MGA, la bonne pièce, au bon moment… et à nouveau au bon prix

MGA entre dans une nouvelle ère. La marque de pièces de rechange du groupe Emil Frey France a profité d’Equip Auto 2025 pour officialiser sa mue. Nouveau logo, charte graphique modernisée et signature renouvelée : "La bonne pièce. Au bon moment. Partout."

Mais au-delà de cette évolution esthétique se cache un projet de fond, amorcé il y a deux ans. "Nous avons travaillé sur notre offre, pas seulement sur notre image. L’objectif était de redonner de la cohérence et de la compétitivité à nos gammes, sans jamais compromettre la qualité", explique Olivier Cor, directeur marketing et communication de MGA.

MGA se réinvente pour reconquérir les ateliers

Cette nouvelle stratégie vise à replacer la marque créée en 1977 par Charles Taris sur le terrain qui a bâti sa réputation : celui d’une marque performante et compétitive. Le groupe a revu en profondeur deux familles majeures, le freinage et la filtration, pour en repenser le rapport qualité/prix et la structure tarifaire. Résultat : une baisse de prix à deux chiffres sur les références concernées.

"Ce n’est pas une baisse de prix pour le principe. Nous avons d’abord cherché à restaurer la profitabilité de nos partenaires, en révisant notre grille tarifaire publique et client. Le nouvel MGA doit être plus rentable pour tous les acteurs de la chaîne", annonce Marc Van Puyvelde, directeur général de MGA.

Pour les équipes, cette redéfinition de l’offre s’appuie sur une collaboration étroite avec les fabricants. La marque aux 22 000 références a multiplié les échanges techniques, rationalisé certaines lignes et misé sur une visibilité d’approvisionnement à long terme. Autant de leviers qui permettent de mieux maîtriser les coûts, d’optimiser la logistique et de garantir la continuité de service.

Qualité et expertise, piliers du repositionnement de MGA

Cette transformation s’accompagne d’investissements concrets dans la qualité. MGA prépare la mise en service, début 2026, d’un centre technique interne équipé d’une vingtaine de machines de test. Celui-ci permettra d’évaluer la conformité et la performance des produits selon des protocoles comparatifs avec l’OE et l’IAM.

Aymeric Leroy (directeur commercial), Olivier Cor (directeur marketing et communication) et Marc Van Puyvelde (directeur général) incarnent le nouveau visage de MGA. ©J2R

Aymeric Leroy (directeur commercial), Olivier Cor (directeur marketing et communication) et Marc Van Puyvelde (directeur général) incarnent le nouveau visage de MGA. ©J2R

"Nous voulons être plus autonomes dans le contrôle de la qualité, pour répondre vite et précisément à nos clients. La qualité, ce n’est pas seulement la fiabilité d’un produit, c’est aussi la capacité à détecter un problème, le corriger et rassurer nos partenaires", détaille Marc Van Puyvelde.

Le centre technique viendra compléter un dispositif interne déjà renforcé par l’arrivée d’un responsable qualité et SAV.

De nouvelles ambitions commerciales

Côté revendeurs, MGA confirme sa présence sur l’ensemble des groupements – à l’exception du groupe Autodistribution – et revendique une couverture nationale soutenue par 8 commerciaux terrain et un maillage logistique dense (9 plateformes). L’entreprise réaffirme ainsi son attachement à la distribution traditionnelle, sans intention de se tourner vers le canal e-commerce.

"Nous voulons être le partenaire de référence de la distribution française. Notre force repose sur la proximité, la réactivité et la disponibilité", indique Aymeric Leroy, directeur commercial.

Fort de ces nouveaux atouts, MGA regarde déjà au-delà de l’Hexagone. "Historiquement, nous étions très centrés sur la France. Désormais, nous avons un produit attractif et la capacité d’explorer d’autres marchés. Nous voulons nous développer à l’international sans jamais renier notre ADN de disponibilité et de performance logistique", conclut Marc Van Puyvelde.

Après-vente : le virage vers électrique s'accélère

Le marché automobile change à grande vitesse. C'est ce qu'a rappelé le Gipa lors d'Equip Auto 2025, en dressant un état des lieux précis de la situation en Europe. Les immatriculations restent faibles, autour de neuf millions de véhicules cette année, contre plus de douze millions avant 2020.

Mais c'est surtout la nature du parc qui évolue. Les motorisations hybrides et électriques s'imposent peu à peu, au détriment des thermiques. Selon l'institut, d'ici dix ans, près d'une voiture sur deux sera électrifiée. Une bascule qui modifie déjà les habitudes d'entretien et les équilibres du marché de l'après-vente.

Une nouvelle donne pour les ateliers

L'étude menée par le Gipa dans les pays du G5 européen (Espagne, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et France) montre que les véhicules électrifiés passent moins souvent en atelier : 1,38 visite par an en moyenne, contre 1,58 pour les thermiques. Les dépenses suivent la même tendance avec environ 30 % de différence.

Autre changement : la fréquentation des réseaux. Les conducteurs de voitures électriques ou hybrides se tournent plus naturellement vers les ateliers des constructeurs, perçus comme plus légitimes sur ces technologies. Les réparateurs indépendants, eux, doivent s'adapter. L'institut estime que 40 % d'entre eux ne sont pas encore équipés pour intervenir sur des véhicules électriques.

La Norvège, un pas d'avance sur l'Europe

Pour mesurer l'ampleur du phénomène, le Gipa s'est intéressé à la Norvège, où 94 % des nouvelles immatriculations concernent des véhicules hybrides ou électriques. Ce pays pionnier montre ce qui attend l'Europe dans les années à venir.

Selon l'organisme, le volume d'entretien y a baissé, mais les interventions sont plus techniques et plus coûteuses. Les professionnels doivent composer avec des véhicules plus lourds, plus connectés et des clients plus exigeants.

De nouveaux outils pour anticiper les mutations du marché

Face à ces changements, le Gipa mise sur la data. Lors du salon, l'institut a présenté une nouvelle génération d'outils pensés pour faciliter l'analyse du marché. L'intelligence artificielle y tient une place centrale, notamment SDP 360°, une plateforme qui simplifie la recherche et la synthèse des études menées par le Gipa.

Avec Geo Parts, il devient possible d'observer le marché à l'échelle locale, en identifiant la structure du parc et la consommation de pièces dans une zone donnée. Enfin, Horus permet d'aller plus loin en projetant l'évolution des ventes de produits sur dix à quinze ans, selon les tendances de motorisation.

Avec ces trois outils, le Gipa souhaite donner aux acteurs de l'après-vente les moyens d'anticiper les transformations du parc automobile et d'ajuster leurs stratégies avant que la révolution électrique ne s'impose totalement.

Avec la pièce de réemploi, eBay performe chez les professionnels et les particuliers

C'est une question de temps avant que la part du B2B dans le chiffre d'affaires automobile d'eBay ne dépasse celle du B2C. Elle avoisine désormais les 45 à 50 %. "Elle prend de l'ampleur, ça augmente chaque année, affirme Francesco Faà Di Bruno, Head of Motors France & Italie. Notre base d'acheteurs professionnels a augmenté de 40 % depuis trois ans et la dernière édition d'Equip Auto Paris".

Equip Auto : une évidence

Désormais, la question ne se pose plus : eBay doit tenir son stand à Equip Auto. L'édition 2025 est la 4e consécutive porte de Versailles pour la plateforme e-commerce. eBay, qui vient de fêter ses 30 ans, a une approche historique très B2C, mais a vraiment enclenché le virage B2B sur l'automobile après la crise sanitaire. Il a pour cela créé une offre dédiée aux réparateurs, avec plus de 41 millions de pièces disponibles pour les français.

"On a une réponse à toute demande des réparateurs, que ce soit pour de la pièce OE, de la MDD, du reman, du réemploi… Et pour tous types de véhicules, se félicite Francesco Faà Di Bruno. Nous couvrons tout le parc automobile, car les professionnels ont accès à l'offre nationale mais aussi internationale. C'est notre avantage en tant que plateforme."

Croissance à deux chiffres sur la PRE

La pièce de réemploi connaît une croissance à deux chiffres chaque année pour eBay. La moitié des plus de 40 millions d'annonces pour pièces auto sur la plateforme sont des pièces de réemploi. "À l'échelle européenne, nous avons le plus grand inventaire de pièces de réemploi, lance Francesco Faà Di Bruno. C'est un marché majeur dont nous continuerons de parler et que nous allons toujours étudier. Il y a de gros axes de développement."

eBay s'appuie notamment sur une étude commandée à Xerfi en septembre 2025, montrant que 87 % des garages utilisent la pièce de réemploi. Cette enquête place d'ailleurs la plateforme comme deuxième site préféré des professionnels pour s'en procurer. Chez les particuliers, une étude menée avec OpinionWay en avril dernier révélait que 77 % des automobilistes ont déjà acheté ce type de pièces ou seraient prêts à le faire, contre 69 % il y a deux ans.

Toujours plus de services

Côté services, eBay continue par ailleurs d'innover. Après le paiement en trois et quatre fois sans frais avec Klarna et PayPal, il lance une nouvelle possibilité début 2026 : le paiement à 30 jours, toujours avec son partenaire Klarna. La plateforme a également demandé à ses vendeurs partenaires de rajouter une correspondance sur leurs annonces entre les codes d'origine et les codes aftermarket pour toutes les pièces. "Cela facilite la recherche de pièces et fait gagner du temps. C'est aussi proposé avec précision sur la partie réemploi", complète Francesco Faà Di Bruno.

À fond sur le B2B, eBay n'en oublie pas ses origines avec une partie B2C qui croît également. "C'est encore une bonne moitié de notre business sur l'automobile, et en croissance chaque année. De plus en plus de clients finaux utilisent notre plateforme, surtout en cette période où ils font attention à leur pouvoir d'achat", conclut Francesco Faà Di Bruno.

Opisto fait de la traçabilité sa priorité

"Comment faire pour lever les freins de la réparation ?" C'est la question posée par Johan Branca, directeur général d'Opisto. Pour y répondre, l'entreprise a dévoilé sur son stand à Equip Auto son baromètre annuel du secteur de la PRE. Des données qui illustrent une tendance claire : la pièce de réemploi gagne du terrain. "En l'espace de quatre ans et demi, c'est 354 % d'augmentation de la pièce d'occasion sur le marché de la pièce de rechange", poursuit le directeur général.

La pièce de réemploi, une alternative crédible

Un intérêt croissant, nourri par un contexte économique fragile et un marché en pleine mutation. "Le critère pour les Français dans la réparation automobile, évidemment c'est le prix. Ça évolue d'année en année, donc le pouvoir d'achat est mis à mal", constate Océane Pagnoux, responsable communication chez Opisto.

Face à ces enjeux, la pièce de réemploi s'impose donc comme une solution pertinente. Selon le baromètre réalisé auprès d'un échantillon de 860 automobilistes, 77 % d'entre eux se disent prêts à y recourir en 2025, contre 64 % en 2024.

Un accompagnement à chaque étape

Seulement, pour pouvoir la diffuser, il faut avant tout que l'offre soit de qualité. Aujourd’hui, seuls 28 % des automobilistes se sont vu proposer cette alternative par leur garagiste. Une anomalie qu'Opisto souhaite résoudre en misant sur la traçabilité de ses produits. "Aujourd'hui, 100 % de notre stock est tracé", confirme Johan Branca. Parmi ce stock de neuf millions de pièces, 78 % sont de qualité premium.

L'entreprise mise également sur l'expertise de ses partenaires. "Dans nos centres VHU, toutes les pièces sont testées avant d'être mises en vente", explique le directeur. Objectif : accompagner les centres au quotidien pour leur permettre d’assurer un travail simple, sûr et qualitatif. "Il y a une volonté d'accompagner les réparateurs sur le terrain. On valorise le métier et le savoir des centres VHU ", explique le directeur.

Avec des pièces testées, contrôlées en atelier puis mises en vente sur les sites Opisto.fr (pour les particuliers) et Opisto.pro (pour les professionnels), l'entreprise toulousaine renforce ainsi sa fiabilité auprès des clients. Une confiance retrouvée avec des clients qui deviennent même acteurs de leur réparation.

Une philosophie du "gagnant-gagnant" qui traduit la maturité du marché et l’ambition d’Opisto : inscrire la réparation dans une démarche durable, économique et accessible à tous.

Remanufacturing : Depa s'appuie sur sa qualité française

Pour la deuxième fois consécutive, Depa expose à Equip Auto cette année, au cœur du village économie circulaire. "Nous sommes venus en 2022, et ça a été un succès. Nous serons désormais là à chaque édition", affirme le président, Luc Avisse.

L'occasion pour le spécialiste des pièces remanufacturées de rencontrer ses clients français et d'en attirer de nouveaux. "C'est important de se montrer, de montrer que nous sommes une entreprise française, poursuit le dirigeant. Notre force est la proximité, le service que l'on propose, les liens qu'entretiennent nos équipes terrain avec nos clients distributeurs."

L'Allemagne progresse

Depa réalise encore 90 % de son activité en France. Mais ses ambitions internationales sont bien présentes avec l'essor continu du remanufacturing. En 2024, le rénovateur avait d'ailleurs exposé à Automechanika Francfort, en profitant pour annoncer l'ouverture d'un bureau à Düsseldorf. "Nous sommes en progression en Allemagne depuis deux ans, affirme Luc Avisse. Les salons comme Equip Auto sont l'occasion de rencontrer du monde, des visiteurs étrangers qui sont à la recherche de solutions comme les nôtres, et que l'on ne voit pas autrement." Outre l'Allemagne, Depa vise aussi d'autres pays européens, comme l'Italie ou l'Espagne, où il exporte déjà.

Pas question en revanche de délaisser l'Hexagone. "Il y a toujours des possibilités de développement avec nos clients historiques. On le voit cette année : nous progressons encore. Nous avons réalisé le meilleur mois de septembre de notre histoire. Sur des années où tout le monde est un peu frileux, c'est positif", se réjouit le président du rénovateur.

60 000 pièces en stock

Avec 30 000 références et quelque 60 000 pièces en stock près de son siège dans la Somme, Depa s'appuie sur un taux de service de 97 % pour poursuivre sa croissance. Essayer d'anticiper au mieux les demandes des distributeurs, afficher une disponibilité maximale et assurer une livraison en J+1 pour toute commande avant 17 heures sont des priorités pour le rénovateur de pièces, qui travaille uniquement avec les distributeurs traditionnels, n'étant pas présent sur le web. "Ce qui nous différencie, c'est la qualité, la disponibilité, et le fait que l'on produit tout en France", résume Luc Avisse.

La transmission (9 500 références) est la première gamme de Depa, avec un taux de couverture du parc français de 96 %. On retrouve aussi l'arbre de transmission, et la partie direction progresse également, que ce soit la pompe (1 200 références) ou la crémaillère (2 900 références). Depa propose aussi 280 références de colonnes de direction (EPS – electric power steering) et près de 5 000 étriers de frein. "Le compresseur de climatisation est en cours d'industrialisation, nous visons un lancement en 2026", ajoute Luc Avisse.

Par ailleurs, notons que Depa passe la certification EcoVadis pour évaluer sa politique RSE, et obtiendra son score d'ici la fin d'année. "C'est la concrétisation de notre engagement en termes de préservation de l'environnement et de gestion de l'humain. Nous faisons beaucoup de choses depuis longtemps, mais c'est l'occasion de le matérialiser par un label", conclut Luc Avisse.

DAT disrupte l'expertise à distance en lançant l'examen digital des dommages

À son arrivée sur le marché français début 2023, DAT s'était positionné en alternative à la poignée d'acteurs des outils de chiffrage. Aujourd'hui, le spécialiste tient sa promesse de l'époque en secouant le cocotier de la spécialité. En effet, à l'occasion d'Equip Auto 2025, il annonce non seulement étoffer ses services pour ses différents clients – réparateurs, experts et assureurs – en nouant des partenariats stratégiques… Mais surtout, il met aussi en place l'examen digital des dommages (EDD), alternative à l'EAD.

Ce flux d'informations numériques reliant automobiliste, assureur, expert auto et carrossier est aujourd'hui quotidiennement utilisé pour gagner du temps lors de la gestion des sinistres. Il date de 2003. Ce système avait alors été lancé par les leaders du marché : Lacour et Sidexa. Deux concurrents ultradominants sur le secteur de la réparation-collision. D'autant plus qu'ils n'ont jamais ouvert l'EAD à leurs homologues.

Ouvert et neutre

Mais depuis octobre 2025, à l'occasion d'Equip Auto, les clients du logiciel de chiffrage WeDAT ont accès à l'EDD. Celui-ci leur donne notamment accès aux portails numériques des cabinets d'expertise automobile. "Ce flux de données de nouvelle génération leur transmet d'abord des informations : dossiers, photos, etc., explique Amaury de Pascal, directeur général de la DAT France. Mais il offre aussi la possibilité de fournir de nombreux autres services à venir en reliant tous les acteurs de manière très fluide".

Point fondamental : l'EDD est ouvert à tous les acteurs du chiffrage. Absolument tous pourront donc emprunter cette nouvelle autoroute de l'information pour aller plus loin que les univers de la gestion de flotte, du VO et des centres VHU… Ils peuvent désormais sérieusement étendre leurs activités à la réparation-collision. Désormais, leur concurrence repose essentiellement sur la solidité de leurs bases de données et l'ergonomie de leurs logiciels.

L'explication de ce choix stratégique du spécialiste est simple. "Propriété de deux associations allemandes de constructeurs et de réseaux, DAT reste neutre, insiste Amaury de Pascal. Notre objectif est de fournir des informations de qualité et au juste prix à tout l'écosystème de la réparation – réparateurs, experts auto, assureurs et acteurs du VO". Des acteurs dont les intérêts divergent sur certains points. Raison pour laquelle le dirigeant insiste encore sur sa neutralité.

Gagner du temps sur la commande de pièces

Parallèlement, pour rester compétitif sur ce marché un peu plus ouvert, DAT développe ses partenariats. En février 2025, il en a d'abord noué un avec Covéa, assureur de poids, et avec son Technocentre du Cesvi, ainsi que Gryp (fabricant de pièces 3D). Mais, surtout, il annonce à Equip Auto son partenariat exclusif avec APS (Auto Part Select). Celui-ci lui permet d'intégrer la comparaison du prix des pièces en temps réel à WeDAT. Ce même outil de chiffrage permet aussi à ses clients de les commander auprès de leurs fournisseurs habituels. Soit un gain de temps et de rentabilité.

Il revendique déjà une couverture moyenne de 4 000 pièces sur 99,5 % des véhicules du parc français, identifiées via le VIN 17. Désormais, il propose donc aussi aux réparateurs de commander leurs pièces selon leur disponibilité et leur prix, directement via leur outil de chiffrage… La concurrence s'annonce donc tendue sur ce marché un peu plus ouvert. Visiblement, DAT se donne aussi les moyens d'y jouer un rôle moteur en étoffant ses équipes françaises. La filiale française est ainsi passée en trois ans d'une équipe de 3 à 30 personnes.

Filtration : Mann+Hummel vise l'innovation permanente

OEM, OES, IAM. Mann+Hummel veut tout couvrir, de la première monte à la rechange sur des véhicules de plus de 15 ans. Le spécialiste de la filtration couvre l'ensemble des familles et des applications grâce à ses quatre marques : Purolator, très forte en Amérique du Nord, et Mann-Filter, Wix Filters et Filtron pour l'Europe. Lors d'Equip Auto 2025, l'équipementier a mis l'accent sur cette capacité de répondre à tous les besoins.

"Nous voulons être le premier choix de filtration pour toutes les catégories de véhicules", résume Jorge Sala, vice-président automotive aftermarket Europe. Mann-Filter est la marque phare du groupe, qui couvre 98 % du parc européen avec plus de 5 700 références disponibles. "C'est la qualité première monte, sans compromis. Le cahier des charges est identique pour l'après-vente", lance Philippe Astier, le nouveau directeur commercial automotive aftermarket France et Benelux.

Le nouveau filtre à lignine

Lors du salon parisien de l'après-vente, Mann+Hummel a d'ailleurs lancé sa nouvelle génération de filtres : "naturellement meilleurs". Ils sont conçus à partir de matières premières renouvelables, avec une technologie d’imprégnation à base de lignine (produit végétal issu du bois et sous-produit de l’industrie papetière) pour remplacer en partie les traditionnelles résines fossiles.

La gamme Mann-Filter exposée à Equip Auto. ©J2R/FLM

La gamme Mann-Filter exposée à Equip Auto. ©J2R/FLM

De quoi offrir 5 % de réduction de l’empreinte carbone des filtres concernés et 27 % d’économie de pétrole brut par rapport à une imprégnation classique. Le nouveau filtre à air Mann-Filter C 17 237 utilise par exemple cette nouvelle technologie. Les filtres concernés sont identifiables grâce à un pictogramme à feuille verte sur le packaging. Le filtre à lignine a été nommé aux Grands Prix de l'innovation d'Equip Auto. "Une trentaine de références est disponible, et une cinquantaine arrive prochainement, souligne Philippe Astier. Ces filtres ne sont pas plus chers que ceux disposant d'un média filtrant classique. D'ailleurs, nous sommes l'une des seules sociétés à fabriquer notre propre média filtrant. Tout est développé en interne avec notre millier d'ingénieurs."

Un produit inédit pour les VU DAF

Notons aussi le lancement du Mann-Filter C 29 046, nouveau filtre à air destiné aux véhicules utilitaires DAF des séries XD, XF II et XG. Sa technologie des nanofibres lui permet d'atteindre un taux de séparation des particules de 99,98 %. Il peut retenir jusqu’à 2,3 kg de poussières. Les fibres utilisées mesurent moins d’un micromètre de diamètre et capturent les particules jusqu'à 500 fois plus fines qu’un cheveu humain. Comme tous les nouveaux filtres Mann+Hummel, il est imprégné d’un traitement hydrofuge et retardateur de flamme, ce qui réduit efficacement le risque d’incendie dans le compartiment moteur.

Un média filtrant de qualité supérieure pour Wix Filters et Filtron

Après le premium Mann-Filter, Mann+Hummel dispose de deux marques dédiées aux VL, avec un positionnement médium : Wix Filters (2 400 références) et Filtron (2 700). La première est bien répandue en France, la seconde est relancée par l'équipementier. Elle se destine plutôt aux applications plus récentes, avec un accompagnement poussé pour les garages. "On ne vend plus seulement des filtres, mais aussi du service. Notre rôle est de comprendre les attentes des clients et d'anticiper les évolutions du marché. Nous savons quels véhicules vont être en production en tant qu'équipementier première monte, et cela nous permet d'avoir une longueur d'avance sur la rechange", détaille Cédric Dackam, PDG automotive aftermarket monde.

La gamme Wix Filters exposée à Equip Auto. ©J2R/FLM

La gamme Wix Filters exposée à Equip Auto. ©J2R/FLM

Les deux marques médium de Mann+Hummel disposent ainsi d'une nouvelle génération de média filtrant pour leurs filtres d'habitacle. Il dispose d'une structure poreuse améliorant ses performances : il possède en effet une capacité d’absorption supérieure de 10 % par rapport à l'ancien média filtrant, mais aussi une efficacité accrue de 20 % dans la séparation des particules polluantes d'une taille d'un micron, de 13 % dans la séparation des particules polluantes d'une taille de trois microns, et de 5 % dans la séparation des particules polluantes d'une taille de 5 microns. La commercialisation a débuté cet été, et tous les filtres d’habitacle standards (blancs) des deux marques seront équipés de ce nouveau média filtrant d'ici la fin d'année.

2 400 unités produites par jour

Et ensuite ? Mann+Hummel a déjà mis au point des systèmes de filtration spécifiques aux véhicules électrifiés, comme VentPlus, une unité de ventilation modulaire protégeant le système de batterie haute tension ; ou encore OmniFmow i6-3 et IonFree, des filtres à échange d'ions pour protéger contre les courts-circuits des piles à combustible. "Au Japon, nous avons lancé des filtres à base de vitamine C. L'utilisateur ingère de la vitamine C quand l'air est filtré", ajoute même Cédric Dackam.

Mann+Hummel entend être un leader de la filtration au-delà de la mobilité, avec des solutions pour l'industrie, des filtres à eau, etc. "La filtration façonne l'avenir. Il ne s'agit pas seulement de protéger les véhicules, mais aussi les personnes et l'environnement. Nous sommes convaincus que la filtration résout beaucoup de défis qui se dressent devant nous", conclut Cédric Dackam. Mann+Hummel emploie plus de 21 200 personnes dans le monde, réparties dans quelque 80 sites, et génère un chiffre d'affaires d'environ 4,2 milliards d'euros. Un filtre est fabriqué toutes les 36 secondes, soit 2 400 par jour.

Baromètre Fiev : le marché de la rechange reprend des couleurs

L’après-vente automobile respire. A l'occasion d’Equip Auto, la Fiev, en partenariat avec la Feda, a présenté son baromètre sur l’activité de la rechange automobile pour le deuxième trimestre 2025. Un indicateur clé qui met en évidence une tendance positive : un secteur qui progresse, malgré les mutations profondes qu’il traverse.

Une reprise lente mais visible

Selon les données collectées auprès de 5 000 particuliers titulaires de la carte grise et couvrant 21 familles de produits, le marché de la rechange a enregistré une croissance de 2,3 % du chiffre d’affaires (pièces et main-d’œuvre) par rapport au trimestre précédent.
Une évolution qui touche la majorité des acteurs : concessionnaires et agents (+5,9 %), MRA et réseaux multimarques (+5,2 %), centres autos (+2,9 %). En revanche, les “autres réseaux” — qui regroupent les acteurs indépendants ou spécialisés hors des grands circuits — accusent un recul marqué de 11 %.

Si la tendance est à la hausse, elle ne compense pas encore la baisse observée depuis la crise du Covid. Depuis 2019, les réseaux constructeurs ont perdu près de six points de part de marché (38,2 % contre 32,1 %). Sur l’ensemble de l’année 2025, l’activité de la rechange automobile recule encore de 3,7 % par rapport à la fin de 2024.

Un parc qui diminue et qui vieillit

 Cette érosion du marché s’explique par deux principaux facteurs : le vieillissement du parc automobile et l’évolution des comportements des automobilistes. « La cherté de l’automobile, l’augmentation du prix des véhicules, de l’entretien et des pièces font qu’il devient de plus en plus difficile pour les ménages de renouveler rapidement leur voiture », constate Éric Champarnaud, consultant et partenaire chez C-Ways.

Cette évolution du parc se reflète dans les chiffres du baromètre : l’âge moyen des véhicules dépasse désormais les 11 ans et le parc devrait diminuer de 7 % à l’horizon 2030-2035. « Bientôt, on aura de moins en moins de véhicules sur les routes et des véhicules de plus en plus anciens », ajoute Éric Champarnaud.

La Fiev présentera dans les prochaines semaines de nouvelles données prospectives sur l’évolution du marché à l’horizon 2030-2035, notamment concernant les véhicules électriques. Un enjeu stratégique pour les réseaux qui cherchent à regagner des parts de marché

Facom, le retour d'un géant à Equip Auto

Absent en 2022, Facom retrouve les allées du salon Equip Auto avec une ambition claire : montrer qu'un siècle d'histoire ne rime pas avec immobilisme. Sur un stand de 840 m², la marque française de l'outillage a déployé tout son univers : scène, zone de tests, espace restauration, véhicules exposés et ateliers participatifs. Le stand se voulait être plus qu'une vitrine : une immersion dans le quotidien des professionnels.

"Ce retour, c'est avant tout une manière de reprendre la parole", explique Nicolas Guyon-Lacroze, directeur commercial de la marque. "Facom reste une marque solide, ancrée dans la réalité des ateliers."

Facom rebat les cartes avec ses "Solutions Métiers"

L'innovation phare du salon, c'est cette nouvelle approche. Fini les gammes rangées par type d'outil, place aux "Solutions Métiers" avec cinq pôles dédiés : automobile, moto, poids lourds, électrique/hybride et carrosserie, pensés pour répondre aux usages concrets des réparateurs.

"On ne vend pas que des outils, on apporte des réponses à des situations de travail", résume Nicolas Guyon-Lacroze.

Derrière cette réorganisation, plus de 300 nouvelles références sont venues enrichir un catalogue déjà riche de 9 000 produits. Facom s'appuie aussi sur la complémentarité avec Dewalt, autre marque du groupe Stanley Black & Decker. Ensemble, elles proposent désormais une offre globale : de l'outillage manuel à l'électroportatif.

La qualité avant le prix, une conviction assumée

Côté produit, la marque a dévoilé la gamme OGV Grip, conçue pour "desserrer l'impossible". Grâce à un profil breveté, ces clés et douilles offrent un couple jusqu’à 80 % supérieur à un outil classique, sans abîmer l'écrou.

Mais l'un des messages les plus marquants du salon concerne la valeur. Face à la concurrence internationale et aux outils à bas prix, Facom revendique un positionnement clair : "Nous n'avons pas les meilleurs prix d'achat, mais nous avons les meilleurs prix de revient", lance le directeur commercial, rappelant que la durabilité reste le cœur de la promesse Facom.

Cette philosophie s'appuie aussi sur la garantie à vie, désormais entièrement digitalisée. En quelques clics, les clients peuvent signaler une défaillance et obtenir un remplacement rapide, un service "plus simple, plus rapide et plus vert", selon la marque.

Symbole de la campagne "Copilote Tout-Terrain", l'Alpine A110 revisitée par Facom a attiré tous les regards. ©J2R

Symbole de la campagne Copilote Tout-Terrain, l'Alpine A110 revisitée par Facom a attiré tous les regards. ©J2R

Une Alpine A110 signée Facom

Impossible de passer à côté de l'Alpine A110 Off-Road trônant sur le stand. Une version surélevée, remodelée en carbone, assemblée entièrement avec les outils Facom. Ce projet mené avec le bureau d'ingénierie Herakles incarne la campagne Copilote Tout-Terrain et la complémentarité entre Facom et Dewalt.

Le message est clair : Facom veut rester le compagnon de route des professionnels, sur tous les terrains : "Nos clients sont les pilotes de leur activité. Nous, nous en sommes les copilotes", glisse Olivier Catheland, directeur marketing France du groupe Stanley Black & Decker.

Doyen Auto s’appuie sur la dynamique de ses réseaux

À l’occasion du salon Equip Auto 2025, Doyen Auto affiche ses ambitions de croissance. Sur un stand de 350 m², le groupe met en scène la diversité de ses concepts de distribution et de réparation : API, 123 Autoservice et Omnitech.

C’est aussi pour le groupement l’occasion de dresser un bilan d’étape du plan stratégique Move Up 2027, véritable fil conducteur de sa croissance. "Nous devrions réaliser environ 135 à 140 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année, avec une croissance à deux chiffres", annonce Mickaël Montarou, directeur commercial et marketing de Doyen Auto France.

Doyen Auto s’appuie sur la dynamique du concept API

Dans l’Hexagone, le groupe doit cette progression à son réseau API, qui continue d’étendre son maillage. Il compte aujourd’hui 72 distributeurs et devrait approcher les 75 d’ici la fin de l’année, avant d’atteindre les 80 en 2026.

Ce développement est porté par les conversions de points de vente d’anciens adhérents d’autres réseaux. "Certains distributeurs se disent déçus par leurs groupements actuels. L’enseigne seule ne suffit plus : il faut du service et de la valeur ajoutée", observe Patrice Astor, PDG de Doyen Auto.

L’année 2025 marque aussi l’enrichissement de l’offre produits. En complément de la MDD Requal (15 000 références d’ici fin 2027), le groupement élargit son offre de marques alternatives avec de nouveaux partenaires comme RTS (suspension-direction), ABS (freinage), Quinton Hazell ou encore Alpha e-Parts. Objectif : répondre à la demande croissante liée au vieillissement du parc roulant, tout en soutenant le pouvoir d’achat des automobilistes.

123 Autoservice fête ses 20 ans

Autre levier de croissance pour Doyen Auto France : son réseau de réparation 123 Autoservice, qui célèbre ses 20 ans à Equip Auto. L’enseigne maintient son cap avec un peu plus de 200 garages sur le territoire tricolore. Un maillage dont se satisfait la centrale qui veut avant tout capitaliser sur la fidélité de ses clients réparateurs.

"Nous avons privilégié la relation entre les garages 123 Autoservice et leurs distributeurs plutôt que la course au volume. La fidélisation compte davantage que le nombre de panneaux", confirme Patrice Astor.

Pour renforcer cette proximité, Doyen Auto a d’ailleurs relancé le comité 123 Autoservice, composé de réparateurs impliqués dans les décisions du réseau. Le groupement a, en outre, déployé une conciergerie destinée à informer et soutenir les ateliers dans leur quotidien.

Avec le programme Omnitech, Doyen Auto s’est aussi fixé pour ambition de renforcer l’expertise technique de son réseau d’ateliers. Le groupe présente au salon les dernières évolutions du module Tools et les nouveaux contenus de formation de la plateforme Campus Doyen, en partenariat avec Grup Eina. Précisons que le concept Omnitech compte aujourd’hui 70 garages en France.

Logistique : la carte maîtresse du cross-dock

Sur le plan logistique, Doyen Auto continue de se démarquer avec le développement du cross-dock. Ce dispositif permet à ses distributeurs d’accéder à plus de 400 000 références supplémentaires en stock déporté, livrables en J+1, en partenariat avec plusieurs équipementiers tels que febi, Sinatec ou Clas.

"Le cross-dock est un vrai service différenciant. Il permet à nos API d’accéder rapidement à des gammes très larges sans immobiliser de stock, tout en améliorant la disponibilité pour leurs clients", conclut Patrice Astor.

Cette approche illustre la volonté du groupe de concilier performance logistique, efficacité commerciale et service à valeur ajoutée pour l’ensemble de la filière.

Avec Mix'N'Shake, PPG secoue la préparation de peinture

Avec la présentation de sa Moonwalk, PPG Automobile Refinish France avait marqué l'édition 2019 d'Equip Auto. Aujourd'hui, son système Mix'N'Shake, présenté durant cette édition 2025, libère le peintre du mélange manuel. Il ne prépare donc pas automatiquement les produits de peinture comme sa sœur aînée… Mais, il les mélange proprement et c'est déjà pas mal. Son apparente simplicité pourrait séduire de nombreux ateliers.

Libérer du temps aux carrossiers

De la taille d'une imprimante, cet outil s'intègre facilement dans un laboratoire de peinture. À commencer par ceux des carrossiers qui n'investissent pas dans une Moonwalk. Ce système peut indifféremment mélanger les produits de toutes les marques.

Son efficacité repose sur le profil de ses godets. Les peintres y effectuent leur dosage sur la balance. Ils sélectionnent ensuite très simplement l'un des trois programmes d'agitation, avant de vaquer à d'autres occupations pendant que la machine tourne. Isolé derrière une vitre, l'opération est réalisée sans éclaboussure. Du temps est ainsi libéré, améliorant la productivité du peintre.

Le Mix'N'Shake fournit ensuite très rapidement un mélange de produits de peinture homogène et prêt à être pulvérisé. "Il lui faut 1 minute 30 pour mélanger un apprêt, 1 minute 15 pour une base et 30 secondes pour un vernis", explique Thomas Richin, responsable marketing opérationnel. Le godet peut ensuite être fixé sur n'importe quelle marque de pistolet, via des adaptateurs.

Mix'N'Shake peut s'intégrer à un écosystème complet

La marque assure qu'un atelier effectuant six réparations par jour économiserait jusqu'à 16 jours ouvrables par an. Dans ce cas, la machine effectue quotidiennement une opération répétée une vingtaine de fois par jour. À chaque fois, le peintre y consacre deux à quatre minutes…

Associé à l'écosystème digital PPG Linq, MagicMix et MagicSensor (censeur mesurant température et hygrométrie de la cabine de peinture), voire à une Moonwalk, l'ensemble garantit une précision totale des couleurs. "Il s'agit du premier système de peinture complet labellisé dans son intégralité par le Cesvi", souligne Arnaud Racapé, directeur de PPG.

Cet avantage a évidemment un prix. Pour se l'approprier, le carrossier devra donc régler un loyer au prix public conseillé d'environ 55 euros par mois, pendant cinq ans. Il s'agit aussi du coût d'un laboratoire de peinture propre et attractif pour le peintre. D'autant plus que la machine réduit aussi ses risques d'éventuels troubles musculo-squelettiques (TMS). Soit un argument RSE (responsabilité sociale-sociétale de l'entreprise) également en faveur de la machine. PPG automatise désormais presque toute la préparation de peinture, excepté l'application.

BorgWarner met le turbo sur le marché français

L’année 2025 marque un tournant pour BorgWarner sur le marché de la rechange. Fort d’un chiffre d’affaires mondial d’environ 17 milliards de dollars, le groupe américain entend désormais donner une nouvelle impulsion à son activité aftermarket. "L’objectif est de quadrupler notre chiffre d’affaires à l’après-vente", annonce Walid Ben Abdessamiaa, directeur commercial pour l’Europe du Sud et de l’Ouest, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Parmi les marchés prioritaires de l’équipementier, l’Hexagone figure désormais en bonne place, portée par un potentiel de croissance que BorgWarner entend pleinement exploiter. "Le parc roulant français est le deuxième plus important d’Europe. Nous sommes convaincus que nous pouvons faire beaucoup mieux sur ce marché", souligne Walid Ben Abdessamiaa.

Cette ambition se concrétise par une première participation au salon Equip Auto Paris. Ce n’est pas tout : BorgWarner a recruté un responsable commercial dédié au marché tricolore, Olivier Labadie, en poste depuis octobre 2024. Une décision qui traduit la volonté du groupe de structurer durablement sa présence locale. "Par le passé, nous avions peu de contacts directs avec les acteurs français. Aujourd’hui, nous voulons être plus proches de nos distributeurs et de leurs réseaux de garages", explique le dirigeant.

Renforcer ses liens avec la distribution tricolore

Historiquement reconnu pour ses turbocompresseurs, BorgWarner dispose aujourd’hui d’un portefeuille de produits élargi, notamment depuis l’intégration de la marque Beru, spécialiste des systèmes d’allumage et de préchauffage. Le groupe propose également des vannes EGR, des capteurs et d’autres composants moteurs. Cette diversité pousse l’entreprise à muscler sa stratégie de distribution.

"Nous souhaitons continuer à travailler avec les spécialistes du turbo, mais aussi développer notre présence auprès des distributeurs et des plateformes", indique Walid Ben Abdessamiaa. Des accords ont déjà été signés à l’échelle internationale avec plusieurs groupements, afin d’ouvrir des portes sur le marché français. Un partenariat local est également en préparation.

BorgWarner mise sur la technique et la formation

Pour appuyer cette montée en puissance, BorgWarner mise sur la formation technique et l’accompagnement terrain. Le groupe organise régulièrement des séminaires et des workshops à destination des distributeurs et réparateurs, animés par ses techniciens spécialistes de chaque ligne de produits. "Nous proposons des formations « train the trainer », notamment sur les turbos et les vannes EGR, qui exigent un haut niveau d’expertise", précise le responsable.

Ces sessions peuvent s’accompagner de visites de sites de production, comme celle récemment organisée en Pologne, afin de mieux faire connaître les procédés de fabrication et de reconditionnement. "C’est un vrai atout face aux acteurs purement négociants", ajoute-t-il.

Une stratégie à long terme

Autre atout de BorgWarner : son statut de fournisseur de première monte. Une position qui permet à l’industriel d’anticiper la transformation du parc automobile et les besoins futurs des ateliers. Ces dernières années, le groupe a ainsi multiplié les investissements et acquisitions dans le domaine du véhicule électrique.

"Nous avons déjà une offre complète pour les constructeurs et nous nous préparons à l’arrivée des véhicules électriques dans l’aftermarket. Même si la demande reste limitée aujourd’hui, il est important de montrer que nous sommes prêts", affirme Walid Ben Abdessamiaa. Parmi les références déjà disponibles figurent notamment des refroidisseurs haute tension destinés à la gestion thermique des systèmes électriques.

Fort de cette expertise, l’équipementier américain peut aborder la décennie à venir avec une ambition claire : faire de la France un vrai levier de croissance pour son activité aftermarket en Europe.

NTN met les garages au cœur du jeu avec MySNR CertifiedGarage

NTN continue d'étendre ses gammes de produits. Celle dédiée aux amortisseurs se vend mieux qu’attendu et s’enrichit désormais de superkits suspension, combinant amortisseurs et kit de montage pour optimiser la gestion des stocks et du référencement. La ligne de capteurs, forte de 1 500 références couvrant 80 % du parc, connaît elle aussi une forte dynamique.

Une certification accessible à tous

Mais ce n'est pas par son offre de pièces que le groupe NTN s'est distingué à Equip Auto 2025. C'est plutôt par les services incarnés par le lancement de son nouveau programme, MySNR CertifiedGarage, dévoilé sous la marque SNR. L’objectif : créer un réseau de garages certifiés, accessible à tous les ateliers, indépendants comme affiliés.

"C'est bien un label et non une franchise, ni une enseigne, affirme Amélie Paviet, directrice marketing EMEA Automotive Aftermarket chez NTN Europe. Nous l'avons conçu pour essayer de nous adapter aux réalités du terrain et des garagistes. Ce label les place, ainsi que les distributeurs, au cœur de la chaîne de valeur."

La certification, valable deux ans, s'obtient rapidement en remplissant un formulaire étudié par les équipes de SNR. Trois formules d'abonnement sont ensuite accessibles (Light, Basic et Pro), avec des niveaux de services plus ou moins étendus. Les garages disposant du label MySNR CertifiedGarage auront accès à 7 services réunis sous une seule plateforme.

Les 7 services de MySNR CertifiedGarage

Premier pilier, MySNR Manager s’appuie sur les données TecDoc et TecRMI pour centraliser informations techniques, catalogues produits et stocks disponibles de toutes marques. Recherche de pièces, comparateur de prix, devis, commande ou facturation : l’outil vise à simplifier le quotidien des réparateurs.

Toutes les marques sont disponibles sur ce catalogue, et pas seulement SNR. NTN précise que les distributeurs partenaires continuent d’assurer la logistique afin de ne pas bouleverser la chaîne de valeur.

Le deuxième module, MySNR LiveAssist, développé avec DAF Conseil, propose une assistance en visio pour les diagnostics à distance, avec un certain nombre de crédits inclus selon la formule choisie. MySNR TechCenter regroupe, pour sa part, les contenus de formation : webinaires, tutoriels, notices et catalogues de stages en présentiel proposés par les partenaires de l’équipementier.

Le programme comprend aussi MySNR Club, un dispositif de fidélité donnant accès à des bons d’achat sur les produits et services SNR. Les points cumulés peuvent même être utilisés pour régler une partie de l’abonnement. Autre avantage, MySNR WarrantyPlus prolonge la garantie des pièces SNR jusqu’à sept ans (ou 100 000 km, selon les préconisations constructeur), contre deux auparavant.

Enfin, MySNR Tools, développé en partenariat avec Clas, et MySNR Accessories complètent l’offre en proposant un espace d’achat pour les outils d’atelier et les consommables, vendus à l’unité ou en kit. Des goodies NTN y seront également disponibles.

Un dispositif gagnant pour toute la filière

Avec ce programme, NTN veut offrir des bénéfices à chaque maillon de la chaîne de distribution.

"Pour le garagiste, c’est un gain de temps, des avantages exclusifs et un accompagnement technique. Pour les distributeurs, c’est un levier commercial supplémentaire, car ils disposent d’un canal direct pour attirer les réparateurs. Et pour nous, c’est une opportunité d’affaires et un moyen de renforcer la notoriété de la marque SNR", développe Pierre Touvier, business developer et project leader au sein de la BU Automotive Aftermarket chez NTN Europe.

Le groupe espère ainsi faire des réparateurs de véritables ambassadeurs de la marque auprès des distributeurs qui ne travaillent pas encore avec elle.

Le lancement de MySNR CertifiedGarage est prévu pour janvier 2026 en France, avec un objectif de 150 garages labellisés d’ici la fin de l’année. Le programme sera étendu à la Pologne dès avril, avant un déploiement progressif dans d’autres pays à partir de 2027. NTN vise un total de 7 000 garages certifiés d’ici 2030, dont 1 500 en France.

Equip Auto 2025 : Valeo, partenaire augmenté, ambition décuplée

Un partenaire "augmenté" pour tous les professionnels de l’après-vente : c’est la promesse tenue par Valeo à Equip Auto. Alors qu’il avait fait l’impasse du salon parisien ces dernières années, l’équipementier français y signe un retour remarqué alors que le marché de la rechange entre dans une nouvelle ère.

Valeo estime en effet que le secteur vit une mutation comparable à celle de la première monte. Face à la digitalisation, à l’électrification et à la montée en puissance des technologies d’aide à la conduite, le groupe entend se positionner à la fois comme accélérateur de croissance et moteur de durabilité.

"On pourrait croire à un secteur atone ; en réalité, il vit une transformation profonde", a souligné Marlène Carrias-Iked, vice-présidente du marketing stratégique de Valeo Service.

Valeo réorganise sa gamme de plaquettes de frein

Dans un marché où la demande de pièces d’usure ne faiblit pas, en raison d’un parc vieillissant, l’équipementier s’est d’abord fixé pour mission de renforcer ses gammes sur ses segments historiques. "Nous mettons à la disposition des ateliers plus de 6 000 nouvelles références par an, qui se concentrent sur les catégories de produits les plus dynamiques", rappelle Marlène Carrias-Iked.

Sur la transmission, la gamme FullPack DVA, qui associe double volant amortisseur, kit d’embrayage et butée, couvre désormais la majorité du parc européen, avec 60 nouveautés prévues d’ici 2026. Un outil digital, le FullPack Finder, permet d’identifier en quelques clics la référence adaptée.

Côté freinage, Valeo restructure son offre de plaquettes autour de trois lignes. La gamme Expert se destine aux professionnels avec tous les accessoires nécessaires à la monte tandis que la famille Essential a été pensée pour offrir le meilleur rapport qualité-prix. Quant à la 3e ligne, baptisée e-Performance, elle a été conçue pour les véhicules hybrides et électriques.

"Nous réfléchissons à étendre cette réorganisation de nos gammes à d’autres produits, notamment aux disques de frein", confie Jeffry Chevalier, directeur marketing chez Valeo Service. Cette nouvelle segmentation s’accompagne du redéploiement des étriers FTE remanufacturés, dont 300 nouvelles références seront disponibles d’ici 2026.

Le groupe continue par ailleurs d’investir dans la gestion thermique, devenue stratégique avec la montée des véhicules électrifiés. Plus de 800 nouvelles références seront lancées d’ici 2026, dont des compresseurs électriques, radiateurs de chauffage haute tension et échangeurs thermiques adaptés aussi bien aux véhicules européens qu’asiatiques.

Enfin, sur le segment de l’essuyage, Valeo élargit sa gamme de moteurs d’essuie-glace, avec 111 nouveautés à venir, dont 16 systèmes complets.

La rechange au service du climat

La durabilité reste un axe majeur de la stratégie du groupe. Sous la bannière "I Care for the Planet", Valeo articule sa démarche autour de quatre piliers : prolonger la durée de vie des produits, concevoir plus durable, soutenir la mobilité électrique et réduire l’impact logistique.

Son dernier succès illustre cette approche : le double embrayage humide remanufacturé a été distingué aux Grands Prix internationaux de l’innovation automobile. Ce produit, couvrant plus de cinq millions de véhicules du groupe Volkswagen, permet de réutiliser jusqu’à 80 % des matériaux d’origine et de réduire de 60 % les émissions de CO₂ par rapport à une pièce neuve.

"Nous faisons du remanufacturing une solution gagnant-gagnant, aussi performante qu’une pièce neuve et plus respectueuse des ressources", résume Marlène Carrias-Iked.

Pour accompagner la filière dans ce virage vers l’économie circulaire, l’équipementier a d’ailleurs lancé cette année son programme Valeo Reman Partner. Ce dispositif soutient les clients qui développent leur activité de produits remanufacturés avec des bonus et des services additionnels.

Un écosystème de services à forte valeur ajoutée

En parallèle de ses produits, Valeo a présenté un ensemble de services digitaux pour accompagner la montée en compétence des professionnels. Parmi eux, le portail Valeo My Portal, désormais actif dans 69 pays, centralise les interactions commerciales des distributeurs : suivi de commandes, gestion des garanties, analyse de performance et opportunités commerciales personnalisées.

L’assistance technique se structure autour de Valeo Tech Assist, plateforme en ligne gratuite et multilingue. "Nous avons lancé le 13 octobre une nouvelle version de Valeo Tech Assist. Elle a été complètement repensée à partir des retours de plus de 100 mécaniciens et distributeurs dans le monde", annonce Marlène Carrias-Iked.

La solution permet d’identifier les pièces parmi 70 000 références et d’accéder à 5 000 documents techniques et tutoriels vidéo. Déjà utilisée dans 17 pays, elle devrait compter 1,5 million d'utilisateurs en fin d’année.

La Valeo Tech Academy constitue le troisième pilier de cette stratégie. Certifiée Qualiopi et éligible aux financements Opco Mobilités, elle allie modules digitaux et formations pratiques sur simulateurs, avec un taux de satisfaction de 98 %.

Enfin, le Valeo Specialist Club, qui compte déjà 80 000 ateliers membres dans 16 pays, récompense la fidélité des réparateurs via un programme 100 % digital et des opérations coconstruites avec les distributeurs.

FlexFuel se lance là où on ne l'attendait pas

C'est un pari pour le moins surprenant. Expert connu et reconnu de la dépollution moteur, FlexFuel Energy Development (FFED) s'est présenté à Equip Auto accompagné de ses meilleurs atouts.

Sur son stand, aux côtés d'une sublime PGO matérialisant le partenariat entre les deux entités, trônaient ainsi les boîtiers E85 de la société ou encore les stations de nettoyage des filtres à particules. Mais dans un coin, les observateurs les plus attentifs ont pu remarquer une petite pile de pneumatiques.

Un marché peu développé dans l'Hexagone

Tout sauf un hasard car FlexFuel a profité de la biennale de la rechange pour dévoiler son dernier projet. Prenant tous ceux qui la connaissent à contre-pied, l'entreprise a en effet annoncé son arrivée imminente sur un marché pour le moins inattendu, en l'occurrence celui du pneumatique d'occasion.

Par quel biais le lien s'est-il opéré entre l'univers de la dépollution et celui de la gomme ? "Par une rencontre, resitue Jérôme Loubert, responsable développement Europe. Il y a un peu plus d'un an, nous avons recruté un commercial issu de ce monde-là et, au gré de discussions, le pneu d'occasion nous est apparu comme une piste de développement intéressante."

Intéressante peut-être mais très loin du cœur de métier de FlexFuel. Mais alors que le marché du pneu d'occasion peine à décoller dans l'Hexagone, car très morcelé, Jérôme Loubert a donc pris ce virage en s'entourant d'un partenaire de "premier plan" pour son sourcing.

Si son nom reste confidentiel, le responsable met en exergue un spécialiste, évoluant en France et au Maghreb, capable surtout de lui proposer des produits de qualité.

Un package à 6 500 euros pour se lancer

Aussi prometteur soit-il, ce pari n’en demeure pas moins risqué pour FlexFuel. Avec son partenaire, chargé de lui fournir les produits et de les tester en amont, l’entreprise a donc élaboré une feuille de route à la fois ambitieuse et rigoureuse.

Commercialisée sous le concept Pneus Futés, cette offre ne proposera que des pneumatiques de marques premium (70 %) ou quality (30 %) présentant au maximum un taux d'usure de 30 % de la bande de roulement. Par ailleurs, le portefeuille comprendra 172 dimensions pour VL et VUL allant de 14 à 20 pouces.

Alors que les particuliers et les petites flottes constituent la cible principale côté utilisateurs, FlexFuel estime pouvoir séduire, côté revendeurs, aussi bien des spécialistes du pneu que des acteurs non spécialisés en quête de nouveaux leviers de diversification.

Moyennant un investissement d'environ 6 500 euros, la société met à leur disposition un package comprenant des racks, de la PLV, des équipements (démonte-pneus, équilibreuse et gonfleur) et un scanner permettant de contrôler la profondeur de gomme.

Une marge bienvenue pour les garages

Le modèle commercial, quant à lui, se veut également intéressant pour eux. Acheté auprès du sourceur entre 72 et 200 euros selon les dimensions, un jeu de quatre pneumatiques pourra être revendu entre 170 et 400 euros avec une marge aussi réelle qu'intéressante (variant de 80 à 240 euros) et une différence avec des enveloppes neuves premium indéniable (les tarifs de celles-ci étant compris entre 350 et 1 000 euros).

Le lancement officiel de cette offre aura lieu en novembre prochain à Blois (41). La cité du Loir-et-Cher accueillera en effet le premier centre Roulez Pas Cher, nouvelle enseigne de FlexFuel (qui table à terme sur 2 500 à 3 000 adresses), dont Pneus Futés constituera une composante du développement.

Avec les futurs membres de ce réseau ou d'autres garages, la société espère placer ses pneus d'occasion dans une centaine d'implantations. Selon ses estimations, les futurs sites seront en mesure d'écouler annuellement entre 500 et 1 000 enveloppes.

Asysum veut devenir une pièce maîtresse du remanufacturing en Europe

Asysum veut marquer les esprits au salon Equip Auto. Le spécialiste espagnol du remanufacturing présente à Paris non seulement la nouvelle organisation de son groupe, mais aussi deux partenariats exclusifs.

Le premier a été noué avec Rufre, un laboratoire espagnol spécialisé dans l'injection diesel, reconnu pour sa rigueur et son savoir-faire. Rufre mise sur des pièces d'origine, des protocoles de calibration précis et des bancs de test reconnus. Sa gamme bénéficie d'une garantie de deux ans, qui passera à trois ans dès le 1er janvier 2026.

Le second partenariat associe Rufre et Lucas, marque historique de l'injection diesel. Cette collaboration vise à renforcer l'offre en injecteurs et pompes du constructeur. Les produits Rufre sont d'ores et déjà intégrés à la gamme Lucas pour les applications industrielles et marines. Leur extension aux véhicules légers est prévue au 1er janvier 2026.

"Ce partenariat est une reconnaissance de la rigueur et du savoir-faire de Rufre, élargissant considérablement la portée de notre marque et renforçant la crédibilité internationale du groupe Asysum dans le domaine de l'injection", se félicite Frédéric Ferrari, directeur commercial France et Belgique.

Pour renforcer cet accord, Asysum s'appuie sur la technologie du fabricant Carbon Zapp, référence mondiale en matière de bancs d'essai. Ces équipements, utilisés pour les tests finaux, seront désormais les seuls autorisés pour les contrôles qualité des produits Lucas.

Le remanufacturing comme moteur de la mobilité durable

En parallèle de ces annonces, Asysum a profité du salon pour réaffirmer son positionnement : faire du remanufacturing un levier de la transition écologique. À travers la remise à neuf des pièces techniques, l'entreprise s'inscrit pleinement dans la logique de l'économie circulaire, en réduisant le gaspillage et en prolongeant la durée de vie des composants.

L'entreprise entend également consolider sa présence en France, avec une équipe commerciale dédiée et une ambition claire : devenir le partenaire de référence de la pièce technique reconditionnée.

"On a été la première société espagnole à être reconnue par le ministère de l'Industrie comme remanufacturier important. Aujourd'hui, on veut faire de cette expertise un atout pour l'ensemble du marché européen", commente Frédéric Ferrari.

Bosch électrise Equip Auto avec son atelier du futur

Pour marquer sa participation à Equip Auto, Bosch déploie un dispositif ambitieux. Sur un espace de 450 m² (hall 1), le groupe allemand propose un parcours structuré en plusieurs zones thématiques : équipements d’atelier, pièces VL et PL, solutions digitales, services connectés, programmes de fidélité, et outils à destination des réseaux de garages. L’ensemble est conçu pour offrir aux visiteurs une expérience immersive et interactive, à travers démonstrations, espaces d’échange et présence renforcée d’experts Bosch.

Cette édition revêt une symbolique particulière, puisqu’elle célèbre les 50 ans d’Equip Auto et que l'équipementier germanique accompagne l'évènement depuis son lancement. Pour marquer cet anniversaire, des opérations spéciales sont prévues à destination des clients et partenaires. Le réseau Bosch Car Service bénéficie également d’offres exclusives sur place.

L’Attestation de santé du véhicule : un outil clé pour le VO

Parmi les solutions digitales mises en avant, Bosch présente l’Attestation de santé du véhicule, soit un service d’évaluation de l’état des véhicules d’occasion. Basée sur les données stockées dans les calculateurs, cette attestation permet de fournir une analyse neutre, transparente et fiable du véhicule, utile pour les vendeurs, acheteurs, flottes et distributeurs.

Cette solution s’appuie sur le logiciel de diagnostic ESItronic couplé au module KTS 560 ou 590. Elle permet d'accéder à l'historique complet du véhicule : défauts système, entretiens passés, gravité d’éventuels accidents, état de la batterie pour les modèles électriques, et détection de manipulations de kilométrage. Une innovation qui renforce la confiance dans le marché VO.

Tesla désormais intégré à l’écosystème ESItronic

Autre annonce phare : l’intégration de Tesla au portefeuille de marques couvertes par le logiciel ESItronic. Bosch devient ainsi le premier acteur à proposer un diagnostic aussi complet que celui du constructeur, grâce à l’adaptation de son outil à l’architecture informatique des modèles Tesla de dernière génération.

À travers son stand à Equip Auto, Bosch réaffirme son engagement historique auprès des professionnels de l’après-vente. L’ensemble des outils présentés s’inscrivent dans une logique de gain de productivité, de montée en compétence et de fidélisation des ateliers. Avec pour signature "Notre passion c’est l’automobile, notre priorité c’est vous, votre marque c’est Bosch", le groupe met en scène une vision de l’atelier du futur : connecté, transparent, polyvalent et centré sur les besoins concrets du terrain.

France Débosselage scanne les véhicules sans erreur

L'entreprise de dégrêlage frappe fort avec son scanner de carrosserie, révélé en septembre dernier. Il est actuellement présenté à Equip Auto, jusqu'au 18 octobre 2025. Pourtant, en réalité, France Débosselage n'a rien inventé avec Milan. Son tour de force est d'avoir adapté à la carrosserie une technologie existante dans les domaines de l'aéronautique, du bâtiment et du nucléaire. En effet, son système repose sur un laser au lieu de photos, comme c'est habituellement le cas sur les portiques utilisés par les débosseleurs, pour modéliser en 3D les dommages sur les carrosseries.

Précision inégalée

À la différence de la concurrence, "il n'enregistre absolument aucune erreur, affirme Frédéric Lesure, codirigeant de France Débosselage. Ce scanner est aussi utilisé pour détecter les fissures dans les réacteurs nucléaires. Nous pouvons donc atteindre un niveau de détail au-delà de la peau d'orange de la peinture".

Mais le débosseleur sans peinture ne réclame pas autant de précision. Celle du Milan est suffisante pour effacer tout risque d'erreur. En comparaison, "nous avons testé plusieurs marques de scanners du marché, témoigne un expert automobile en visite sur le stand. Le meilleur d'entre eux atteint environ 20 % d'erreurs. Par ailleurs, si on scanne trois fois un véhicule, il nous donnera trois nombres de bosses différents".

De simples gouttes peuvent par exemple générer des faux positifs. Le scanner laser, lui, enregistre bien un léger relief mais traduit un relevé précis de la nature des impacts sur la tôle, comme ici de l'eau, et ne se trompe pas sur le nombre exact de bosses.

Accélération de la gestion des sinistres

Le fichier est ensuite envoyé à l'expert pour chiffrer le sinistre et nourrir le débat contradictoire avec le réparateur. Désormais, ces deux parties ne se disputent plus sur le nombre de bosses. Par ailleurs, les fichiers sont envoyés à des experts à distance. Ceux-ci peuvent observer les dommages sur leurs écrans ou dans des casques de réalité virtuelle – en démonstration sur le stand. Ils examinent alors le véhicule comme s'ils étaient devant.

"Cela permet de maintenir un seul expert automobile sur le site de débosselage, assisté par une dizaine d'autres sur des plateformes d'expertise à travers la France, observe Jean-Marc Talouarn, chargé de grands comptes de la Maif. Cette organisation permet d'accélérer la prise en charge des véhicules et améliore donc l'expérience de nos clients".

Sa mutuelle d'assurance teste le scanner de France Débosselage sur sa plateforme éphémère de Villebon-sur-Yvette (91) depuis plusieurs mois. Cette expérimentation confirme qu'avec le scanner, "l'opérateur scanne le véhicule en trois ou quatre minutes. Alors que les experts en passent généralement une dizaine à tourner autour pour évaluer son état", note Frédéric Pinel, codirigeant de France Débosselage. Et plus de perte de temps à coller des dizaines de repères sur la carrosserie avant de le passer sous un portique…

Le scanner améliore donc la productivité des centres de dégrêlage, en augmentant les véhicules pris en charge. Une capacité renforcée par la mise au point d'une cabine de peinture mobile, obéissant aux normes très strictes de la spécialité. Ces deux innovations offrent un avantage concurrentiel au débosseleur.

L'entreprise ne souhaite pas pour l'instant ouvrir l'accès à ces inventions à la concurrence en France. Son scanner pourrait toutefois trouver des utilisateurs à l'étranger. Les épisodes de grêle de 2024 ont permis à ses 150 salariés de générer un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros. Cela, alors que le débosselage traditionnel (hors grêle) représente environ 27 % de son activité.

Le CTA fédère toujours plus large

Pour sa deuxième participation à Equip Auto, le Club technique automobile (CTA) a vu les choses en grand. Sur le fond comme sur la forme. Car si la biennale de la rechange célèbre cette année son cinquantième anniversaire, l'organisation créée par Clas, Elring et NTN souffle quant à elle sa cinquième bougie.

Un cap symbolique fêté sur un stand XXL partagé avec ses membres fondateurs et animé par des sessions quotidiennes de formation sur des thématiques différentes. Une initiative en phase avec l'idée initiale du CTA d'accompagner les réparateurs dans leurs besoins.

Depuis 2020, sa philosophie n'a d'ailleurs pas bougé d'un iota. L'ambition de rassembler trois acteurs majeurs de la rechange au sein d'une entité dénuée d'objectifs commerciaux n'avait rien d'une évidence. Et pourtant, la cohésion de ce trio et la force de leur projet ont permis de créer un modèle unique sur le marché avec un club tourné vers le collectif, capable de mutualiser ses compétences et ses connaissances, et d'innover pour le bien commun.

Plus de 2 000 professionnels formés

En cinq ans, plus de 60 formations ont rassemblé la bagatelle de 2 000 professionnels. Les trois experts du CTA réalisent ainsi chez des distributeurs des sessions de deux heures, suivies d'un temps d'échange, pouvant réunir de 30 à 200 réparateurs. Avec un axe pratico-pratique. "On s'inscrit vraiment dans l'actualité du garage. C'est un lien de proximité qu'on cultive avec lui", souligne Philippe Barrault, président de Clas.

"L'idée est aussi de rassurer les professionnels, ajoute Stanislas Brodard, directeur IAM France d’Elring. On leur montre l'opération et on leur dit de faire, car c'est bon pour eux et pour leurs affaires." En outre, si ces formations sont gratuites pour les participants, Clas, Elring et NTN n'y font aucune promotion commerciale. Une question déontologique ancrée dans le marbre dès le départ et la définition d'une charte de bonne conduite.

Élargir le spectre

Mais aujourd'hui, alors que les interrogations des acteurs de la rechange sont toujours plus nombreuses, le CTA souhaite élargir le spectre de sujets couverts. Raison pour laquelle il a lancé en 2022 une ouverture de son organisation. Une initiative qui se concrétise cet automne avec l'intégration de cinq nouveaux partenaires. "Cela va nous permettre d'enrichir notre offre sur les boîtes automatiques, le PureTech ou encore l'EcoBoost" liste Amélie Paviet, directrice marketing EMEA Automotive Aftermarket de NTN Europe.

Parmi ces arrivants, Astemo a un statut particulier puisqu'il intègre le CTA en qualité de partenaire premium. Ce qui signifie que le groupe s'est engagé pour un minimum de deux ans et prendra part à la construction des modules de formation sur les thématiques qu'il maîtrise (Adas, direction, suspension, freinage…). Les quatre autres – Aisin, Kennol, Mecafilter et TecAlliance – sont des partenaires thématiques, aux côtés du CTA lors d'Equip Auto pour animer les fameuses sessions quotidiennes.

Une mutualisation du contenu

En parallèle, l'organisation a également dévoilé son nouveau site internet. Un outil qui n'a rien d'anodin car il constitue un support technique véritablement complémentaire aux formations en présentiel. "L'idée était d'en faire un «one-stop information point» avec des fiches techniques, des notices ainsi que des vidéos" complète Philippe Barrault.

Et tout ceci, encore une fois, en laissant de côté les couleurs de chacun. Tout le contenu hors business est ainsi mis en commun sur cette plateforme et utilisé "de façon intelligente", dixit Stanislas Brodard.

Aujourd'hui, l'histoire du CTA, doté d'une structure indépendante avec une collaboratrice dédiée, commence donc tout juste à s'écrire mais son rôle est d'ores et déjà incontournable. Si l'ouverture à de nouveaux partenaires n'est pas à exclure, la priorité reste "de grandir étape par étape, sans aller trop vite, sans perdre nos fondamentaux" pointe Philippe Barrault.

En répondant aux besoins du marché et en comblant les manquements de certains équipementiers, le CTA a ainsi pleinement trouvé sa place et son apport profite désormais à tous.

Sonic dévoile sa nouvelle génération de mobilier

"En faire plus". C’est par cette devise, inscrite sur son stand à Equip Auto 2025 (hall 1, stand P44), que Sonic a mis en avant sa dernière innovation. Référence des ateliers depuis plus de dix ans, la gamme MSS laisse place à une version évoluée : la Next MSS.

Alliant robustesse et flexibilité, la Next MSS n’entraîne aucune hausse de prix et reste une gamme autoportante, compatible avec tous les outils de la marque.

Les nombreuses nouveautés de la Next MSS

Plusieurs éléments ont été incorporés aux systèmes modulaires de rangement : nouvelles poignées de tiroirs, rangements pour aérosols, introduction de bridges et optimisation des passages de câbles. Des accessoires ont également été ajoutés afin d’accueillir toutes sortes de tournevis et de matériels électroportatifs, portant le total à plus de 60 modules.

Un dispositif élargi pour améliorer l'ergonomie dans les ateliers automobiles. "L'idée, à terme, c'est d'aider le garagiste à être plus efficace, à gagner du temps. C'est ce qui fait notre force, en fait, c'est d'avoir des servantes tout compris. Une fois que le réparateur aura acheté sa servante Sonic, il aura très peu de choses à dépenser en complément", résume Charles Mangin, directeur France de Sonic Equipment.

Autre nouveauté pour cette génération de mobilier : un configurateur 3D. Basé sur le modèle de la MSS, il permet aux clients d'effectuer des simulations afin de façonner leur environnement de travail sur mesure.

La relation client au cœur des priorités

La marque dit s’être appuyée sur les retours de ses utilisateurs pour faire évoluer la gamme . "On renoue avec une ancienne tradition chez Sonic, c'est-à-dire qu'on fait des servantes rouges et des servantes noires parce qu'on avait arrêté à un moment. Et là, on en refait à la demande des clients", explique Charles Mangin.

Objectif : satisfaire les distributeurs et valoriser l'image des ateliers. "C'est notre promesse client : avoir un atelier bien rangé pour les aider à mieux travailler", conclut Charles Mangin.

Mister-Auto accompagne les réparateurs dans leur digitalisation

Présent sur le stand Stellantis pendant toute la durée d'Equip Auto 2025, Mister-Auto en a profité pour lancer un nouveau service pour les réparateurs, via son offre Pro. Associé à Movalib, la filiale de Stellantis propose désormais à ses clients un assistant digital.

"C'est un agenda digital qui permet de gérer ses rendez-vous, son capacitaire, l'accompagnement au client avec notamment les véhicules de courtoisie, ou encore de commander ses pièces auprès d'un distributeur", présente Jean-Michel Booh-Begue, directeur des opérations de Mister-Auto.

La volonté de la plateforme est d'accompagner les réparateurs qui ont la volonté de se digitaliser mais qui nécessitent d'être accompagnés dans leur démarche. "Le réparateur peut se concentrer sur son métier, ce qu'il aime et sait faire, et peut être accompagné pour la partie administrative", résume le dirigeant. L'offre est accessible sous forme d'abonnement, avec aide à la prise en main et accompagnement continu.

Mister-Auto-Pro continue de croître

En 2025, Mister-Auto va connaître une croissance "significative" selon Jean-Michel Booh-Begue, tant côté B2C que B2B. Pour l'activité professionnelle, qui représente 20 % du CA, la croissance sera même à deux chiffres. "Nous continuons d'écouter toujours plus nos clients, pour leur offrir un parcours digital le plus efficace possible. Nous voulons une disponibilité maximale de nos produits", développe le directeur des opérations.

Avec 2,5 millions de références dont 400 000 nouveautés cette année, Mister-Auto a de quoi attirer de nouveaux clients. "Nous voulons avoir la couverture de parc la plus importante possible. Couvrir tous véhicules, de tous âge… Nous sommes totalement multimarques, et multi prix", ajoute Jean-Michel Booh-Begue.

Outre ses marques propres, dont Bölk, le pure player continue de multiplier les accords avec les équipementiers. "Ils s'intéressent beaucoup au e-commerce. Nous discutons pour avoir l'offre la plus pertinente possible", assure Jean-Michel Booh-Begue. Ces dernières années, Mister-Auto s'est aussi renforcé sur la partie équipements avec Clas et KS Tools notamment.

Premier bilan du partenariat avec Revolte

En 2025, Mister-Auto a annoncé un partenariat avec Revolte, spécialiste de la réparation et l'entretien des voitures électriques et hybrides. Quelques mois plus tard, les premiers retours sont positifs.

"C'est le témoignage que nous nous intéressons à la réparation électrique, et qu'on se rapproche du service. Revolte fait beaucoup pour les formations électriques. Nous travaillons avec eux pour mettre à disposition de nos clients réparateurs ces programmes de formation. Nous voulons vraiment suivre l'évolution du parc, que ce soit côté produits, services et formations", argumente Jean-Michel Booh-Begue. L'offre électrique de Mister-Auto continue aussi de croître, en ce sens.

Equip Auto 2025 : Siligom passe à la vitesse supérieure avec Wheelizy

Jusqu'au 18 octobre 2025, Siligom a fait ses premiers pas au sein du salon Equip Auto. Une grande première pour le réseau, qui a vu dans cette participation une opportunité symbolique et stratégique. "C’était important d’être là pour les 50 ans du salon, de rejoindre la dynamique du Village du Pneu et de gagner en visibilité", explique Olivier Pasini, directeur général de l’enseigne.

Entouré d’acteurs majeurs du secteur, le directeur général se montrait enthousiaste dès l’ouverture de l’événement : "C’est une belle vitrine pour rencontrer nos adhérents, en séduire de nouveaux et affirmer la force de notre marque." Une présence d’autant plus cohérente que Siligom nourrit de fortes ambitions de croissance. Fort de 210 centres à ce jour, le réseau vise les 300 implantations d’ici cinq ans. Un objectif jugé réaliste pour assurer une couverture nationale optimale.

Cap sur une croissance raisonnée

Cette expansion, toutefois, ne se fera pas à n’importe quel prix. "Nous cherchons avant tout des professionnels aguerris, issus du monde du pneu ou plus largement de l’après-vente", insiste Olivier Pasini. Parmi les profils ciblés : les agents de marques automobiles, parfois en recherche de nouveaux relais de croissance, dont certains ont déjà franchi le pas en rejoignant le réseau. "Ils possèdent un vrai savoir-faire technique, et de notre côté, nous leur apportons notre expertise pneumatique."

Dans cette logique de services étoffés, Siligom diversifie depuis plusieurs années ses activités. À son cœur de métier – le pneu – sont venus s’ajouter l’entretien-réparation, qui représente aujourd’hui environ 30 % de l’activité, ainsi que le vitrage via le rachat de GlassAuto. Cette filiale spécialisée poursuit son développement, avec plus de 400 implantations en France.

Wheelizy, une réponse aux attentes du marché

Mais la grande annonce d’Equip Auto 2025 tient bien dans le lancement de Wheelizy, une plateforme BtoB pensée pour les réparateurs indépendants. Si les adhérents Siligom bénéficient depuis deux ans de l’outil interne e-pneu.store pour leurs approvisionnements, la marque franchit un cap en s'ouvrant à un public plus large. Wheelizy cible les professionnels sans solution intégrée : indépendants, carrossiers, ou ateliers sous d’autres enseignes n'ayant pas ce type d'outil.

Accessible gratuitement, cette marketplace connectée aux principales plateformes européennes donne accès à plus de 120 000 références couvrant toutes les gammes (premium, quality et budget), avec une promesse simple : des prix compétitifs, aucun engagement, et une livraison rapide (24 à 48 h). Avec Wheelizy, Siligom illustre sa volonté de rester en phase avec les évolutions du marché et de proposer des outils innovants au service des pros.

Mopar, Sustainera et Eurorepar : Stellantis met en avant son écosystème à Equip Auto

Depuis quatre ans, Mopar a été propulsée par Stellantis comme sa marque de pièces pour les différentes marques de véhicules. "Toutes les pièces d'origine produites sont désormais marquées Mopar. Elle est bien reconnue en Amérique du Nord, mais il faut qu'elle parle plus au marché européen", reconnaît Sylvie Layec, senior vice-présidente commerce et marketing parts & services de Stellantis.

Pour accroître cette notoriété, le groupe profite d’Equip Auto pour annoncer un partenariat avec l'équipe Peugeot TotalEnergies, pour toute la saison 2026 de WEC (championnat du monde d'endurance). "J'en suis très fière, nous avons travaillé dur pour cela, se réjouit Sylvie Layec. Les véhicules sont équipés de nos pièces Mopar."

Ce n'est pas tout : le constructeur veut aussi pousser ses pneus de la marque Mopar. Sans oublier sa MDD (Eurorepar en Europe) et sa courte gamme budget, Bölk.

Trois nouveautés en pièces remanufacturées

Stellantis poursuit en parallèle la structuration de son offre d’économie circulaire autour des "4R" : remanufacturing, recyclage, réparation et réemploi. Avec 12 000 références réparties sur 40 familles de pièces, le remanufacturing a notamment le vent en poupe, avec une gamme Sustainera qui évolue. Trois nouveautés sont présentées à Equip Auto.

D'abord, on trouve le premier projecteur à LED rénové. Présenté au printemps dernier à Rematec, il est désormais disponible à l'achat. "Avec ce produit, nous touchons pour la première fois à la partie électronique, mais aussi à la partie carrosserie", commente Katell Plunet, responsable économie circulaire.

De plus, Stellantis lance la première gamme d'étriers de frein remanufacturés destinés à des applications autres que pour ses véhicules. 34 références sont dans un premier temps disponibles. Enfin, la gamme contrôle de pollution s'étoffe du réservoir d'additif FAP (filtre à particules), couvrant les marques du groupe.

Côté recyclage, le constructeur a ouvert la voie en 2024 avec une première offre de liquides recyclés. La première pièce issue de cette filière arrive désormais : une batterie 12 V conçue à partir de plastiques 100 % recyclés.

Plus de 7 000 points de service pour Stellantis

L’écosystème Stellantis s’appuie sur ses différents réseaux (Eurorepar Car Service, Norauto en Argentine, DPaschoal au Brésil, etc.) qui ne cessent de croître. Le cap des 7 000 points de service a été franchi cette année, avec 400 nouvelles implantations en 2024 et une accélération attendue en 2025, notamment en Inde.

Les points de service de France pourront cette année acquérir le label EV (véhicules électriques) qui a été initié aux Pays-Bas il y a deux ans. En 2026, enfin, le label Fleet sera lancé.

"C'est une demande de certains pays d'avoir des connexions sur les accords que l'on signe avec des flottes. Nous allons donc labelliser une partie du réseau, ce qui aide à renforcer la licence Eurorepar", conclut Cyril Billiard, directeur marketing pièces et services.

Gaël Escribe (Nexus Automotive) : "Nous lançons une véritable centrale d’achats"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Nexus Automotive France soufflera sa 5ᵉ bougie en octobre à Equip Auto. Quel bilan dressez-vous de ces cinq années d’existence dans l’Hexagone ?

Gaël Escribe : Je suis assez fier que, derrière Autodistribution et Alliance Automotive – deux groupes historiques –, nous ayons réussi à construire pas à pas une autre voie sur le marché français. Nous avons planté un drapeau, créé une organisation qui figure désormais, par la taille, sur le podium. Une société différente, qui a appris à se connaître et à travailler ensemble.

Le principal bilan, c’est la cohabitation entre des entreprises différentes, parfois concurrentes, qui ne pouvaient pas tout faire seules et qui ont choisi de profiter de la taille et des effets d’échelle constitués par Nexus Automotive France pour mener des actions faisables essentiellement de manière collaborative. Et ça fonctionne.

Dans les composantes de Nexus Automotive France, nous comptons notamment Alternative Autoparts, qui a connu une croissance fulgurante depuis sa création, et ID Rechange, passé d’un groupement très focalisé sur le Sud et l’Ouest de la France à un réseau national, avec une professionnalisation indéniable et progressive de ses opérations. Exadis s’est redéveloppé très rapidement grâce à un pilotage rigoureux ; Apprau a investi dans des outils digitaux afin de fidéliser ses clients et continue son expansion.

Quant à Global Distribution, l’entreprise se développe rapidement grâce à l’acquisition de CGDPL et de nouvelles implantations. L’appartenance à une structure internationale a énormément aidé ces sociétés à mûrir et à accentuer leur visibilité.

Pour vous donner un exemple, ID Rechange s’est fortement impliqué dans la gestion des garages. Le groupement prépare des développements quasi scientifiques dans ce domaine. Nous avons beaucoup travaillé sur des outils permettant aux garages sous enseigne Nexus d’être à la pointe de l’innovation.

Globalement, nous avons fait collaborer régulièrement des sociétés de typologies différentes, avec un vrai leadership. Certaines ont beaucoup profité de leur nouveau positionnement au sein de Nexus Automotive France et de Nexus Automotive International pour accélérer leur croissance, avec des modèles économiques rentables.

J2R : Quels seront les axes de développement pour la suite en France ? Souhaitez-vous grossir vos rangs ?

G.E. : L’idée est de capitaliser, pas de grossir pour grossir. Nous avons aujourd’hui une taille suffisante. En revanche, il se passe beaucoup de choses au sein de nos équipes. Le développement du pneu, par exemple, est une opportunité sur laquelle nous avons énormément travaillé.

La formation en est une autre : nous renforçons Nexus Academy au niveau mondial et la France est de la partie. Beaucoup d’initiatives internationales sont en cours de déploiement au service du marché français.

Au niveau du groupe, nous souhaitons suivre quatre directions jusqu’en 2028, dont une grande partie s’appliquera aussi à Nexus Automotive France. Parmi nos projets, nous accélérons le développement de notre marque Dr!ve+ dans l’Hexagone.

J2R : La formation représente effectivement l’un des piliers de votre écosystème. Nexus Academy a donné quels résultats concrets en dix ans ?

G.E. : C’est probablement l’une des choses les plus positives que nous ayons réalisées ces dernières années. D’abord parce que cette activité touche l’intégralité de la communauté Nexus, sur tout notre périmètre géographique : c’est un ciment pour l’organisation.

Nous avons donc décidé d’accélérer dans ce domaine. Nous venons de recruter une responsable groupe de Nexus Academy, Naila Mediouni – issue de l’une de nos entités localisées à Alger – qui a fait partie de notre groupe de formation de formateurs et Train The Trainer. Elle a pris ses fonctions le 1er septembre.

Nous cherchons désormais un équilibre entre formation présentielle et digitale. Jusqu’ici, nous avions beaucoup digitalisé ce service, notamment sous l’effet de la Covid, car le numérique facilite une diffusion à large échelle.

Mais le présentiel est indispensable pour les contenus très techniques. J’ai récemment visité le centre de formation du groupe Delphi, et j’ai été bluffé par sa capacité à réserver le présentiel aux sujets vraiment complexes et différenciants. Les techniciens se déplacent et sont prêts à payer pour accéder à ces contenus.

C’est pourquoi nous voulons, de notre côté, proposer ces sujets de pointe en présentiel, tandis que les formations plus usuelles resteront en digital. Nous visons d’ici 2028 une petite dizaine de centres de formation dans le monde. Pour l’Europe de l’Est, nous avons décidé de localiser l’un de ces sites en Pologne, mais ce serait fantastique d’en compter un aussi en Europe de l’Ouest.

Quant au programme de formations, il est déjà alimenté par les contenus de différents équipementiers. Nous sommes un acteur naturellement en capacité de rassembler et valoriser ces contenus.

J2R : Vous avez annoncé l’arrivée de Valeo comme premier partenaire à commercialiser ses formations via Nexus Academy. D’autres équipementiers vont-ils suivre ?

G.E. : Valeo propose à travers Tech Academy des solutions de formation certifiées, aussi bien en digital qu’en présentiel. Cela fait partie des contenus qui permettront aux garages de diagnostiquer mieux et plus rapidement.

La qualité d’un programme de formation repose avant tout sur la diversité des intervenants. C’est pourquoi nous avons mis en place un comité pour le développement de Nexus Academy. De plus en plus d’équipementiers ont compris que la formation est essentielle et qu’elle devient un métier à part entière. L’union fait la force ! Même si des divergences de point de vue subsistent parfois, la dynamique de groupe est fondamentale pour nous.

Aujourd’hui, de nombreux acteurs souhaitent rejoindre l’aventure, y compris sur des métiers nouveaux. Prenons la maintenance des batteries électriques : il y a deux ans, le sujet n’était pas sur la table. Désormais, Webasto, historiquement leader dans les systèmes de toit, fabrique aussi des batteries.

Ses équipes travaillent déjà sur des questions concrètes : comment les réparer, où et selon quels process ? Nous allons progressivement intégrer ce module, ce qui pourrait amener Webasto à rejoindre notre écosystème… et il est clair que d’autres suivront.

J2R : Outre la formation, la durabilité est une préoccupation majeure de Nexus, à l’initiative du Nexus Climate Day. Avez-vous le sentiment que le sujet recule dans les priorités du secteur ?

G.E. : Je le confirme, malheureusement. Mais pour nous, c’est avant tout un signal pour redoubler d’efforts. Cet été, nous avons lancé une campagne interne consacrée aux bienfaits des produits remanufacturés, qui sera suivie en novembre par des opérations.

Ce recul de la durabilité dans les priorités est préoccupant. Depuis 18 mois, l’intelligence artificielle a pris le dessus dans toutes les conférences de notre secteur. Nous pensions la bataille gagnée ; elle ne l’est pas. Dans une société du zapping, la durabilité souffre : le sujet est complexe, exigeant et parfois décourageant à mettre en œuvre.

C’est pourquoi nous devons privilégier des actions concrètes et immédiatement accessibles. Les produits remanufacturés en sont un exemple : ils sont disponibles dès aujourd’hui, ce n’est pas un projet pour demain. D’autres initiatives seront déployées à l’occasion du Nexus Climate Day.

Enfin, depuis le 1er juillet, nous avons renforcé notre gouvernance avec un directeur de la stratégie doté d’une solide expérience en matière de durabilité, Ben Spitz. Son expertise va nous aider à structurer notre démarche. Bref, malgré les turbulences, nous maintenons fermement le cap.

J2R : Lors de votre dernier Business Forum, à Abou Dhabi, vous avez insisté sur la transformation de Nexus en véritable écosystème centré sur la donnée. Que cela signifie-t-il concrètement, avec quelle traduction au quotidien ?

G.E. : Nexus Automotive est aujourd’hui le réseau de distributeurs le plus présent au monde. Nous estimons notre part de marché à environ 8 %. Aucun autre réseau n’a une telle envergure ni une présence dans autant de pays. Lors de nos premières années, nous nous sommes concentrés sur une expansion géographique rapide.

Cette dynamique se poursuit, d’autant que nous suscitons désormais plus d’intérêt qu’auparavant. Avec 8 % de part de marché, une implantation dans plus de 145 pays et une collecte quotidienne de données, nous avons aujourd’hui la légitimité pour construire un data center mondial.

L’idée est de doter notre communauté d’un véritable observatoire capable de suivre l’activité quotidienne de notre industrie. Aujourd’hui, il est impossible d’affirmer, à l’échelle mondiale, qu’une ligne de produits a progressé ou reculé sur une période donnée. Des initiatives existent – aux États-Unis, où la fédération des distributeurs collecte et restitue des données mensuelles à ses membres, ou en Italie, où le Politecnico di Torino mène un exercice similaire avec une base significative de distributeurs.

Mais ces démarches restent locales et limitées. Notre ambition est tout autre : parvenir, d’ici fin 2027, à disposer d’un data center mondial, capable non seulement d’analyser la performance de notre activité et de notre communauté, mais aussi d’ouvrir la voie à de nouveaux produits et cas d’usage.

La première étape est déjà engagée : nous constituons une équipe chargée de réceptionner, catégoriser puis restituer les données. Nous avons par ailleurs développé des outils d’analyse pour les acheteurs, afin d’orienter plus efficacement leurs commandes. À court terme, notre priorité est donc de bâtir un outil analytique fonctionnel, offrant une vision plus claire aux fournisseurs et distributeurs Nexus.

Dans un second temps, ce data center pourra devenir une véritable porte d’entrée vers d’autres usages, afin de gagner en efficacité dans un écosystème où la donnée fait encore cruellement défaut.

J2R : Ce projet suppose la collaboration de tous vos membres, fournisseurs et distributeurs. Quels obstacles rencontrez-vous encore pour les convaincre de partager leurs données ?

G.E. : À ce jour, il n’existe aucune initiative comparable à l’échelle mondiale, tout simplement parce qu’aucun autre acteur ne dispose d’un accès à autant de marchés avec une empreinte aussi large que la nôtre. Avec près de 8 % de part de marché, notre échantillon est suffisamment représentatif pour garantir la crédibilité des analyses que nous produisons.

Certes, ce projet suppose un investissement conséquent, mais dans un monde désormais gouverné par la donnée, il aurait été absurde de rester à l’écart. Ce n’est pas dans notre culture de laisser passer les trains. Nous avons donc choisi de monter à bord, en nous fixant un calendrier réaliste qui nous permette d’assurer la qualité de restitution attendue.

J2R : Nexus est présent dans 145 pays et a généré plus de 52 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé en 2025. Quels sont aujourd’hui vos relais de croissance prioritaires ?

G.E. : Environ 50 % de notre chiffre d’affaires proviennent aujourd’hui des États-Unis. C’est la raison pour laquelle nous avons ouvert l’équivalent d’un second siège à Dallas, où Thierry Mugnier est installé depuis plus de six mois.

Nous disposons désormais d’une trajectoire beaucoup plus concrète et nous annoncerons plusieurs initiatives majeures d’ici la fin de l’année. Premier marché mondial, les États-Unis vont contribuer de façon déterminante à notre croissance sur les trois prochaines années.

Les pays émergents demeurent également notre marque de fabrique. En Afrique, nous avons enregistré + 20 % au premier trimestre et la tendance s’est confirmée sur le semestre. Dès 2016, nous avons d’ailleurs repris un agent de marque pour aider les équipementiers à renforcer leur impact commercial, et IAMaga commence aujourd’hui à prendre forme.

Ce n’est pas un hasard si Amerigo International nous a rejoints. Nous observons des croissances incomparables en Chine, en Afrique et en Amérique latine, fruit d’un investissement constant depuis plusieurs années.

Parallèlement, l’Europe – notre cœur historique – a été la zone qui a le plus contribué à notre croissance au premier semestre. Les distributeurs de taille intermédiaire, les “mid-caps”, y font preuve d’une agilité remarquable. C’est la grande leçon de ces quinze dernières années : malgré l’arrivée de grands groupes, ce sont ces acteurs intermédiaires qui affichent les dynamiques les plus fortes.

En résumé, l’Europe reste notre jardin, mais nos priorités se concentrent désormais sur les États-Unis et les marchés émergents, tandis que la Chine tend à devenir le véritable barycentre de nos activités.

J2R : Le prochain Business Forum aura-t-il donc lieu en Chine ?

G.E. : Non. Le prochain Business Forum se tiendra en Suisse. Compte tenu du contexte mondial, nous avons décidé de marquer une pause dans nos destinations : pour la première fois, nous organiserons cet évènement chez nous.

Les risques liés à l’accueil de nos invités – visas, formalités administratives, contraintes pour les entreprises – étaient devenus trop élevés ailleurs cette année.

J2R : Vous venez de lancer une activité pneumatique avec une offre structurée autour de trois segments, dont une marque exclusive, Risen. Quels objectifs de parts de marché visez-vous à moyen terme dans ce secteur très concurrentiel ?

G.E. : Nous avons lancé ce projet sans objectif chiffré au départ : nous n’avions rien à perdre, le compteur était à zéro depuis dix ans. L’idée était simplement d’intégrer le pneu dans le quotidien de nos distributeurs, avec une offre segmentée selon les profils d’acteurs et des outils digitaux adaptés.

Pour cela, nous travaillons avec un expert reconnu, Bruno Perchec (ex-Mobivia), dans une véritable démarche qualité. Par le passé, il nous est arrivé d’aller trop vite ; cette fois, nous avons pris le temps, nous avons associé produits et solutions digitales, et construit une activité crédible qui commence à se déployer au niveau mondial.

Les résultats sont déjà là : en trois jours, lors de notre forum d’Abou Dhabi, nous avons identifié un potentiel de 25 millions d’euros de pneus supplémentaires. C’est l’exemple même d’un projet bien mené, avec les bonnes personnes, le bon timing, les bonnes ressources et sans précipitation. Nous visons clairement la qualité plutôt que la rapidité.

J2R : Le modèle retenu pour le pneu est plus intégré que celui des pièces. Cette approche s’appliquera-t-elle à d’autres familles de produits ?

G.E. : Oui, le pare-brise est une option. C’est un métier encore lointain pour nombre de nos membres, mais il ne subira pas les secousses liées à l’électrification du parc. La pièce devient plus technologique avec les Adas, et le marché est assez oligopolistique. Il y a de bonnes raisons de s’y intéresser. Si nous réunissons projet, personnes, timing, appétit et organisation, nous irons.

J2R : Un mot sur votre marque Dr!ve+ : elle s’est fortement développée en deux ans, avec plus de 11 000 références. Quel est son potentiel face aux géants du secteur ?

G.E. : Le potentiel est énorme : nous sommes présents dans 145 pays et représentons le premier réseau mondial. Nous avançons étape par étape, avec une équipe très solide. Plus de 30 actionnaires participent à SmartParts, la société qui pilote la marque, et les résultats suivent parfaitement la dynamique du marché.

J’attends une croissance d’environ 50 % par an. Dr!ve+ n’a toutefois pas vocation à devenir un challenger de Napa ou d’autres marques privées : notre culture reste celle des équipementiers. Nexus Automotive International ne deviendra pas Dr!ve+. La marque, qui se caractérise par son rapport qualité/prix, vise avant tout les parcs anciens, notamment dans les marchés où le prix reste l’argument numéro un.

Cela se limite à ce segment. Nous continuons donc à travailler avec les équipementiers et à défendre leurs marques. L’idée n’est pas de pousser nos membres à basculer massivement sur Dr!ve+, mais plutôt d’éviter que chacun parte acheter une marque privée différente.

L’union fait la force : ensemble, nous pouvons par exemple mutualiser l’achat de dizaines de milliers de tonnes de lubrifiants. La société est sur la bonne trajectoire et concentrée sur le déploiement. Début septembre, l’équipe dirigeante était en Amérique latine, après un passage aux États-Unis. En parallèle, l’offre continue de s’étoffer avec d’importantes extensions de gammes, comme le freinage ou la suspension.

J2R : Le hub logistique en Pologne joue un rôle clé dans cette montée en puissance. Avez-vous d’autres projets d’infrastructures pour soutenir le développement mondial de Dr!ve+ ?

G.E. : Oui. Nous envisageons par exemple un hub aux États-Unis. C’est indispensable : nous ne pouvons pas livrer nos membres avec des délais de trois à six mois. Il faut donc financer des stocks et mettre en place des dispositifs que nous n’avions jamais déployés auparavant.

Ce n’est plus de l’intermédiation, mais une activité très consommatrice de cash qui exige des investissements importants.

J2R : Après deux années exceptionnelles, vous anticipiez une croissance de "seulement" 9 % en 2025, dans un contexte incertain. Comment vous préparez-vous à cette moindre visibilité ?

G.E. : Nous ne ferons pas 9 % sur l’année calendaire 2025. Au premier trimestre, nous étions à +6 %, ce qui reste satisfaisant au vu du contexte. Après l’euphorie de 2023-2024, ce coup de frein du marché a surpris. Stocks très élevés fin 2024, contexte géopolitique tendu, pouvoir d’achat en berne en Europe…

Autant de facteurs à l’origine de ce ralentissement. Mais celui-ci a pris fin au premier trimestre et l’été a montré un retour de la croissance. Nous ne sommes plus dans la configuration exceptionnelle de 2023-2024, mais la situation n’a rien de catastrophique.

Pour faire face à cette nouvelle conjoncture, nous avons beaucoup travaillé sur l’élargissement du périmètre. Pour la première fois, nous menons un plan offensif destiné à combler certains “trous” pays par pays, avec l’énergie qui fait notre force.

J2R : Quels autres défis souhaitez-vous relever dans les prochaines années ?

G.E. : Avec le cabinet Roland Berger, nous avons mené huit mois de revue stratégique. Le bilan des dix dernières années a abouti, fin juin, à un plan destiné à faire de Nexus, d’ici 2028, une société plus consistante, plus crédible et plus impactante. L’objectif est clair : passer d’un ITG, ou centrale de référencement, à un véritable groupe. Nous avons donc identifié quatre métiers qui structureront notre avenir.

Le premier, c’est l’intermédiation, notre métier historique, où nous visons 50 % de croissance d’ici 2028, de nouveaux marchés et de nouveaux adhérents dans des pays ciblés. Le deuxième, c’est le transactionnel : au-delà de SmartParts, nous lançons une véritable centrale d’achats avec 13 distributeurs européens, pour acheter des lignes de produits en volumes significatifs.

Ce modèle sera déployé partout où la volonté de mutualiser existe. Le troisième métier, c’est la donnée : nous allons créer un centre mondial et devenir un opérateur dans ce domaine d’ici 2027.

Enfin, le quatrième pilier est l’investissement, avec le développement de notre fonds Mobilion, que nous voulons repositionner en Europe – trois villes sont en lice, dont Paris – afin d’élargir la base d’investisseurs et de multiplier les opportunités, via une empreinte plus européenne. Aucun autre groupe concurrent n’offre une telle combinaison d’activités. Notre socle est solide, notre panorama concurrentiel limité, et nous nous donnons les moyens d’y parvenir avec des objectifs réalistes.

J2R : Quid du partenariat avec Stellantis, annoncé au Business Forum 2024 à Monaco ? La réorganisation récente de la gouvernance du constructeur remet-elle en cause l’accord ?

G.E. : Absolument pas. Nous sommes en pleine phase de mise en place des synergies, dans le détail. À mon sens, le changement de CEO ne fera qu’amplifier le travail déjà accompli. Nous sommes mobilisés sur tous les fronts avec Stellantis : les passerelles fonctionnent très bien et nous commençons déjà à en récolter les fruits.

C’est aujourd’hui le seul constructeur animé d’un véritable appétit mondial pour agir dans l’aftermarket. Et nous partageons pleinement cette ambition. À l’image de ce que nous avons fait avec Dr!ve+ et SmartParts, nous travaillons sur des collaborations en termes d’achats. Bien sûr, cela demande du temps, car nous faisons cohabiter deux cultures différentes, celles de l’OEM et de l’IAM, mais la direction est claire et les perspectives très positives.

À Equip Auto, Autodistribution démontre la force de son modèle

Deux anniversaires, une même passion : celle de la réparation automobile. En 2025, Autodistribution fête les 40 ans de son réseau AD au cœur d’un salon Equip Auto qui célèbre, lui, son demi-siècle d’existence. L’occasion de mesurer le chemin parcouru : dans un marché en demi-teinte, le groupement affiche croissance supérieure à celle du marché (+2,9 % à fin août 2025).

"Malgré la décélération du marché, suite à la période d’inflation qui a soutenu l’activité, nous maintenons notre croissance grâce aux actions mises en place ces derniers mois", note Frédéric Gaillard, directeur général des opérations BtoB France de Parts Holding Europe, maison mère d’Autodistribution.

Un modèle fondé sur la proximité et le service

Pour expliquer ses résultats, l’enseigne au triangle rouge met en exergue les fondements de sa stratégie : proximité, qualité de service et performance logistique. "Notre ambition, c’est le meilleur rapport qualité, prix et service", insiste Frédéric Gaillard. Sur le terrain, Autodistribution peut effectivement s’appuyer sur une équipe comptant plus de 2 000 spécialistes techniques.

Une force vive qui accompagne chaque jour quelque 3 700 réparateurs partenaires (2 317 sites AD, 960 Autoprimo et 465 Staff Auto). Le réseau AD, qui fête ses 40 ans, poursuit d’ailleurs sa croissance avec 43 nouvelles adhésions depuis janvier 2025, dont la moitié d’ex-RA2.

Outre son ancrage local, le groupement fait de la performance de son outil logistique un levier central. Rappelons qu’il s’articule autour de sa plateforme national Logisteo, qui a récemment bénéficié d’importants investissements, et d’un maillage de plateformes régionales. Autodistribution garantit ainsi trois niveaux de service : livraison en 90 à 120 minutes, en moins de 4 heures ou avant 8 h le lendemain

Pour renforcer la productivité des garages, le groupe déploie d’ailleurs un nouvel outil de suivi en temps réel des livraisons. "Nous recevons environ 15 000 appels par mois liés au suivi des commandes. Avec cette solution, nous proposons aux réparateurs une information plus précise sur leur livraison, facilitant ainsi l’organisation de leur atelier", soutient Frédéric Gaillard.

Autossimo, la digitalisation au cœur de la relation client

Pilier historique de la stratégie numérique du groupe, le portail Autossimo célèbre ses 25 ans. Fort de ses 20 000 utilisateurs abonnés, il centralise désormais 6 commandes sur 10, soit 40 000 transactions quotidiennes. "Les réparateurs ont définitivement adopté l’outil digital. Autossimo, c’est environ 780 millions d’euros de flux de commandes aujourd’hui", souligne Laurent Desrouffet, directeur général des réseaux et des activités de réparation d'Autodistribution.

Pour accélérer son développement, le catalogue électronique bénéficiera en 2026 d’une nouvelle version. Responsive, le site va hérite de fonctionnalités élargies pour une identification optimisée des pièces et d’une architecture plus robuste.

Ce n’est pas tout : le big data sera aussi mis à contribution pour affiner la couverture réelle du parc et anticiper les besoins des clients. "C’est un enjeu important : nous devons confronter les couvertures théoriques de nos fournisseurs à la réalité du parc et de notre stock", confie Laurent Desrouffet.

Reboost, l’offre circulaire made in Autodistribution

Le groupement fait également d’Equip Auto la vitrine de son engagement environnemental. Les visiteurs pourront ainsi découvrir Reboost, un nouveau programme dédié aux pièces issues de l’économie circulaire (Piec) fondé sur trois piliers. Primo, l’offre de produits remanufacturés (injecteurs, turbos, alternateurs, transmissions…) qui compte quelque 97 000 références.

Pour les équipements électroniques, qui se généralisent dans les dernières générations de véhicules, Autodistribution mise aussi sur la rénovation, grâce à son accord avec Cotrolia. Enfin, le groupe met aussi à la disposition de ses clients réparateurs un large portefeuille de pièces de réemploi. Au total, 8 millions de références sont disponibles via le Hub AD Carrosserie, en lien avec divers partenaires tels que GPA, Opisto et Surplus.

"La stratégie Reboost s’inscrit dans une politique RSE plus large, insiste Jean-Baptiste Labilloy directeur de l'environnement de PHE. Nous travaillons également sur le verdissement des flottes, la réduction des consommations énergétiques ainsi que la gestion responsable des déchets."

À Equip Auto, la fête continue avec AD

Mais au-delà des innovations et des annonces produits, la semaine d’Equip Auto se veut placée sous le signe du partage pour les équipes d’Autodistribution. Chaque soir, plusieurs centaines de réparateurs adhérents des réseaux du groupement sont attendus pour fêter l’anniversaire du réseau AD dans une ambiance conviviale. A Paris, la filiale du groupe PHE compte bien prolonger l’histoire d’une "Adhésion" jamais démentie.

Comment DAF Conseil aide les ateliers à rester compétitifs

Êtes-vous aptes à réparer les véhicules ? C’est pour répondre à cette question que DAF Conseil a présenté son outil Skills lors du salon Equip Auto qui fermera ses portes le 18 octobre 2025. Ce dispositif d’évaluation des compétences techniques, lancé il y a quelques semaines, permet aux réparateurs de s’autoévaluer en ligne grâce à des quiz payants couvrant les principales thématiques des secteurs VL et PL.

Formation et recrutement : les piliers de l'outil Skills

Que ce soit sur ordinateur ou sur smartphone, le réparateur se connecte au site de DAF Conseil, sélectionne le ou les quiz qu’il souhaite effectuer, puis consulte ses résultats sur un portail dédié. Un outil moderne et accessible, conçu pour révéler aux professionnels leurs points forts et leurs lacunes. "Très ou trop souvent, un réparateur n'a pas une bonne connaissance de ses besoins", analyse Jacques de Leissègues, président de DAF Conseil.

Cet outil permet non seulement aux réparateurs de mieux comprendre le fonctionnement des véhicules actuels, de détecter et de résoudre les pannes, mais aussi de se préparer aux nouvelles technologies pour offrir un service optimal à leurs clients.

"Aujourd'hui, les évolutions technologiques sont tellement rapides qu'ils n'ont pas le temps de se former. S'ils ne sont pas assistés techniquement, ils risquent d'être dépassés et à terme de perdre des parts de marché", explique Jacques de Leissègues.

Mais le système ne s’arrête pas là : il ouvre aussi des perspectives en matière de recrutement. "Ce qui est particulièrement intéressant, c'est qu'on peut aussi s'en servir pour envoyer un ou plusieurs questionnaires d'évaluation de compétences à des candidats", précise Jacques de Leissègues. Une manière d’identifier les meilleurs profils avant d’entamer les premières discussions.

Une pédagogie inversée 

Cette proximité avec les réparateurs et les futurs stagiaires s’explique par une solide connaissance du marché et une formation qui privilégie la pratique à la théorie. Sur son stand, DAF Conseil présente notamment une maquette didactique sur les capteurs de pression différentielle. On y trouve un multimètre permettant de mesurer l’intensité électrique du capteur et d’identifier s’il doit être remplacé.

Un dispositif avant tout pédagogique, conçu pour montrer aux réparateurs comment tester un capteur, identifier ses dysfonctionnements et les résoudre. Une pratique qui semble devenue aujourd'hui une nécessité. "Nous, on voit le décalage qui se crée chez certains réparateurs. On voit ceux qui se forment, qui veulent se faire assister et qui apprennent. Et on voit ceux qui se font assister, mais sans vouloir apprendre", constate Jacques de Leissègues.

Pour pousser sa démarche, DAF Conseil anime également sur son stand un jeu-concours sous forme de quiz technique en ligne. Tout au long du salon, les réparateurs sont invités à tester leurs connaissances, et les meilleurs d’entre eux remporteront plusieurs lots.

Une manière ludique de renforcer le lien avec les professionnels du secteur et de leur rappeler que les compétences restent, plus que jamais, la clé de la performance.

Forvia Hella lance ses premiers kits de frein

Le groupe Forvia Hella a fait le plein de nouveautés au salon Equip Auto 2025, tant sur son offre diagnostic que son catalogue de pièces. Alors que la ligne freinage de Hella Pagid a définitivement été intégrée il y a un an, l'heure est aux lancements. Forvia Hella élargit ainsi sa gamme avec le lancement de ses kits de frein.

Ces kits sont une première pour l'équipementier. Plaquettes et disques sont désormais associés pour les modèles courants sur le marché : VW Golf, BMW Série 3, Mercedes Sprinter, etc.

Une couverture grandissante

Autre nouveauté : l'offre d’étriers de frein "sans consigne" passe de 350 à 500 références. Elle doit permettre de simplifier la logistique pour les ateliers en supprimant la gestion des reprises. Côté disques, 50 nouvelles références arrivent, dont des disques monoblocs pour les modèles BMW et Mercedes-Benz, en remplacement des disques bi-pièces montés en première monte.

L'extension de gamme permet à l'équipementier d'atteindre une couverture de 99 % du parc roulant européen pour les plaquettes et disques de frein, et de plus de 85 % pour l’hydraulique du freinage. Pour les modèles électriques et hybrides, la couverture atteint plus de 90 % pour les plaquettes, et 85 % pour les disques.

"Nous disposons désormais d'une gamme complète avec un taux de couverture élevé du parc européen, tant en plaquettes et disques, qu'en accessoires, avec des capteurs ABS et de l'électronique notamment, commente Clément Perrin, directeur des ventes. Nous sommes fiers d'avoir concrétiser des contrats avec de grands acteurs du marché."

"Back to cold"

A Equip Auto, Forvia Hella poursuit également sa stratégie de retour sur le segment de la gestion thermique. "Hella disposait d'une offre complète en refroidissement, rappelle Clément Perrin. Cette année, on revient avec une offre modernisée mais fidèle à notre ADN. Tout a été pensé pour simplifier le travail des ateliers."

Une première gamme de 1 200 références a été déployée. D'ici à fin 2027, elle devrait s'étendre à 6 000 pièces. Compresseurs, condenseurs, ventilateurs intérieurs… Mais aussi des pièces de refroidissement du moteur, telles que des ventilateurs de radiateur, des radiateurs et des refroidisseurs intermédiaires.

"Nous allons capitaliser sur nos compétences première monte pour les mettre au service de la rechange. Cela profitera notamment aux véhicules électriques", complète Catherine Neels, directrice générale.

Électronique et remanufacturing

Notons également que la gamme électronique continue de s'enrichir, tant pour les VL que les PL. Le groupe dispose d'un portefeuille de 4 800 références. Au total, 940 lancements étaient prévus pour l'année 2025.

Clément Perrin, directeur des ventes, et Catherine Neels, directrice générale de Forvia Hella. ©J2R/FLM

Clément Perrin, directeur des ventes, et Catherine Neels, directrice générale de Forvia Hella. ©J2R/FLM

Enfin, côté remanufacturing, Hella mise sur la division Reparlab by Faurecia Clarion, qui dispose d'un site comptant plus de 30 techniciens qualifiés près de Nancy (54). 3 800 références sont disponibles, couvrant 15 familles de produits : écrans de navigation, Adas, compresseurs de climatisation, radios, réservoirs AdBlue, ABS, direction électronique, ECU moteurs, etc.

Plus de 30 marques sont disponibles. Un développement continu de nouveaux produits est par ailleurs assuré, notamment pour les véhicules électriques et hybrides : chargeurs embarqués, inverters, convertisseurs DC-DC, etc. "Notre métier est de prolonger au maximum la durée de vie du véhicule avec des solutions qui font sens", conclut Clément Perrin.

Hella Gutmann complète son offre de diagnostic

Un nouveau venu dans la famille diagnostic pour Hella Gutmann. Après avoir lancé le mega macs S 20 il y a un an, compatible avec les appareils Android, l'équipementier a dévoilé à Equip Auto 2025 le mega macs plus. Celui-ci dispose d'une interface optimisée pour Windows. Il complète la gamme, avec le mega macs X qui était le premier disponible pour les ateliers en quête de performances avancées.

Un outil plus intuitif

L'interface du mega macs plus se veut intuitive, moderne et compatible avec le matériel informatique déjà présent dans les ateliers (PC, ordinateur portable et tablette). Cette version succède au mega macs PC. "Hella Gutmann est désormais le partenaire diagnostic pour l'ensemble des ateliers", se félicite Clément Perrin, directeur des ventes.

L'outil prend en charge les protocoles de communication les plus récents (DoIP, CAN-FD). Il dispose d'un logiciel intégrant l’interface SDI pour que le technicien ait accès à l’ensemble des informations. Le CSM assure un déverrouillage sécurisé des passerelles constructeurs. Grâce à l'intelligence artificielle, la productivité est augmentée, les fonctionnalités sont disponibles H24 et les réponses instantanées avec solution de réparation. On trouve aussi un module de déverrouillage automatique des passerelles de sécurité. Les calibrations sont conformes aux spécifications des constructeurs grâce au CSC-Tool Pro.

Dix ans après les débuts du CSC-Tool

Ce CSC-Tool Pro est l'autre nouveauté présentée lors d'Equip Auto. Avec cette solution entièrement numérique, Hella Gutmann veut entrer dans une nouvelle ère de la calibration Adas, plus précise et rapide. "L'an dernier, nous avons célébré les dix ans du CSC-Tool. Nous voulons maintenant créer une nouvelle norme de la calibration", avance Clément Perrin.

Le CSC-Tool Pro dispose d'un écran XXL de 86 pouces. ©Hella

Le CSC-Tool Pro dispose d'un écran XXL de 86 pouces. ©Hella

Ce nouvel outil de calibration Adas haut de gamme sera disponible dès début 2026. Connecté au wifi, il communique donc directement avec les outils de diagnostic mega macs X, S 20 et Plus, et les données du véhicule sont synchronisées en temps réel. L'outil se veut plus précis, flexible et doté d'un haut niveau d'intégration numérique.

Le CSC-Tool Pro embarque un écran XXL de 86 pouces pour afficher les cibles de calibration numériques pour le réglage des caméras frontales. Il dispose d'un support pivotant pour faciliter l'utilisation de cibles grand format pour certaines marques, et le tout se pilote via une tablette PC intégrée qui guide le technicien étape par étape : identification véhicule, sélection de la cible, positionnement, calibration et génération d’un rapport complet.

La fonction Chassis PreCheck vérifie automatiquement la géométrie du châssis avant toute calibration, pour garantir en peu de temps que les conditions sont réunies pour une intervention conforme. "Sans besoin d'une formation poussée, le réparateur a la garantie d'une calibration parfaite et précise", conclut Clément Perrin.

Maha sécurise les batteries de véhicules électriques en atelier

Comment savoir si la batterie d’un véhicule électrique (VE) entrant dans un atelier ne prendra pas subitement feu ? C’est pour s'en assurer que Maha lance son pack "sérénité" à l'occasion d'Equip Auto 2025. Celui-ci réunit à la fois ses outils BatteryCheck et BatteryWatch. Le premier vérifie l'état de la batterie. Tandis que le second surveille tout signe d'emballement thermique. L'ensemble sécurise les ateliers prenant en charge les VE.

Plus en détail, le système BatteryCheck se connecte sur la prise OBD du véhicule. Elle effectue un test de cinq à quinze minutes, selon le modèle de VE. Celui-ci mesure la capacité actuelle de la batterie, en comparaison avec son état d'origine. Il établit ensuite un rapport envoyé par mail à l'issue du test.

Détection plus rapide qu'un système externe

De son côté, BatteryWatch surveille en continu la température des batteries haute tension. Cet outil se branche sur le circuit fermé du liquide de refroidissement. Cela lui permet de détecter toute élévation anormale de température bien plus tôt que tous les autres systèmes de détection externe.

Ce boîtier donne non seulement l'alarme, mais agit aussi sur les éventuelles hausses de température. Dans ce cas, il répartit uniformément la chaleur et compense donc la surchauffe des cellules touchées. Son action peut être encore renforcée en le couplant à un refroidisseur externe.

Ce système réduit donc considérablement le risque d’incendie de batteries défectueuses. Le cas échéant, il prévient les professionnels bien en amont du sinistre. BatteryWatch sécurise ainsi l'atelier, la zone de stockage, le dépanneur ou le transporteur de VE.

Anticiper les contraintes à venir

Cet outil ne connaît pas encore de concurrent. Néanmoins, "dans un avenir proche, il est probable que des systèmes d’alarme et une surveillance de la température deviennent obligatoires ou du moins fortement recommandés, pense Benoît Baulinet, directeur général de Maha France. La réticence croissante des assureurs à couvrir les activités à risque le laisse penser et les mesures de sécurité seront sans doute récompensées".

Par ailleurs, le dirigeant assure que les constructeurs pourraient aussi imposer des directives pour les véhicules haute tension présentant un risque d'emballement thermique. Des systèmes comme celui de Maha répondraient alors à toutes ces exigences. Si son BatteryCheck est déjà utilisé dans les ateliers, le BatteryWatch le sera à partir de 2026. Son prototype avait été présenté par la marque à l'édition 2024 du salon de Francfort Automechanika.

Le groupe Dubourg muscle son jeu à l'occasion d'Equip Auto

Alors qu’il prend part au salon Equip Auto (14-18 octobre 2025), le groupe Dubourg vient de dévoiler deux annonces majeures. Pour renforcer son maillage territorial et optimiser sa logistique, l’entreprise de recyclage automobile a engagé une vaste extension de son site de Rauzan, en Gironde, et racheté un centre Récup Auto à Saint-Priest-de-Gimel (19), en Corrèze.

180 000 pièces de réemploi stockées

Lancé il y a quelques mois, ce projet de transformation du site vise à répondre à la demande croissante de pièces de réemploi. Selon les dernières données du SRA, près d’un rapport sur cinq (19,6 %) intègre désormais au moins une pièce issue de l’économie circulaire. Dix hectares supplémentaires devraient bientôt alimenter le centre, avec à la clé une plus grande capacité de traitement de véhicules et de services.

Pour cela, le groupe a vu les choses en grand : nouveau call center de 16 postes, bâtiment de stockage porté à 180 000 pièces de réemploi et pôle Dubourg Montage & Services. Un centre dédié aux véhicules électriques et de nouveaux espaces sont également prévus, signe que le groupe entend à la fois améliorer le confort interne et anticiper les évolutions du secteur.

Le nouveau call center du Groupe Dubourg est constitué de 16 postes entièrement digitalisés. ©Dubourg Groupe

Le nouveau call center du Groupe Dubourg est constitué de 16 postes entièrement digitalisés. ©Dubourg Groupe

Un troisième centre récupéré

Autre nouveauté : l’acquisition d’un troisième CVHU, situé à Saint-Priest-de-Gimel, en Corrèze. Une décision stratégique pour ce groupe solidement implanté dans le Sud-Ouest, qui entend désormais étendre son maillage vers le centre de la France. Cette implantation va en outre lui permettre d’élargir sa zone de collecte, d’améliorer la répartition des zones de récupération et d’augmenter la capacité annuelle de traitement des véhicules.

Ces investissements visent à offrir un service plus fluide et réactif à ses 8 500 clients professionnels, déjà bénéficiaires de la livraison gratuite sous 48 h et d'une réduction de 15 % sur leurs commandes. Objectif : simplifier leur quotidien et réduire leurs délais d’immobilisation.

"Nos investissements répondent directement aux attentes des ateliers : disponibilité, rapidité et traçabilité. Nous voulons que chaque réparateur trouve chez Dubourg Groupe un partenaire de confiance, capable de livrer la bonne pièce, au bon moment, dans le respect de ses contraintes terrain", affirment Jean-Baptiste et Andréa Dubourg, directeurs généraux de Dubourg Groupe.

Une véritable passion pour la course

Mais ce n’est pas tout. Durant la semaine du salon, les visiteurs pourront découvrir sur son stand (hall 2.2, B102) une monoplace de F4. Un clin d’œil à Jules Avril, jeune pilote français soutenu par la famille Dubourg, qui intégrera la discipline en 2026. Passionnée de sport automobile, l’entreprise a fondé en 2015 sa propre écurie, DA Racing, engagée en Rallycross et dans l'e-Trophée Andros.

Une passion transmise de génération en génération, qui illustre le lien fort entre durabilité, performance et esprit d’équipe, des valeurs portées par Dubourg au quotidien.

Fujitsu propulse la rechange indépendante dans le cloud avec sinAuto

Le groupe japonais Fujitsu lance sinAuto, son nouvel ERP verticalisé pour les distributeurs de pièces de rechange. Conçu à partir de la solution historique Sineres, l’outil a nécessité plus de quatre millions d'euros d'investissement.

Le logiciel a été entièrement réécrit dans une architecture cloud-native. Il incorpore les dernières innovations en matière de sécurité, de performance et de connectivité, avec des intégrations natives vers les modules de e-commerce, WMS, catalogues électroniques et comptabilité.

Avec ce lancement, Fujitsu veut aider les distributeurs à accélérer leur transformation numérique et à mieux gérer leurs opérations dans un contexte de marché sous tension : pénurie de pièces, pression sur les marges, exigence de disponibilité en temps réel et montée du e-commerce B2B.

"sinAuto apporte au marché aftermarket un ERP cloud-first alliant profondeur métier et sécurité, prêt pour l'intégration à grande échelle, orienté opérations et data", explique Sylvain Legrand, responsable des solutions Sineres et sinAuto chez Fujitsu France.

Un ERP modernisé pour simplifier le quotidien des distributeurs

L'ERP couvre l'ensemble des besoins opérationnels : gestion des ventes et du pricing, approvisionnement, entrepôt, traçabilité, analytics et comptabilité. Il propose une navigation fluide et personnalisable, des processus sécurisés et automatisables, et une interface responsive conçue pour s'adapter à l'organisation de chaque distributeur.

Développé en "low code" sur la plateforme OutSystems, sinAuto promet une innovation continue et des évolutions rapides, adaptées aux spécificités de chaque client.

Fujitsu propose également un accompagnement structuré en trois étapes : audit et cadrage des besoins, migration des données et formation des équipes, puis assistance au démarrage. La transition inclut la reprise de l'ensemble des historiques (articles, clients, tarifs, stocks, mouvements, etc.) pour garantir une continuité sans perte d'informations.

Précisons que sinAuto sera présenté dans le détail au salon Equip Auto Paris 2025, qui se tiendra du 14 au 18 octobre (hall 7.1, allée C, n°3).

Equip Auto : 50 ans dans le rétro, pleins phares sur l'avenir

Rarement un anniversaire aura eu autant de portée symbolique. Equip Auto a vu le jour en 1975 dans un contexte où la filière automobile connaissait une transformation profonde. Depuis, le salon n’a cessé d’accompagner les mutations qui ont marqué l’aftermarket. Au fil des décennies, l’événement a su incarner un point de rencontre entre industriels, distributeurs, réparateurs et acteurs institutionnels.

"Equip Auto, c’est une histoire collective, construite avec et grâce à nos partenaires, exposants et visiteurs", rappelle Philippe Baudin, président du salon. Pour lui, cette 50édition doit conjuguer mémoire et innovation. "On veut montrer que nous restons fidèles à notre ADN, tout en nous réinventant."

Trois ans après une édition 2022 qui avait marqué la reprise post-Covid, l’ambition est claire : projeter Equip Auto dans une nouvelle ère. "Nous avons construit cette édition en nous nourrissant des retours de nos grands comptes et en dialoguant avec l’ensemble de la filière. Le 50e anniversaire nous donne une responsabilité supplémentaire : il fallait être à la hauteur des attentes", affirme Aurélie Jouve, directrice du salon.

Un format renouvelé et des ambitions élargies

Raison pour laquelle cette édition 2025 voit grand. Au total, le salon se déploiera sur cinq pavillons, soit une surface de 100 000 m², contre 80 000 m² lors de l’édition précédente à Paris. "La bonne nouvelle, c’est que le salon a fait le plein. Quand on fait le tour du plateau, on a quasiment tout le monde, à de très rares exceptions", se félicite Philippe Baudin.

Côté visiteurs, plus de 100 000 professionnels sont attendus, dont une majorité de décisionnaires, confirmant le rôle stratégique du salon pour les échanges commerciaux. "On perçoit une vraie progression depuis 2017 et 2019. L’édition 2022 était qualitative mais sans l’international. Cette fois, nous avons franchi un cap avec plus de 50 % d’exposants internationaux et 34 pays représentés", précise Aurélie Jouve.

Autre priorité du salon : refléter toute la diversité de la filière mais aussi du parc roulant. Ainsi, aux côtés des habituels véhicules légers, poids lourds et utilitaires, l’accent sera aussi mis sur les deux et trois-roues motorisés ainsi que les véhicules sans permis, désormais soumis au contrôle technique. Au total, quatorze secteurs seront représentés, de la carrosserie au vitrage, en passant par les services financiers et digitaux, la distribution de pièces, l’outillage et les solutions de mobilité.

Huit villages thématiques pour structurer la visite

Dans les allées, la direction d’Equip Auto a choisi de renforcer la lisibilité de l’offre avec huit villages thématiques. Certains sont déjà bien connus : le Village Carrosserie, Peinture et Vitrage rassemblera abrasifs, peintures, fabricants de cabines, produits de filtration ou encore spécialistes du débosselage. Le Village Univers VO, qui célèbre ses dix ans, s’étendra sur 1 200 m² et réunira 60 marques actives dans le remarketing automobile, de la logistique à la data en passant par le financement.

Le Village Économie circulaire prend de l’ampleur. Anciennement dédié au réemploi, il couvre désormais remanufacturing et recyclage, dans un contexte marqué par la mise en place de la responsabilité élargie des producteurs VHU. Les batteries des VE y occuperont une place croissante, avec des débats sur leur démantèlement et leur valorisation.

Le Village Start-up sera de retour, offrant une vitrine aux jeunes pousses de la mobilité et facilitant leur rencontre avec investisseurs et industriels. "C’est un lieu où des solutions nouvelles émergent, mais aussi un espace qui permet de sensibiliser les réparateurs à la transformation digitale", rappelle la directrice de la biennale.

Les équipes de SynerJ Media participeront à l’animation éditoriale du salon avec plusieurs conférences prévues au sein de l’Equip Auto Arena. ©Equip Auto

Les équipes de Syner'J Media participeront à l’animation éditoriale du salon avec plusieurs conférences prévues au sein de l’Equip Auto Arena. ©Equip Auto

De nouveaux villages font leur apparition. Le Village du Pneu et de l’Innovation sera consacré à un enjeu central de l’après-vente : le pneumatique, première raison d’entrée en atelier pour les véhicules électrifiés. Un espace d’animation mettra en avant l’intégration d’une puce RFID dans les pneus, technologie que les manufacturiers souhaitent généraliser d’ici 2028. Le Village de la Tech sera, quant à lui, dédié au software defined vehicle (SDV), à l’intelligence artificielle et aux innovations digitales.

Il proposera en extérieur un espace de démonstrations, complété par la Tech Academy. Enfin, le Village des Énergies rassemblera énergéticiens et spécialistes des infrastructures de recharge, tandis que le Village Avenir sera consacré à l’emploi et à la formation.

Une innovation omniprésente

Au-delà de la structuration sectorielle, l’innovation sera le fil conducteur de cette édition anniversaire. "Rien de vraiment nouveau par rapport aux éditions précédentes, sinon une exigence accrue parce que c’est la 50e et qu’on sait qu’il y aura du monde", complète Philippe Baudin. La Tech Academy concentrera une grande partie de ce contenu. Pendant cinq jours, elle accueillera des conférences, keynotes et pitchs consacrés aux évolutions technologiques.

Les thèmes retenus reflètent les priorités du marché : cybersécurité, ultraconnectivité, réemploi des batteries, calibration des capteurs Adas, droit d’accès aux données des véhicules, évolution des logiciels d’atelier. Des focus spécifiques, comme une matinée consacrée aux technologies d’éclairage avancées, viendront compléter ce programme.

N’oublions pas de citer les conférences organisées dans l’Equip Auto Arena, au cœur du hall 1, qui accueilleront de nombreux experts tout au long de la semaine autour de nombreux sujets d’actualité pour les réparateurs.

Enfin, les Grands Prix internationaux de l’innovation automobile, créés en 1985, fêteront leurs 40 ans. Neuf catégories récompenseront les lauréats, avec une nouveauté : un prix spécial RSE. À ces temps forts s’ajoute l’exposition "(R)évolution", installée dans le pavillon 7, qui retracera 50 ans d’innovations majeures de l’aftermarket à travers 50 personnalités et équipements emblématiques. Elle proposera également une projection vers les technologies de 2075, soulignant le rôle prospectif du salon.

Une édition résolument internationale

L’un des marqueurs les plus forts d’Equip Auto Paris 2025 est sans conteste sa dimension internationale. Après une édition 2022 réussie sur le plan qualitatif mais limitée par une fréquentation étrangère réduite – dans un contexte post-Covid –, les organisateurs annoncent un véritable rebond. Plus de la moitié des exposants viendront de l’étranger et 34 pays seront représentés.

"Nous avons franchi un cap", souligne Aurélie Jouve. "Cette fois, nous avons dépassé les 50 % d’exposants internationaux. Des entreprises venues d’Inde, de République tchèque, de Thaïlande, de Suède, du Portugal, mais aussi quelques Américains, ont confirmé leur présence. C’est un signe fort de l’attractivité retrouvée du salon."

Philippe Baudin insiste de son côté sur la combinaison de facteurs qui expliquent ce retour, pointant l’intérêt marqué des acteurs étrangers pour le marché de l’après-vente tricolore. "C’est à la fois le résultat du travail des équipes et l’attrait du marché français. […] Et puis, quoi qu’on en dise, l’électrique, c’est très bien, mais le parc roulant reste majoritairement thermique et hybride, et il faut l’entretenir. L’après-vente reste un relais de croissance majeur pour de nombreux équipementiers."

Le salon accueillera également plusieurs pavillons nationaux, renforçant son rôle de carrefour international. L’Espagne, la Chine, le Maroc ou encore la Turquie disposeront d’espaces collectifs, permettant à leurs entreprises de gagner en visibilité. Pour le président d’Equip Auto, il est essentiel de ne pas limiter Equip Auto à sa dimension française : "Oui, nous sommes à Paris, mais nous sommes avant tout un salon international. Avec 50 % d’exposants étrangers et des délégations venues de toute l’Europe, ce serait une erreur de se présenter comme «seulement français».

Cette ambition s’illustrera le 15 octobre, lors d’une journée spéciale consacrée à l’Europe. Trois tables rondes réuniront des dirigeants de groupes de distribution et des fédérations professionnelles autour des grands défis de la filière : électrification, accès aux données, pouvoir d’achat, économie circulaire. "Les décisions réglementaires se prennent aujourd’hui à Bruxelles. Il est donc vital de donner une visibilité accrue à la filière aval, encore trop méconnue des parlementaires", rappelle Aurélie Jouve.

La formation et l’emploi au premier plan

Au-delà du business, Equip Auto entend répondre à un enjeu crucial pour la filière : celui du renouvellement des compétences. L’attractivité des métiers de l’automobile reste en effet un défi majeur, dans un contexte où la transition énergétique et digitale bouleverse les besoins des ateliers. Le sujet est d’autant plus d’actualité que la pénurie de main-d’œuvre reste importante.

Le baromètre ISM-MAAF 2025, publié début septembre, confirme ce déficit : en 2024, près de 39 000 offres d'emplois de mécaniciens ont été publiées (+45 % par rapport à 2019) alors que le nombre de demandeurs d'emplois pour ce type de poste est passé de 35 280 à 32 810 (-7 %) sur la même période.

Pour répondre à cette problématique, les organisateurs ont conçu un espace entièrement dédié : le Village Avenir. Il réunira écoles, centres de formation et organismes spécialisés dans le recrutement et la transmission d’entreprises. "L’idée est de montrer concrètement ce que signifie réparer un véhicule aujourd’hui", soutient la directrice d’Equip Auto. "Nous mobilisons collégiens et lycéens, parce que ce sont eux les techniciens de demain. Il faut leur montrer la complexité et l’intérêt de ces métiers."

Le Garac, école nationale des professions de l’automobile, sera particulièrement impliqué avec son "e-garage", une zone pédagogique consacrée aux véhicules électriques. Des enseignants et étudiants y réaliseront des démonstrations sur trois ou quatre modèles, permettant aux visiteurs de comprendre les spécificités de ces motorisations.

France Travail sera également présent pour mettre en avant les opportunités de reconversion et d’inclusion. L’association Wave, qui milite pour la place des femmes dans la filière, proposera des sessions de speed coaching et une journée dédiée aux métiers féminins de l’automobile.

Une démarche RSE structurante

L’autre grande nouveauté d’Equip Auto 2025 concerne son engagement en faveur de la responsabilité sociétale et environnementale (RSE). L’organisation s’est fixé un objectif ambitieux : réduire de 30 % l’empreinte environnementale globale de la biennale par rapport à l’édition 2022.

"Notre plan RSE est structurant et participatif", insiste Aurélie Jouve. "Nous voulons mobiliser l’ensemble des acteurs présents pour faire de ce salon un exemple de responsabilité. Cela passe par des mesures concrètes, qui concernent à la fois les visiteurs, les exposants et les prestataires."

Dès l’inscription, les participants seront invités à privilégier le covoiturage ou le partage de taxis. Sur place, la restauration proposera des menus responsables, avec des options végétariennes. Des fontaines à eau seront installées pour limiter l’usage du plastique. Le tri des déchets sera généralisé, et des signalétiques mettront en avant les exposants ayant conçu des stands écoresponsables.

Un bilan carbone en temps réel sera affiché sur les écrans du salon, permettant à chacun de mesurer son impact. "Nous voulons sensibiliser mais aussi accompagner, avec des guides d’écoconception pour les stands, une offre d’accompagnement des bureaux d’études, et même des trophées pour récompenser les exposants les plus vertueux", détaille Aurélie Jouve.

Selon Philippe Baudin, cette évolution d’Equip Auto est indispensable pour accompagner le virage "vert" amorcé par les acteurs du marché de la rechange depuis quelques années.  "On ne peut pas ignorer les attentes croissantes de la société et des pouvoirs publics. Notre responsabilité est de montrer que la filière sait se mobiliser. Réduire de 30 % l’impact d’un événement de cette ampleur n’est pas simple, mais c’est un objectif réaliste si chacun joue le jeu."

Des temps forts festifs pour marquer les 50 ans

Au-delà des affaires et des débats, le 50e anniversaire d’Equip Auto sera aussi une fête. Les organisateurs ont prévu plusieurs rendez-vous conviviaux, destinés à célébrer l’histoire du salon et à renforcer les liens entre participants. Le moment le plus attendu sera le dîner de gala du 14 octobre, qui se tiendra au Palais Brongniart.

"Ce sera une soirée très festive, sans longs discours ni débats institutionnels. On est là pour souffler les bougies et célébrer Equip Auto", annonce Aurélie Jouve. Trois heures d’animations et de séquences sont prévues, dans un cadre prestigieux.

Au-delà du business, Equip Auto cultive la convivialité : rencontres informelles, nocturnes et moments festifs ponctueront l’édition anniversaire. ©Equip Auto

Au-delà du business, Equip Auto cultive la convivialité : rencontres informelles, nocturnes et moments festifs ponctueront l’édition anniversaire. ©Equip Auto

Deux nocturnes seront organisées le mercredi et le vendredi, permettant aux exposants et visiteurs de prolonger les échanges dans une atmosphère plus détendue. Dans les allées, un "happening" spécial 50e anniversaire viendra également surprendre le public.

D’autres animations viendront enrichir cette dimension festive. L’"Atelier des artistes" mettra à l’honneur des créateurs inspirés par l’automobile, dont les œuvres seront soumises au vote des visiteurs. François Allain, présentateur de l'émission Vintage Mecanic, animera une démonstration spectaculaire de montage et démontage de Jeep Willys, chronométrée. Enfin, une exposition, "La Croisière Verte", retracera l’aventure d’une Citroën Ami ayant traversé l’Afrique, symbole de la mobilité de demain.

Quel avenir pour Equip Auto ?

Si tous les ingrédients paraissent réunis pour faire de l’édition 2025 un succès, la direction d’Equip Auto regarde déjà plus loin. La pérennité des grands salons professionnels, fragilisée depuis la crise sanitaire, reste en effet questionnée. Nombre d’événements ont dû réinventer leur format, certains ont décliné, d’autres ont trouvé un nouvel élan. Equip Auto s’inscrit pleinement dans cette réflexion.

"Si nous restons strictement sur le modèle historique, il faudra le faire évoluer pour durer", reconnaît Philippe Baudin. Pour cette 50e édition, plusieurs évolutions concrètes témoignent de cette volonté de renouvellement. Le partenariat noué avec les Automobile Awards en est une illustration. Au cœur du salon, une vingtaine de constructeurs présenteront leurs modèles en lice pour le Grand Prix "La voiture préférée des Français".

Autre décision structurante : l’arrêt de l’expérience "On Tour". Lancé en 2021, ce format itinérant avait pour objectif de maintenir le lien avec les professionnels en région. Après plusieurs éditions réussies, les organisateurs ont choisi de ne pas reconduire l’opération. "On Tour a été lancé en sortie de Covid, monté en six mois. Les gens voulaient se revoir, et ça a bien marché", rappelle Philippe Baudin.

"En 2023, Lyon a plutôt bien fonctionné pour une première. En 2024, nous avons refait On Tour parce que nous avions Equip Auto 2025 à préparer. Le résultat a été bon, mais la mise en œuvre est devenue très compliquée avec nos partenaires, qu’il s’agisse des réseaux, des distributeurs ou des équipementiers. Le modèle heurte trop d’intérêts locaux. " Raison pour laquelle Equip Auto On Tour ne sera pas reconduit en 2026.

Mais le président de la biennale reste ouvert et n’exclut pas totalement un retour de ce format régional : "Je suis convaincu que le principe rejaillira un jour, mais pas dans sa formule actuelle".

Comment bilstein group optimise ses flux grâce au Golda

Le marché du véhicule industriel occupe désormais une place centrale dans la stratégie de bilstein group, qui accélère ses investissements pour accompagner distributeurs, réparateurs et transporteurs. Avec sa marque febi Truck, l’équipementier propose plus de 15 000 références couvrant vingt familles de pièces, dont 2 500 dédiées aux remorques. Et cette offre s’enrichit chaque mois d’une centaine de nouveautés, reflétant la volonté du groupe d’accompagner l’évolution technologique du parc roulant. Pour valoriser sa marque tout en célébrant les professionnels du transport routier – mécaniciens, gestionnaires de flotte, distributeurs – le groupe a déployé en 2024 une campagne de communication inédite, « Everybody Needs a Hero ». En France, bilstein group a d’ailleurs pu mettre à profit cette expertise pour séduire les principaux réseaux spécialisés (AD Poids Lourds, Alliance Automotive Group, TVI, Norca, Global Distribution, etc.), et répondre aux besoins d’un marché caractérisé par un vieillissement du parc et le développement du multimarquisme, qui favorise l’essor de l’offre indépendante.

L'EDI, passerelle vers l'efficacité

Dans ce contexte, l’équipementier mise plus que jamais sur des outils digitaux fiables et standardisés pour fluidifier les échanges avec ses partenaires distributeurs. « Les clients, notamment dans le poids lourd, ont besoin d’informations fiables : dimensions, caractéristiques produit… C’est crucial pour cette activité, qui représente 20 % de notre chiffre d’affaires », rappelle Mathilde Desagnat, responsable administration des ventes de bilstein group France. Parmi les services du Golda les plus utilisés par bilstein group figure l’EDI (échange de données informatisées). Il couvre aujourd’hui 90 % des flux de commandes et permet d’intégrer directement les informations dans le système informatique de l’équipementier. « Nous sollicitons une très grande partie des services proposés. Nous utilisons l’EDI, avec les échanges d’informations comme la disponibilité, les commandes, l’accès à nos prix, à notre référentiel et à la data référentielle. Aujourd’hui, nous couvrons environ 90 % de nos services sur la partie commandes. Il ne nous manque plus que la facturation électronique, qui est en cours de déploiement et devra être généralisée d’ici 2026 », précise Mathilde Desagnat.

L’EDI apporte plusieurs bénéfices tangibles. Le webservice permet aux clients de consulter les stocks en temps réel avant de valider leur commande, ce qui limite les appels téléphoniques. Les accusés de réception (Order Response) sont générés automatiquement et intégrés directement dans le système, sans passer par des e-mails ou des PDF. « Contrairement à un fichier Excel, qui implique toujours une manipulation manuelle, le flux part directement du système du client vers le nôtre, avec un retour d’information rapide et fiable », souligne la responsable ADV.

Côté client, pour les services logistiques qui gèrent de gros volumes, l’EDI est tout aussi précieux. Les bons de livraison peuvent être intégrés automatiquement lors de la réception d’un camion complet, réduisant les manipulations et sécurisant le process. L’opérateur n’a plus qu’à valider, ce qui permet de gagner en rapidité et en fiabilité.

Le RSVD, un outil statistique incontournable

Autre service plébiscité : la remontée statistique de ventes détaillées (RSVD). Mise en place par le Golda fin 2020, cette plateforme de transmission des ventes indirectes vise à uniformiser les données fournies par les distributeurs. « Avant, nous recevions ces informations sous forme de fichiers Excel, avec des formats différents selon chaque client. Le grand avantage du RSVD est de normaliser ces remontées. Nous disposons désormais de fichiers uniformisés, tant pour le client que pour le fournisseur », explique Mathilde Desagnat. Concrètement, les distributeurs transmettent chaque mois leurs ventes indirectes via le Golda, qui les filtre, les contrôle (notamment les numéros de Siret) et les restitue dans un format unique. L’équipementier peut alors les exploiter sans passer par de longues étapes de retraitement.

Ces informations alimentent les analyses de bilstein group, qui les confronte à ses propres ventes directes. « Chaque mois, nous travaillons ces chiffres avec nos clients. Nous avons nos propres données de ventes directes, auxquelles s’ajoutent les remontées de ventes indirectes. Cela nous permet de compiler les deux et d’obtenir une vision beaucoup plus globale », poursuit-elle. Pour les équipes commerciales, ces données offrent un outil d’aide à la décision : elles permettent de comparer les volumes vendus par les clients, d’identifier des opportunités de développement et d’ajuster les préconisations de stock selon les zones géographiques. Pour l’administration des ventes, elles servent aussi à affiner les statistiques internes.

Le grand avantage du RSVD est de normaliser les remontées de nos clientsMathilde Desagnat, responsable administration des ventes de bilstein group France

Traçabilité et fiabilité de la donnée

La traçabilité constitue un autre enjeu majeur. La filiale de l’équipementier dispose déjà en interne de systèmes performants pour suivre ses flux et documents, mais les services du Golda renforcent ce dispositif. La facturation dématérialisée, en cours de déploiement, s’inscrit dans cette logique.

Le support technique du Golda joue également un rôle déterminant. « En cas de problème de commande ou de paramétrage, nous avons toujours un interlocuteur disponible pour analyser les messages, identifier où se situe le blocage dans l’envoi des flux et trouver une solution. Cela nous fait gagner un temps considérable », note Mathilde Desagnat. Cette qualité d’accompagnement contribue à sécuriser les échanges et à renforcer la confiance entre l’équipementier, ses clients et l’intermédiaire technique qu’est le Golda.

Sur le terrain, les outils de la plateforme d'échange de données séduisent également. Si les grandes plateformes de distribution ont rapidement adopté ces solutions, tous les distributeurs indépendants n’ont pas encore franchi ce cap. Certains dépendent de systèmes centralisés qui décident de la mise en place de l’EDI, d’autres hésitent en raison du coût lié à l’intervention d’un prestataire informatique.

« À mes yeux, il y a deux enjeux majeurs : la connectivité, c’est-à-dire la mise en place technique des systèmes, et la pédagogie, car je ne connais personne qui regrette d’être passé à l’EDI », estime la responsable ADV. Un effort de sensibilisation reste donc nécessaire pour convaincre les acteurs réticents. Car les bénéfices sont tangibles : gain de temps, réduction des erreurs, amélioration de la qualité de la donnée et meilleure réactivité face aux besoins du marché.

Quand la donnée renforce la relation client

En exploitant pleinement les services du Golda, bilstein group entend donc consolider sa position sur un marché de la rechange poids lourd, où la maîtrise de l’information devient un véritable avantage concurrentiel. Pour l’équipementier, ces outils ne se limitent pas à des solutions techniques : ils représentent un moyen de renforcer la relation avec ses clients distributeurs et de leur offrir un service plus fluide et plus fiable.

Raison pour laquelle la feuille de route est claire dans les rangs de la filiale de l’industriel : poursuivre la digitalisation, intégrer la facturation électronique et maintenir la qualité de la donnée produit. Dans un univers poids lourd où les contraintes logistiques et réglementaires s’accroissent, ces atouts apparaissent décisifs pour accompagner la croissance de bilstein group et conforter

Carrosity : le "one-stop shop" de la carrosserie prend forme

Quelques semaines après l’annonce du rapprochement entre Covéa et le groupe Faubourg, la marque Carrosity prend officiellement le relais d’Aniel Marketplace. L’objectif reste intact pour le groupe mutualiste et le spécialiste de la carrosserie : une place de marché ouverte à tous les réparateurs, pensée pour fluidifier l’approvisionnement en pièces, qu’elles soient neuves, d’équipementiers, de qualité équivalente et de réemploi.

"Nous voulons devenir la référence qualité-prix-durabilité pour la pièce de carrosserie en France. Carrosity doit être un véritable one-stop shop au service des ateliers", affirme Laurent Decelle, directeur général de Carrosity.

Durabilité et maîtrise des coûts

Le partenariat noué cet été entre Covéa et Faubourg vise à rendre tangibles les engagements de réparation durable. Dans un contexte de hausse des tarifs pièces au-dessus de l’inflation générale, l’assureur veut peser sur le coût des sinistres sans sacrifier la qualité.

"Malgré les efforts – experts mobilisés, filière formée, innovations des équipementiers (colles, alliages), impression 3D pour des pattes d’optiques, etc. –, environ 60 % du coût des réparations provient encore des pièces remplacées. Les hausses tarifaires observées ces cinq dernières années sont proches du double de l’inflation générale. In fine, cela pèse sur les primes d’assurance, pour les particuliers comme pour les flottes", rappelle Laurent Decelle.

Face à cet enjeu, la plateforme entend rester ouverte à l’ensemble du marché, y compris au-delà des réparateurs agréés du groupe. Carrosity compte aujourd’hui environ 8 000 ateliers utilisateurs et entend capitaliser sur le réseau de Covéa pour passer à l’échelle.

Une offre de pièces de rechange qui s’étoffe

Côté catalogue, Carrosity travaille au développement de l’offre de pièces issues de l’économie circulaire (Piec). "Environ 40 points de vente additionnels vont nous rejoindre dans les trois prochains mois", précise Laurent Decelle. Ils viendront compléter la quarantaine de sites vendeurs déjà présents sur la place de marché.

En parallèle, des accords sont en discussion avec des concessionnaires et des grossistes pour renforcer la disponibilité en pièces neuves. Toutes typologies de produits confondues, la plateforme recense désormais plus de 50 millions d’offres (dont 2,5 millions de Piec).

Autre priorité pour Carrosity : l’intégration aux outils métiers. "Nous sommes déjà interfacés avec Sidexa et développons l’intégration avec le groupe Lacour côté réparateurs. En 2026, nous déploierons des connecteurs à destination des experts, qui jouent un rôle prescripteur déterminant", précise Maël Le Capitaine, directeur général d’Aniel Marketplace et président de Carrosity.

"Best Offer" : un parcours clarifié en 2026

Le moteur "Best Offer", qui agrège aujourd’hui prix, délai et proximité, évoluera début 2026 pour proposer quatre chemins de sélection distincts entre les pièces de réemploi, d’équipementier, constructeur et de qualité équivalente. Le réparateur conservera la main pour filtrer et privilégier ses fournisseurs habituels.

Si son objectif reste de favoriser le recours aux pièces de réemploi, Carrosity revendique son positionnement de place de marché au sens strict : mise en concurrence des vendeurs, liberté de choix pour les acheteurs et rôle d’opérateur tiers de confiance. "La plateforme est ouverte. Plus il y a d’offres et plus il y a d’acheteurs, mieux le modèle fonctionne", explique Adrien Flin, directeur commercial.

Carrosity donne la priorité au marché français

Côté réparateurs, pas de barrière à l’entrée : ni droit d’accès, ni abonnement. "Comme sur les grandes marketplaces, l’utilisateur choisit son produit et son vendeur. Notre objectif est de faire baisser le panier moyen en offrant des alternatives de qualité, avec les délais de livraison affichés et des informations complètes", insiste Maël Le Capitaine.

Le modèle économique repose principalement sur une commission négociée. L’opérateur met en avant une politique de qualité suivie par indicateurs : délais, conformité, taux de service.

"Nous sommes vigilants à l’équité entre vendeurs : des SLA (contrat de niveau de service, ndlr) clairs, des corrections si besoin, voire des suspensions en cas de manquements. C’est au bénéfice des clients et des partenaires sérieux", conclut le directeur général de Carrosity.

Même rigueur sur la stratégie de déploiement : priorité au terrain national. Interrogée sur une éventuelle extension en Europe, l’équipe précise se concentrer d’abord sur l’exécution en France. "Notre priorité est de bien faire ici. Rien n’est fermé, mais ce n’est pas l’actualité", conclut Maël Le Capitaine.

À Equip Auto, Arekson change de dimension

Depuis le Pays basque espagnol, à Aduna, où l’entreprise a vu le jour il y a près d’un demi-siècle, Arekson Group entend écrire un nouveau chapitre de son histoire. Longtemps présent en France à travers des marques privées et des distributeurs, le fournisseur de produits et de matériels pour carrossiers veut désormais s’implanter durablement de l’autre côté des Pyrénées.

Une ambition illustrée en janvier dernier par la création d’une structure juridique propre. "Nous avons créé une structure française pour ancrer notre présence et donner une image plus locale à la société", confirme Ismaëlle Dupuy d’Angeac, directrice commerciale France, qui a rallié l’entreprise espagnole en 2023, forte de 15 ans d’expérience dans ce secteur.

Mais c’est surtout au salon Equip Auto, où il exposera au pavillon 3 (stand B045), qu’Arekson Group entend marquer le point de départ de cette nouvelle phase de développement. Le groupe y présentera sa gamme complète et ses nouveautés, avec des démonstrations et formations.

Objectif : consolider la confiance des premiers distributeurs français et ouvrir de nouveaux partenariats. "Nous ne venons pas nous présenter, mais montrer concrètement ce que nous faisons déjà dans les ateliers", souligne Ismaëlle Dupuy d’Angeac.

Une approche partenariale avec les distributeurs

Déjà bien implanté dans le sud de l’Europe (Italie, Espagne et Portugal), le groupe Arekson entend continuer son développement sur le marché hexagonal avec un positionnement clair : proposer une offre complète pour la carrosserie-peinture, soutenue par un service de proximité.

Le fournisseur a fait le choix de s’appuyer exclusivement sur la distribution pour développer sa présence dans l’Hexagone. Référencée auprès de plusieurs grands groupes et centrales pour le matériel, la société basque collabore aussi avec plusieurs plateformes.

Nous respectons nos distributeurs. Là où certains vendent à tout prix, nous restons fidèles à notre philosophie : passer par euxsouligne la responsable commerciale.

Cette approche s’accompagne d’une politique d’exclusivité territoriale. Les marques Seicar et CSP permettent d’adapter l’offre selon les régions et d’éviter la concurrence directe entre revendeurs. Ce modèle vise à garantir aux distributeurs un véritable levier de différenciation dans leur secteur.

Des gammes pensées pour les ateliers

La force d’Arekson réside, en outre, dans la complémentarité de ses produits. Son catalogue compte plus de 900 références couvrant l’ensemble du processus de réparation et de peinture. Le groupe revendique un positionnement haut de gamme, sans pour autant ignorer les besoins des segments intermédiaires.

Nos produits se positionnent souvent sur le segment premium, même si nous proposons aussi du milieu et de l’entrée de gamme mais jamais du low costdétaille Ismaëlle Dupuy d’Angeac.

Pour constituer son offre, le groupe basque privilégie des produits innovants, tels que sa gamme de laveurs de pistolets, ou encore ses abrasifs céramiques de dernière génération.

Autre atout de son catalogue : ses nettoyants techniques tels que le Flash Cleaner, un aérosol pour le nettoyage des pistolets, très apprécié pour sa polyvalence. "Nous voulons des produits qui sortent du lot et tournent en atelier", résume Ismaëlle Dupuy d’Angeac.

À l’occasion du salon Equip Auto, l’entreprise exposera d’ailleurs plusieurs nouveautés, dont une nouvelle génération de produits à séchage rapide pour les mastics, apprêts et vernis. Côté finition, Arekson dévoilera un kit de lustrage simplifié, pensé pour réduire le temps passé sur une opération souvent jugée fastidieuse par les carrossiers.

Une expertise technique reconnue sur le terrain

Au-delà du produit, Arekson mise sur le service pour se distinguer. Pour assurer la commercialisation de son catalogue, l’entreprise a choisi de recruter uniquement des technico-commerciaux issus de la carrosserie, capables de maîtriser les produits et d’accompagner les clients dans leur utilisation.

Le groupe dispose également d’un référent technique, Michael Gosse, basé dans le Sud-Ouest, qui intervient régulièrement auprès des distributeurs et ateliers pour tester de nouveaux produits.

Cette proximité est renforcée par des tournées de démonstration sur le terrain : des camions aménagés transportent laveurs de pistolets, supports, infrarouges et innovations maison comme la Smart Paint Table, une table intelligente brevetée pour sécuriser la préparation des éléments. Ces présentations mobiles, réalisées en partenariat avec les distributeurs, rencontrent un vif succès.

"Être présent en carrosserie, comprendre le besoin et montrer la solution, c’est ce qui fait la différence", souligne-t-elle. Pour appréhender au mieux les attentes du terrain, Arekson Group peut d’ailleurs s’appuyer sur les retours de sa filiale en Espagne, distributeur au Pays basque des produits Cromax et Lechler. Ce double ancrage permet de tester ses produits directement en conditions réelles, au contact des ateliers.

Equip Auto, vitrine d’un nouvel élan

L’ambition d’Arekson en France ne se limite pas à la conquête commerciale. Le groupe veut renforcer sa notoriété et sa présence digitale, notamment sur les réseaux sociaux, pour s’adresser aux jeunes professionnels. Ce n’est pas tout : le fournisseur organise aussi régulièrement des sessions de formation technique dans son siège, au Pays basque, avec ses clients tricolores.

Ces rencontres viennent compléter une stratégie centrée sur la relation humaine, où la technique et le service avancent de concert. Des atouts indispensables pour Arekson qui souhaite grandir rapidement en France. Le rendez-vous d’Equip Auto servira de point de départ à cette nouvelle étape.

Equip Auto : Cotrolia met la réparation électronique à l’honneur

Depuis deux ans, Cotrolia constate, sur son site internet, une hausse continue de sollicitations de particuliers pour des réparations d’équipements électroniques automobiles. Pour canaliser ces demandes vers des professionnels qualifiés, l’entreprise a mis en place une carte interactive recensant 1 500 garages partenaires répartis sur tout le territoire.

Un levier de croissance pour les réparateurs

Ce dispositif a déjà fait ses preuves : en 2025, Cotrolia a enregistré plus de 19 000 recherches et 6 500 appels de particuliers redirigés vers ses partenaires. "Cette démarche s’inscrit pleinement dans notre volonté de démocratiser l’accès à la réparation électronique pour tous les automobilistes français", explique Jean-Charles Trochon, cofondateur de Cotrolia.

Au-delà du service rendu aux automobilistes, le réseau vise aussi à créer de la valeur pour les professionnels de la réparation. Cotrolia entend fidéliser ses partenaires – notamment les garages du réseau AD – en leur apportant un flux régulier de nouveaux clients.

"Nous souhaitons récompenser la fidélité de nos partenaires en leur apportant du business additionnel et en faisant d’eux de véritables ambassadeurs", soutient Samuel Tschannen, directeur commercial.

La boîte auto, un nouveau terrain de jeu pour Cotrolia

Fondée en 2008, Cotrolia s’est imposée comme un acteur référent dans la réparation, le reconditionnement et l’échange standard d’équipements électroniques. En 2025, l’entreprise a rénové 37 300 pièces pour 11 000 réparateurs professionnels. Grâce à son laboratoire R&D – le "Cotro’Lab" – et à sa maîtrise du reverse engineering, elle a franchi l’an dernier le cap des 4 000 références.

Ce savoir-faire s’étend désormais à de nouveaux domaines, comme la réparation de boîtes de vitesses automatiques et robotisées. "À l’heure où les boites autos sont devenues la norme sur le parc automobile, prolonger leur durée de vie devient une nécessité", rappelle Samuel Tschannen. La société propose aujourd’hui des solutions pour 18 modèles de boîtes (Renault, Volkswagen, Audi, Mercedes, etc.).

Cotrolia présentera ces innovations et son nouveau réseau de partenaires sur le village de l’économie circulaire (hall 2.2, stand C098) du salon Equip Auto, du 14 au 18 octobre 2025.

Mirka s’allie à ABB pour robotiser les ateliers

Mirka s’associe à ABB Robotics, acteur mondial de la robotisation industrielle, afin d’aider les carrossiers – et plus largement ses clients professionnels – à identifier les opérations répétitives susceptibles d’être automatisées. Objectif : réduire la fatigue, les coûts et les risques liés aux tâches manuelles.

Grâce à l’expertise d’ABB Robotics Ecosystem, le fabricant d’abrasifs pourra s’appuyer sur un réseau de partenaires spécialisés dans l’intégration de solutions automatisées pour les PME. Ces experts accompagnent déjà de nombreuses entreprises dans la mise en œuvre de robots industriels, cobots et logiciels avancés comme RobotStudio ou la plateforme de contrôle OmniCore.

Mirka précurseur depuis 2023

"Il existe un énorme potentiel pour les entreprises de divers secteurs d'activité de rationaliser leurs processus de finition de surface grâce à l'automatisation, assure Stefan Sjöberg, PDG de Mirka. Nous en avons déjà constaté les résultats dans des usines du monde entier".

La carrosserie illustre bien cette tendance. Ces dernières années, de plus en plus d’ateliers se dotent de machines de dosage et de mélange de teintes automatisées, de robots de peinture et d’outils de gestion numérique. Autant de technologies longtemps réservées aux lignes de production, désormais adaptées aux besoins spécifiques des réparateurs.

Mirka avait amorcé cette réflexion dès 2023. En effet, la marque avait exposé dès 2023 un robot de ponçage (de son partenaire Aerospline), au salon Mobilians de la carrosserie à Bordeaux. Cette solution n'a pas encore réellement percé dans les carrosseries. Mais la pénurie de main-d'œuvre et les progrès logiciels pourraient faire bouger les lignes.

En effet, dans le domaine de la peinture, on a vu que ce sont les améliorations de l'intelligence artificielle (IA) qui ont révolutionné le secteur. Elles ont placé les robots de peinture au niveau des réparateurs. À terme, les tôliers pourraient eux aussi bénéficier de ces avancées. Or, précisément le 10 octobre 2025, on annonce l'acquisition d'ABB Robotics par SoftBank, spécialiste japonais de l'IA...

La FNA installe son nouveau siège à La Défense

La soirée d’inauguration fut aussi l’occasion de présenter la nouvelle identité visuelle de la FNA : logo modernisé, typographie actualisée et palette de verts, pour donner à la Fédération une image plus lisible et contemporaine.  

Avec ses 83 000 entreprises et 280 000 salariés, l’artisanat automobile n’est pas un secteur de niche mais joue un rôle moteur dans l’économie française. Garagistes, dépanneurs, carrossiers : ces professionnels de proximité assurent chaque jour la mobilité de millions d’automobilistes.  

Mais la filière fait face à de nombreux défis : transition écologique, mutation numérique, inflation réglementaire. Lors de l’inauguration, plusieurs responsables publics et institutionnels, dont Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l’Yonne et ancien ministre, et Joël Fourny, président de CMA France, ont insisté sur la nécessité de mieux accompagner ces petites entreprises.  

Automobile : coup de frein sur les ventes  

La FNA n'a pas éludé la crise qui touche le secteur. Les ventes de véhicules neufs ont reculé de 22 % entre 2019 et 2024. En cause : des prix en hausse (+24 % en quatre ans) et une fiscalité renforcée avec la multiplication des malus. Résultat : un marché affaibli et des recettes fiscales en baisse. Pour y répondre, la Fédération propose une réforme de la TVA écologique simple, modulée selon les prix et les émissions. Objectif : redonner confiance et marges de manœuvre aux ateliers.  

Si l'électrique reste au cœur des débats, la FNA défend le principe de neutralité technologique. Hybrides, biocarburants, GNV ou carburants de synthèse : toutes les alternatives doivent être explorées. Autre priorité : agir sur le parc roulant, dont l'âge moyen atteint près de douze ans. La Fédération défend le "contrôle 5 gaz", un dispositif permettant de mesurer les émissions réelles à l'échappement et de promouvoir l’éco-entretien plutôt que les sanctions.  

Cap sur 2030  

À l'horizon 2030, la FNA se fixe trois priorités : accompagner la transition énergétique, préparer massivement les compétences de demain et rappeler le rôle central des artisans dans la vie économique et sociale.  

"Ce que nous pouvons souhaiter d'ici 2030, c'est que nous ayons collectivement réussi à accompagner les professionnels de l'automobile dans toutes leurs transitions, et que nous fassions partie d'une fédération forte, reconnue et toujours fidèle à ses valeurs d'indépendance, de confiance et de proximité", résume Robert Bassols, président de la FNA. 

Un nouveau siège, une nouvelle identité, mais une mission intacte : défendre les artisans et rappeler que sans eux, la mobilité quotidienne des Français risquerait vite de tomber en panne.  

Valeo, le partenaire "augmenté" qui veut accélérer la transformation de l’après-vente

En Europe, le marché de la réparation automobile entre dans une phase charnière. L’électrification du parc, la sophistication croissante des véhicules et la digitalisation accélèrent la mutation du secteur.

Face à ces bouleversements, Valeo veut promouvoir au salon Equip Auto Paris son accompagnement à 360 degrés, mettant à profit son savoir-faire industriel à une offre de services techniques et digitaux.

"Notre ambition est d’aider les professionnels à rester compétitifs sur un marché de plus en plus complexe, en leur apportant à la fois des solutions durables et une expertise technologique", souligne le groupe.

Des gammes produits enrichies

Pour couvrir l’ensemble des besoins du marché, l’équipementier français continue d’élargir son portefeuille de produits avec près de 6 000 nouvelles références par an (gestion moteur, transmission, freinage, essuyage, gestion thermique, etc.).

En 2025, le groupe a par exemple renforcé son offre de capteurs et d’injecteurs, lancé de nouvelles références de plaquettes adaptées aux véhicules électriques, et étendu sa gamme FullPack DVA, désormais la plus complète du marché pour les transmissions manuelles.

Autre illustration de cette dynamique : le développement des bornes de recharge Valeo Ineez, qui déclinent le savoir-faire du groupe dans l’électrification au service de la mobilité durable.

L’après-vente à l’heure du remanufacturing

La durabilité s’impose désormais comme un levier stratégique. Avec son programme "I Care for the Planet", Valeo mise sur l’économie circulaire pour réduire l’empreinte environnementale de l’après-vente.

L’industriel tricolore revendique aujourd’hui plus de 6 000 références remanufacturées – alternateurs, compresseurs, étriers et embrayages – et ambitionne de doubler sa production d’ici 2030.

Certaines innovations se distinguent : le double embrayage humide remanufacturé pour boîte DQ250 a ainsi remporté le Grand Prix International de l’Innovation Automobile.

Le groupe étend également le remanufacturing à l’électronique et aux composants haute tension, renforçant sa position d’acteur de référence sur le marché circulaire.

Valeo mise sur un aftermarket connecté

Au-delà des produits, le fabricant déploie un écosystème digital destiné à simplifier le quotidien des distributeurs et ateliers. Valeo My Portal centralise les interactions commerciales, les stocks et les réclamations, tandis que Valeo Tech Assist offre une assistance technique en ligne et une base documentaire riche de plus de 70 000 références.

Côté formation, Valeo Tech Academy multiplie les sessions en présentiel et à distance pour accompagner la montée en compétence des réparateurs sur les technologies électriques, hybrides et Adas. "Nous préparons les professionnels aux défis de demain grâce à des formations concrètes et certifiées", précise le groupe.

Enfin, l’équipementier entretient un lien privilégié avec les ateliers indépendants via son programme Valeo Specialist Club, qui fédère déjà 80 000 garages dans 16 pays. Avantages exclusifs, animations promotionnelles et concours rythment cette communauté, pensée pour renforcer la proximité entre la marque et ses partenaires.

Émissions de CO2 : France Pare-Brise rend le vitrage encore plus transparent

Il aura fallu un peu plus d’un an à l’enseigne de réparation adossée au manufacturier français pour mettre au point un calcul précis des émissions de CO2 autour de la réparation et du remplacement de pare-brise. Cette initiative de France Pare-Brise a d’ailleurs été rendue possible grâce aux importants moyens de sa maison mère. Mais elle découle également des contraintes de Saint-Gobain en matière environnementale, fixée par la réglementation CSRD.

"Il fallait commencer par établir un bilan fiable afin de savoir d'où nous partions, explique William Akoum, directeur marketing et communication de l'enseigne. Par ailleurs, ce calcul nous permet de porter nos efforts sur les points les plus efficaces pour réduire nos émissions de carbone". L'objectif étant de concrétiser au quotidien les engagements du groupe en matière de RSE (responsabilité sociétale des entreprises).

Réparation et vitrage européen plus vertueux

France Pare-Brise a donc analysé l'ensemble du cycle de vie du vitrage, depuis sa fabrication jusqu'à la prestation. Le groupe s'est même réuni avec des réseaux concurrents – Carglass et Actiglass – pour s'accorder sur la cohérence de son référentiel. Puis, son calcul a été validé par des spécialistes indépendants, suivant la norme ACV (analyse du cycle de vie) ISO 14044. Il s'agit notamment de le rendre accessible pour l'ensemble de la filière.

Verdict : lors d'un remplacement de pare-brise, l'achat de produits et de consommables représente 65 à 80 % des émissions de carbone. Cette importante variation sur ce poste varie selon l'origine du vitrage. Ainsi, "environ un tiers des pare-brises sur le marché sont d'importation chinoise. Leur emploi génère donc environ 80 kg de CO2. Cela représente un trajet de 700 kilomètres avec un véhicule thermique", observe William Akoum. En comparaison, une pièce fabriquée en Europe génère près de moitié moins de pollution.

Ensuite, le second poste d'émissions vient du déplacement des clients. Raison pour laquelle le responsable insiste sur l'importance de la proximité avec les automobilistes, via le maillage du réseau de réparation. Enfin, le prêt éventuel de véhicules de courtoisie occupe la dernière place de l'impact environnemental de la prestation. Ce point pousse France Pare-Brise à accélérer l'électrification de sa flotte.

Encourager le bilan carbone des réparateurs

Mais surtout, ce calcul révèle que "la réparation de parebrise génère dix fois moins d'impact environnemental que le remplacement. Le déplacement du client représente alors 80 % des émissions", souligne William Akoum. Raison pour laquelle cette opération est mise en avant à chaque fois que possible dans l'enseigne. Autrement cette dernière favorise son sourcing de vitrage en Europe. Pour l'instant, "cela nous permet de communiquer auprès de nos clients en affirmant que les prestations de vitrage de France Pare-Brise entraînent dix fois moins d'impact environnemental qu'ailleurs".

Prochainement, le réseau va publier un guide interne des bonnes pratiques à destination de ses adhérents. Il veut ainsi les sensibiliser à cette problématique. L'enseigne les engage à réaliser leur bilan carbone – la moitié de ses 200 membres l'ont déjà fait. Celui-ci leur permet ensuite d'agir pour améliorer leurs performances environnementales. Ensuite, le réseau compte s'inspirer et exploiter toutes les initiatives locales – parfois simples – de certains d'entre eux.

Ces démarches entrent dans un cadre plus global. Celui-ci comprend aussi les efforts de France Pare-Brise dans le domaine de la collecte et du recyclage, engagés en juillet 2025 avec son partenaire Sekurit. Toutefois, William Akoum souligne que ceux-ci restent ouverts aux autres clients du distributeur.

Au-delà, "nous voulons amener la filière vers la transparence au quotidien, avec les assureurs et les automobilistes, affirme le responsable. Cela constitue la base de relations saines entre toutes les parties". Au-delà de l'argumentation environnementale et commerciale, l'enseigne de Saint-Gobain résonne donc en filière, dans l'intérêt général. Maintenant, aux autres acteurs du vitrage de s'approprier ces pratiques.