC4, soit une augmentation de 3 % par rapport à 2023. Le segment toutes saisons confirme son rôle de locomotive avec une croissance annuelle de 15 %, là où les pneus hiver progressent légèrement (+2 %) et les pneus été reculent de 3 %.

Des signes positifs sur les segments professionnels

Le marché des pneus poids lourds et bus montre également des signes de stabilisation. Après une première moitié d’année en retrait, ce segment a progressé de 2 % au troisième trimestre avec 3,1 millions d’unités écoulées. Cependant, cette embellie ne suffit pas à compenser un début d’année difficile. Avec 8,4 millions de ventes cumulées sur neuf mois, ce segment reste en recul de 2 % par rapport à l’année précédente.

Du côté des pneumatiques pour deux-roues, les mois estivaux ont boosté les ventes avec une progression notable de 13 % au troisième trimestre (1,8 million d’unités). Cette performance porte les volumes annuels à 7,9 millions, soit une croissance de 3 %. Enfin, les pneus agricoles enregistrent également de légères hausses, avec 161 000 unités vendues au troisième trimestre (+5 %) et un total annuel de 563 000 unités (+3 %).

Sampa lance un tout nouveau kit complet de moyeux pour poids lourds

"Easy Kit, Easy Fit", c'est le nom de la nouvelle solution intégrée lancée par Sampa. Il s'agit d'un kit complet de moyeux avec roulements, disques et accessoires de montage. De quoi assurer une installation rapide et sûre. L'équipementier, spécialiste de la pièce PL, souhaite ainsi "révolutionner la maintenance de poids lourds."

Des extensions de gamme très bientôt

Le "Easy Kit, Easy Fit" couvre les principales applications du marché, étant compatible avec les gammes SAF (séries B et SKRB). Il est aussi disponible pour les diamètres de fusée 82mm et 88 mm et affiche une compatibilité universelle avec les systèmes de freinage pour les diamètres de 19,5 et 22,5 pouces.

Sampa annonce par ailleurs que sa gamme sera étendue pour les applications Renault, Volvo et DAF dès le premier trimestre 2025. Les applications pour véhicules Schmitz seront quant à elles disponibles à partir de septembre 2025.

Gain de temps et d'argent pour les transporteurs

Avec cette nouveauté, Sampa répond aux besoins d'optimisation des coûts de maintenance et de réduction des temps d'immobilisation des véhicules des transporteurs. Sampa garantit aussi une installation conforme aux standards des constructeurs et une diminution des erreurs de montage et des reprises. La référence unique favorise aussi l'optimisation des stocks.

"En regroupant dans un seul kit tous les composants nécessaires, nous réduisons considérablement le temps de maintenance tout en garantissant la qualité des produits Sampa. Avec ce premier kit, nous avons réussi à améliorer les coûts de revient kilométrique de 20 % à 30 % selon les applications", commente Emmanuel Vincent, directeur général de Sampa France.

Pneu : l'électrification redistribue les cartes

De cet objet noir et rond, on a tout dit. Qu’il était malodorant, pénible à stocker, difficile à vendre, compliqué à rentabiliser... N’en jetez plus ! Pour le pneumatique, la coupe est pleine. Pourtant, si les préjugés ont souvent la dent dure, ce produit a retrouvé depuis quelques années une certaine attractivité auprès de tous les acteurs du marché de l’après-vente.

Ceux qui, hier, tournaient le dos à cette activité la regardent d’un œil nouveau. Certains ont même dépassé le stade de l’observation pour passer à une phase active de mise en application. Au cœur de cette mutation se dresse un sujet clé, un facteur X qui ne dit pas tout de ses potentielles répercussions. Omniprésent en amont de la chaîne de valeur de l’automobile, le véhicule électrique prend progressivement sa place en aval.

Et malgré un léger ralentissement des ventes, les immatriculations de véhicules à batteries ne cessent de croître. Sur les neuf premiers mois de l’année 2024, l’ensemble des modèles électriques, hybrides non rechargeables, hybrides rechargeables et hydrogènes pesait près de 60 % des ventes de véhicules neufs dans l’Hexagone (source : AAAData).

Un chiffre qui éclaire assez peu sur les répercussions de cette montée en puissance dans les ateliers, mais qui dit déjà beaucoup de la portée du phénomène. À court, mais surtout à moyen et long terme, le déploiement à grande échelle des motorisations alternatives va fortement impacter le monde de la rechange.

Des volumes encore limités, mais un potentiel certain

Dans les garages, les prestations de vidange vont progressivement disparaître et celles liées au pneumatique – qui représente actuellement le premier ou le second motif d’entrée en atelier, selon les réseaux – vont prendre le dessus. Étant donné leur poids et leur couple plus conséquents, les véhicules électriques consomment plus de gomme que les thermiques. Une étude réalisée en 2023 par Epyx auprès de flottes de 17 pays européens révélait que les enveloppes des VE ont une durée de vie de 10 000 km inférieure à celles des thermiques...

Dans le même temps, les espacements entre deux retours sur le pont tendent logiquement à se réduire. L’univers de la distribution l’a bien compris. "On prend le véhicule électrique comme une opportunité de business positive, qui permet d’assurer la pérennité de notre métier", analyse Romain Vancappel, directeur marketing, achats, stratégie et innovation de Speedy France.

Si les véhicules électriques accueillis dans les ateliers demeurent aujourd'hui encore limités, les enseignes ne peuvent passer à côté de ce phénomène et s'organisent dès à présent. ©Adobestock

Qu’elles soient spécialistes ou non, toutes les enseignes après-vente (centres autos, réparation rapide et pneumaticiens) sont aujourd’hui pleinement engagées à faire fructifier cette activité. "C’est d’ores et déjà un sujet de fond chez nous en raison de l’évolution du parc roulant. On ne peut pas passer à côté", confirme Coralie Mercier, responsable du marché pneumatique de Norauto France, même si les VE n’ont représenté que 4 % de ses entrées atelier en 2023.

"Si l’on s’en tient aux volumes, ceux générés par les pneus pour véhicules électriques demeurent une niche. Pour autant, on sait que demain, ce phénomène constituera une lame de fond", anticipe Julien Coupechoux, chef de produits du distributeur Dipropneu.

Autodistribution, un leader convaincu

Avec ce retour au premier plan du pneu, tous les réseaux veulent revendiquer leur expertise sur ce produit. À commencer par les pneumaticiens qui, après avoir diversifié leurs activités vers l’entretien courant, remettent en avant leur cœur de métier dans leur communication. D’autres y trouvent une opportunité inédite. Les constructeurs, par le biais de leurs réseaux d’agents ou de leurs enseignes de réparations multimarques, ont beaucoup investi là-dessus.

Idem pour les "piéçards". En milieu d’année, Alliance Automotive Group (AAG) a ainsi dévoilé un ambitieux plan de développement pour renforcer significativement son offre. Au total, 800 000 pneus TC4 (tourisme, camionnette, 4×4/SUV) sont désormais mis à la disposition des clients du groupement.

"Cette extension stratégique permet de répondre de manière encore plus complète aux besoins des clients, avec un segment peu travaillé jusqu’à maintenant", soulignait alors AAG. Mais du côté des spécialistes de la pièce de rechange, Autodistribution, l’un des leaders du marché, a pris une sérieuse longueur d’avance en se positionnant sur le sujet depuis déjà une dizaine d’années.

Recrutement d’un expert de la question, définition d’une stratégie d’ensemble, rapprochement avec des grossistes (Chrono SLPA Pneus, Dipropneu), accord avec un manufacturier (Leao Tire), déploiement d’outils spécifiques... rien n’a été laissé au hasard. "Le pneumatique est un marché sur lequel on reprend pied et qui est très dynamique, aussi bien en mécanique avec Garages AD qu’en réparation-collision avec AD Carrosserie", résume Laurent Desrouffet, directeur général des réseaux et de la réparation VL d’Autodistribution.

Et parce que les ambitions doivent se corréler avec des impératifs de service, le groupement s’est organisé pour répondre aux besoins des réparateurs grâce à une offre multimarque disponible le plus rapidement possible. "Comme sur la pièce, c’est le stock qui fait la vente, et la rapidité de livraison est essentielle. 60 % de nos ventes en pneumatiques auprès des professionnels se font en H+", précise le responsable.

Preuve de la pertinence de cette stratégie, la filiale de PHE écoule en moyenne 1,5 million d’enveloppes par an et espère atteindre les 3 millions d’ici trois à cinq ans. Sur le terrain, le poids de l’activité pneu n’a rien d’anodin : il représente entre 15 et 20 % du chiffre d’affaires des garages AD et 10 à 15 % pour les carrosseries AD, avec des perspectives de croissance bien réelles.

Les plateformes s’y mettent

Les groupements ne sont pas les seuls à vouloir miser sur le pneu parmi les indépendants. Les plateformes s’y penchent également, à l’instar de Dasir qui a annoncé en septembre son arrivée sur ce marché. Pour diversifier son offre, l’entreprise lyonnaise a noué un accord avec Dipropneu pour distribuer la marque Toyo Tires dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Un défi de taille pour sa présidente, Pascale Lefeuvre, qui observe que "le pneumatique est perçu comme un produit complexe, tant en termes de stockage que de rentabilité", mais que sa société a bien évalué. "Contrairement aux idées reçues, le pneumatique peut s’avérer plus rentable que certaines pièces mécaniques", appuie ainsi Cyrille Dubsay, responsable des achats de Dasir.

Un immense challenge pour les manufacturiers

Nouvelle ou retrouvée, cette appétence de la distribution pour la gomme n’est évidemment pas sans conséquence sur les manufacturiers qui, eux aussi, doivent se préparer à l’électrification du parc roulant. Avec toutefois une différence notable. Si les acteurs de la distribution se font plus nombreux à s’intéresser au pneumatique, le spectre tend à se réduire du côté des manufacturiers.

Il faut dire que la conception de ces enveloppes demeure un brin plus complexe. Engagés sur cette voie depuis bien longtemps, partenaires privilégiés des constructeurs dans le développement des véhicules électriques, plusieurs manufacturiers ont pris très tôt le virage du "zéro émission".

Dans les années 2010, alors que ce segment grandissait doucement, porté essentiellement par la Nissan Leaf et la Renault Zoe, les VE ne faisaient l’objet d’aucun développement de pneumatiques spécifiques. Ces modèles étaient alors équipés de montes été classiques, parfois ajustées à la marge. Mais alors que les normes d’émissions de CO 2 se sont durcies, les constructeurs n’ont négligé aucun levier pour optimiser la performance de leurs véhicules. Et le pneumatique offrait à leurs yeux un potentiel indéniable.

C’est ainsi que le sujet a pris de l’épaisseur dans les centres de R&D. Les travaux des manufacturiers se sont d’abord concentrés sur une vieille lubie que les constructeurs avaient pour les thermiques et qu’ils ont reportée sur les électriques : la fameuse résistance au roulement, pilier essentiel dans la performance d’une voiture. La réduire, c’est abaisser sa consommation de carburant ou d’électricité. Et donc contribuer à augmenter l’autonomie.

Brique après brique

Chemin faisant, cette "brique" technique a été enrichie par d’autres éléments. Étant donné qu’un modèle à batteries use plus de gomme, la résistance à l’usure et la capacité de port de charge des enveloppes sont devenues des sujets centraux pour les manufacturiers. Les ingénieurs se sont aussi attelés à limiter les nuisances sonores de leurs enveloppes.

Ce cheminement technologique s’est accompagné d’une évolution marketing. Pour communiquer sur ces nouveaux produits, les manufacturiers ont dû leur donner une identité et parfois élaborer un storytelling. Avec différentes stratégies. Goodyear s’est très tôt positionné sur ce marché avec son Eagle F1 Asymmetric 6. Ce pneu affiche un vrai parti pris puisqu’il s’avère être compatible, et pas uniquement dédié aux modèles zéro émission.

Un choix partagé avec Continental, Bridgestone ou Pirelli qui, depuis son lancement il y a trois ans, a vu son marquage Elect (soulignant le fait que le pneu en question convient aux modèles électriques ou hybrides) être apposé sur plus de 1 000 références. À l’opposé, Vredestein et Hankook ont fait leur apparition sur ce marché en 2022 avec des enveloppes exclusivement pensées et développées pour les électriques. Du côté du batave, on a fait le choix d’attaquer ce segment par son versant le plus prospère actuellement, le toutes saisons.

Hankook (presque) seul contre tous

Le sud-coréen a, quant à lui, poussé l’initiative jusqu’à proposer avec sa gamme iON une offre totalement unique, disponible en été, hiver et toutes sai sons. Hankook a d’ailleurs opté pour une stratégie assez audacieuse en adoptant un engagement total dans cette voie. "Pour nous, c’est plus qu’une évolution. C’est une véritable révolution", affirmait Georges Bochaton, directeur commercial France, au printemps dernier lors du lancement des dernières déclinaisons de l’iOn (Flex Climate et GT).

Sur les neuf premiers mois de l'année 2024, l'ensemble électriques, hybrides non rechargeables, hybrides rechargeables et hydrogènes pesaient près de 60 % des ventes de véhicules neufs dans l'Hexagone (source AAAData). ©Goodyear

Sur les neuf premiers mois de l'année 2024, l'ensemble électriques, hybrides non rechargeables, hybrides rechargeables et hydrogènes pesaient près de 60 % des ventes de véhicules neufs dans l'Hexagone (source AAAData). ©Goodyear

Conçue pour répondre spécifiquement aux besoins des véhicules électriques, cette ligne demeure une proposition singulière sur le marché. Dans les rangs du manufacturier de Séoul, tous ont en tête le pari audacieux pris par leur groupe et le chemin parcouru cette dernière décennie. Si les modèles électriques prennent aujourd’hui une place grandissante dans le parc automobile, beaucoup doutaient de cette évolution il y a dix ans. Pas Hankook, qui décida alors d’y consacrer la coquette somme d’un milliard de dollars, un investissement colossal mais nécessaire "pour anticiper cette mutation", souligne Georges Bochaton.

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Plus que de simplement accompagner le marché, l’industriel asiatique ambitionne "de contribuer à le dynamiser", avec des technologies de pointe répondant à de nouvelles attentes. C’est ainsi que la gamme iOn a été pensée et développée, sans compromis et avec un maximum de performances. Rien que pour ses enveloppes VE, le manufacturier a déposé 58 brevets techniques exclusifs.

"Ce qui fait la différence entre nous et nos concurrents, c’est qu’on a amorcé ce tournant il y a déjà dix ans. On a pris le risque d’investir de l’argent, de mobiliser des compétences techniques et industrielles, sans se reposer sur ce qu’on savait faire", insiste Georges Bochaton.

Michelin ouvre une nouvelle voie

Reste Michelin, un cas unique dans cette problématique. Car Bibendum, en bon leader qu’il est, a pris le temps de bien jauger l’évolution du marché, adoptant une posture d’entre-deux qui ne l’a pas empêché d’avancer. "En douze ans, Michelin a obtenu plus de 340 homologations de véhicules électriques. Nous sommes présents sur 80 % de l’offre en équipant 15 des 22  construc ­ teurs de VE premium", détaille Serge Lafon, directeur ligne business première monte de Michelin.

Et comme "qui peut le plus, peut le moins", le groupe clermontois a choisi d’ouvrir une troisième voie. Avec lui, pas question de produits adaptés ou spécifiques, mais plutôt d’une technologie universelle. Parmi les progrès majeurs réalisés par Michelin, figure la mise au point de pneus conservant leurs performances durant toute leur vie. Ensuite, le fabricant recherche constamment de nouvelles formules pour réduire l’abrasion de ses enveloppes.

Il affirme réussir à la diminuer de 30 % en comparaison avec ses concurrents. Enfin, il met en exergue ses progrès en matière de réduction de la résistance au roulement. Il serait parvenu à la diviser par deux en trente ans. Ainsi, dès 1992, lors de la sortie de son pneu Energy, celui-ci affichait une résistance de 12 kg/t. Aujourd’hui, les modèles e.Primacy et Pilot Sport EV atteignent 5,5 kg/t. Ces gains permettent de réduire les 20 % d’énergie motrice du véhicule absorbée par ses enveloppes. Les VE y gagnent en autonomie, tandis que leurs homologues thermiques consomment moins de carburant au kilomètre.

Or, c’est précisément sur ce point que Michelin se démarque de nombre de ses concurrents. En effet, Serge Lafon déclare : "Nous ne réservons pas ces progrès techno­ logiques aux VE. En les installant sur les véhicules thermiques, on réduit aussi leur empreinte environnementale. Et cela, tant pour les gammes été, hiver, toutes saisons et sportives, selon les usages des clients, quels qu’ils soient."

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Mieux, le manufacturier ne fait pas de distinction entre ses pneus pour VE et ceux pour modèles thermiques. Il affirme qu’en suivant les recommandations des constructeurs (et en respectant évidemment les dimensions des roues), il est possible d’installer ses enveloppes indifféremment sur ces deux types de véhicules. Cette stratégie rompt donc avec celle de nombreux homologues.

Plus que le parti pris technologique, elle a également un fort impact sur le plan de la distribution. Chez les pneumaticiens, cette position simplifie aussi la gestion des stocks. En effet, ceux-ci n’ont pas à multiplier les nombreuses gammes entreposées. Enfin, l’argumentaire commercial destiné aux automobilistes sur ces pneus est plus lisible. De bon augure à l’heure où la distribution reprend goût au pneumatique.

Chimirec confie sa direction Île-de-France à Xavier Van de Vijver

Depuis mai 2024, Xavier Van de Vijver occupe le poste de directeur des opérations Île-de-France de Chimirec. Âgé de 47 ans, cet ingénieur diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) possède plus de 20 ans d’expérience dans l’automobile, dont 18 au sein d’un équipementier de rang 1.

En rejoignant Chimirec, spécialiste de la gestion des déchets automobiles, Xavier Van de Vijver amorce un tournant dans sa carrière, désormais orientée vers les enjeux environnementaux.

"Le secteur automobile subit actuellement de grands bouleversements. J’ai souhaité mettre mes compétences à profit dans un nouveau domaine, tout en orientant ma carrière vers des projets plus écologiques", a-t-il déclaré.

À la tête des sites d’Aulnay et Nangis, il a pour mission d’optimiser leurs performances et d’améliorer la gestion des flux pour une meilleure efficacité dans le traitement des déchets. Le dirigeant entend aussi développer des partenariats stratégiques pour répondre aux nouveaux défis du secteur.

DAF Conseil : 20 formations face au défi de l’électrification

Le développement des véhicules électriques et hybrides bouleverse les pratiques des réparateurs indépendants. Face à cette transition, la formation devient un levier essentiel pour rester compétitif. Depuis plus de dix ans, DAF Conseil propose des solutions adaptées aux défis techniques et commerciaux de cette évolution.

"Il est crucial pour les réparateurs d’approfondir leur savoir-faire pour transformer cette transition en un atout économique. En accueillant les véhicules électriques en atelier, en proposant des prestations adaptées et en maîtrisant les nouvelles pièces spécifiques, les professionnels peuvent développer des sources de revenus solides", confirme Gaël Guillaume, responsable commercial France chez DAF Conseil.

L’entreprise a formé plus de 11 000 stagiaires à l’habilitation électrique depuis 2012, et continue de mettre à jour son offre pour répondre aux besoins actuels.

Un catalogue de formations complet

DAF Conseil articule son offre autour de quatre grandes thématiques, de la découverte des modèles électrifiés à leur maintenance/réparation. Pour les habilitations spécifiques, dix modules progressifs sont proposés aux ateliers, allant du B0L en e-learning à des formations avancées sur la manipulation des batteries.

Dans le domaine du développement commercial, DAF Conseil a mis au point des modules pour les distributeurs et réparateurs souhaitant valoriser leurs prestations sur les véhicules électrifiés.

Un soutien technique au service des ateliers

Pour faciliter le suivi de ces formations, DAF Conseil collabore avec l’Opco Mobilités, qui prend en charge l’intégralité des frais pour les salariés des ateliers. Les modules commerciaux, quant à eux, restent accessibles via des budgets individuels de formation.

"[…] Dans le cadre du dispositif Compétences Emploi, nous faisons bénéficier les ateliers d’une prise en charge intégrale quel que soit le nombre de formations effectuées", ajoute Jacques de Leissègues, président de DAF Conseil.

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Au-delà des formations, DAF Conseil propose une hotline technique pour accompagner les réparateurs face aux défis des interventions complexes. "Nous offrons un accompagnement complet grâce à nos formations, mais aussi à notre hotline technique, qui soutient les réparateurs lors d’interventions plus complexes", conclut Jacques de Leissègues.

Saint-Gobain négocierait une cession majeure dans l'automobile

Le groupe Saint-Gobain serait sur le point de se séparer de ses activités de vitrage automobile, a rapporté l'agence Bloomberg en citant des sources proches du dossier. Le géant français des matériaux de construction aurait contacté plusieurs acquéreurs potentiels pour finaliser cette opération qui pourrait lui rapporter 2,55 milliards d'euros. Parmi ces possibles repreneurs figurent des sociétés de capital-investissement, indique Bloomberg.

Actif sur le marché automobile depuis plus de 90 ans à travers son entité Sekurit, Saint-Gobain œuvre avec la majorité des constructeurs. Le groupe est présent avec ses solutions tout au long de la chaîne de valeur du vitrage, de la production à la maintenance en passant par la distribution. La division compte 31 usines et quatre centres de R&D pour 14 000 employés dans quelque 20 pays. Elle intègre également une activité liée à la réparation de vitrages avec ses réseaux France Pare-Brise et Glassdrive.

Saint-Gobain prend ses distances avec l'automobile

Avec cette possible cession, Saint-Gobain semble confirmer son désengagement de l’industrie automobile. En effet, le groupe s’est déjà séparé en septembre dernier de Freeglass, son activité de production de pièces en plastique pour l'extérieur des véhicules.

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À l’inverse, le géant tricolore poursuit ses acquisitions dans la construction. En février, le groupe a notamment bouclé le rachat de l’australien CSR contre un chèque de 2,7 milliards d'euros. Quelques mois plus tard, Saint-Gobain a également mis la main sur Fosroc, acteur de référence dans la chimie de la construction en Asie et dans les pays émergents, pour un montant de 960 millions d’euros.

Speedy vise 100 recrues avant la fin de l'année

Selon l'ANFA, la filière de l’entretien-réparation automobile serait en déficit de quelque 21 000 postes (chiffres de mars 2024). Plus de 6 700 offres à pourvoir concernent le métier de mécanicien automobile. Speedy ne fait pas exception à ce manque de personnel, et veut donc renforcer ses équipes aux quatre coins de la France. Et vite.

40 postes en Île-de-France

L'enseigne de réparation rapide annonce en effet mettre en place un vaste plan d'embauches (en ligne et dans les centres) pour recruter une centaine de collaborateurs d'ici à janvier 2025. Mécaniciens automobile, techniciens vitrage, chefs de centre, chefs d’atelier… De nombreux postes sont concernés, accessibles à des candidats diplômés et expérimentés ou non.

Sur cette centaine de postes à temps plein à pourvoir en CDI, près de 40 se situent en Île-de-France. Une quinzaine est dans le nord-ouest de la France et une dizaine en région PACA/Auvergne. En vrac, Colmar, Antibes, Blagnac, Pontoise, Nantes, Oullins, Vannes, Brest, Clermont-Ferrand, Mont-de-Marsan ou Fréjus sont des centres recruteurs.

Des techniciens en vitrage mobiles très recherchés

Speedy assure la formation de ses collaborateurs entrants, grâce notamment à son Speedy Training Center de Nanterre (92) qui accueille chaque année près de 3 000 stagiaires. Ce centre délivre des formations techniques, informatiques, commerce ou relation client.

Les besoins principaux sont les techniciens vitrage mobile, un métier "très recherché et absent du marché" selon le fast-fitter, qui déplore le manque de filière dédiée au vitrage dans les lycées professionnels. "Les entreprises du secteur, dont Speedy France, sont donc mobilisées pour communiquer sur l’existence du métier de technicien vitrage mobile et former dans un second temps les personnes intéressées", précise le réseau.

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"Chez Speedy, nous ne recrutons pas seulement sur les compétences, nous valorisons avant tout la motivation du candidat, son désir d’apprendre, d’évoluer ou encore sa passion ! Nous accompagnons nos collaborateurs dans leur montée en compétences et leur désir d’entrepreneuriat s’ils en ont. La formation est un pilier central de notre entreprise : grâce à notre centre de formation interne, nous nous engageons à former nos collaborateurs toute l’année pour les faire évoluer et accompagner ainsi au mieux nos clients dans les mobilités de demain", commente Antoine Hooreman, DRH de Speedy France.

Clas dévoile sa nouvelle gamme de ponts élévateurs

Clas renforce son catalogue d'équipements de garages. L'équipementier a en effet lancé une nouvelle gamme de ponts élévateurs deux, quatre colonnes et ciseaux. Vingt références ont été développées dans l'optique d'offrir un plus grand confort de travail et une optimisation des tâches pour les professionnels.

Différents éléments ont ainsi été intégrés à ces nouveautés. Ces produits de dernière génération se veulent modulables pour s’intégrer au mieux dans chaque atelier. On retrouve aussi une prise 230 V au boîtier de commande et un cache moteur. Chaque équipement est livré avec un kit de démarrage composé d’huile hydraulique HV46 et d’un kit de fixations au sol.

Pensés pour le confort

Côté ponts élévateurs deux colonnes, le passage des flexibles et câbles se fait par le haut pour permettre le libre accès sous le véhicule des équipements (vérins, récupérateur d'huile, démontage batterie, etc.), ce qui facilite le nettoyage de l'atelier.

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Les ponts quatre colonnes ont aussi été pensés pour favoriser le confort de l'opérateur. Par exemple, le PE 4101T dispose de rampes d'accès monobloc pour un positionnement rapide et facile du véhicule, avec des chemins de 5 160 mm de long. Le PE 4102T possède des chemins de roulement d'accès équipés du levage auxiliaire avec extensions galvanisées.

Taxe sur les entrepôts : la logistique et la distribution s'inquiètent

Le secteur de la distribution de pièces de rechange s'inquiète d'une nouvelle taxe qui devrait concerner les entrepôts logistiques. En effet, deux amendements adoptés dans le cadre du projet de loi de finances 2025 prévoient l'extension de la Tascom (taxe sur les surfaces commerciales) aux entrepôts de plus de 10 000 m², et de la majoration de la TFPB (taxe foncière sur les propriétés bâties) sur les sites et centres de distribution. L'extension de la Tascom pourrait ainsi coûter 35 euros du mètre carré pour les entreprises concernées.

Ces deux textes ont suscité la colère de l’Union des entreprises de transport et de logistique de France (TLF), la Confédération des grossistes de France (CGF), l'Association de référence de l’immobilier logistique (Afilog), la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), France Logistique et l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), qui se sont unies exprimer "leur profonde inquiétude" contre ces projets qui "fragilisent directement le secteur logistique français".

"Alors que nos entreprises doivent déjà faire face aux défis de la transition écologique, à l’inflation, aux tensions internationales ces nouvelles charges fiscales auraient pour conséquences directes des licenciements et de la perte de pouvoir d’achat des Français. Nous appelons à une véritable prise de conscience des parlementaires sur les conséquences de ces mesures. Ces projets de taxation punitifs doivent être purement et simplement retirés", demandent les cosignataires.

De son côté, la Feda confirme que ce sujet a retenu toute son "attention" et s'aligne donc sur la position de la CGF, à laquelle elle est affiliée.

Des conséquences pour les consommateurs ?

Selon les organisations professionnelles, cette double taxation "placerait la France hors jeu par rapport à ses voisins européens et à ses concurrents internationaux". Elle pourrait en effet conduire à la fermeture et à la délocalisation de nombreuses plateformes logistiques.

"À l’heure où la France veut renforcer son industrie et sa souveraineté économique, taxer la logistique, c’est taxer indirectement tous les secteurs économiques qu’elle sert. Par ailleurs, les taxes étant répercutées sur le consommateur, elles se retrouveront nécessairement dans les prix à la consommation", ajoutent les fédérations. Ces derniers rappellent, en outre, que l'activité des entrepôts a encore chuté de 2,3 % au 2e trimestre 2024, et que la demande de bâtiments logistiques s'effondre de 38 % par rapport à 2023.

Les cosignataires du communiqué redoutent une taxation de l’ensemble des entreprises françaises, de commerçants de proximité et PME aux grands groupes, tous secteurs confondus.

Les Émissions du J2R - Électriques : les opportunités en après-vente

Le marché automobile évolue à un rythme inédit depuis 2020. Les véhicules électriques et hybrides, autrefois minoritaires, prennent une place grandissante dans le parc roulant européen. Selon une récente étude du cabinet TCG Conseil pour Mobilians, les BEV, c’est-à-dire les motorisations électriques à batteries, pourraient représenter 15 à 20 % du parc roulant français d’ici à 2030.

Face à cet essor, les acteurs de la réparation automobile doivent aujourd’hui repenser leurs pratiques et anticiper les transformations d’un marché en pleine mutation. Pour mieux comprendre cette transition et ses impacts, Le Journal de la Rechange et de la Réparation propose une émission inédite diffusée le 27 novembre 2024.

Cette table ronde, animée par la rédaction, explorera les enjeux de l’électrification du parc roulant et les perspectives qu’elle ouvre pour les professionnels de l’après-vente. Plusieurs intervenants apportent leurs éclairages et partagent leurs expériences :

Au cœur des discussions, les invités aborderont les conséquences directes de la transition énergétique sur l’activité des réparateurs : de l’évolution des compétences techniques nécessaires aux nouvelles attentes des clients, en passant par les besoins en équipements spécifiques.

La table ronde mettra également en lumière les opportunités de business liées à ces transformations, aussi bien pour les professionnels de la mécanique que ceux de la carrosserie.

Pour suivre l’intégralité de ces échanges, n’oubliez pas de vous inscrire sur notre plateforme dédiée.

Quels sont les véhicules les moins chers à entretenir en 2024 ?

Pour aider les automobilistes à mieux comprendre les coûts liés à leur véhicule, idGarages.com a analysé les devis de deux interventions courantes – révision générale et changement du kit de distribution – auprès d'un échantillon de deux millions de devis réalisés au premier semestre 2024 couvrant les 50 véhicules les plus répandus du parc.

Les modèles les plus abordables pour la révision générale

Premier enseignement de cette étude : les véhicules les plus économiques en 2024 pour ce type de prestations sont majoritairement des modèles anciens et compacts. Les Fiat Panda II (241 euros), Volkswagen Polo V (250 euros), et Citroën C3 première génération (267 euros) occupent le podium des modèles les moins coûteux à réviser.

L'usage d'huiles moteur moins onéreuses et une mécanique relativement simple expliquent en partie ces factures plus clémentes. À l’inverse, des modèles plus récents, comme la Peugeot 206 ou la Renault Mégane IV, demandent des lubrifiants spécifiques, ce qui fait grimper les prix de révision à respectivement 452 euros et 406 euros.

Kit de distribution : facture plus salée pour les modèles haut de gamme

Le remplacement du kit de distribution, intervention essentielle pour garantir le bon fonctionnement du moteur, affiche également des disparités de tarifs importantes. D’après idGarages.com, les modèles les plus économiques pour cette opération en 2024 sont souvent des véhicules compacts et produits en grande quantité, à l’image de la Volkswagen Polo III (425 euros), de la Fiat 500 (441 euros) et de la Fiat Panda III (467 euros).

À l’inverse, les voitures haut de gamme ou récentes nécessitent souvent des kits de distribution plus sophistiqués, avec des composants supplémentaires ou des courroies spécifiques. Ainsi, la Volkswagen Passat VIII (847 euros), la Golf VII (838 euros) et l’Audi A4 IV (826 euros) figurent parmi les modèles les plus coûteux pour le changement du kit de distribution.

Des coûts d’entretien en hausse en 2024

Au-delà de ces écarts, l’étude de la marketplace souligne une tendance globale à la hausse des frais d'entretien, estimée à +7,6 % en 2024. Cette augmentation s'explique par divers facteurs, notamment l'inflation sur les pièces détachées et les lubrifiants, ainsi que la complexité croissante des technologies embarquées.

3M et Axalta forment les carrossiers en vidéo

Pour accompagner les évolutions rapides du secteur de la réparation automobile, marqué par des innovations et une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, 3M et Axalta ont uni leurs expertises pour créer une série de contenus pédagogiques inédits. Les deux partenaires se sont accordés pour produire en commun une série de cinq modules. La première vidéo de formation sera diffusée le 2 décembre 2024.

Ces contenus seront disponibles en français, allemand, anglais, espagnol, italien, néerlandais et polonais. 3M et Axalta indiquent que ces modules ont été conçus pour être clairs, informatifs et faciles à mettre en œuvre dans les ateliers.

Ces spots de formation seront diffusés sur les médias des deux marques, c'est-à-dire sur leurs réseaux sociaux, ainsi que sur leurs plateformes 3M Collision Repair Academy et Axalta Academy. Les trois premières vidéos de la série seront consacrées à l'optimisation de la productivité, de l'efficacité et de la qualité des processus de carrosserie. Tandis que les suivantes seront axées sur la sécurité et le développement durable. Ces dernières devraient être diffusées en 2025.

Former pour maintenir les entreprises en bonne santé

"Notre engagement est d'être une ressource pour l’industrie en matière de solutions de formation qui continuent à améliorer la productivité, l'efficacité et la qualité des ateliers", affirme Dave Gunderson, président de la division 3M après-vente automobile. Celui-ci affirme que la formation devrait être considérée comme un réinvestissement garantissant la bonne santé de l'entreprise.

"Notre démarche marque un nouveau tournant pour le partage des connaissances opérationnelles au sein de l'industrie, et garantit que chacun bénéficie des meilleures et des plus récentes pratiques pour améliorer l'efficacité et la sécurité, complète de son côté Troy Weaver, président de Global Refinish chez Axalta.

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Leurs vidéos de formation concrétisent donc cette philosophie. Celles-ci sont le fruit de la synergie entre les deux entreprises. Leurs équipes les ont produites en croisant leurs expertises en matière de science, de méthode de réparation automobile et de formation. Cette union de leurs compétences vise à diffuser les meilleures pratiques parmi les carrossiers.

Les nouvelles vies des batteries de traction

Forum Automotive Business : AAG réunit ses réseaux pour un événement d'envergure

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Le FAB va réunir l’ensemble des adhérents d’AAG en France, le 16 novembre prochain. Est-ce le premier évènement de ce type pour le groupe ?
Luc Fournier : C’est une première, effectivement ! Nous allons rassembler l’ensemble de nos réseaux VL avec nos adhérents Groupauto, Précisium et Pièces Auto, avec également un espace poids lourd réservé à nos distributeurs MP Truck et G-Truck. Autre nouveauté : la large place accordée à l’activité carrosserie. Par le passé, nous avions quelques stands de fournisseurs liés à la réparation collision mais, cette année, nous aurons un espace dédié avec beaucoup plus d’exposants. De manière générale, le FAB mettra davantage l’accent sur des orientations métiers marquées. Notre ambition est de proposer, tout au long de l’évènement, des messages et des offres ciblées, afin de donner une nouvelle dimension au business de nos clients.

J2R : Au-delà de la dimension commerciale, cet événement revêt-il également pour AAG France un aspect symbolique, en réunissant l’ensemble de vos réseaux sous une même bannière ?
L.F. : C’est ce que nous souhaitons, puisque nous allons rassembler tous nos réseaux et groupements de distribution autour de l’ensemble de nos activités : le VL, le PL et la carrosserie. Toute notre famille sera présente, accompagnée de nos partenaires fournisseurs, également nombreux. Nous attendons d’ailleurs 5 000 visiteurs, contre 3 900 participants lors du dernier Rendez-Vous Groupauto, il y a six ans déjà.

J2R : Quelles animations attendent vos visiteurs ?

L.F. : Le FAB est pour nous l’occasion d’animer des conventions pour nos différents réseaux de réparateurs VL : Top Garage, Top Carrosserie, Précisium Garage, Précisium Carrosserie, Garage Premier, Garage & Co, et côté PL : G-Truck, Top Truck et MP Truck.

Une convention sera également organisée par l’enseigne Bosch Car Service. Outre ces conventions, nous avons également prévu d’organiser des conférences thématiques tout au long de la journée. Notre objectif : apporter un éclairage sur un sujet d’actualité ou un service, et répondre aux questions des participants. Les thématiques ont été choisies pour s’adresser aux préoccupations actuelles des réparateurs (Adas, télécodage & remote diagnostic, véhicules électriques, pièces techniques, etc.) afin de leur apporter des solutions concrètes.

Ces échanges se tiendront sur les agoras de nos trois villages. Le premier d’entre eux sera consacré à nos réseaux VL et PL. Le deuxième village, baptisé Green, se concentrera sur les solutions autour de la mobilité douce, de la décarbonation, de l’économie circulaire et de la durabilité. Quant au troisième village, nous avons voulu le consacrer à l’innovation. Au total, nous avons prévu six conférences thématiques par village. Elles seront d’ailleurs programmées à deux reprises tout au long de la journée pour permettre aux participants qui ont raté la première session d’assister à la deuxième.

J2R : Comment les visiteurs pourront-ils participer à ces conférences ?

L.F. : Une application dédiée, la "FAB app", permet aux participants d’organiser leur agenda de la journée en consultant les horaires des conventions, conférences et animations, et de consulter toutes les infos pratiques liées au salon.

J2R : Quelle place occupera Napa, la marque privée d’Alliance Automotive Group, au cours de cet évènement ?

L.F. :  Toutes les marques du groupe seront évidemment représentées pendant le FAB. Napa sera particulièrement mise en lumière, au même titre que Primetool et Back2Car, via des stands spécifiques. Les visiteurs pourront aussi retrouver un espace dédié à la carrosserie avec Saint Amand Service, et un autre spécifique pour Nexdrive, notre concept réservé à l’entretien et à la réparation des véhicules électriques et hybrides.

J2R : Un mot sur la marque Back2Car, dont vous avez la charge : comment se porte-t-elle ?

L.F. : Très bien ! Excellement bien ! Cette activité enregistre toujours des croissances à deux chiffres. Nous allons d’ailleurs augmenter notre force de vente pour accompagner cette progression. Notre identité visuelle et marketing séduit les réparateurs, tandis que nos deux identités de marque, Back2Car Réemploi et Back2Car Reman, répondent aux attentes de nos clients. C’est une vraie satisfaction ! Lancée en juin 2023, notre gamme de produits remanufacturés progresse sensiblement puisqu’elle représente désormais un peu moins de 20 % de notre activité autour de la pièce issue de l’économie circulaire. Nous travaillons donc sur l’extension de ce catalogue.

Parmi nos développements en cours, il y a notamment une ligne de batteries de traction. Nous en avons 18 en stock et leur commercialisation débute en novembre. C’est évidemment un territoire d’expérience mais aussi d’expertise et de communication. Le groupe Alliance Automotive s’est montré précurseur dans la maintenance des véhicules électriques avec le lancement du concept Nexdrive, et nous tenons à conserver cette avance en préparant l’arrivée de ces motorisations dans nos ateliers. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons renforcé notre stock de pièces de rechange, dans le cadre de ce label, en ciblant le top 10 des modèles électriques avec le partenariat de 32 fournisseurs référencés.

J2R : Envisagez-vous d’étendre également votre réseau de centres VHU ?

L.F. :  Pour renforcer notre activité sur ce marché, nous travaillons sur trois axes. Le premier, c’est celui des acquisitions de centres VHU. Mais les opérations de croissance externe sur ce marché prennent du temps… Nous travaillons aujourd’hui sur plusieurs dossiers et j’espère qu’ils se concrétiseront très vite. En attendant, et c’est le deuxième axe de travail, nous avons lancé la construction d’une usine de démantèlement de véhicules sur un terrain dont nous venons de prendre possession en Seine-et-Marne.

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Ce site fonctionnera en 3×8 et son ouverture est prévue pour 2026. Enfin, notre troisième axe porte sur le développement de nos accords avec les assureurs. L’objectif est de leur garantir que notre modèle est le bon et qu’ils peuvent nous proposer davantage de voitures sinistrées. Le nerf de la guerre, c’est de démanteler plus de véhicules pour proposer toujours plus de pièces de réemploi.

Delphi remanufacture les injecteurs en Pologne

Delphi a ouvert les portes de son usine de remanufacturing d’injecteurs diesel à Wrocklaw (Pologne) en mars 2024. Ce site de reconditionnement se présente, selon la filiale du groupe Phinia, comme un pôle d’innovation écoresponsable. En effet, le reconditionnement de ce type de pièces exige une grande précision. L'unité de production bénéficie donc d’un outillage de pointe pour fournir des produits refabriqués équivalents aux neufs.

Pour assurer cette qualité, les techniciens démontent méticuleusement chaque pièce avant de les nettoyer puis de les inspecter. Les composants défaillants ou endommagés sont remplacés par des neufs. La pièce reconstruite est ensuite rigoureusement testée. L’ensemble de cette activité économise d’importantes quantités de déchets, de matériaux neufs et d’énergie nécessaires à la fabrication de pièces neuves. Delphi estime ainsi économiser 18 tonnes de matériaux par an.

De plus, l'usine de Delphi a été conçue pour minimiser l’empreinte environnementale de l’équipementier. Elle est dotée de grandes fenêtres exploitant un maximum de lumière naturelle, pour réduire sa dépendance à l’éclairage artificiel et donc sa consommation d’énergie. Cette démarche est suivie pour toutes les étapes de production.

Pierre angulaire de l'équipementier

"Avec une capacité de traitement de plusieurs dizaines de milliers de pièces par an, notre nouvelle usine redéfinit véritablement les normes de l’industrie. Plus encore, elle constitue un aspect essentiel de notre philosophie, souligne Juan Thomaz, directeur après-vente Europe Moyen-Orient de Phinia. Celui-ci précise que cette activité complète les programmes de réparation agréés par l'équipementier, s'inscrivant dans une approche commerciale respectueuse de l’environnement. "Cette usine représente une avancée majeure vers un avenir où la durabilité automobile n’est pas seulement une ambition mais devient une réalité", affirme Juan Thomaz.

Le groupe affirme que ce nouveau site industriel devrait devenir une pierre angulaire de son activité économique européenne. Cela d'autant plus qu'elle est implantée dans une région stratégique, au cœur de l’Europe. L'usine est également proche d'un grand centre logistique de la marque – installé dans la même agglomération – pour desservir l'ensemble du continent.

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Précisons que Delphi travaille déjà à l'élargissement de sa gamme de technologies d’injection de carburant pouvant être reconditionnées afin de répondre plus largement à la demande du marché.

Conflit à Toulouse : la FFC dénonce les pratiques de certains experts

La Fédération française de carrossrie (FFC) affiche son soutien à la carrosserie Barros de Toulouse (31). Cette dernière et l'agent Peugeot Richart de Quint-Fonsegrives (31) sont parvenus à attirer l'attention des médias généralistes sur le litige les opposant à des experts automobiles.

Les deux professionnels pointent les pratiques du cabinet Expertise et Concept qui aurait multiplié les pressions pour leur faire signer un accord visant à réduire drastiquement leurs tarifs de main-d’œuvre en contrepartie de nouveaux apports d'affaires. Mais face au refus des deux ateliers de remiser leurs prix, le cabinet a ralenti le traitement de leurs dossiers de sinistre. Il aurait aussi dénigré leur image auprès des automobilistes et des assureurs.

Les non-agréés dans le viseur ?

Mais plus grave encore, le cabinet aurait "minoré arbitrairement les taux horaires du carrossier de 92 euros à 60 euros, sans jamais apporter la preuve du taux régional moyen, comme l’y oblige pourtant la loi pour abaisser les tarifs", expose la FFC. C'est néanmoins sur la base de ce prix inscrit dans le rapport que les assureurs mandataires du cabinet ont remboursé les travaux des réparateurs.

"Alors que les prix de l'énergie, des ingrédients peinture et des pièces ont augmenté, ils nous obligent à travailler à perte", dénonce Yvon Richart, dirigeant du garage éponyme. Ce dernier est d'autant plus amer, qu'il constate que le cabinet ne s'attaque pas à tous les ateliers. Les non-agréés, dont il fait partie avec la carrosserie Barros, seraient particulièrement visés. "Ces mêmes experts ne discutent pas ainsi le taux horaire à 160 euros d'un constructeur pour lequel je sous-traite les chantiers de carrosserie", souligne-t-il.

A contrario, dans certains autres cas, les experts gonfleraient exagérément le chiffrage des réparations pour classer les véhicules économiquement irréparables. Ceux-ci sont ensuite indemnisés à moindre coût à leurs propriétaires. "J'ai encore tout récemment traité deux exemples de gros chocs, réparés à un prix inférieur à celui donné par l'expert et à la valeur des véhicules concernés", signale le réparateur.

Accords à sens unique

D'après la FFC, cette affaire illustre les abus de certains cabinets d'experts libéraux qui abuseraient de leur position dominante dans certaines régions. Il faut rappeler que ces derniers se sont fortement concentrés ces dernières années.

Parmi eux, certains cabinets pousseraient "les réparateurs à signer des accords sur le modèle de la charte des bonnes pratiques cosignée par BCA Expertise et les fédérations professionnelles, explique Christophe Bazin, secrétaire général de la FFC Mobilité, réparation et services. Mais ces textes énumèrent surtout des listes de contraintes pour le réparateurs".

Le responsable syndical illustre son propos avec la "charte qualité" de l'un d'entre eux. Dans ce document, six des sept articles dictent des obligations pour les carrossiers. Ils les contraignent notamment à la transparence, à l'utilisation de l'outil de gestion des sinistres, à une disponibilité vis-à-vis de l'expert, à l'accueil des clients, à leurs remises commerciales (non précisées), etc. En retour, le seul engagement du cabinet est de fournir le matériel de communication autour de la signature de cet accord.

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Mais en réalité, l'objectif de ces textes serait surtout de tirer le prix des réparations et services vers le bas. Les experts concernés feraient donc pression sur les carrossiers, pour satisfaire leurs clients assureurs en réduisant les coûts de la réparation-collision.

Préserver le débat contradictoire

Selon la FFC, des rapports d’expertise ne préciseraient même pas le détail des prestations (prix des pièces, de la main-d’œuvre, de la peinture, etc.), appliquant des forfaits de réparation globaux, sans justification. Cela, "au mépris total du contradictoire, un principe de base de la relation entre experts et réparateurs", souligne la fédération.

En raison de ce préjudice, la carrosserie Barros estime avoir perdu 150 000 euros de marge nette en trois ans… Raison pour laquelle les deux réparateurs ont dénoncé le cabinet à la DGCCRF. Ils le poursuivent désormais devant le tribunal de commerce.

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À rebours de ces pratiques, la FFC prône des relations apaisées avec les experts, dans le cadre de bonnes pratiques communes. Celles-ci visent à préserver le débat contradictoire entre professionnels, pour choisir les meilleures solutions de réparation, dans les règles de l'art. Une volonté récemment confirmée avec la mise à jour de la charte entre les organisations professionnelles de réparateurs (FFC, FNA et Mobilians) et la FFEA (Fédération française de l’expertise automobile)… Texte visant précisément à éviter et à résoudre tout litige important.

Pourquoi le réglophare devient indispensable dans les ateliers

C'est un équipement qui devrait rapidement s'imposer dans les différents ateliers automobiles : garages, carrosseries, centres de contrôle technique, spécialistes du bris de glace… Le réglophare devient toujours plus incontournable pour les métiers de la maintenance automobile. Dans les centres de contrôle technique, en avoir un est indispensable depuis déjà près de quinze ans et l'évolution de la réglementation. La mauvaise orientation des feux de croisement est d'ailleurs le premier motif de contre-visite en 2024 (4,6 % des contrôles techniques de véhicules légers effectués). La puissance de l'éclairage est aussi vérifiée.

Mais on ne retrouve pas forcément les mêmes réglophares en atelier et en centre de contrôle technique. D'abord, car il n'y a pas de nécessité de régler les phares, mais juste de les contrôler. Ensuite, parce qu'il faut une homologation de l'Utac, parfois longue et coûteuse à obtenir. Ainsi, l'eLight Zero de Texa, lancé en 2022, ne l'a toujours pas. "Je ne sais pas si cela va se faire, mais nous avons suffisamment de clients et de prospects sur la partie ateliers, carrosseries et faiseurs de pare-brise", avance Stéphane Emorine, responsable technique de Texa France.

Un recalibrage de plus en plus systématique

En effet, la demande augmente, en raison des technologies équipant un nombre croissant de véhicules. Halogène, xénon, LED et Matrix LED, laser… Les systèmes d'éclairage se sont multipliés et améliorés au fil des ans. Les derniers réglophares sont adaptés à toutes ces technologies. De plus, les éclairages sont de plus en plus connectés avec d'autres systèmes, notamment aux systèmes d'aide à la conduite (Adas).

"Cette inter­connexion contribue à augmenter les attentes techniques et le volume des interventions nécessaires sur les systèmes d'éclairage. Aussi, le remplacement d'un capteur de niveau ou du calculateur du circuit de bord nécessite automatiquement le calibrage du système adaptatif d'éclairage", explique-t-on chez Hella Gutmann. Dès qu'un calibrage de la caméra est effectué après un changement de pare-brise, par exemple, on peut donc se retrouver avec une obligation de réaliser un étalonnage des phares.

"C'est le cas avec un éclairage Matrix LED, confirme Stéphane Emorine. Les faiseurs de pare-brise envisagent donc de plus en plus d'investir dans un réglophare, car ils peuvent développer leur business en faisant de l'optique. Il y a plusieurs années, l'amortissement par rapport au prix de l'équipement pouvait freiner. Désormais, il permet une vraie prestation qui doit être vendue, comme un calibrage de caméra."

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Une fois l'investissement engagé, le réglophare peut être conservé en atelier pendant de très nombreuses années, à condition de bien l'entretenir. La lentille de Fresnel apparaît comme la partie la plus fragile. Les risques d'obsolescence se trouvent minimisés, les équipements pouvant être mis à jour à distance pour intégrer de nouvelles bases de données véhicules et logiciels. Un intérêt non négligeable.

La carrosserie Lecoq séduit Cadillac

Après avoir signé son come-back en mars dernier, Cadillac accélère la structuration de son service après-vente sur le marché tricolore. Pour assurer l’entretien et la réparation de ses véhicules électriques, Jean-Pierre Diernaz, directeur marketing de Cadillac Europe, a confirmé que la marque s’appuiera sur des "partenaires". En Île-de-France, le constructeur a confié cette mission à la carrosserie Lecoq, située à Bezons (95).

Faisant partie du groupe Albax et dirigé par Thomas Alunni, l’atelier est à la pointe de la réparation des véhicules à batteries. Il a notamment été le premier certifié par Tesla en France, en 2014.

Depuis, le site a été agréé par plusieurs marques de voitures électriques, parmi lesquelles Vinfast, Aiways, ou encore London EV Company (LEVC), qui commercialise les taxis londoniens "Black Cabs". La carrosserie est également une référence dans la maintenance de véhicules de prestige (Ferrari, Jaguar, etc.) et la restauration de modèles de collection.

Le groupe Albax veut accompagner Cadillac dans son développement

Une expertise qui a séduit la marque Cadillac avec laquelle Thomas Alunni nourrit de fortes ambitions : "Cadillac est une marque premium qui se lance en France avec une belle gamme. Nous avons donc la volonté de nous développer avec elle et espérons pouvoir certifier de nouveaux sites dans les prochains mois". Pour mémoire, le groupe Albax détient aujourd’hui 20 ateliers de réparation-collision, situés en région parisienne et dans le Sud-Est.

Quant à Cadillac, le constructeur a lancé en début d’année la commercialisation de son premier modèle, le Lyriq, un SUV à cinq places. Aux États-Unis, sa gamme compte également deux autres véhicules : l'Escalade IQ et la Celestiq. Pour leur distribution, la marque a privilégié une distribution en nom propre via le canal digital. Elle dispose néanmoins d'un showroom à Paris, le "Cadillac City".

Point S se rapproche des groupes Chopard et Porte Dauphine Automobiles

L’enseigne de pneumaticiens Point S poursuit son expansion en s'associant à des concessionnaires automobiles. Le réseau annonce tout d’abord l’ouverture d’un premier point de vente à ses couleurs avec le groupe Chopard.

Déjà à la tête d’un maillage de plus de 120 points de vente dans tout l’Est et le Sud-Ouest de la France, le distributeur a inauguré un Point S Entretien Auto à Sérézin-du-Rhône (69), près de Lyon. Ce site de 300 m² est équipé de quatre baies dédiées à l’entretien, d'un portique de lavage et d'un service de conciergerie.

Cette ouverture s’inscrit dans la stratégie de diversification du groupe familial, qui a multiplié les activités ces dernières années : location, distribution de véhicules industriels, reconditionnement automobile, vente de voitures d’occasion, commercialisation de bornes de recharge, etc.

"Point S est un réseau d’indépendants qui dispose d’une forte notoriété. En plus de 50 ans, l’enseigne a développé un véritable savoir-faire. Le groupe Chopard bénéficie ainsi d’un accompagnement solide autour du pneumatique et de l’entretien pour développer ces activités complémentaires. C’est l’occasion pour le groupe de s’ouvrir à l’entretien de véhicules plus anciens", commente le groupe Chopard.

Rappelons que le concessionnaire s'était déjà rapproché de l'enseigne Point S dans le cadre d'un accord officialisé en mars dernier, visant la commercialisation de quadricycles et scooters électriques de la marque Silence.

Un deuxième centre Point S pour Porte Dauphine Automobiles

Autre ouverture remarquée dans le réseau Point S, celle du groupe Porte Dauphine Automobiles qui a déployé un second centre Point S Entretien Automobile à Aigrefeuille-d’Aunis (17), à proximité de La Rochelle.

"Le développement d’un premier centre Point S Entretien et Ecomobilité à La Rochelle a été couronné de succès. Forts de cette première expérience, nous avons souhaité dupliquer le modèle à Aigrefeuille-d’Aunis. L’objectif reste le même : faire bénéficier aux habitants d’Aigrefeuille-d’Aunis et ses environs d’un service d’entretien automobile de proximité au meilleur rapport qualité/prix", précise le distributeur.

Le nouveau centre Point S Entretien Auto d’Aigrefeuille-d’Aunis dispose d’un atelier de 500 m² et d’une zone d’accueil pour les clients. Les locaux ont été rénovés et comptent désormais 7 à 8 postes de travail. Le site est également équipé d’une baie S Glass pour le vitrage.

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Grâce à ces dernières ouvertures, le réseau Point S revendique aujourd’hui 660 points de vente dans l’Hexagone.

Des emballages recyclés qui font un carton

Pour Carton Vert, tout démarre lorsque l'un de ses cofondateurs, Romain Dupuis (avec Antonin Hameury-Hao), qui détient une entreprise de vente en ligne d'outillage de jardin, se met en quête d'une solution moins coûteuse pour expédier ses produits les plus encombrants. Il demande alors à des magasins d'ameublement s'il peut récupérer leurs cartons usagés. Ces derniers acceptent volontiers, car cela leur permet de réduire le coût du recyclage.

Romain Dupuis constate alors que les cartons sont en excellent état et peuvent faire l'objet d'un réemploi, qui représente une démarche plus vertueuse pour l'environnement que le recyclage. C'est ainsi que naît l'aventure Carton Vert. Et après seulement quatre ans d'existence, sa croissance est très rapide. De 3 salariés en 2022, l'entreprise est passée à 22 collaborateurs et poursuit son développement avec 280 clients sur le territoire.

Réutiliser plutôt que recycler

Le service de Carton Vert s'articule en deux temps. D'une part, la collecte et, de l'autre, la revente des cartons. Pour la première activité, la société travaille directement avec les industriels, que ce soit dans l'agroalimentaire (Labeyrie, groupe Agromousquetaires…), dans l'univers pharmaceutique, et bien sûr avec des logisticiens. Jusqu'ici, ces derniers recevaient de la matière première dans des cartons qui, une fois vidés, étaient mis à plat pour être jetés dans une benne à recycler.

"Nous intervenons en complémentarité du recycleur. C'est-à-dire que l'industriel continue de faire la même chose pour les cartons en mauvais état. En revanche, ceux qui sont encore en bon état sont mis à plat sur des palettes et empilés jusqu'à une certaine hauteur en fonction de ses capacités. Nous venons récupérer les palettes quand il y en a plusieurs, 33 dans l'idéal, ce qui représente un camion complet. C'est le cas pour 90 % de nos fournisseurs", détaille Matthieu ­Lebasque, directeur commercial de Carton Vert.

Pour l'industriel, l'opération a plusieurs avantages : le prix de rachat des cartons est plus avantageux que celui de son recycleur (jusqu'à 200 euros supplémentaires par tonne) et il n'y a aucun coût annexe. Le recycleur, quant à lui, peut facturer des frais de location de benne, de rotation puis de traitement des déchets. En outre, les palettes utilisées pour stocker les cartons de seconde main sont en général perdues.

Même si un carton réemployé parcourt 600 km, l'économie de CO2 atteint 92 %. ©Carton Vert

Afin que la collecte soit efficiente, après une première sélection réalisée par l'industriel, un second tri est mené soit en interne, par les cinq techniciens de Carton Vert, soit en externe, en faisant appel à des Esat (établissements ou services d'aide par le travail). "Ce sont des personnes en situation de handicap que l'on accompagne dans leur réinsertion professionnelle. Nous faisons ainsi partie de l'économie sociale et solidaire", poursuit Matthieu Lebasque.

Quand c'est possible, le second tri est effectué directement chez l'industriel et ainsi, les palettes partent directement chez les clients, afin de limiter au maximum l'empreinte carbone du transport. Outre ces collectes, Carton Vert rachète également à certaines sociétés des lots de cartons neufs, qui représentent aujourd'hui un tiers de son catalogue.

Il s'agit souvent d'un changement de conditionnement ou d'un arrêt de commercialisation d'un produit. "Nous rachetons ces cartons qui devaient terminer au recyclage. Ce qui permet aux entreprises de les sortir de leur tonnage déchets puisqu'ils deviennent une ressource." Au global, Carton Vert dispose de près de 200 références de cartons.

Décarboner l'activité des acteurs de la pièce de rechange

La deuxième activité de Carton Vert porte donc sur la revente de ces cartons. Et parmi ses clients, l'entreprise collabore avec de plus en plus de distributeurs de pièces de rechange. Avec de multiples expéditions par jour, leurs besoins en conditionnement sont importants. Et ils ne sont pas forcément exigeants sur les formats, puisque plusieurs milliers de références de pièces peuvent convenir à une même taille de carton. Raisons pour lesquelles les acteurs de la pièce automobile et deux-roues représentent le secteur numéro un de Carton Vert.

Sur ce marché, l'entreprise compte notamment pour clients Alliance Automotive Group, AD Poids Lourds, Opisto, Pièces Auto Bretagne, PAP (Pièces Auto Plateforme), Global Distribution ou encore Leader Pièces Auto.

"Le gros avantage pour nos clients, c'est bien évidemment le gain économique. Ils achètent leurs cartons en moyenne entre 20 et 50 % moins cher. En outre, ils poursuivent leur démarche de réduction de leur bilan carbone", complète le directeur commercial. En effet, cette démarche écoresponsable est attestée par un bilan environnemental envoyé chaque année aux entreprises clientes.

"Nous transmettons un bilan avec le nombre de cartons réemployés et les quantités de CO2, d'eau ou d'électricité économisées grâce à leur démarche. Il faut savoir qu'une tonne de cartons réemployés, c'est une tonne de CO non émis, ainsi 2 que des milliers de litres d'eau et de kW en moins. C'est un bon moyen pour les distributeurs de pièces de se différencier de leurs concurrents en mettant en avant leur engagement RSE", souligne Matthieu Lebasque.

En outre, l'utilisation de ces cartons permet aux grossistes de se préparer à de futures contraintes réglementaires. En effet, depuis 2023, les entreprises ont pour obligation d'acheter un pourcentage minimal d'emballages réemployés ou réemployables. Si cette exigence ne concerne en 2024 que les entreprises avec un chiffre d'affaires de plus de 50 millions d'euros, elle s'appliquera en 2027 à toutes les entreprises qui réalisent des expéditions, et ce à hauteur de 10 %.

Une logique verte de bout en bout

Pour aller plus loin dans son engagement environnemental, Carton Vert a mis en place, avec l'aide d'un cabinet, une calculatrice carbone qui analyse la distance parcourue par le carton de sa réception à sa livraison.

"Sur un parcours moyen d'environ 600 km (Angers-La Rochelle-Paris) malgré la distance parcourue, nous économisons tout de même 92 % de CO par rapport 2 à un carton fabriqué et livré en région parisienne. Ce sont la fabrication et le recyclage qui génèrent le plus d'émissions. Nous préférons donc que le carton fasse un peu plus de kilomètres en étant utilisé plusieurs fois, plutôt que moins de distance en étant utilisé une seule fois", décrypte Matthieu Lebasque.

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Toutefois, Carton Vert, qui livre dans toute la France et les pays limitrophes, cherche à minimiser cette empreinte carbone autant que possible. L'entreprise vient de déménager son entrepôt de La Rochelle à quelques kilomètres de là pour doubler en superficie et bénéficier de 5 000 m2 de stockage. Elle a aussi récemment ouvert un autre entrepôt à Grenay, près de Lyon. Une nouvelle antenne devrait ouvrir entre Paris et le Nord de la France en 2025.

carton vert pièces rechange

La première étape du processus de réemploi consiste à collecter les cartons. Ils sont triés en fonction de leur qualité, afin de garantir un traitement efficace et une valorisation optimale. ©Carton Vert

Carton Vert fait également appel à Waresito, un prestataire logistique qui trouve des espaces vacants dans des entrepôts à sous-louer. Ce service lui assure des lieux de stockage supplémentaires en fonction de ses besoins. L'entreprise, qui vend également certains accessoires comme de l'adhésif ou du papier bulle, a remplacé petit à petit ces éléments par de l'adhésif kraft ou du papier kraft pour des raisons écologiques. Enfin, Carton Vert a également instauré un franco pour un certain nombre de palettes.

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"Nous incitons les clients à nous commander 30 palettes tous les trois mois plutôt que 10 palettes chaque mois, s'ils peuvent les stocker. L'objectif est, là encore, de limiter le CO2. Et si le minimum de commandes ne peut être atteint, nous privilégions la mutualisation. Nous avons un outil qui nous permet d'identifier les autres entreprises clientes dans un rayon de 20 à 30 km et les démarchons pour mutualiser les commandes. Nous nous efforçons également de remplir de commandes à livrer un camion qui part récupérer des palettes chez les industriels. C'est un jeu assez technique mais cela fonctionne bien", résume Matthieu Lebasque.

Avec une approche à la fois pragmatique et écoresponsable, Carton Vert prouve qu'il est possible de conjuguer efficacité économique et engagement environnemental.

Car-O-Liner dévoile son banc de redressage BenchRack Versa

Le BenchRack Versa de Car-O-Liner a été conçu pour s’adapter aux nouvelles exigences des ateliers de carrosserie, en permettant un levage rapide et sécurisé des véhicules. Ce banc de redressage affiche une capacité de charge maximale de 4 500 kg et une hauteur de travail de 1 450 mm pour une position plus ergonomique.

Une meilleur efficacité opérationnelle

L’équipement offre également un accès complet à 360° pour l’équerre de traction, ce qui permet aux techniciens d’effectuer des réparations complexes avec une précision optimale. Conçu pour les installations encastrées, le BenchRack Versa réduit l’encombrent au sol. Il s'adapte ainsi facilement à divers agencements d’atelier.

L’un des autres atouts du BenchRack Versa réside dans ses bras de serrage Q63 à verrouillage rapide, permettant de sécuriser rapidement le véhicule. Selon Richard Klingede, spécialiste des produits collision pour Car-O-Liner, grâce à cette fonctionnalité, le temps de préparation est réduit à moins de 30 minutes. De quoi doper la productivité de l’atelier et réduire les délais d’intervention.

Un levage conforme aux spécifications constructeurs

Les nouvelles rampes courtes du banc facilitent le levage par les roues. Elles sont fabriquées en acier à haute résistance et en aluminium pour minimiser le poids et améliorer l’ergonomie.

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Avec une structure allégée et un profil bas, les rampes ne nécessitent pas de blocs de levage en caoutchouc, respectant ainsi les exigences des constructeurs, notamment pour les véhicules électriques.

Bosch étend les capacités du KTS Truck aux engins de manutention

La dernière version du KTS Truck du groupe Bosch intègre des améliorations significatives tant sur le plan matériel que logiciel. Conçu pour diagnostiquer divers types de véhicules utilitaires – y compris les poids lourds, remorques, bus, engins agricoles et de chantier – cet outil offre désormais une compatibilité étendue avec les engins de manutention grâce au nouveau pack logiciel OHW3.

Celui-ci couvre actuellement 83 marques et plus de 2150 modèles d'engins de manutention, incluant notamment les chariots élévateurs et les nacelles élévatrices et télescopiques. Bosch précise que cette couverture est continuellement mise à jour, garantissant aux ateliers une prise en charge des nouveaux équipements sur le marché.

Connectivité améliorée et accessoires de connexion spécifiques

Le design modernisé du KTS Truck, inspiré des modèles KTS 560 et 590, dissimule un microcontrôleur plus puissant, capable de traiter plusieurs protocoles de communication (K-Line, L-Line, SAE, CAN) et compatible avec les évolutions futures des normes de diagnostic.

L'outil se veut d'ailleurs flexible dans sa connectivité. Il a été équipé d’un module Bluetooth longue portée, facilitant le travail sans fil avec divers dispositifs (PC, ordinateurs portables, unités de commande Bosch DCU 120 et 220). Un câble de connexion universel à 4 broches a également été introduit, permettant un branchement rapide sur les véhicules sans prise OBD standard à 16 broches.

Pour une couverture encore plus vaste, Bosch propose par ailleurs 14 nouveaux câbles adaptateurs, adaptés aux besoins spécifiques du secteur de la manutention et intégrés dans le pack OHW3.

Diagnostic complet avec ESI[tronic] Evolution

Le KTS Truck s’appuie sur le logiciel ESI[tronic] Evolution, offrant une solution de diagnostic complète aux ateliers. Le logiciel permet de lire et d'effacer les codes défauts, d’accéder aux valeurs en temps réel, de contrôler les actionneurs, de réinitialiser les intervalles d'entretien et d'apprendre les pièces.

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Le module OHW3 fournit en outre des instructions détaillées pour le montage et le démontage des composants, des schémas de câblage et des calendriers de maintenance. Les ateliers peuvent aussi accéder à un catalogue complet des pièces, facilitant les réparations et l’entretien sur le long terme.

Sherwin-Williams adopte le mélange de teinte automatique

Sherwin-Williams annonce le lancement de Collision Core Pronto, son nouveau système de préparation de teintes automatique. L'appareil a été conçu pour optimiser le travail des peintres, notamment dans les carrosseries traitant un important flux de véhicules. En lançant la commercialisation de cette machine, Sherwin-Williams intègre ainsi à son tour le club des marques automatisant le mélange de peinture (AkzoNobel, Axalta, PPG, BASF et Sinnek). Mais Collision Core Pronto est le premier système à mélanger jusqu’à quatre teintes simultanément.

Collision Core Pronto produit jusqu'à 24 couleurs à l'heure

La machine est dotée de quatre têtes de distribution qui peuvent mélanger jusqu'à quatre couleurs simultanément. Elle peut ainsi produire 24 couleurs différentes par heure et jusqu’à 192 par jour. Sherwin-Williams précise qu'une déclinaison a six têtes est également disponible. Collision Core Pronto se présente comme une solution "plug-and-play" qui ne nécessite aucun mélange, nettoyage, ni étalonnage manuel. Ce qui permet de réduire de moitié le temps de mélange comparativement aux alternatives traditionnelles.

L’objectif reste de maximiser la productivité et l'efficacité des ateliers grâce à un processus entièrement automatisé. Sa précision s’étend jusqu'à 0,01 gramme, pour un mélange minimum de 50 grammes. Le risque de gaspillage de peinture est donc ainsi minimisé. Ajoutons que le système est également compatible avec les outils de recherche couleur du groupe (Sherwin-Williams, DeBeer Refinish et Octoral).

Adaptée à tous les usages

Collision Core Pronto a notamment été testé en Angleterre par Adail Abbas, propriétaire de la carrosserie TCR Supplies (située à Bury), qui souligne le gain de productivité offert par ce nouvel équipement. "Ce système transforme notre manière de travailler, en minimisant les erreurs de formulation et en nous faisant gagner du temps", indique le carrossier. Il ajoute : "J’apprécie de pouvoir charger quatre à cinq mélanges et partir récupérer des commandes, sachant qu’à mon retour, les peintures seront prêtes. Son procédé est très simple". Comme ses concurrents, ce système libère le peintre d'une opération fastidieuse, en libérant du temps pour d'autres opérations.

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Cette machine s'adapte donc aux divers besoins des professionnels, qu'il s'agisse de simples retouches ou d'importants volumes de remise en état. Elle améliore la productivité des peintres, tout en réduisant les erreurs. Un véritable atout dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre pour les ateliers.

Réparation : une hausse d’activité en trompe-l’œil ?

Malgré un été actif, les ateliers de mécanique et de carrosserie ont enregistré une croissance plus modeste en septembre dernier. Selon les données du baromètre Mobilians-Solware, le chiffre d’affaires cumulé des réparateurs a progressé de 1,4 % de janvier à septembre, par rapport à la même période en 2023. Soit bien moins que l'augmentation de 5,5 % enregistrée à fin septembre l'année dernière.

Bien que la période estivale soit traditionnellement favorable à l’activité, grâce aux entretiens liés aux départs en vacances, le retour à la normale en septembre n'a pas permis de maintenir une dynamique de croissance soutenue. Le baromètre Mobilians-Solware note ainsi un passage de 2,5 % de croissance globale fin juillet à +1,4 % en septembre.

Coup de frein pour les entrées atelier

Dans le détail, les ateliers de mécanique affichent un chiffre d'affaires de 552,4 millions d'euros pour les neuf premiers mois, soit une hausse de 1,4 %. En carrosserie, la tendance est similaire. Le chiffre d'affaires de 109,3 millions d'euros observé à la fin septembre 2024 traduit une progression annuelle de 1,5 %.

Mais cette augmentation modérée de l’activité masque une baisse continue des entrées en atelier, déjà observée en début d'année. De janvier à septembre, celles-ci ont, en effet, reculé de 3,2 % en mécanique et de 2,9 % en carrosserie.

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Pour autant, le panier moyen de réparation connaît un rebond notable. En mécanique, il s’élève à 372 euros (+5,4 % par rapport à 2023), tandis qu’en carrosserie, il atteint 1 500,4 euros (+7,6 %). "Cette hausse des coûts de réparation n'est pas uniquement due à l'augmentation des prix des pièces ou de la main-d’œuvre, mais s'explique également par un autre facteur : le vieillissement du parc automobile", souligne le baromètre Mobilians-Solware.

LPAO, le dénicheur de pièces détachées d'occasion

Tout a commencé par un cabriolet anglais un peu capricieux. Alors propriétaire du youngtimer d'outre-Manche, Thomas Pinck, fondateur de LPAO, peine à l'entretenir faute d'un accès aisé à ses pièces détachées. La seule solution qui s'offre à lui est d'acheter sa jumelle pour tirer le meilleur des deux véhicules et continuer à rouler.

Mais le jeune homme comprend immédiatement que cette possibilité n'est pas viable pour des milliers d'automobilistes aux voitures vieillissantes et nécessitant de plus en plus d'entretien.

C'est alors que Thomas Pinck se lance dans l'aventure entrepreneuriale, à Hoerdt (67), avec la création de La Pièce Aut'Occasion (LPAO). "J’ai compris que monsieur et madame tout le monde avaient autant besoin de pièces de réemploi que moi. J'ai donc fait de ma passion un métier, pour rendre la pièce détachée plus accessible", commente l'Alsacien.

Un taux de réussite moyen de 60 %

Pour répondre à cet objectif, LPAO se positionne comme une place de marché permettant la recherche d'une pièce de seconde vie parmi les stocks de nombreux centres VHU. Mais prendre pied sur ce marché n’est pas aisé. "Nous passons nos journées à jouer à « Où est Charlie ? »", ironise Thomas Pinck. À ses débuts, ce dernier multiplie les contacts auprès des démolisseurs pour trouver les pièces recherchées par ses clients.

Cette organisation atteint vite ses limites. Pour gagner en rapidité et en efficacité, Thomas Pinck et son équipe se rendent à l’évidence, il faut créer une solution informatique adaptée à leurs besoins. Cet outil leur permet aujourd'hui d’interroger  en quelques clics leurs centres partenaires grâce à un accès direct à leurs stocks. Grâce à cette solution, la place de marché d'afficher un taux de réussite moyen de 60 % pour son service de recherche. Une performance honorable puisque la plateforme est souvent sollicitée pour des "moutons à cinq pattes".

Aujourd'hui, la clientèle de LPAO est constituée à 40 % de professionnels et à 60 % de particuliers. A chaque transaction, la pièce transite directement du centre VHU au client. De son côté, l’entreprise alsacienne supervise l'ensemble de l'opération, de la demande client jusqu'à la réception de la pièce de réemploi.

Une garantie de deux ans

Pour attirer et mettre en confiance une clientèle pas toujours convaincue par les produits de seconde vie, LPAO a également fait le choix de proposer une garantie de deux ans pour chacune de ses pièces. "Si le délai légal en France pour garantir une pièce d’occasion est de 12 mois, LPAO n’hésite pas à aller plus loin et garantir deux ans. Depuis presque six ans, nous pratiquons la pièce d’occasion et nous avons confiance en son utilisation autant qu’en nos fournisseurs", soutient Thomas Pinck.

A cette fin, La Pièce Aut’Occasion s’assure dans un premier temps de la qualité des stocks des centres VHU. Des commandes mystères lui permettent d’en analyser l’état sur un panel de pièces de réemploi différentes.

La place de marché n’hésite pas non plus à commander des épaves complètes avec pour objectif de se former à démonter et discerner les pièces réutilisables.

Des pièces au meilleur prix

Outre la qualité de ses produits, la jeune entreprise alsacienne mise aussi sur des prix attractifs. Avec des pièces proposées au moins 50 % moins chères que le neuf. "Les automobilistes ne choisissent pas de tomber en panne, nous avons voulu leur montrer que la pièce de réemploi est plus accessible, qu’elle est un véritable atout", explique le fondateur de LPAO.

En commercialisant des pièces plus rares et compliquées à vendre pour les centres VHU, LPAO fait jouer les remises et se rémunère sur cette différence de prix. L’entreprise inclut également les frais de livraison et propose le paiement en plusieurs fois afin de permettre aux clients de ménager leur pouvoir d’achat. Le tout avec une livraison allant jusqu'à un jour ouvré minimum.

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LPAO veut s'affirmer en tant que centre VHU

Si son modèle se concentre aujourd'hui sur l'intermédiation, La Pièce Aut'Occasion bénéficie toutefois du statut administratif de centre VHU. Malgré sa faible surface, le site localisé donc à Hoerdt accueille quelques épaves. "Nous devons être la plus petite casse automobile de France !", ironise le dirigeant.

A terme, l'entreprise n'exclut donc pas déménager dans un lieu propice à la réception d’un volume plus important de véhicules en fin de vie.

Parmi ses autres projets, LPAO envisage la création d'un nouveau logiciel permettant de faciliter la recherche de pièces de réemploi et la création de devis pour les réparateurs. Objectif : aider les professionnels à toujours mieux valoriser la pièce de réemploi.

Petronas et Kennol s’allient pour développer une gamme commune

Le partenariat entre Petronas Lubricants International (PLI) et Kennol Performance Oil marque une étape importante pour le marché du lubrifiant tricolore. Cette collaboration associe l’expertise technologique du groupe pétrolier malaisien à la connaissance des réseaux de distribution français et à la flexibilité logistique de l’entreprise familiale dirigée par Léa Morihain.

Forts de leurs atouts respectifs, les deux fabricants ont décidé de lancer une gamme de produits conjointe, baptisée Petronas Syntium Kennol. Dédiée aux besoins de lubrification des véhicules légers, cette ligne compte 13 huiles moteur, couvrant une majorité du parc roulant en France pour capter "une part significative du marché de la distribution".

Une logistique optimisée pour des délais réduits

"La France est un marché de croissance stratégique pour PLI, et notre partenariat avec Kennol nous permet de renforcer notre présence dans la région. Le positionnement de la nouvelle gamme Petronas Syntium Kennol signifie que nous pouvons interagir directement avec les utilisateurs, […] ce qui n’était pas possible pour nous auparavant", souligne Giuseppe Pedretti, directeur général régional EMEA de PLI.

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La gamme Petronas Syntium Kennol bénéficie d’un design pensé pour renforcer "l’impact visuel" en points de vente. ©Kennol

Ce dernier ajoute que la fabrication locale de cette nouvelle gamme constituera un avantage stratégique pour répondre aux attentes de réactivité et de compétitivité du marché.

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De son côté, Léa Morihain indique que ce partenariat offrira à Kennol des informations techniques et une visibilité sur les technologies futures. "Cela nous donnera l’opportunité d’innover et de nous étendre vers de nouveaux marchés pour développer notre présence", conclut la directrice générale de Kennol.

Antoine Talagrand nommé président d’Auto Sécurité

Antoine Talagrand accède à la présidence d'Auto Sécurité. L'enseigne spécialisée dans le contrôle technique dispose de près de 1 000 centres répartis sur le territoire national. Le nouveau président aura pour mission de poursuivre leur développement dans un secteur en pleine transformation.

Fort d’une expérience de 16 ans au sein du groupe SGS, Antoine Talagrand succède à Sébastien Danvel, qui prendra de nouvelles responsabilités au sein de la maison mère.

Une expertise solide 

Diplômé en ingénierie, Antoine Talagrand a débuté sa carrière chez Renault, avant de rejoindre le groupe SGS en 2008. Au fil des années, il y a occupé des fonctions stratégiques, notamment en tant que directeur des activités inspections et audits, directeur de la stratégie et du développement et plus récemment directeur du pôle transport.

Ce dernier poste incluait déjà une responsabilité directe sur le contrôle technique automobile, une expérience qui lui permettra d’apporter une vision innovante et stratégique à Auto Sécurité.

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"Je suis honoré de prendre la présidence d’Auto Sécurité et enthousiaste à l’idée de diriger l’entreprise à un moment clé de son évolution. Notre ambition est de continuer à proposer à nos clients une grande proximité et une qualité de services respectant les meilleurs standards. Nous pouvons compter sur les 1 773 contrôleuses et contrôleurs de nos centres, qui veillent au quotidien à la sécurité routière des Français", a déclaré Antoine Talagrand.

Pièce de réemploi : une solution encore peu proposée aux automobilistes

Alors que le pouvoir d’achat des Français est au plus bas, Opisto à fait le point sur le comportement des automobilistes face au coût des réparations. Un sondage dévoilé à l’orée des Journées nationales de la réparation 2024, qui se sont déroulées du 18 au 20 octobre.

Cet rapport met notamment en lumière le comportement et les attentes des consommateurs face à la pièce de réemploi, ainsi que les difficultés d'entretenir son véhicule avec l'inflation. Ainsi, 60 % des automobilistes de moins de 35 ans affirment rouler avec leur voiture sans effectuer les maintenances qu'elle nécessite, en raison de leurs coûts. En effet, c’est le prix des réparations qui est pointé du doigt par 70 % des sondés.

Face à ce constat, 46 % des interrogés repoussent les réparations nécessaires et 44 % imaginent même revendre leur automobile. Plus alarmant : 36 % des conducteurs sont prêts à renoncer à l'entretien de leur véhicule et 35 % continuent de rouler malgré les risques pour leur sécurité.

Le réemploi manque de visibilité

Pour la maintenance de leur voiture, une majorité de Français (79 %) accordent une importance capitale à l’accompagnement du professionnel. Avoir accès à des pièces qualitatives constitue une préoccupation pour près de la moitié des automobilistes (47 %). Autre point important : 53 % des sondés considèrent qu’une garantie représente un élément essentiel.

Dans ce contexte, la pièce de réemploi est une alternative intéressante pour 66 % des automobilistes français. Pour autant, seuls 24 % d'entre eux se sont vu offrir cette option par leur réparateur... Notons que la cause environnementale est plus sensible chez les moins de 40 ans : 70 % d’entre eux se disent favorables au réemploi, contre 57 % chez les plus de 65 ans.

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Le co-fondateur et dirigeant d’Opisto, Laurent Assis-Arantes, retient de cette enquête "le chemin parcouru dans l’acceptation des pièces automobiles d’occasion par les particuliers". Le dirigeant note aussi  les "gros efforts à faire en matière de communication pour faire du recours à la pièce d’occasion un réflexe".

Opisto promet donc d’intensifier ses efforts auprès des garagistes pour leur faciliter l’approvisionnement de ces pièces.